«…, égalité, fraternité»

Tribune libre de Bruno J.

Égalité. Ce mot est désormais ressorti à toutes les sauces. Égalité pour tout. Égalité des genres, des sexes, des droits des individus, des groupes de personnes, des idéologies, des comportements. L’égalité est devenue un des premiers chevaux de bataille de la presse, de nombreux partis politiques et d’associations toutes plus subventionnées les unes que les autres. On justifie à peut près tout par ce mot. L’homosexualité est égale aux autres sexualités, toutes les religions se valent (sauf le catholicisme qui est intolérant, et les quelques « extrémistes » des autres religions), et celui qui a arrêté l’école à 16 ans parce qu’il ne voulait plus y aller est quelqu’un d’aussi bien que celui qui a sacrifié ses loisirs et emprunté de l’argent pour se payer 5 ans d’étude. C’est beau l’égalité !

Fraternité. Quel mot désuet. Le problème de ce mot, c’est qu’il voudrait dire qu’on est frère avec les autres français. Difficile de faire concilier ce terme avec le communautarisme qui dit qu’on est frère entre nous, dans notre communauté, avec les gens des associations qui nous défendent, mais que les autres ne sont pas trop nos frères et que nos intérêts passent avant ceux de l’ensemble. On a trouvé la solution : on a remplacé ce mot par « solidarité ». En faisant croire que c’est pareil, évidemment. Il est bien pratique aussi ce mot. Il permet de faire payer presque tous pour les intérêts de quelques uns. Ça permet, associé à l’égalité, de financer en plus de cautionner.

Mais ou avez-vous donc entendu parler de liberté ? Il m’avait semblé que la fameuse révolution française, qui a mise à bas les « tyrans » devait permettre aux citoyens d’être LIBRES et égaux en droit. Ce mot-là fait visiblement peur à nos gouvernants !

Illustration : La Liberté guidant le peuple, par Eugène Delacroix (1830)

Du même auteur :
> Vous avez demandé une nouvelle taxe déguisée ? Ne quittez pas

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14 Comments

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  • C.B. , 5 mai 2013 @ 11 h 12 min

    Hommes et femmes de bonne volonté, Chrétiens engagés ou non, ne nous habituons pas à être considérés comme des citoyens de seconde zone.
    Retroussons nos manches, même les ouvriers de la onzième heure sont utiles!
    Aux actes, citoyens!

  • François2 , 5 mai 2013 @ 11 h 30 min

    La prochaine répubique ne pourra vraiment exister que si elle change de devise en ajoutant en premier, devant “liberté, égalité, fraternité” : VERITE. Un grand menteur comme Hollande (revoir la video du 3 Avril, alors qu’il savait depuis le 15 Décembre au moins) pourrait être alors destitué.

  • Ulysse83 , 5 mai 2013 @ 12 h 08 min

    Autonomie…équité…soit mais pas solidarité d’état qui est du collectivisme déguisé….Comme on nous la vend tous les jours…Solidarité individuelle et responsable ok….

  • BUREAU , 5 mai 2013 @ 16 h 59 min

    Liberté, égalité, fraternité, mais pour qui, pour ceux qui nous gouvernent ?
    Les français n’ont plus la parole dans leur pays. On leur impose le “mariage pour tous”, l’immigration intensive, le manque de civisme, le manque de parole de nos élus, … La liste est longue

  • P E S T , 5 mai 2013 @ 19 h 32 min

    François 2, je pense que “égalité” est inaccessible et pervers. A chacun son mérite ! Mais je suis bien d’accord pour le remplacer par “vérité”, on en aurait bien besoin en ce temps de Pinocchios au plus haut sommet de l’Etat.

  • Daniel , 6 mai 2013 @ 0 h 20 min

    Rappelons que dans la Vie, l’égalité semble ne pas exister physiquement.
    « L’égalité » , c’est la réduction d’une partie de l’expression “égalité de droits” du premier article des DH, et actuellement son utilisation malhonnête pour réduire les différences. Vouloir l’égalité de droits est tout à fait défendable quand tout le monde est de bonne foi et dans une culture de respect des autres… c’est-à-dire dans une culture du DEVOIR. .
    Sur le plan de la Justice, comment ne pas vouloir respecter l’égalité de droits qui est l’égalité de traitement devant la loi.
    Sur le plan social, le droit suggère la protection des individus, avec en arrière plan, l’idée qu’ils doivent être protégés, car fragiles. Mais si le législateur donne des droits aux uns qui permettent d’exercer la violence sur d’autres, l’égalité de droits de ces derniers n’est plus respectée.
    Idem si certains s’octroient des droits que d’autres n’ont pas. (au hasard les politiciens…).

    Mais voilà où çà tourne au cauchemar: si la loi définit que des catégories de citoyens auront des droits que d’autres n’ont pas, c’est-à-dire des privilèges, l’égalité devant la loi est respectée mais l’égalité de droits ne l’est pas. La loi n’est donc plus conforme à la Constitution. Elle n’est plus légitime, elle est criminelle: elle est raciste et organise la discrimination entre des catégories dont les unes pourront exploiter les autres par le biais de la loi… Et des impots. C’est la sécurité des uns au détriment de la sécurité des autres. C’est l’élimination sociale de catégories méprisées au bénéfice d’autres dont l’avenir est assuré.
    De même: si la loi octroie des droits égaux dans des conditions différentes, elle induit une situation de privilèges qui peut entraîner l’élimination sociale de catégories dont le mérite n’est pas reconnu ainsi que la disparition des personnes discriminées.

    Liberté, égalité, fraternité sont 3 mots simples qui résument la pensée d’une culture issue du monde chrétien. Ils sont suffisamment expressifs pour des individus de bonne foi qui comprennent parfaitement ce que cela veut dire sur un plan moral. Mais ces mots ne veulent plus rien dire quand ils sont passés par des spécialistes du droit capables de faire 500 000 textes de lois pour tordre la Vérité et le sens des mots afin de servir leur intérêt personnel en assurant à leur caste un pouvoir incontournable sur leurs contemporains, pouvoir violent imposé par la peur et la force publique. En même temps, c’est très efficace pour casser les convictions issues du bon sens du peuple qui culpabilise car il n‘imagine pas à quel point les dits spécialistes sont stupides, menteurs, malhonnêtes et complexés au point de ne pouvoir vivre dans l‘égalité de droits, c’est-à-dire selon des règles identiques, avec des catégories de gens qu‘ils méprisent. Ils ont tous besoin d’un jeu truqué pour pouvoir gagner. Tellement ils sont cons! et qu’ils le savent!.

    Et puis, l’essentiel: devenir adulte, c’est choisir la responsabilité individuelle. Et faire ce choix découle du DEVOIR. La responsabilité et le Droit sont 2 directions quasiment opposées et chacun peut remarquer que plus il y a de lois et plus il y a de fripouilles et d’escrocs qui ne se sentent aucune responsabilité morale…puisque respectant la légalité.
    Si ce n’était trop long, je proposerai de mettre en évidence que le Droit (qui a l’immonde prétention de définir la responsabilité individuelle) et le racisme, c’est blanc bonnet et bonnet blanc.

  • Gomez Aguilar , 6 mai 2013 @ 1 h 28 min

    Vous voulez dire qu’il était autrement meilleur! Mais hélas dans la bouche d’un régime qui envoyait ses fils au STO et livrait la France à l’ennemi, la devise portait la propre condamnation de ceux qui l’invoquaient.
    Il faut reprendre le programme, mais sur de bonnes bases.
    Comme l’écrivait à Londres en 1943 l’immense Simone Weil dans “L’Enracinement” :
    “Loin de prendre en toutes choses le contre-pied de ses mots d’ordre, nous devons conserver beaucoup des pensées lancées par la propagande de la Révolution Nationale, mais en faire des vérités.”

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