Ne faites confiance qu’à vous-même pour sortir de l’esclavage

Je n’écris sur NDF.fr que depuis quelques mois, aussi vous n’avez que ma parole quand j’affirme qu’il y a bien des années que je redoutais et anticipais une sérieuse détérioration du climat socio-économique dans la grande majorité des pays d’Europe, d’abord chez vous puis chez nous, en Amérique du Nord. C’est maintenant bien installé chez vous. Hélas.

En 2005, le magnat Warren Buffet disait : « Il y une guerre des classes mais c’est ma classe, la classe des riches, qui l’a initiée et nous la gagnons, cette guerre ».

En 2014, il devient de plus en plus difficile de le nier : Buffet a totalement raison.

Quelle forme prend cette victoire ? Accroissement de la concentration de la « richesse » et mise en esclavage des pays et des citoyens par la dette. Que voulez-vous, il faut bien rémunérer ce capital et comme on ne travaille plus assez pour que ça vaille la peine, on hypothèque le travail futur. C’est cela, la dette…

Tout récemment, la Cour de Justice de l’U.E. vient de déclarer illégal le financement public de services d’utilité publique comme la SNCF et la RATP, au nom de la sacro-sainte libre concurrence. Ça sent la vente à de puissants intérêts privés! Ou les poursuites d’entreprises privées qui vont réclamer (et obtenir !) des dommages pour les profits qu’ils auraient pu réaliser s’ils avaient pu être les opérateurs de la SNCF et de la RATP.

Comme survivaliste, je suis profondément choqué de cette mise en esclavage des peuples. Si un peuple, une communauté, un groupe de gens décident de se donner des institutions communes ou des services communs financés totalement ou partiellement par leurs taxes et impôts, il ne devrait pas y avoir d’empêchements à ce que ça se produise comme ce peuple, cette communauté ou ce groupe de gens le veulent.

C’est d’autant plus inique que cette mise en esclavage est faite par des juges étrangers non élus en vertu d’une constitution supranationale qui a été rejetée notamment par le peuple français mais imposée par ses élites politiques.

La sujétion forcée est tout le contraire de l’autonomie chère aux survivalistes. Bien qu’il n’y ait que les libertariens et les anarchistes qui croient en une vie « en totale liberté », sans entraves d’aucunes sortes, les survivalistes veulent plus simplement avoir le contrôle sur leur vie, leurs approvisionnements, leurs revenus, l’éducation de leurs enfants et j’en passe. Bref, le contraire de ce à quoi on assiste dans l’Union des Royaumes et Républiques Socialistes Soviétiques d’Europe (URRSSE).

Vous sortez des municipales, nous sommes nous aussi, au Québec, en campagne électorale pour élire les prochains membres de notre Assemblée nationale et du même coup le nouveau gouvernement.

La cheffe du principal parti « indépendantiste », mot que je mets entre guillemets et vous allez comprendre pourquoi, parle un peu d’indépendance durant cette campagne tout en promettant de conserver la monnaie canadienne, tout en annonçant qu’un Québec indépendant se soumettrait aux politiques de la Banque du Canada et qu’elle signerait l’accord d’Union nord-américaine quand il sera à signer… Bref elle ferait une Union Canadienne en attendant l’Union nord-américaine. À la manière de l’Union européenne. À la manière des politiciens français. Et italiens. Et grecs. Et allemands…

Le réel drame dans tout cela, c’est qu’aucun des principaux partis politiques québécois — et autant que je puisse en juger, aucun des principaux partis politiques français — ne remet en question le mondialisme, la perte d’autonomie des nations et celle des individus. Et pourquoi est-ce ainsi ? Je vous laisse répondre vous-même, si je le fais je me ferai encore traiter de conspirationniste.

Avec mon regard survivaliste, le constat est limpide. On ne peut pas faire confiance aux institutions qui, avec les années, ont été modelées pour répondre aux besoins de ceux qui les contrôlent en sous-main.

On ne peut pas faire confiance aux politiciens, même aux rares qui voudraient sincèrement corriger les choses car ils n’ont pas le contrôle sur les institutions : ils peuvent au mieux évoluer à travers elles, pas les changer.

On ne peut pas non plus faire confiance à ceux qui promettent que ça va aller mieux avec plus d’Europe ou plus de ceci ou de cela. Le problème n’est pas circonstanciel, il est structurel, il n’en est pas un de turbulences économiques, il en est un de destination néfaste.

Il nous reste à voter ici, au Québec, le 7 avril. Moi, j’annule mon vote et je glisserai mon bulletin dans l’urne, tel une quenelle.

> mon poisson d’avril, avec Piero San Giorgio

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15 Comments

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  • Vic Survivaliste , 7 avril 2014 @ 16 h 12 min

    De votre chaise Enoch vous avez tout à fait raison.

    La raison pour laquelle je parle de noyau familial, c’est parce que c’est la plus petite unité sociale qu’on puisse trouver. Quand une famille est unie et qu’elle a une cohérence, on obtient automatiquement support, respect, entraide, loyauté, solidarité.

    Si des familles sont unies, elles peuvent aussi s’unir entre elles pour former des clans au sens contemporain du terme, puis des petites communautés à l’échelle d’un village, d’un quartier.

    Toutefois le processus commence quelque part et ce quelque part, c’est dans la famille. C’est dans la famille qu’on apprend les valeurs d’entraide, qu’on apprend la vie sociale.

    Je n’envisage pas le survivalisme comme un repli sur soi ou sur sa seule famille. Je l’envisage comme une démarche d’autonomie qui commence à l’échelle de la famille et qui, par l’exemple qu’on donne, par émulation, pourra être imité par d’autres.

    J’ai reçu récemment une française qui m’a dit à un moment “tu sais Vic, mes poules donnent du lait”. Imaginez mon étonnement! Elle a poursuivi en disant “mes poules pondent plus d’oeufs que nécessaire, le surplus je l’échange avec la famille voisine contre du lait, j’ai des poules et pas de vache, ils ont des vaches et pas de poules.”

    C’est ce lien social qui est nécessaire en survivalisme. Et ce lien s’apprend, se développe et se solidifie dans la famille.

    Et puis, avant de vouloir sauver le monde, on veut toujours et c’est normal, d’abord sauver notre famille. C’est un point de départ, pas une finalité.

  • friandres , 7 avril 2014 @ 17 h 31 min

    Ce n’est pas Vatican2 le problème mais bien le christianisme, qui de fiers Celtes amoureux de la nature, de l’honneur et du courage, a fait de nous des tendeurs d’autre joue, effrayés par l’enfer et rendant au dictateur (César) ce qui ne lui a jamais appartenu.
    Retrouver nos racines c’est rejeter le dogme d’abraham, quel que soit son nom, afin de retrouver notre âme celte.
    Car un arbre coupé de ses racines devient forcément ce que nous sommes devenus: pourris et faibles, incapables de nous défendre comme d’engendrer le futur.

  • friandres , 7 avril 2014 @ 17 h 34 min

    Tous les pays sont créanciers des banques qui leur font crédit et les politiciens sont les traitres qui nous ont entraîné dans ce fossé.
    Ce ne sont pas les gouvernements qui dirigent mais la finance, les banques, Goldman Sachs ou, si vous préférez et pour simplifier, le système financier Rotschild.

  • Enoch , 7 avril 2014 @ 19 h 35 min

    Merci Vic pour votre réponse !

    Je ne cherche pas à sauver le monde, je pense juste que ma civilisation issue d’une certaine tradition, est en grave danger de disparition.

    Je considère se danger bien plus grave que n’importe quel crise social, économique, voir même écologique. Mes ancêtres ont survécu aux guerres, aux disettes pour me transmettre une certaine tradition.

    Je comprends l’intérêt du lien social et la recherche d’autonomie qui me semble être une quête enrichissante sur soi-même, à la limite du spirituel.

    Je ne prends pas le survivalisme comme une lubie passagère aux crises de notre temps.

    Je crois au contraire qu’elles sont une des réponses aux multiples problématiques qui vont se présenter après l’effondrement de notre société que je crois inévitable.

    Toutefois, si cette réponse est adaptée pour survivre, elle me semble insuffisante pour sauver notre civilisation.

    Elle apporte un modèle simplifié de microsociété, basé sur des échanges, voir le troc. Mais elle n’apporte pas la structure métapolitique qui me semble, tout aussi nécessaire que les besoins matériels, pour reconstruire une civilisation Occidentale.

    Si on regarde l’histoire de l’humanité sur ces 3000 dernières années, on comprend la nécessité d’un modèle complexe pour répondre aux besoins du nombre.
    Quand bien même dans le pire des scenarios, la population de France se divise par deux, le nombre d’habitant sera toujours supérieur à la population des chasseurs-cueilleurs du néolithiques (environs 500 000).

    Ce que je veux dire, c’est que très rapidement va se poser la question centrale de l’organisation politique, et de qui pour conquérir les espaces libérés par un pouvoir devenus vacant. Il en sera de même au Canada.

    Nos sociétés multiculturelles sont aussi potentiellement en cas de pénuries des zones mutliconflictuels.

    Comment défendre un territoire sans une armée ou avec des hommes en armes ?

    Comprenez bien que je ne cherche pas à critiquer mais je fais par de mes doutes sur les limites possibles, en cas d’effondrement réel, de solution purement local.

    Je pense que l’atomisation défensive ne serait pas suffisante face à des miasmes armés, venus de zones du globe, où la jeunesse est grouillante (comprend qui pourra) !
    J’espère me tromper et malgré mes doutes exprimes plus haut, j’ai moi aussi m’y en place des stratégies de survie, dont la décence m’empêche de l’écrire en ces lieux !

    Au plaisir de continuer de vous lire.

  • Vic Survivaliste , 7 avril 2014 @ 20 h 50 min

    Ce qui se passera après un événement qui détruirait la cohésion des pays, nul ne peut le prédire.

    On sait par contre que quand le pouvoir central est faible, les criminels s’organisent pour contrôler les lieux.

    Si la population est aussi faible, les criminels gagnent.

    Si la population est organisée en petites communautés, ces communautés, qui recherchent l’ordre et la paix, vont se liguer entre elles.

    Le survivalisme n’est pas une doctrine politique. C’est une démarche de prévoyance et d’autonomie. Maintenant, si tout un village est survivaliste, ce village sera très résilient et les criminels, de grands lâches par nature, iront ailleurs choisir des cibles plus faciles.

    Mais tout ça n’est qu’hypothèse. Moi j’ai ma famille, nous avons nos réserves, nos outils, nos semences, nos armes et nos munitions. Si on a besoin de quelque chose, nous l’avons. C’est le principal. Et nous en avons aussi pour d’autres de bonne volonté.

  • Vic Survivaliste , 7 avril 2014 @ 21 h 33 min

    C’est peu usité encore mais ça commence à circuler, l’idée de la quenelle.

    J’ai d’ailleurs agi comme je prêche, en cette journée de scrutini:

    https://www.facebook.com/photo.php?fbid=10154005345120032&set=a.10150720883905032.715303.677935031&type=1&theater&notif_t=like

  • Vic Survivaliste , 7 avril 2014 @ 21 h 34 min

    Et comment pourrait-elle faire cela alors qu’elle n’est plus indépendante? 🙂 ^^

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