New York City la dépendante

New York City, NY, USA.

J’y suis venu afin de revoir l’ami Piero San Giorgio qui, lui, est venu lancer à Washington, D.C., la version anglaise de son livre Survivre à l’effondrement économique.

Comme il allait aussi séjourner à NYC, j’en ai profité pour aller le rejoindre et passer deux journées avec lui. New York n’est, après tout, qu’à six heures de route de chez moi !

J’en ai bien évidemment profité pour observer les choses d’un point de vue survivaliste ! On ne se refait pas.

NY est une ville énorme. C’est un centre financier majeur et un endroit de pouvoir économique incontestable.

Il y vit une quantité incroyable de gens dont la seule fonction est de produire du fric virtuel via des activités financières. La production économique réelle de la ville est négligeable. Son seul rôle important dans l’économie réelle est l’activité du complexe portuaire New-York-Newark-Jersey City-Elizabeth et Cie, qui reçoit plus d’un million de conteneurs par année.

Ces millions de personnes : employés, cadres, entrepreneurs, bossent pour ou servent les deux ou trois milliers de personnes qui « comptent » vraiment à New York.

Tout ce rassemblement de population pour produire… rien de tangible, rien qui se mange, rien qui serve à produire ni rien de concret et d’essentiel. NYC ne produit que du fric virtuel et du rêve via l’industrie artistique et télévisuelle.

Or si/quand les choses vont/iront vraiment mal, que feront tous ces gens ? Ils devront quitter la ville. Il faut savoir que New York est alimentée par des dizaines de milliers de camions à chaque jour. Il se trouve peu de supermarchés dans Manhattan mais, en revanche, un commerce donnant sur les rue sur deux est un restaurant. De ce point de vue, la population vit au jour le jour, ramène souvent des repas préparés au catering du coin pour manger le soir. Quant aux stations services, elles sont aussi rares : qui veut quitter Manhattan en voiture le réservoir vide n’ira pas loin. La population de Manhattan est quasi-nomade, en quelque sorte.

Maintenir une ville comme New York exige beaucoup d’énergie et de ressources. Une petite maison nécessite de l’entretien et des réparations, nous le savons tous. En revanche des immeubles de 5-6, 8, 15 étages demandent des soins réguliers et d’envergure : ascenseurs, métros, système centraux de climatisation, illumination des bâtiments, etc. Et on ne parle pas des gratte-ciels…

La vie peut rapidement devenir très chère dans une ville comme celle-là : tout doit être climatisé l’été car la chaleur est suffocante, la consommation électrique des lumières, enseignes et écrans de télévision qui couvrent beaucoup de devantures d’immeubles de cette ville est phénoménale. Pour payer les loyers, il faut beaucoup d’argent. Ce qui augmente les prix, donc la nécessité de faire du fric pour y vivre.

Malgré son aura glorieuse, ou à cause de celle-ci, New York est une ville dépendante. C’est le cas de beaucoup de grandes villes mais celle-ci, en particulier, n’aura que du vent à offrir le jour où les ressources coûteront si cher ou le jour où le dollar sera dévalué, entraînant une hyperinflation. Et ce jour arrivera dans un avenir envisageable.

Dans ces conditions, avec des dollars qui ne vaudront plus rien ou presque, comment faire vivre une telle ville ? La réponse est claire : on ne peut pas.

Tout le monde connaît maintenant le sort de la ville de Detroit : une lente agonie qui a pour conséquence que de nombreuses parties de la ville ont été abandonnées : dans ces secteurs, il n’y a plus de service de police, plus de service de pompiers, des quartiers entiers sont devenus des zones de non-droit où les gens vivent comme ils peuvent au milieu de maisons délabrées. Detroit était une ville industrielle qui produisait des automobiles. Il a fallu trente ans à une ville comme Detroit pour tomber. Dans le cas de NYC qui ne produit rien d’essentiel ou de tangible, la chute pourrait arriver beaucoup plus rapidement. Tant que les flots immenses de fric arriveront de toute la planète pour alimenter le secteur financier, ça tiendra.

Ceci étant dit, c’est une ville très agréable à visiter, très très sécuritaire, du moins dans la partie Manhattan, où on trouve des policiers en grand nombre, des policiers souriants et courtois ! Dans l’état actuel des choses, cette ville demeure le fleuron des États-Unis et il vaut la peine de la parcourir en touriste, même si tout est cher.

Dans l’état actuel des choses…

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16 Comments

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  • 0 / 10
  • Psyché , 4 novembre 2013 @ 23 h 18 min

    Dornach, le NOM tel que décrit dans le lien trouve ses sources daest le projet ultime du Peuple Elu tel que décrit et dont l’idéologie extrême est tenue majoritairement par des francs-maçons, des banquiers Rotschild, des sionistes extrémistes

  • Bernard Rouiller , 5 novembre 2013 @ 12 h 29 min

    Bravo Gisèle, chaque mots est vraie.

    Félicitations pour message. Bernard

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