Éric Zemmour : «L’homoparentalité est un concept qui repose sur la négation du réel»

Le Zemmour du mardi. « Il est de ces moments rares et insaisissables où le combat change d’âme, où le vainqueur proclamé devient le vaincu annoncé, où l’on croit voir arriver Grouchy et c’est Blücher qui survient. Le lobby gay avait pourtant soigneusement préparé son affaire. Il avait coché le trio sémantique gagnant à tout coup dans notre beau pays de France : égalité, compassion, victimisation. Il avait, l’habile lobby, troussé un slogan publicitaire digne d’une campagne publicitaire présidentielle : le mariage pour tous. La droite était effrayée par une ringardisation décrétée par les médias, l’Église laissait partir le Grand rabbin en éclaireur. Il y avait belle lurette que le mariage d’amour avait détruit l’institution du mariage et que le divorce de masse l’avait désacralisé. Le lobby gay était sur le point de réaliser le rêve des militants d’extrême gauche depuis un siècle : détruire le mariage bourgeois. Le réclamer pour les homosexuels aura été la dernière ruse de ces militants aguerris, l’embrasser pour mieux le tuer, le parodier pour mieux l’achever. Mais le lobby a vu trop gros : il tenait le mariage, il voulait les enfants. Il proclamait le droit à l’enfant. Et le droit DE l’enfant à avoir un père et une mère ?, répondait l’écho. L’homoparentalité est un concept qui repose sur la négation du réel : un enfant est toujours le fruit d’une rencontre entre un homme et une femme. Les homosexuels ont toujours pu se marier ! La plupart des enfants revendiqués par le lobby gay sont justement le produit d’une union traditionnelle passée. Il fallait donc adapter le droit à ce déni du réel et prévoir que, désormais, dans le livret de famille, parent 1 et parent 2 remplacent les traditionnels père et mère.

“Le lobby a vu trop gros.”

Pour le PaCS et même le mariage, le lobby avait réussi à endormir les consciences en jouant sur l’utilitarisme de chacun : un droit de plus pour les homos, mais qui ne vous enlève rien, murmurait-il comme le serpent dans le Livre de la jungle. Cette fois, l’égoïsme utilitariste s’est retourné : un droit en plus pour certains, qui nous fait perdre à tous le nom de père et de mère. Les premiers mots qu’apprendraient les enfants ne seraient plus “papa” et “maman” mais “parent 1” et “parent 2”. Depuis le temps que Freud disait que le nom du père était une arme symbolique, le lobby gay l’a pris en pleine poire. La supercherie a été éventée, la baudruche rhétorique s’est dégonflée. Si le mariage ne reposait que sur l’amour, pourquoi interdire le mariage entre un père et une fille, entre un frère et une sœur, des mariages à trois, quatre personnes qui s’aiment… Pourquoi refuser la polygamie alors qu’il y a beaucoup plus de pays qui la pratiquent que ceux qui ont, à ce jour, légalisé le mariage de personnes de même sexe. Des homosexuels se révoltaient à leur tour contre l’emprise du lobby gay : ils n’avaient jamais eu l’intention de se marier. Les grands écrivains homosexuels s’étaient toujours moqué du mariage et même de l’amour, où, comme disait Oscar Wilde, on commence à se tromper soi-même, puis on finit par tromper l’autre. Leur ancienne lucidité ne pouvait s’achever en une mièvrerie sentimentale et petite-bourgeoise. On comprenait enfin que le mariage pour tous signifiait le mariage… pour personne.”

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8 Comments

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  • Pierre- marie Chaboche , 2 mai 2013 @ 15 h 36 min

    Cher Eric, j’ essaie avec difficulté de vous joindre mes 2 derniers textes sur la dramatique Loi Taubira. Voici: 2textes MPT pour HebdosLA NON VIOLENCE DES « VEILLEURS » CONTRE LE « MARIAGE POUR TOUS »

    Le couperet est tombé ce mardi 23 avril 2013.
    Nous nous y attendions. Le « mariage pour tous » est devenu légal en France, neuvième pays d’Europe à l’adopter, quatorzième dans le monde.
    Le champagne a coulé à flots dans tous les Marais de l’Hexagone. Des politiciens ont crié victoire devant les caméras, les yeux pleins d’émotion et de larmes retenues (toujours plus « authentiques » que les vraies larmes versées) soulignant leur immense soulagement d’avoir enfin abouti, contre les vents mauvais et rétrogrades (dont nous sommes), après un combat acharné depuis trente ans, disent-ils, contre l’homophobie et donc aussi contre la tyrannie judéo-chrétienne, ajoutent-ils plus qu’à demi mots.
    Mes pauvres amis homos, à défaut d’être consternés, car ils savaient les jeux déjà faits, sont d’autant plus blessés d’avoir été ainsi montrés du doigt par les « pros » et les « antis » loi Taubira tout à la fois, comme les impossibles antagonistes mais pourtant seuls responsables de cette sinistre farce, dont ils se sentent injustement les dindons ! Comme dans le jeu du Tarot, ils ont été l’inespérée et superbe carte de l’Excuse, complices malgré eux, otages tout désignés, du monstrueux et mensonger montage d’Etat.
    Et maintenant, que va-t-il se passer, puisque les nouveaux princes du Marais n’ont pas tout à fait gagné et que nous-mêmes, les opposants déçus, n’avons pas tout à fait vraiment perdu ?
    Les grains de sable à venir, seuls et derniers capables encore d’enrayer peut-être la machine, ne doivent pas nous cacher l’enjeu véritable.
    Le pire est encore devant nous qui, pourtant d’après la rumeur, n’est jamais si certain d’advenir que lorsqu’il se profile inéxorablement en ne prenant plus la moindre peine de se cacher.
    Les promoteurs de la procréation médicalement assistée (PMA) et de la gestation pour autrui (GPA) ont affiché un sourire narquois et tranquille, sans toutefois déboucher officiellement le champagne avec les autres.
    Ces prédateurs iniques et cyniques sortent doucement de l’ombre, vont devoir patienter un court instant encore, car ça leur est nécessaire, et puis ce sera l’assaut, leur éclatante victoire. Car ce sont de funestes et habiles stratèges, car ce sont des criminels en vérité, que dicte leur fol appétit de gains et de pouvoir.
    Les masses colossales d’argent et de pouvoir qui leur brûlent déjà les doigts et le cœur se décèlent facilement dans leurs candides regards.
    Leur total mépris des femmes pauvres dont ils mettront bientôt les ventres sur le marché révèle d’eux infiniment plus qu’un odieux sans-gêne. Leur perfide et insupportable intention est bien de contrôler, après l’avoir initié, un nouvel esclavage, criminel mais devenu intouchable puisque rendu « légal pour tous ».
    Et que dire de la blessure de tous ces enfants portés par des femmes qui s’efforceront de ne pas éprouver de sentiments maternels pour ne pas avoir, elles-mêmes, à en souffrir ?

    Que pouvons-nous bien faire encore ?
    Le Conseil Constitutionnel discernerait-il une anomalie, je sais d’avance que la dictature au pouvoir l’a déjà relevée, contrôlée et réduite à néant, fidèle à son habituel mépris, tristement légendaire désormais.
    Qu’aurait-elle à craindre ensuite, cette dictature qui nous bâillonne, de la Cour Européenne des Droits de l’Homme ? Les possibles réserves qu’elle émettrait sur la question des ventres maternels en location-vente retarderont sans doute l’échéance. Mais pour combien de temps ?
    Puis ces fragiles remparts voleront en éclat « grâce » à la jurisprudence enfin dévoilée et sur-médiatisée qui justifiera et nous imposera la légalisation de la GPA au nom de l’égalité entre les Etats européens.

    L’Etat « démocratique » de France aura pris soin de faire réfléchir sous nos yeux et dans notre dos en même temps, comme il sait si bien faire, les habituels Comités d’éthique. Ils seront chargés, non plus d’évaluer, mais de gérer cette nouvelle race de travailleuses indépendantes, d’un genre absolument nouveau, tout en soignant le plus efficacement possible le regard que, nous citoyens, devrons porter sur elles.
    Il s’agira d’expliquer, à nous et à elles, comment faire passer ces femmes d’une possible condition d’esclavage, tout de même proscrite en Terre des Droits de l’Homme, à une préférable condition présentée comme libre et enviable.
    Nous-mêmes, adversaires de la loi, ne pourrons plus présenter ces femmes, de façon si inappropriée et tellement injuste envers elles, comme les nouvelles esclaves du XXIème siècle. Car elles ne seront plus ces femmes nécessairement très pauvres, se jetant sur la manne providentielle d’un travail à domicile quasi-indolore et qui rapporte gros. Une telle éventualité serait un mépris absolu et choquant de nos consciences pourtant déjà bien anesthésiées, nul ne saurait le supporter ! Mais ces femmes deviendront, par la magie très spéciale de la manipulation des esprits, d’enviables travailleuses indépendantes, responsables et libres de leurs corps prêtés, aussi courageusement que généreusement, comme on prête un outil précieux pour une grande cause, pour le bien de tous, en somme. Et toute mauvaise conscience tombera. Grâce à une nouvelle pirouette sémantique, déjà utilisée par Madame Weil en 1975 pour légaliser l’avortement, les experts désignés trouveront, pour nous tous, la formule qui va bien.
    En 1975, pour faire avaler « la pilule-merveille » au plus grand nombre de femmes, sans perdre de temps, et pour que les hommes eux-mêmes la digèrent facilement, ils avaient joué sur une nuance de vocabulaire, pour mieux asseoir et imposer leur sigle. Par une pirouette sémantique ils avaient transformé la vérité du meurtre d’un bébé dans le ventre de sa mère en simple projet différé de naissance. Au lieu d’une « cessation » volontaire de grossesse qui eût exactement désigné la chose en son caractère irréversible, ils choisirent « l’interruption » volontaire de grossesse. C’était habile.
    Car une interruption induit le provisoire, comme salutaire promesse qu’on reprendra la chose où elle en était, dès qu’on la souhaitera, quand on s’estimera libre de la décider. Un simple réglage mécanique, en somme.
    Cette fois, ils feront de même. Et ce sera tout aussi fumeux que très bien ciblé.
    A ce propos, par souci d’économies pour les contribuables, je propose immédiatement un sigle-choc. Cela évitera de trop longues et très couteuses réunions de travail aux petits amis du Président Hollande qui ont si spontanément accepté d’être très grassement payés pour cette recherche difficile.
    Voici : ces femmes modernes et courageuses seront appelées les « SMI », les « Secouristes Maternelles de l’Infertilité ».
    Ou bien, si vous préférez quelque chose de plus neutre et qui sonne bien en français : les « AMI », « Assistantes Maternelles de l’Infertilité ».
    L’une ou l’autre formule vous conviendrait-elle, Monsieur le Président ? J’en assume par avance la funeste paternité, pour douloureuse qu’ elle me soit, si pour votre plus grande honte, vous veniez à l’adopter.
    Je ne l’ai ici envisagée que pour dénoncer le crime odieux que les Français ne vous laisseront pas commettre.
    Car NOUS NE LÂCHERONS RIEN ! Plus têtus que Têtu, nous sommes déterminés, quoi qu’il nous en coûte, à ne pas laisser notre pays tomber dans le Précipice.
    Nous serons des millions de Français à venir vous voir le 26 mai à Paris, très mécontents mais pacifiques. Vous serez bien obligé de nous écouter… et si ce n’est cette fois, ce sera une autre.

    Chacun de nous doit faire tout ce qu’il peut, à sa mesure, pour contrer cette loi. Les actions quotidiennes proposées par la « Manif pour tous » sont réellement efficaces parce que pacifiques ; elles font trembler de peur le Pouvoir qui ne sait pas comment les arrêter.
    Et ces magnifiques Veilleurs…
    Une ou deux actions non-violentes mais symboliquement très fortes, peuvent faire s’écrouler une dictature. Cela s’est déjà vu.
    Savez-vous comment les Polonais ont contribué, par une simple action pacifique et réalisable par tous, à faire tomber le Général Jaruzelski, ce président totalitaire qui avait décrété la loi martiale fin 81, cet état de guerre avec son régime policier implacable et extrêmement brutal ?
    Certes, comme beaucoup, je crois que Jean-Paul II a envoyé la boule au bon moment et au bon endroit pour faire tomber le jeu de quilles.
    Mais voici par quelle action courageuse, pacifique et hautement symbolique des dizaines de milliers de Polonais ont favorisé la trajectoire de la boule jusqu’à son but : ils ont tous débranché leurs télés et les ont posé sur le rebord de leurs fenêtres, écran tourné côté rue !
    La propagande totalitaire distillée par la télévision, perdit en quelques jours, de sa superbe et de son efficacité. Mon ami Andreï, vivant à Varsovie, avait alors vingt ans. Il a vu cela de ses yeux.

    Si en France, ce 26 mai prochain ne suffit pas, peut-être devrons-nous à notre tour retourner nos télés par millions ? Plus que spectaculaire, un telle manifestation de résistance silencieuse pourrait-elle être suffisamment symbolique et puissante, jusqu’à faire plier ce pouvoir mensonger et criminel ?…

    Enfin, pour nous chrétiens, sans aucunement nous abstenir des actions citoyennes urgentes, notre première arme est spirituelle. Et c’est la prière. La prière et l’Eucharistie.
    Demandons à la Vierge Marie qu’elle nous aide à nous y décider et à tenir fidèlement.

    « Quand un pauvre crie, Dieu entend »
    « Qu’il advienne selon votre désir et votre foi »

    Pierre-Marie Chaboche

    Toulouse, lundi 22 avril 2013

    LA NON VIOLENCE DES « VEILLEURS » CONTRE LE « MARIAGE POUR TOUS »

    Certains observateurs ont dénoncé l’action pacifique des « veilleurs » contre le « mariage pour tous », comme un stratégie politique, mûrement réfléchie et orchestrée dans le but d’imposer un diktat de pensée rétrograde, afin de remettre en question la loi qui sera (au moment où j’écris) certainement et définitivement validée par la dernière lecture de l’Assemblée Nationale, demain mardi.
    Imposer ? Le terme est évidemment inapproprié.
    Car que pourrait imposer une bande inoffensive de jeunes gens qui, dans la tradition de Gandhi qu’ils admirent à juste titre, se tiennent dans le calme, sans le moindre geste violent, en chantant paisiblement des chansons de ce répertoire aimé de tous les Français, comme un patrimoine artistique national, que même ce gouvernement totalitaire est bien obligé de reconnaître comme tel.
    Leurs sourires paisibles, leur façon respectueuse de veiller à ne pas laisser le moindre détritus par terre, après leur passage ; leurs gestes fraternels y compris envers les CRS qui les entourent, casqués jusqu’aux dents, matraques et gaz à la main, comme pour une guerre civile ; leur patience et cette non-violence résolument choisies, n’imposent rien !… ou peut-être quand même, par les images médiatiques, leur radicale et ridicule posture de petits David face à Goliath alias Taubira-Hollande-Valls, et autres idéologues tapis dans l’ombre et qui craignent par dessus tout que le spot de la Vérité finisse par être braqué sur eux tous !

    Une stratégie politique ? Peut-être que oui, en effet, au sens où ces jeunes (et moins jeunes, car il y en a) représentent ici, pour notre plus grande joie, des millions de Français que l’Etat a décidé de mépriser, de caricaturer, de ne pas compter tant le nombre est immense ; de ne pas écouter surtout, sous peine de risquer perdre le pari têtu, pour lequel il a été mis par d’autres à cette place de Gouvernement.
    Ils flippent, évidemment, ces bien-pensants totalitaires qui ont de plus en plus de mal à ne pas montrer à tous, qu’ils ont clairement décidé de passer en force, façon bulldozer version soviétique, coûte que coûte, et donc quel que soit le prix des victimes qu’il leur faut réprimer aujourd’hui, assassiner peut-être demain.

    Face aux « coups d’Etat démocratiques », aux mensonges honteux et répétés effrontément devant les TV de l’Hexagone et du monde, que reste-t-il d’autre à tous ceux qui ne veulent pas que des enfants à venir soient profondément troublés lorsqu’ils auront à chercher le mot juste pour appeler maman, mais d’une autre façon, celui que leur « père » leur désignera comme deuxième papa ?!

    Que nous reste-t-il, sinon la non-violence en acte, absolument décidés à rester assis là, à ne rien faire d’autre que dire, la bouche symboliquement bâillonnée : « nous ne voulons pas de cette loi, nous ne lâcherons rien » ?
    La tragédie qui se prépare peut-être – et nous prions avec ferveur pour qu’elle soit évitée – serait directement le fait des aveugles-sourds qui nous gouvernent.
    Par leur répression et mensonges tous azimuts, comme unique réponse au débat tant demandé et si bien confisqué, ils dévoilent à la face du Monde, leur grande indignité à tenir les rênes d’un pays, qui n’a d’égale que leur complète incapacité à s’occuper des questions graves et prioritaires de la France, pour laquelle ils n’ont pas le moindre respect, et encore moins d’amour.
    Nous sommes tous des « Veilleurs », nous qui choisissons les lois de la Vie et refusons celles de la Mort.
    Que mes amis lecteurs prennent la mesure et s’engagent dans la Prière d’abord, car lorsqu’un « pauvre crie, Dieu entend ! » (Ps 34 (33)).
    Comme pour la Samaritaine ou la Cananéenne ou tous les autres criants de l’Évangile, le Ciel nous répondra à la mesure de notre désir et de notre foi !
    Courage ! Si le peuple indien y est parvenu grâce à Gandhi, le peuple français y parviendra avec Jésus, dont la Lumière éclaire à présent toutes les âmes de bonne volonté.
    Pierre- Marie Chaboche

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