Blacks, rebeux, feujs et souchiens

Tribune libre de Robert Ménard*

Jean-François Copé découvre le racisme anti-blanc.

Mieux vaut tard que jamais. Aussitôt, la gauche et ses médias – en clair, la plupart de nos journaux – dénoncent une dérive droitière, l’accusent de lorgner du côté du Front national, de « s’aventurer sur un terrain monopolisé par l’extrême-droite ».

L’ex-ministre Nathalie Kosciusko-Morizet prend ses distances, toujours tremblante à l’idée de décevoir ses amis de… gauche, et ces organisations anti-racistes subventionnées par tous mais au service de quelques-uns…

Quant à Marine Le Pen, elle s’étrangle : c’est vrai que notre homme ne manque pas de culot, lui qui n’a cessé, durant des années, de fustiger tous ceux qui s’alarmaient du sort fait aux « Gaulois » et autres « souchiens » dans certains quartiers.

Mais ne mégotons pas. S’il a fallu que M. Copé se trouve en position délicate dans la course à la présidence de l’UMP, s’il a fallu que les sondages le donnent perdant face à François Fillon pour « découvrir » ce que chacun sait, alors vive les primaires à droite ! Mais, par pitié, qu’il ne nous fasse pas le coup du briseur de « tabou », du pourfendeur de la « bien-pensance politique et médiatique », de l’homme de « terrain » sachant en finir avec le « silence qui ne fait qu’aggraver les traumatismes. »

Soucieux de son avenir et charitable, j’ai envie de souffler à Jean-François Copé que les « tabous » à « briser » de toute urgence — histoire d’empocher la mise, le réel ayant finalement toujours le dessus sur les discours et l’idéologie — ne manquent pas. Il pourrait s’interroger, par exemple, sur cette priorité que l’on pourrait accorder aux Français (quelles que soient leurs origines) dans l’emploi ou ailleurs, et qu’il dénonce encore. Pour combien de temps ?

Il aura fallu bien des années à la droite « convenable » pour prendre la mesure des dégâts d’une immigration fort mal contrôlée — des dégâts payés, d’abord, par les derniers arrivés, les derniers intégrés. Et oui, terrorisés à l’idée d’être montrés du doigt par les professionnels de la gauche morale, M. Copé et ses amis tergiversent.

Qui en paie le prix ? Les Français de souche, comme les autres…

*Robert Ménard est journaliste et fondateur de l’association Reporters sans frontières. Il vient de lancer le portail Boulevard Voltaire.

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8 Comments

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  • Gérard , 6 octobre 2012 @ 18 h 13 min

    Vive la Révolution ! Mais … s’il vous plait … sans Coppé ! En “découvrant” tout à coup le racisme anti-blanc (Bravo Mr Ménard pour votre réalisme) Coppé s’est placé au rang des “récupérateurs” habituels, des “profiteurs” de la politique, des “ringards” de la droite molle ! Pourquoi parle t-il aujourd’hui de l’écolier qui se fait voler son petit pain à la sortie de l’école alors que les français, les souschiens, sont confrontés à beaucoup plus grave et plus important que cette petite délinquance ? Devinez …

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