Les Français contre la France se mobilisent pour Hollande ? Le 6 mai, je vote Sarkozy !

Tribune libre d’Éric Martin*

Lundi 23 avril, l’UNEF a appelé à « combattre le FN et battre Nicolas Sarkozy », invitant « l’ensemble des jeunes, qu’ils soient salariés, en insertion ou étudiants, à se mobiliser massivement » pour « sanctionner celui qui nous a précarisés, méprisés, divisés ».

Le même jour, Osez le féminisme assurait le plus sérieusement du monde que “la défaite de Nicolas Sarkozy le 6 mai” est la “première condition pour de nouvelles conquêtes en matière d’égalité femmes-hommes” et pointait un “bilan du président sortant (…) catastrophique”.

Mardi 24, le MRAP appelait “à voter contre les droites extrêmes”, affirmant au passage que “c’est dans les quartiers où il y a le plus d’immigrés que le score de Marine le Pen est le plus bas en règle générale” et par conséquent, que “c’est bien les peurs et les fantasmes qui ont été entretenus ces dernières périodes qui provoquent le vote FN, et non pas la présence d’immigrés”

Mardi encore, la CGT demandait aux salariés qu’elle prétend représenter de “battre” Nicolas Sarkozy au second tour de la présidentielle, jugeant “nécessaire”, pour “le progrès social”, d’élire un “nouveau président de la République”. Au vu de son “bilan et de ses projets, sa réélection ouvrirait une nouvelle séquence de lourds reculs sociaux”, expliquait-elle. La FSU, deuxième syndicat dans la Fonction publique d’État, et Solidaires, qui réunit les syndicats Sud entonnaient le même refrain et suppliaient les Français de “tourner la page de Nicolas Sarkozy”.

Mercredi, SOS Racisme “[décidait] d’appeler à voter contre Nicolas Sarkozy pour le 2ème tour de l’élection présidentielle”. En effet, “en déclarant que Le Pen est compatible avec la République, Nicolas Sarkozy a franchi une ligne rouge que jamais aucun président de la République ni aucun candidat républicain à l’élection présidentielle n’avait franchie” assurait cette énième courroie de transmission du Parti socialiste gavée de subventions publiques. C’est évidemment faux.

Mercredi 25, toujours, l’Interassociative Lesbienne, Gaie, Bi et Trans qui représente une soixantaine d’organisations (souvent elles aussi nourries à l’argent du contribuable français) a jugé que “si nous voulons faire avancer les droits des personnes lesbiennes, gays, bi, ou trans, le seul vote crédible au second tour de l’élection présidentielle est le vote François Hollande”

Etc.

En vérité, Nicolas Sarkozy n’est pas “très à droite” ni vraiment libéral, ni vraiment conservateur… sauf en paroles et pendant les campagnes présidentielles. Les lobbies cités supra le savent très bien, vous aussi d’ailleurs (cf. les tribunes de Frédéric Pichon ou de Roman Bernard sur Nouvelles de France). Mais à nazifier le discours du président sortant pour tenter de le battre sans prendre la peine (le risque ?) d’argumenter, ils m’ont décidé, malgré un bilan très largment insuffisant et éminemment critiquable, à apporter dimanche mon vote à Nicolas Sarkozy.

La vraie extrême-droite, l’anti-démocratique, la totalitaire, la spoliatrice, la liberticide et l’idéologique, c’est la gauche !

Car je n’accepte pas leur petit jeu concerté qui consiste à se liguer pour tenter d’interdire moralement (en attendant mieux) la droite et la possibilité de s’y reconnaître en la diabolisant et en réduisant ad Hitlerum une partie de l’électorat français. Je veux que la gauche et la droite comprennent que la droite ne gagne que quand elle se droitise (même bien malgré elle). Au moins en parole, en attendant mieux.

Je ne vote pour la droite que lorsqu’elle commence à être vraiment de droite dans ses promesses (qui n’engagent que ceux qui y croient), que lorsque ses meetings sont comparés à ceux de Nuremberg par une gauche complètement folle, si obsédée par la Seconde guerre mondiale que cela en devient suspect. Il faut dire que le Maréchal Pétain, Laval, Doriot ou encore Déat, pour ne citer qu’eux, en sont issus, et que L’Humanité était objectivement, avant la fin du pacte germano-soviétique, du mauvais côté, de celui de l’Allemagne nazie.

Si la droite perd l’élection présidentielle, les médias et les commentateurs complètement déconnectés du pays réel attribueront immanquablement cette défaite à sa supposée droitisation. Et ce sera reparti pour des années de politiquement correct dignes du chiraquisme et d’aggravation de la situation (fiscalisme, immigrationnisme, etc.).

Si, par contre, la droite l’emporte sur des thématiques soi-disant droitières (en fait de bon sens), ce sera un signal très fort envoyé à la gauche. Celle-ci devra modifier son discours pour espérer un jour arriver de nouveau au pouvoir et comprendra que ses tentatives de diabolisation ne font que renforcer la droite. Peut-être, alors, cessera-t-elle. Peut-être pas, et dans ce cas précis, elle restera éloignée du pouvoir et ne nous manquera pas.

En cas de défaite de Nicolas Sarkozy, cela continuera de plus belle. A l’interdiction morale, succédera l’interdiction légale. Pas de la droite directement – il s’agit de conserver les apparences d’une démocratie, mais de certaines idées de droite (le refus de l’égalitarisme, du relativisme, etc).

La droite doit l’emporter parce que la gauche la fait passer pour l’extrême-droite. Montrons à la gauche que cela ne marche plus et que la vraie extrême-droite, l’anti-démocratique, la totalitaire, la spoliatrice, la liberticide et l’idéologique, c’est la gauche !

Offrons à la droite la possibilité de régler leur compte en matière de subventions aux organisations qui appellent à la faire battre, trop certaines de la victoire de la gauche, pour prendre les précautions d’usage.

Les Français contre la France se mobilisent massivement pour François Hollande ? Le 6 mai, le pays réel doit leur opposer Nicolas Sarkozy !

*Éric Martin est rédacteur en chef des Nouvelles de France.

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4 Comments

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  • 0 / 10
  • Neo , 4 mai 2012 @ 10 h 44 min

    Bravo ! Je m’y attendais.
    — mais vous avez oublié de signer… le “par Éric Martin” du début, vous le savez, étant simplement l’indice du fait que c’est vous qui avez mis l’article en ligne, rien ne dit explicitement que c’est vous qui l’avez écrit et qui donc vous engagez.

  • Eric Martin , 4 mai 2012 @ 10 h 51 min

    Je pensais que c’était clair… C’est précisé !

  • Komdab , 4 mai 2012 @ 13 h 29 min

    La nazification de la gauche du discours de Sarkozy est complètement grotesque, personne n’y croit, pas même les gauchos ! Du reste le faux-débat auquel nous assisté cette semaine m’a conforté dans l’idée que ce sont les mêmes.. Ils se sont battus sur des sujets dérisoires et sont d’accord sur l’essentiel.

    C’est triste d’en arriver là mais la “droite” doit perdre pour comprendre qu’elle doit redevenir une vraie droite et les Français doivent se taper 5 années épouvantables de Hollande pour comprendre que c’est pire que tout. Bref bon courage..

  • Selvah , 7 mai 2012 @ 18 h 17 min

    D’accord avec vous, mention spéciale pour “Nicolas Sarkozy [qui] n’est pas « très à droite » ni vraiment libéral, ni vraiment conservateur… sauf en paroles et pendant les campagnes présidentielles”.

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