Le Président Hollande aux Français : «Je vous ai compris»

La plupart des commentateurs des dernières élections municipales ont eu le culot de nous présenter celles-ci comme un triomphe pour la droite et l’extrême-droite. Pourtant, si l’on regarde un peu les chiffres, on constatera aussitôt qu’il n’en est rien. Les candidats de la droite n’obtiennent que 27,8 % des inscrits, ceux de l’extrême-droite que 4,3 %, ce qui fait, pour ces deux tendances réunies, un total d’à peine 32,1 % des inscrits. Si, de l’autre côté, on additionne tous ceux qui se sont refusé à voter pour cette droite et extrême-droite arrogantes (dont tout le monde pourtant leur disait qu’elles avaient le vent en poupe), on constate que ceux-ci sont en fait bien plus nombreux. Pour savoir combien ils sont exactement, il suffit d’additionner les abstentionnistes, ceux qui, malgré tout le racolage indécent auquel ils ont été soumis, ont répugné à venir voter pour la droite et l’extrême droite (38,5 % des inscrits) et ceux qui ont eu le courage d’aller mettre dans l’urne, malgré tout le tapage médiatique visant à les en dissuader, un bulletin socialiste (26,9 % des inscrits). Total : 65,4 % des inscrits. C’est donc là, en vérité, un plébiscite pour la gauche et le Président Hollande.

Le président Hollande, nullement désavoué, quoi qu’on ait dit ici ou là, a donc eu bien raison de reconduire dans son nouveau gouvernement la plus grande partie des ministres qui siégeaient dans le précédent (6 sortants et 2 entrants seulement) : on ne change pas une équipe qui gagne ! Il a eu bien raison, dans son discours solennel à la nation, de nous annoncer qu’avec fermeté et détermination, il allait continuer à appliquer la politique qu’il avait déjà engagée, afin de diminuer encore plus l’augmentation du chômage, d’augmenter encore plus, dès que cela sera possible, la diminution de l’augmentation de la pression fiscale sur la population, de réduire drastiquement l’accélération du rythme de fermeture des entreprises ruinées, d’accélérer résolument la réduction de la décroissance de la croissance, de tenter d’essayer de contenir fermement l’augmentation de la recrudescence de la délinquance et de l’insécurité. Sur ce dernier point, il eu bien raison de conserver à son poste, malgré toutes les pressions de tout ce que le pays compte de réactionnaires invétérés, de braillards et vitupérateurs virulents, de racistes et homophobes patentés, celle qui, à juste titre, est aujourd’hui devenue l’icône du Progrès et du Courage, l’indomptable Taubira. Celle que les jaloux, qui n’ont décidément pas peur du ridicule, sont allés jusqu’à la présenter comme une menteuse… Comme si un garde des sceaux pouvait mentir !

De toute façon, si ces élections avaient constitué un échec, réel, si elles avaient signifié un désaveu, patent, du Président, celui-ci n’aurait pas manqué d’en tirer des conséquences politiques conformes aux principes qu’il a depuis longtemps proclamés. Que l’on se réfère sur ce point au livre rédigé avec Edwy Plenel en 2006, Devoirs de vérité (éd. Stock), où il déclarait sans ambages : « Je préconise un exercice de vérification démocratique au milieu de la législature. (…) Si d’aventure, à l’occasion de cette vérification, une crise profonde se produisait, ou des élections législatives intervenaient, contredisant l’élection présidentielle, nous en tirerions toutes les conséquences en quittant la présidence. » Comme il ne l’a pas fait, c’est donc la preuve qu’il n’y a pas de crise comme ceux qui prennent leurs désirs pour des réalités cherchent à vous le faire croire.

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32 Comments

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  • 0 / 10
  • la Mésange , 6 avril 2014 @ 9 h 08 min

    Avez-vous un lien vers une conférence d’E. Chouard à ce sujet, SVP Daniel ?

  • Pierre , 6 avril 2014 @ 13 h 03 min

    C’te bonne blague ! Article humoristique, au mieux, ou vraiment négationniste, au pire.

  • Psyché , 6 avril 2014 @ 16 h 33 min

    D’autres ne se sentent pas engagés dans une commune alors qu’ils n’y connaissent que peu de monde, s’agissant d’une commune dortoir pour adeptes du metro-boulot-dodo, eh oui il en reste !

  • maddog , 8 avril 2014 @ 14 h 36 min

    Additionner tous les abstentionnistes au résultat de la gauche pour en tirer des conclusions favorables à celle-ci est une erreur, volontaire ou non, de méthode. L’abstentionnisme étant par définition un non choix, il est soit non affectable, ou affectable proportionnellement, ce qui ne change rien aux résultats.

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