UE : mieux vaut être lucide et un peu malheureux que d’être un imbécile heureux, Monsieur Giesbert…

L’Europe existe-t-elle ? En apparence, oui puisque 400 millions d’électeurs seront prochainement appelés à élire 751 eurodéputés qui entre Bruxelles et Strasbourg s’agiteront suffisamment pour émettre des signes de vie. Cette coûteuse mise en scène permet entre commissions et rapports, votes et petits fours, de faire croire que le continent est une réalité politique aux plus naïfs, et de faire naître un doute chez les plus lucides sur la valeur des régimes parlementaires.  Pour qu’il y ait une démocratie, il faut qu’il y ait une volonté générale. Comment imaginer que 751 personnes élues par des électeurs qu’elles ne connaissent pas et à qui elles ne rendent aucun compte puissent avoir ce rôle ? Elles habitent un onéreux village Potemkine chargé de cacher, avec un grand confort pour les figurants, la technocratie des bureaux, les avancées sournoises des lobbys, voire la réalisation d’une idéologie mondialiste qui comme toute idéologie est la façon de penser qui convient à ceux qui en ont besoin pour justifier leur manière de vivre. L’Europe a été lancée par des démocrates-chrétiens qui voulaient en finir avec les dictatures totalitaires et le nationalisme qu’ils avaient subis dans leurs pays respectifs. Ils souhaitaient construire face aux soviétiques une démocratie quasi-parfaite, où la morale et le droit s’imposeraient à la politique, où les libertés et les pouvoirs seraient répartis d’étage en étage, selon le principe thomiste de la subsidiarité. Bref, ils voulaient une Europe chrétienne. Mais à côté des Schuman, des Adenauer, des Gasperi, il y avait Jean Monnet, tour à tour haut fonctionnaire, homme d’affaires et conseiller zélé des alliés anglo-saxons. Avec lui apparaissait l’autre Europe, celle de l’oligarchie, de la technocratie, du libre-échange poussé jusqu’au mondialisme, pour laquelle les peuples et les nations, leurs traditions et leur histoire sont des obstacles. C’est cette Europe-là qui s’est imposée auprès des dirigeants, qui appartiennent pour la plupart à ce monde où le mot « populiste » est la pire des insultes. Le drame est que cette Europe qui renie ses racines chrétiennes n’a plus d’identité. Elle n’a plus que des intérêts. Le drame, c’est que cette Europe qui a grandi démesurément et a sans cesse accru son pouvoir a de moins en moins tenu compte de l’avis des peuples. Ni démocrate, ni chrétienne, elle voulait être tournée vers l’avenir, vers le progrès économique, social, vers la libération des idées et des moeurs. La Stratégie de Lisbonne dessinait un futur paradisiaque, la Charte des Droits et l’Agence chargée d’en observer l’application témoignaient d’une évolution où l’individu et ses « orientations » devenaient plus importants que la famille.

“Pauvre FOG, toujours accroché à don radeau idéologique, celui de nos bobos, prétendument intellos, dont le confort intellectuel a vitalement besoin de ces horizons multiples, de cette diversité sans racines qui paradoxalement permet de se retrouver entre soi pour dire les mêmes banalités si généreuses dans la même langue et avec les mêmes mots.”

On comprend aisément qu’un Franz-Olivier Giesbert n’ait que mépris pour ces « imbéciles » de souverainistes. Être souverainiste, est pour lui aussi stupide que de croire que l’univers fût créé en Six jours, que le 11 Septembre soit un bobard ou que les extra-terrestres nous aient déjà envahis. L’Europe n’est pas le problème, mais la solution, affirme-t-il en appelant comme témoins les Espagnols, dont le taux de chômage diminue… Il souligne aussi la lucidité des Français favorables à l’Union Européenne à 58%. Pauvre FOG, toujours accroché à don radeau idéologique, celui de nos bobos, prétendument intellos, dont le confort intellectuel a vitalement besoin de ces horizons multiples, de cette diversité sans racines qui paradoxalement permet de se retrouver entre soi pour dire les mêmes banalités si généreuses dans la même langue et avec les mêmes mots. Il a tellement besoin de s’agripper à ses préjugés de caste que le journaliste qu’il a été ne voit plus rien, ne comprend plus la réalité qui l’entoure. Que disait la Stratégie de Lisbonne ? Que l’Europe allait être en 2010,  » L’économie de la Connaissance la plus compétitive et la plus dynamique du monde, capable d’une croissance durable accompagnée d’une amélioration quantitative et qualitative de l’emploi et d’une plus grande cohésion sociale ». Et FOG, enthousiaste voudrait que les Espagnols poussent des « Olé » parce que le chômage du premier trimestre 2014 est à 25,9% ( 55,5 % pour les jeunes !) quand il était à 26,7 en 2013. Il se félicite d’un sondage des Français en oubliant que leurs votes sont et seront hostiles à l’Europe… telle qu’elle se fait, une Europe qui n’est pas la leur !

L’Europe s’aligne passivement sur la politique américaine vis-à-vis de Poutine, alors qu’elle est chez elle avec la Russie. L’Europe s’avère incapable de protéger ses frontières. L’euro pèse comme un boulet sur les pays du sud qui n’ont pas l’économie de cette monnaie. Autrement dit, l’Europe n’existe que peu dans le monde, mais elle n’existe que trop pour les partenaires perdants de l’Union. Que l’Allemagne à la démographie déclinante se satisfasse de l’immigration ou qu’elle bénisse un Euro qui est un Mark bon marché révèle tout simplement que l’Europe n’existe pas puisque les situations et les intérêts des Etats et des peuples qui la composent sont divergents. D’ailleurs les pays qui se portent le mieux ou ont actuellement les meilleurs résultats ne sont-ils pas en dehors de l’Europe ou en dehors de l’Euro ? Le souverainisme résulte d’un jugement lucide sur la dérive et l’échec de la construction européenne, et d’un souhait de la construire autrement, autour des peuples, de leurs racines et de leur volonté, bref autour de nations sans lesquelles, il n’y a pas de démocratie. Mieux vaut être lucide et un peu malheureux que d’être un imbécile heureux, Monsieur Giesbert…

Related Articles

20 Comments

Avarage Rating:
  • 0 / 10
  • abramovitch , 5 mai 2014 @ 10 h 52 min

    A l’évidence ce n’est pas de ce type d’Europe dont nous avons besoin et il est fort regrettable que les citoyens lambdas que nous sommes en subissent les frais.

    Cette europe est une Europe de privilégiés,grassement payés,laquelle se fout pas mal de notre devenir et de celui de nos enfants.En fait nous vivons tout juste un peu mieux que les serfs du moyen âge et comme eux nous sommes soumis au diktat de nos hommes politiques.Ceux-ci bien qu’adoptant des langages différents,se ressemblent tous et se foutent pàs mal de nos petites opinions.

    Le sang qui coule dans nos veines s’est affaibli et nous rend inopérants,car nous sommes à présent des êtres soumis dont chacun d’entre nous, se contente du peu où prou dont il dispose.

    Nos dignités elles aussi se sont diluées,et nous nous forçons au paraître si salvateur,car tout un chacun a peur de devoir s’exposer aux règles arbitraires inventées par ceux-là même qui savent nous manipuler.

    Dans nos nations devenues si fébriles ,nuls n’osent s’élever contre ce pouvoir arbitraire,nous forçant à l’ impassibilité devant ceux qui s’accaparent de celui-ci et qui savent nous mentir effrontément.

    Les magistrats sont pour la plupart soumis aux élus politiques et nous le constatons chaque jour lorsque nous évaluons l’absence de peines dont sont frappés ceux qui savent si bien nous voler,car se sachant impunis.Nos journalistes eux aussi,sont pour la plupart à la botte du pouvoir en place,se contentant des miettes que celui-ci sait leur distribuer.

    Sauf à vouloir perdurer dans des systèmes aussi pernicieux que les notres,nous devons nous réveiller et puiser en chacun de nous des forces nécessaires à ce changement que nous souhaitons tous,mème lorsqu’une certaine lacheté semble nous anihiler.

    Nos ancêtres surent se révolter et d’autres plus contemporains n’hésitèrent pas à se sacrifier pour leur idéal.

  • westie51 , 5 mai 2014 @ 11 h 15 min

    Quand vous voyez N. Farage soutenir NDA (2% à la présidentielle !) plutôt que de se rapprocher du FN, on peut se poser des questions ? Quant à NDA, F. Asselineau, C. Boutin… s’ils sont autant anti-européens ou eurosceptiques qu’ils le prétendent, pourquoi ne font-ils pas alliance avec le FN plutôt que d’avoir des votes dispersés et faire perdre des sièges à celui-ci ? Mais NDA n’est-il pas le cache sexe de l’UMP ? Comment peut-il être anti-européen alors qu’il fait partie de la FAF (french american foundation) ?
    http://www.claireseveracrebellion.com/info-desinfo/item/67-siecle-faf

  • petitjean , 5 mai 2014 @ 12 h 37 min

    Debout la République vient donc d’être réactivé – ce qui signifie un redémarrage de la mission antérieurement confiée par l’UMP à Philippe De Villiers à chaque échéance électorale : diminuer le score relatif du FN.

    Nicolas Dupont Aignant aura mangé à tous les râteliers : rocardien en 1988, UDF en 1993, RPR en 1997, RPF en 1999, chevénementiste en 2001, UMP en 2002…

    N’oublions pas qu’il a été reçu au Grand Orient lors de la campagne présidentielle………..

  • petitjean , 5 mai 2014 @ 12 h 51 min

    Pas une voix pour ce leurre !

    “Nicolas Dupont-Aignan : faux rebelle et vrai franc-maçon

    Certains, un peu naïfs, croient voir dans le candidat gaullo-souverainiste à la présidentielle Nicolas Dupont (Aignan étant le nom de sa mère, mais « Dupont » n’étant pas assez séduisant selon lui), un vrai dissident, engagé dans un bras de fer avec le Système.
    Pourtant, avec un mouvement ridiculement nommé « Debout la République » et un discours antinationaliste, assimilationiste et ultra-républicain (qui plus est favorable au faux « mariage » homosexuel), on pouvait se douter que la rupture entre « NDA » et l’establishment n’était que de façade.
    Encore cadre de l’UMP il y a peu, Nicolas Dupont est membre de la French American Foundation, un groupe mondialiste discret qui se veut un lobby états-unien en France…
    Il est aussi franc-maçon, donc au cœur du Système :
    En effet, il fut l’invité, « dans le cadre des Grands échanges 2012, d’une « tenue blanche fermée » (donc réservée exclusivement aux francs-maçons) d’un parterre de loges du Grand Orient de France, le 16 janvier, dans le Grand Temple Albert Groussier, pour y exposer son programme. » (source F&D N°328).
    Ci-dessous, quelques explications de Pierre Hillard concernant la French-American Foundation,

    dans un entretien avec le site décapactu.

    extrait :

    “— La grande force de la FAF est d’accueillir en son sein les représentants politiques issus des grands courants qui officiellement s’opposent : le socialisme et ce que l’on appelle abusivement la droite, l’UMP. En fait, la classe politique française s’est ralliée depuis longtemps au dogme du mondialisme anarcho-capitaliste. Cependant, il est utile pour le système de maintenir une opposition artificielle alors qu’en fait, nous vivons dans le régime du parti unique. En jouant l’alternance droite-gauche, on fait croire au peuple qu’il y a une autre politique possible. En fait, ces dirigeants politiques UMPS mènent le pays vers la même direction : l’intégration à un bloc euro-atlantique, prélude à l’Etat mondial. Le cas de Nicolas Dupont-Aignan est intéressant. Officiellement, ce monsieur défend avec passion la souveraineté française mâtinée de gaullisme. En fait, c’est un leurre. Son appartenance à la FAF, depuis 2001, le prouve. Je rappelle que si NDA a été accepté au sein de la French-American Foundation, cela signifie qu’il a dû présenter obligatoirement des gages prouvant sa bonne foi. On ne trompe pas facilement les élites mondialistes de la FAF. Ce politicien est utile au système parce qu’il est un dérivatif.
    En effet, il doit donner l’illusion qu’il défend un idéal classique de défense de la souveraineté nationale donnant l’espoir qu’une chance existe, qu’une échappatoire est possible. Ainsi, il pourra canaliser un courant de Français mécontents du système politique classique en leur faisant miroiter des possibilités d’un meilleur lendemain à condition de se battre, d’y croire, de s’engager avec passion, blablablablabla … Comme le disait Racine,« J’embrasse mon adversaire pour mieux l’étouffer. » Dans le cas de NDA, il s’agit de contrôler un mouvement du peuple en faveur de la cause nationale pour ensuite arrondir les angles, empêcher que les vrais patriotes puissent diffuser de véritables informations sur les origines de l’européisme et du mondialisme.
    Quand on ne peut pas arrêter une tendance, en particulier la rébellion de nombreux Français en faveur du retour à la souveraineté, il est préférable d’accompagner le mouvement pour l’étouffer par la suite. C’est la mission de NDA. Ce dernier ne doit pas jouer la comédie de l’homme qui n’est pas au courant des objectifs de la French-American Foundation compte tenu des conditions de sélection pour y adhérer. Quant on fait partie de la FAF dont le but ultime est de réaliser un bloc euro-atlantique complet, on ne peut pas en même temps être gaulliste et se présenter comme un ardent défenseur d’une France souveraine. Dans le cadre de la course à la présidentielle pour 2007, NDA a mobilisé des espoirs pour récolter cinq cents signatures. Comme par hasard, l’affaire a échoué au grand dam des Français fidèles à la cause gaulliste. N’est-ce pas là un bon exemple de stérilisation des bonnes énergies ?”

    ré information sur http://www.polemia.com

  • xtemps , 5 mai 2014 @ 13 h 53 min

    L’union européenne est une super dictature centralisé de plus, une prison pour les peuples, la haine des peuples Européens autochtones, de souche,des véritables racistes et xénophobes anti Européens, une trahison faite par nos élus depuis 1992.
    Je suis en colère contre c’est eurodéputés et nos élus traîtres et extrémistes totalitaires, haineux envers nos peuples!, tous des escrocs! des menteurs et des voleurs!, vite Nüremberg!

  • acacia , 5 mai 2014 @ 15 h 21 min

    Ce n’est pas très facile de s’allier avec le nouveau FN qui est composé en grande majorité d’électeurs socialo-communistes déçus.

  • mariedefrance , 5 mai 2014 @ 17 h 20 min

    Alors, VOTEZ !

    et Votez pour le parti qui dit : “NON à cette UE”.

Comments are closed.