Que vaut la vie d’un enfant dans une société barbare ?

Aujourd’hui, mercredi 4 juillet 2015, nous venons de faire un saut majeur dans la décadence et la barbarie. Vous me trouvez grandiloquent ? Je m’explique.

Aujourd’hui, une femme vient d’être condamnée à 9 ans de prison pour avoir tué 8 enfants. Est-ce cela qui me révolte ? N’assistons-nous pas à l’évolution « normale » de la société qui veut que, décidée à prendre le contre-pied de la civilisation « judeo-chrétienne », l’inversion des valeurs soit la règle et la protection des plus faibles et des plus démunis totalement ringardisée ?

Ce qui est terrible dans ce procès, c’est que nous n’assistons pas au délire d’élites délétères qui imposent une idéologie darwinienne à un peuple qui n’en veut pas, non, ce qui est terrible dans le verdict d’hier, c’est la banalisation de l’horreur.

Un bonne grosse bonne-femme, banale à souhait, ménagère de moins de cinquante ans que l’on imagine adepte des télé-réalités débitées par les grandes chaînes de télévision, lectrice assidue des « conseils » prodigués par la soi-disant presse féminine, biberonnée à l’idéologie de la « libération de la femme » post soixante-huitarde qui, j’en suis sûr, verse une larme sur les chiens abandonnés l’été et ne rate jamais le Téléthon à la télé, a tué huit de ses enfants. Le pourquoi ? Mais il n’y a pas de « pourquoi », c’est tout simplement « son droit » de « femme » à ne pas être emmerdée par une bande de chiards qui lui boufferaient sa vie. C’est son droit de femme de choisir si elle doit ou non élever une famille nombreuse. Et après tout, qu’elle les tue avant ou après les avoir expulsés, quelle différence ?

Ce raisonnement, suite logique du permis de tuer que constitue l’avortement (remboursé par la SS), nous était présenté jusqu’à récemment comme une perversion, comme un « dérapage ». La « loi » était là pour rappeler les « valeurs de la République » et la « différence » entre avortement et assassinat. Grâce à Madame Cottrez, nous voyons aujourd’hui, qu’il n’y a, comme nous le proclamons depuis 40 ans, aucune différence entre avortement et assassinat. Sauf que le peuple lobotomisé associe l’un à l’autre et non pas, comme nous l’espérions, l’avortement à l’assassinat.

Oui, je parle bien de peuple lobotomisé, car ce jugement est « populaire » ! C’est un jury, composé d’hommes et de femmes qui ne sont là que parce que leur mère ne les a pas assassinés et dont certainement, nombre de frères et sœurs n’ont pas eu la même chance, qui, au nom des « valeurs » de la société dé-christianisée, ont quasiment gracié la meurtrière.

C’est la banalité de la meurtrière associée à la banalisation judiciaire de ses actes qui me font dire que nous venons de vivre une étape majeure dans notre plongée dans la barbarie.

Je sais que le sujet est grave et qu’il ne prête pas à rire, mais je ne peux m’empêcher de sourire quand je pense que notre société folle punit plus sévèrement un père qui colle une gifle à son môme insolent qu’une mère qui en assassine huit…. Ô tempora, Ô mores !

> Thibault Doidy de Kerguelen anime le site MaVieMonArgent.

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28 Comments

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  • Phénix Royal , 3 juillet 2015 @ 13 h 05 min

    9 ans seulement pour avoir tué 8 personnes ? Allo ? C’est ça la justice française aujourd’hui ?
    On est à environ 1 an de prison par meurtre…
    Un ami de longue date risque 1 an ferme pour avoir crevé les pneus de la voiture de son ex. (qu’il a dédommagée par la suite).
    Calcul rapide : 1 vie humaine = 4 pneus de voiture dans notre démons-cratie.
    J’aurais mis la perpétuité et en passant, institué un permis d’avoir des enfants.
    C’est toujours les mêmes qui trinquent dans cette société totalement irresponsable !

  • Clément , 3 juillet 2015 @ 13 h 09 min

    Bon article mais qui semble découvrir le problème. Il y a eu plusieurs jugements d’acquittement dans le domaine de l’infanticide dans les années écoulées.

    Je suppose que la déchristianisation n’est pas la seule cause, car si à Rome des femmes “exposaient” des enfants pour qu’on les recueille ou qu’ils meurent, c’était interdit et Hadrien par exemple luttait contre cette pratique barbare. Alors qu’ici nous sommes dans l’innovation: on acquitte donc on autorise, donc on incite.

  • thomatellao , 3 juillet 2015 @ 13 h 19 min

    c’est marrant comment les gens dans les commentaires voit en Madame Cottrez une psychopathe accomplie assoiffée de sang.
    Peut-être que savoir qu’elle a été abusée dans sa jeunesse par son propre père est un élément à prendre en compte ? l’humiliation qu’elle a subie tout son jeune âge, et à son premier accouchement concernant sa corpulence (dont résulte une phobie) ?

  • V_Parlier , 3 juillet 2015 @ 13 h 36 min

    Ca fait longtemps que c’est comme çà, même pour le meurtre d’adultes sans aucune circonstance atténuante de défense ou de quoi que ce soit (14 ans qui deviennent 7 environ). Avec la glorification de l’avortement comme droit fondamental, nous somme ici dans la phase intermédiaire: Plus la victime se rapprochera de l’âge de la naissance, mois le crime sera puni.

  • V_Parlier , 3 juillet 2015 @ 13 h 42 min

    En effet on dépasse même parfois le stade des païens. Parce-qu’on construit petit à petit une morale qui institue l’égoïsme comme un droit et un critère d’avancement de la civilisation. C’est triste à dire mais l’Occident contribue lui-même à sa propre destruction.

  • dudesert , 3 juillet 2015 @ 13 h 45 min

    A rapprocher de tous ces cas d’euthanasie qui ne sont pas puni….après on nous dira “ça existe, à quoi bon lutter!” . Sauf que les décapitations sauvages ça existe aussi en France , on legalise ?
    Et puis les medecins eux – même font mourir les bébés avortés nés vivants alors pourquoi la mère de l’enfant n’aurait pas ce droit?

  • yra , 3 juillet 2015 @ 15 h 10 min

    Actes condamnables c’est certain MAIS il faut faire la différence entre cette malheureuse femme ayant certainement des problèmes psychologiques jamais soignés et celles qui se font avorter par des médecins dans des avortoirs LEGAUX.
    Est-ce que le crime n’existe pas lorsque le bébé est déchiqueté et sorti du sein maternel ???
    Et les médecins qui ne sont pas concernés par une maladie mais qui donnent la MORT selon le choix de ces “dames” parfois bc.bg sans problème que celui de leur confort perso ? Eux ne sont pas des assassins ???
    Réfléchissons : c’est donc un assassinat si l’on n’a pas utilisé les facilités légales ????
    De qui se moque t-on ?

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