DOCUMENT | Deux catholiques ont décidé de se marier sans passer devant M. le maire

Nouvelles de France s’est procuré une lettre envoyée mardi par un jeune catholique strasbourgeois à Roland Ries, le premier édile de la ville alsacienne, dans laquelle il lui annonce son intention de se marier religieusement dans cinq mois sans passer devant un officier d’état civil auparavant, lui demandant au passage “de reconnaître des effets civils au mariage catholique”. Pour justifier sa décision que sanctionne l’article 433-21 du Code pénal, il cite notamment Balzac qui, dans son roman La femme de trente ans, traite le mariage républicain de “contrat de prostitution légalisée” et le projet de loi légalisant le “mariage” homosexuel. En effet, l’auteur de la lettre, juriste de profession, voit dans l’obligation de se marier civilement une atteinte à “[sa] liberté religieuse”. Voici une copie de la lettre :

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26 Comments

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  • Bruno Déry , 2 décembre 2012 @ 0 h 00 min

    Dissocions le mariage civil du mariage religieux ?

    C’est ce que nous avons fait…

    Le Canada a connu le même débat il y a quelques années, et nous avons fait, en tant que catholique, notre choix.

    Lisez notre résiliation de mariage civil :

    http://bruno.dery.ca/mar-01.html

  • de Wilde , 14 décembre 2012 @ 9 h 50 min

    Une autre piste : pourquoi ne pas inviter un prêtre en qualité de témoin lors du mariage civil ? Il pourrait bénir le couple à l’occasion d’un discours lors de la cérémonie. Cela risque fort de placer les autorités civiles dans l’embarras …

    Par ailleurs, petite question à Bruno Dery au sujet de sa résiliation de mariage civil : avez-vous reçu une réponse, l’Etat a-t-il réagi d’une quelconque façon ? Bravo en tout cas pour le texte.

  • Janot , 13 février 2013 @ 7 h 35 min

    Excellente idée que je défends depuis longtemps : de quel droit, ayant vidé le mot “mariage” de tout sens, de toute valeur et de toute dignité (oh, le vilain homophobe !) les autorités civiles se permettraient-elles de donner l’autorisation, ou non, à un couple (un vrai : un homme et une femme) de s’administrer un sacrement qu’elles ne reconnaissent pas ?

    Le divorce ou le démariage peuvent avoir des inconvénients, notamment au niveau des réversions de retraite … pas grave, il suffira de se “pacser” (oh, le beau mot !) pour récupérer les même droits.

    Donc la solution : sacrement religieux du mariage chrétien, puis pacte civil (qui lui, au moins, ne tente pas trop de dissimuler sa nature à défaut d’avouer son origine laïcarde et antireligieuse)

  • Amie5978 , 26 février 2013 @ 17 h 37 min

    @Christophe (mieux vaut tard que jamais…) :

    Voici les articles du code civil lus pour un mariage civil :

    LE MAIRE OU L’ADJOINT DÉSIGNÉ
    Conformément à la loi, le maire, ou l’adjoint désigné, demande à ce qu’on donne lecture des articles 212, 213, 214, 215, 220 et 371-1 du Code civil

    ARTICLE 212
    Les époux se doivent mutuellement respect, fidélité, secours et assistance.
    ARTICLE 213
    Les époux assurent ensemble la direction morale et matérielle de la famille, ils pourvoient à
    l’éducation des enfants et préparent leur avenir.
    ARTICLE 214
    Si les conventions matrimoniales ne règlent pas la contribution des époux aux charges
    du mariage, ils y contribuent à proportion de leurs facultés respectives.
    ARTICLE 215
    Les époux s’obligent mutuellement à une communauté de vie.
    ARTICLE 220
    Chacun des époux a pouvoir pour passer seul les contrats qui ont pour objet l’entretien du
    ménage ou l’éducation des enfants : toute dette ainsi contractée par l’un oblige l’autre
    solidairement.
    La solidarité n’a pas lieu, néanmoins, pour des dépenses manifestement excessives, eu égard
    au train de vie du ménage, à l’utilité ou à l’inutilité de l’opération, à la bonne ou mauvaise foi
    du tiers contractant.Elle n’a pas lieu non plus, s’ils n’ont été conclus du consentement des deux époux, pour les
    achats à tempérament ni pour les emprunts à moins que ces derniers ne portent sur des
    sommes modestes nécessaires aux besoins de la vie courante.
    ARTICLE 371-1
    L’autorité parentale est un ensemble de droits et de devoirs ayant pour finalité l’intérêt de
    l’enfant. Elle appartient au père et à la mère jusqu’à la majorité ou l’émancipation de l’enfant
    pour le protéger dans sa sécurité, sa santé et sa moralité, pour assurer son éducation et
    permettre son développement, dans le respect dû à sa personne.
    Les parents associent l’enfant aux décisions qui le concernent, selon son âge et son degré de
    maturité.

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