A Lyon, la liberté d’expression nuit gravement à la consommation

Ils ne savent décidément plus quoi inventer pour nous priver de nos libertés.

Cette fois, c’est le préfet du Rhône qui décide d’interdire toutes les manifestations des 5 et 6 décembre 2015 à Lyon en avançant un motif absolument ahurissant pour le représentant des valeurs d’un pays qui s’autoproclame patrie des droits de l’homme.

Selon lui, la liberté d’expression est aujourd’hui incompatible avec la société de consommation et il faut donc interdire toutes les manifestations. Il justifie les interdictions en précisant : « Ce samedi et ce dimanche correspondent au premier week-end d’une intense activité commerciale à l’occasion des fêtes de fin d’année et une foule très nombreuse est attendue dans les rues commerçantes de Lyon, notamment dans le centre-ville ».

Le préfet du Rhône va donc mobiliser toutes les forces de l’ordre pour que les magasins puissent développer le plus possible leur chiffre d’affaires… « Cette forte mobilisation ne saurait être détournée pour la gestion de manifestations sur la voie publique » ajoute-t-il, expliquant à tous ceux qui ne l’auraient pas compris quelles sont les priorités d’un gouvernement socialiste.

Un préfet qui se transforme en VRP de la Chambre de Commerce et qui mobilise tous les moyens de l’état pour relancer la consommation moribonde à défaut de combattre le chômage ou la baisse du pouvoir d’achat, voilà assurément un grand serviteur de l’état comme on les aime au parti socialiste.

“Voici la société idéale du parti socialiste : achetez, dépensez, consommez et fermez-là.”

On vous prive de vos libertés fondamentales dont celle de manifester uniquement pour vous permettre de faire vos courses de Noël sous haute surveillance policière. On vous rendra votre liberté une fois que vous aurez bien dépensé votre argent.

Voici la société idéale du parti socialiste : achetez, dépensez, consommez et fermez-là. Une société aseptisée, sans contestation où la défense des valeurs démocratiques passe obligatoirement par la consommation. Ils nous ont déjà fait le coup après les attentats. Il faut relever la tête, retourner aux terrasses des cafés, retourner aux spectacles et maintenant, retourner dans les magasin. Comme si la seule liberté qui était menacée était celle de consommer.

Après ça, ils vont nous dire qu’il faut absolument voter dimanche parce que nos valeurs sont en danger. Mais lesquelles ? La sacro-sainte société de consommation ? Non, pas de danger, celle-là est consacrée maintenant par l’état d’urgence. Les autres, les vraies, on vient de nous les voler avec ce même état d’urgence.

Bien évidemment, cette attitude du préfet n’est qu’une vaste hypocrisie dans la plus pure tradition socialiste. Si jamais une manifestation était maintenue, on peut être certain que tous les policiers destinés à protéger les gentils citoyens qui font leurs achats de Noël, seraient rapidement réaffectés à l’interpellation des vilains citoyens qui préfèrent la liberté d’expression à la liberté de consommation.

Valls, Cazeneuve et Cambadélis nous promettent Vichy si Marine Le Pen arrive au pouvoir. Le problème c’est que le Maréchal est déjà revenu et que le parti socialiste vient de lui redonner les pleins pouvoirs en votant l’état d’urgence.

> Philippe Alain anime un blog.

Related Articles

19 Comments

Avarage Rating:
  • 0 / 10
  • ras le bol , 6 décembre 2015 @ 8 h 40 min

    Petit rappel aux socialistes !

    Laval était socialiste sous les nazis ! Il voulait la victoire de l’Allemagne et les allemands alors que Pétain avait tenté de l’évincer, l’ont rétabli et lui ont donné les pleins pouvoirs !

    Jospin :
    Simon Epstein, Un paradoxe français : antiracistes dans la Collaboration, antisémites dans la Résistance, Paris, Albin Michel, 2008, p. 305-306 :

    Plenel fait observer, à juste titre, que la « vérité vraie » est sensiblement différente, puisque Robert Jospin, pacifiste intégral, munichois, était proche de Marcel Déat, et qu’il fut nommé, par les autorités préfectorales vichyssoises, au conseil municipal de Meudon en avril 1944. Des sources complémentaires l’associent à deux structures collaboratrices de gauche, la Ligue pour la pensée française, et le journal Germinal. Exclu de la SFIO à la Libération, en raison de son attitude sous l’Occupation, Robert Jospin n’y sera réintégré qu’en 1955.”

    Simon Epstein, Un paradoxe français : antiracistes dans la Collaboration, antisémites dans la Résistance, Paris, Albin Michel, 2008 :

    Mitterrand :
    François Mitterrand, cité par Georges-Marc Benamou dans Jeune homme, vous ne savez pas de quoi vous parlez, Paris, Plon, 2000 :

    “Ah, Pétain… C’était un vieillard un peu dépassé mais… magnifique. (…) Et ce regard bleu métallique. Le type même du Français (…). Celte… Une allure magnifique…” (22 octobre 1994, p. 101-102)

    “La Collaboration, c’était la grande idée de Laval… Ce Laval, quel personnage ! Quel destin ce Laval… ! Il les surplombait tous. Quel type incroyable ce Laval ! Un paysan auvergnat qui avait prodigieusement réussi à Paris sous la IIIe, il avait fait une magnifique carrière à la gauche d’Aristide Briand, puis à droite contre le Front populaire (qui l’avait humilié et dont il voulait se venger). Il avait été l’homme fort de bien des gouvernements. Il avait influé, trafiqué, comploté, et peut-être même avec Mussolini. Il était riche et puissant parce que dans sa vie, il n’avait jamais cru en rien. Mais voilà que pour la première fois de sa vie, il s’était mis à croire en quelque chose : la grande Europe, l’alliance continentale avec les Allemands. C’était son obsession, un grand rêve géopolitique. Comme quoi, croire, ça l’a perdu. (…) à l’époque, il avait une vision plus moderne que Pétain, qui n’en avait pas d’ailleurs. Imaginez un instant le pire : si l’Allemagne avait gagné, Laval aurait eu raison. Je vous le dis, il y a vraiment cru, et jusqu’au bout. (…) Jusqu’au bout il a espéré s’en sortir. Il avait une telle confiance en lui. Il croyait pouvoir embobiner tout le monde, Roosevelt, les Anglais, et même une partie de la Résistance. On n’imagine plus la dimension extraordinaire de cet homme… Rendez-vous compte, durant l’été 1944, alors que les Alliés avaient débarqué, Laval croyait encore pouvoir passer un accord avec les parlementaires de juillet 1940, et installer à Matignon le vieil Edouard Herriot afin de le mettre à la tête de l’Etat avant l’arrivée des Américains. Et dire qu’Herriot a failli accepter…” (28 octobre 1994, p. 96-98)

    “Une carrière brisée à trente-cinq ans, c’est terrible. Il avait une étoffe, ce type. Une carrière ainsi brisée à trente-cinq ans, ce n’est pas supportable… Bousquet en souffrait cruellement. Imaginez cette “cassure”, cette carrière foudroyée, cette vie arrêtée en plein envol alors qu’il aurait pu (c’est certain) occuper des postes ministériels dans tous les gouvernements de la IVe et même de la Ve. Il en avait la capacité. Quel dommage.” (17 décembre 1994, p. 222)

    Charles de Gaulle, déclaration en 1965, cité par Alain Peyrefitte dans un entretien au Figaro Magazine, 8 novembre 1997 :

    “Mitterrand et Bousquet, ce sont les fantômes qui reviennent : le fantôme de l’antigaullisme issu du plus profond de la collaboration. Que Mitterrand soit un arriviste et un impudent, je ne vous ai pas attendu pour le penser. Mitterrand est une arsouille.”

  • ras le bol , 6 décembre 2015 @ 8 h 40 min
  • Pierre , 6 décembre 2015 @ 9 h 19 min

    Ont ils encore le droit de se nommer SOCIALISTES ? Le mot social étant largement usurpé ils ne sont plus ni démocrates ni opérants du monde social. Le parti de Hollande est surtout une secte ou une bande de malfaiteurs qui devraient être jugés pour leur association.

  • carolo85 , 6 décembre 2015 @ 9 h 21 min

    Dommage, il aurait pu aussi mobiliser les forces de l’ordre pour sécuriser la fête des Lumières, la fête de renommée nationale et mondiale de la ville de Lyon…

  • pierre julien , 6 décembre 2015 @ 9 h 56 min

    cela est pensé et assez juste

  • ras le bol , 6 décembre 2015 @ 11 h 13 min

    Ceci est une information destinée à ceux qui vont voter.

    Les personnes qui tiennent les bureaux de vote ne respectent pas la démarche indiquée par le ministère, ni la loi !
    Vous devez “voter” avant de signer le registre d’émargement !!

    Art L62 du code électoral : “…il fait ensuite constater au président qu’il n’est porteur que d’une seule enveloppe ; le président le constate sans toucher l’enveloppe, que l’électeur introduit lui-même dans l’urne…”

    Que dit le ministère de l’intérieur :

    “L’opération de vote se déroule alors en plusieurs étapes :

    1 – L’électeur se présente à la table où sont déposés les bulletins et les enveloppes. Son inscription sur les listes électorales est vérifiée, il prend une enveloppe, un bulletin de vote de chaque liste ou candidat. Il est important qu’il prenne plusieurs bulletins de vote afin de préserver la confidentialité de son choix. L’électeur peut également se rendre au bureau de vote avec les documents électoraux qui lui ont été envoyés à son domicile.

    2 – L’électeur se rend à l’isoloir. Le passage par l’isoloir est obligatoire dans tous les cas afin de garantir le caractère secret et personnel du vote.

    3 – Il se présente devant l’urne où le président du bureau ou son suppléant vérifie son identité en lisant à voix haute la pièce d’identité ou la carte électorale qu’il lui présente.

    4 – Le président ou son suppléant constate que l’électeur n’a qu’une enveloppe, mais il ne doit en aucun cas la toucher. L’électeur introduit lui-même l’enveloppe dans l’urne.

    5 – Il signe alors la liste d’émargement en face de son nom. La personne chargée de contrôler les émargements se trouve généralement à côté de l’urne afin de faciliter les opérations de vote. Si un électeur n’est pas en mesure de signer lui-même, un électeur de son choix peut signer pour lui avec la mention manuscrite : ” l’électeur ne peut signer lui-même “. Si un électeur qui a voté, refuse de signer, c’est la personne chargée du contrôle des émargements qui signera à sa place. Il en sera porté mention sur le procès-verbal des opérations de vote et il sera indiqué les noms des électeurs concernés.

    6 – La carte de l’électeur ou son attestation sont rendues à leur détenteur après que l’assesseur a apposé un timbre à la date du scrutin sur l’emplacement prévu à cet effet. Ce timbre n’est pas apposé si l’électeur n’a pas présenté sa carte électorale.
    http://www.interieur.gouv.fr/Elections/Comment-voter/Fonctionnement-d-un-bureau-de-vote

  • papyrebel , 6 décembre 2015 @ 18 h 09 min

    Monsieur le Préfet ferait mieux de s’occuper des arrivées et sorties des boîtes de nuit ainsi que des autres établissements ouverts , comme des épiceries par exemple qui vendent de l’alcool et probablement d’autres choses, drainant des flots de racailles bruyants , méprisants,arrogants, provocants, faisant hurler les auto-radios en toute illégalité et en toute impunité ;Ces ordures perturbent l’ordre public par des bagarres, des dégradations et portent atteinte;à la santé des individus en les privant de sommeil réparateur …Ils bénéficient probablement d’une certaine mansuétude voir de complicité… Avez-vous essayé d’appeler les forces de police la nuit pour ce genre de délit ? La police ne se déplace plus et dans les meilleurs cas, elle passera deux ou trois heures après l’appel

Comments are closed.