De quoi la thématique du réchauffement climatique anthropique est-elle le nom ?

L’année dernière est paru en Belgique un ouvrage « climato-sceptique » dans l’indifférence quasi générale des médias : Climat : 15 vérités qui dérangent. Ce livre, publié par un collectif de scientifiques, sous la direction du professeur Istvan Marko, chimiste de renom (il a tout de même donné son nom à une réaction chimique), professeur à l’université belge de Louvain, traite tout à la fois de la controverse scientifique, du mode de fonctionnement du GIEC, et de la présentation politico-médiatique du fameux réchauffement d’origine humaine (anthropique). Il ne prétend pas être exhaustif, mais met le doigt sur 15 réalités qui soulignent la fragilité des thèses des partisans de la lutte contre les rejets de CO2. Voici ces 15 vérités :

1. Le GIEC n’est pas un organisme scientifique mais un organisme politique.
2. Le GIEC entretient constamment une habile confusion des registres entre science et politique.
3. Le GIEC est au cœur d’une coalition d’intérêts particuliers puissants.
4. Le GIEC refuse tout débat scientifique argumenté avec les scientifiques opposés à ses thèses.
5. Le GIEC dénigre les arguments opposés et entrave la liberté d’expression de ses opposants.
6. Les concentrations atmosphériques de dioxyde de carbone n’ont pas augmenté en proportion des émissions de dioxyde de carbone liées à l’utilisation des combustibles fossiles depuis 1750.
7. L’élévation de la température moyenne globale du dernier demi-siècle n’est pas atypique par rapport aux 1300 dernières années.
8. Le dioxyde de carbonne provenant des combustibles fossiles ne contribue pas significativement à la hausse de température depuis le milieu du 20ème siècle.
9. La théorie du « changement climatique dû à l’homme » se base sur des modèles ou des simulations avec toutes les hypothèses et approximations que de tels modèles comportent.
10. Les observations mettent en évidence d’autres facteurs (soleil, volcans, courants océaniques, nuages, etc.) dans l’évolution du climat, dont le GIEC ne tient pas suffisamment compte.
11. Les thèses du GIEC ne font pas l’objet d’un consensus scientifique.
12. La presse ne traite pas de la problématique du réchauffement climatique avec tout le recul critique et l’impartialité que requiert leur déontologie.
13. Les communications gouvernementales autour des rapports du GIEC en augmentent encore les biais.
14. La popularité des thèses du GIEC résultant de leur diffusion médiatique unilatérale, les partis et les leaders d’opinion avalisent les thèses du GIEC.
15. Les décideurs économiques et financiers ont dû s’adapter aux politiques de lutte contre le réchauffement climatique qui affectent leur productivité et leur compétitivité.

Sous le titre « Le débat sur le climat est cadenassé », le site “La voix des Allobroges” a publié le 7 octobre 2013 une interview d’Istvan Marko. Voici deux citations tirées de cette interview:

« Tandis que depuis 1998 la température du globe est restée stable, les émissions de CO2 n’ont jamais autant augmenté. Un tiers du CO2 émis depuis le début de l’ère industrielle a été relâché durant cette période, sans effet aucun sur la température. Pourtant, le GIEC fait passer cette année de 90 à 95% la probabilité que le réchauffement soit causé par nos émissions de gaz à effet de serre. Le taux de CO2 augmente après une montée de la température, mais jamais l’inverse. La température monte d’abord – au niveau des tropiques – puis le CO2 augmente environ 8 à 11 mois plus tard. (…)

Si le réchauffement n’est pas dû principalement à l’activité humaine, quelle en est sa cause ? Il y en a beaucoup. Il y a (par exemple) une influence directe de l’activité du soleil, et une excellente corrélation avec les taches solaires. Si elles sont nombreuses, il fera en général chaud. Et s’il y a moins de taches solaires, davantage de rayons cosmiques vont toucher la terre, créant des nuages de basse altitude, qui empêchent les rayons du soleil de parvenir au sol et cela fait donc baisser la température. »

Une fois que l’on a écarté les thèses toujours trop faciles de l’influence des lobbies (car il y a aussi des lobbies hostiles et puissants, pétrolier entre autres) ou du complot international pour expliquer l’irrésistible séduction de la problématique du réchauffement climatique à compter de la fin des années 1960, on est bien obligé de chercher ailleurs, dans les motivations idéologiques.

Le plus simple, c’est d’écouter et de lire ce que disent ou écrivent depuis un demi-siècle les partisans de la thèse du réchauffement climatique anthropique, autrement dit les écologistes.

Dans les colonnes de Science (vol 155, page 1203) dès 1967, on trouve sous la plume de Lynn White Jr. (historien médiéviste) cette phrase : “Nous continuerons à subir une aggravation de la crise écologique jusqu’à ce que nous rejetions l’axiome chrétien selon lequel la seule raison d’être de la nature, c’est de servir l’homme”. Je me demande encore comment une telle phrase a pu passer le filtre des fameux référents de la revue Science !

Nous avons la première figure de l’idéologie écologiste : le naturalisme philosophique. L’homme n’a aucun droit sur la nature. Au contraire il doit s’y soumettre. S’il ne le fait pas, le déesse Nature se vengera avec le réchauffement par exemple.

Continuons avec une citation de Maurice Strong qui fut, de 1970 à 1972, secrétaire général de la Conférence des Nations Unies sur l’environnement. Il était encore, jusqu’en 2005, le conseiller spécial de Kofi Annan (secrétaire général de l’ONU) pour les questions environnementales :

“Il est possible que nous en arrivions au point où, pour sauver le monde, la solution sera l’effondrement de la civilisation industrielle”.

Et nous avons le deuxième item : la haine de la société industrielle, coupable de l’arraisonnement de la nature par le travail humain.

Le Programme de l’environnement des Nations unies, dirigé alors par Maurice Strong, publie en juin 1990 Une seule Terre (Only One Earth) qui appelle à la célébration d’un jour sabbatique (de réflexion) sur notre comportement envers la Terre. Ce document est, en fait, une liste de prières que l’on doit réciter ce jour-là. Là, nous sommes dans le domaine religieux, plus précisément dans le néo-paganisme. Voici le début de la première prière. Les suivantes sont du même tonneau et se terminent par un Alléluia à la planète.

“Acte de contrition
Nous avons oubliés qui nous sommes
Nous nous sommes éloignés du déploiement du cosmos
Nous nous sommes séparés des mouvements de la terre
Nous avons tournés le dos aux cycles de la vie.”

En 1997, la ministre de l’environnement canadienne Christine Stewart, à laquelle on explique que les données climatiques sont falsifiées et que rien n’est prouvé, avoue platement :

“Peu importe que la science soit complètement bidon, il y a des bénéfices collatéraux pour l’environnement… Le changement climatique nous donne la meilleure chance d’apporter la justice et l’égalité dans le monde. C’est un excellent moyen pour redistribuer les richesses”.

Et voilà la troisième colonne du temple écologiste : l’utopie politico-sociale que l’on croyait balayée en 1991. On va organiser la décroissance chez les riches qui deviendront de ce fait égaux aux pauvres. Il fallait y penser.

Je récapitule :
– naturalisme philosophique
– refus de l’industrie
– néo-paganisme
– égalitarisme

Il y a bien sûr une cohérence dans tout ça : celle du « retour aux forêts » cher aux cercles neo-païens, au retour à une époque bénie où il n’y avait ni riches, ni pauvres, où tout le monde vivait simplement de l’agriculture et de l’artisanat, et où l’humanité savait qu’elle avait un maître : la Nature que l’on vénérait sous les espèces des arbres et des sources. J’en suis tout ému.

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44 Comments

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  • Smarties , 7 mars 2014 @ 21 h 17 min

    @Patrick Canonges :

    Les chemtrails ne sont plus une théorie, puisque les liens que j’ai communiqué dans mes commentaires plus haut, démontrent leur parfaite réalité.

    Vous êtes un escroc Monsieur.

  • Smarties , 7 mars 2014 @ 21 h 24 min

    Puisque vous me menacez de censure, c’est donc que ma paranoia est justifiée.

    La votre trahi néanmoins votre inconfort.

    Je démontre la bêtise de vos articles et positions, au lieu de vous dédire avec honneur vous brandissez la menace…

    Votre négationnisme et votre bêtise ne vous honorent pas, pas plus que vos menaces.

  • Smarties , 7 mars 2014 @ 21 h 34 min

    Mon commentaire a encore sauté.

    Monsieur Martin met sa menace à exécution ?

    Censurez cette vérité que je ne veux pas voir…

  • Eric Martin , 7 mars 2014 @ 21 h 49 min

    Il n’y a aucune censure, sauf par le robot contre vos commentaires qui ressemblent à des spams du fait des listes de liens.

  • Smarties , 7 mars 2014 @ 23 h 30 min

    Petit exercice fictif de logique multivoque :

    Si depuis 10 ans les températures sur terre diminuent et que sur la même période, l’activité du soleil est au plus faible, est-ce que cela prouve que les gaz à effet de serre ne réchauffent pas la planète ?

    Pas nécessairement.

    Pas si la chute de la température est décorrélée de la chute de l’activité du soleil !

    Si le soleil pendant 10 ans a une baisse moyenne d’activité de 3%, pour une baisse attendue des températures sur terre de 0.4°C et si la baisse des températures effectivement constatée n’est que de 0.3°C, alors, le GIEC peut augmenter la probabilité que les gaz à effet de serre soient la cause du réchauffement.

    Nous pouvons donc ponctuellement (sur 10 ans par exemple) nous retrouver sur une période de temps où la température diminue, alors que cette baisse de température peut constituer la preuve de l’accroissement de l’impact des gaz à effet de serre sur le climat, si, la baisse des températures n’est pas proportionnelle à la baisse de l’activité du soleil.

    Le jour où le soleil aura une activité plus forte (dans 5 à 20 ans peut-être), alors, l’effet des gaz à effet de serre, n’en sera que plus fort…

    Des interactions de cette nature lorsqu’on parle de climat, il y en a certainement des centaines ou des milliers !

    Il y a la respiration avec les puits de carbone…

    Il y a l’impact des chemtrails…

    Il y a l’impact de l’orbite de la terre autour du soleil qui n’est pas tout à fait ronde, si bien que la terre au fil des age est plus ou moins proche du soleil, donc plus ou moins chaude, ce qui explique le cycle des ages glaciers.

    Il y a l’impact de toute l’astrophysique (à laquelle on ne comprend rien soit-dit en passant, on est par exemple incapable d’expliquer pourquoi les anneaux de Jupiter sont tordus !), par exemple la lune s’éloigne de la terre de 4 cm chaque année et à l’occasion de chaque marée, la lune soulève les terres émergées sur terre, de 50cm à chaque fois (un vrai manège qu’on ne ressent pas).

    Il y a l’impact de la géologie, avec toutes les forces des séismes, des volcans, qui travaillent aussi avec le climat et il y a donc aussi l’impact avec les armes sismiques… entre autres choses.

    Il y a l’impact des autres gaz à effet de serre, qui ne sont pas le CO2.

    Etc.

    Ni le GIEC, ni personne ne parvient à ma connaissance à modéliser tout cela et peut-être même que le climat n’est pas modélisable, pas prédictible, pas plus que la vie serait prédictible.

    Et là, il faut donc encore ajouter la physique quantique, à laquelle on ne comprend absolument rien.

    Alors comment voulez-vous que des gens qui ne comprennent pas ce simple exercice, puissent objectivement aborder cette question, alors que les sciences sur terre ne comprennent déjà rien à rien et qu’elles n’ont que 100 ans d’existence, tout au plus ?

    Résultat, on nous sert l’obscurantisme et l’irresponsabilité, au GIEC comme sur ndf.fr

  • christophe , 8 mars 2014 @ 12 h 50 min

    Vous avez tout-à-fait raison, c’est un travail de bibliothécaire. Il s’agit de rassembler les études les plus crédibles, faites de par le monde et d’en sortir un consenssus. C’est ce qui fait sa force. J’ai cité 2000 scientifiques (et le maintiens :-)).
    Je n’ai pas écrit 2000 climatologues.C’est un deuxième avantage. Les études sont analysées dans beaucoup de disciplines différentes.
    Encore une fois, je préfère m’en remettre à 2000 personnes aux origines variées qu’une poignée d’experts.
    Le GIEC n’est pas parfait. c’est vrai. Le consensus n’est pas science, mais si vous avez une meilleure idée… :-)
    Cordialement

  • Le petit jardinier , 8 mars 2014 @ 16 h 34 min

    Par Saint François d’Assise! Chouette! Il fait chaud! Je ne suis qu’un VER de terre PLATYDEMUS MANOKVARI, avec la division des scientifiques, l’inculture et la passivité des politiques, je peux me multiplier et “prédater” tranquillement et on n’a pas encore appris au moustique AEDES qui transmet le CHIKUNGUNYA à déserter les contrées tempérées comme à moi à retourner d’où je viens ! Pourtant comme j’aurais aimé que nous soyons invités ensemble à nous enivrer de parfum de LAVANDE mais des écologistes avertis? au nom de la chimie, nous ôteraient déjà l’EAU…. de la bouche !

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