Virginie Raoult-Mercier : Si nous laissons faire ce gouvernement, «la Marche pour la Vie de cette année pourrait être la dernière !»

Nouvelles de France a rencontré Virginie Raoult-Mercier, porte-parole de la Marche pour la Vie qui a lieu le 19 janvier prochain. Elle nous alerte sur les projets liberticides et mortifères du Gouvernement.

Quel est le thème de cette 9e Marche pour la Vie ? Pourquoi ?

Durant l’année 2013, l’embryon a continué de faire l’objet d’atteintes gouvernementales de plus en plus grandes justifiant à elles seules la mobilisation annuelle des défenseurs du respect de la vie (instauration du site gouvernemental de promotion de l’avortement pour contrer les sites pro-vie, rapport du Haut conseil à l’égalité hommes/femmes limitant le délai de réflexion pré-IVG et étendant les centres d’IVG). Mais l’actualité de ces dernières semaines a contraint la Marche pour la Vie à changer de tonalité.

Ainsi, la Marche pour la Vie revêt une actualité brûlante tant au niveau national qu’international :

– Au niveau national, en effet, le 20 janvier prochain, soit dès le lendemain de la Marche, sera débattu en séance plénière à l’Assemblée nationale un projet de loi, voté en catimini en commission des lois, excessivement grave de conséquences quant aux dispositions qu’il renferme sur l’avortement. En effet, l’avortement, jusque-là présenté encore comme une exception face à l’affirmation du droit à la vie, deviendrait, dans ce projet de loi, un véritable droit, ouvrant ainsi grande la porte vers un avortement eugénique, dès lors que la condition de détresse de la femme se verrait purement et simplement supprimée.

“Il faut prendre conscience de l’extrême urgence à réagir à ce projet de loi qui vise à porter atteinte à la liberté d’expression et qui pourrait bien interdire purement et simplement les Marches pour la Vie futures. Il y a urgence !”

Le gouvernement va également plus loin en étendant le délit d’entrave au fait de refuser de délivrer une information sur l’IVG. Ainsi, se trouveraient directement en infraction les sites de défense de la vie qui ouvrent les yeux du public sur la réalité de l’avortement et ses conséquences physiques et psychologiques sur la femme, ainsi que l’ensemble des antennes d’écoute des diverses associations pro-vie.

Il faut prendre conscience de l’extrême urgence à réagir à ce projet de loi qui vise à porter atteinte à la liberté d’expression et qui pourrait bien interdire purement et simplement les Marches pour la Vie futures. Il y a urgence !

Si les mobilisations de l’an dernier ont permis le réveil des consciences pour la défense de la famille, ces consciences ne peuvent aujourd’hui rester en sommeil face à cette atteinte à la liberté d’expression d’une part et au plus fragile des membres de la famille d’autre part : l’enfant à naître.

L’intérêt supérieur de l’enfant, pour lequel beaucoup d’entre nous se sont mobilisés l’an dernier n’est-il pas d’abord celui de naître ?

– Au niveau international, l’Espagne, dans un nouveau texte proposé par son ministre de la Justice et qui devrait bientôt être soumis au parlement, se montre à la pointe du progrès humain en venant limiter les cas d’avortement au seuls cas de viols ou si la santé physique ou psychique de la mère est menacée de manière durable ou permanente, ce qui limite les cas d’avortements « de complaisance ».

L’Espagne devrait porter ce projet de loi au niveau européen, à Bruxelles, dans un second temps.

Face à ceux qui, défaitistes, pensent qu’en France, nous ne parviendrons pas à « revenir en arrière » en ce qui concerne l’avortement, l’Espagne vient nous démontrer le contraire. C’est la raison pour laquelle la Marche pour la Vie de cette année doit également être un témoignage de soutien à l’Espagne et empreinte, malgré le contexte français très défavorable au respect de la Vie, d’une grande espérance.

Mettons-nous à l’heure espagnole ! Mettons-nous à l’heure du progrès humain à l’instar de l’Espagne ! Si l’Espagne l’a fait, pourquoi pas nous ? Plus que jamais, manifester pour défendre le respect de la vie revêt, cette année, tout son sens ! Il est impératif de montrer que l’on est déterminé à ne pas se laisser bâillonner par le gouvernement, qu’on ne laissera pas faire taire la vérité sur les réalités de l’avortement.

“Trois évêques ont d’ores et déjà annoncé leur venue à la Marche : Mgr Aillet (diocèse de Bayonne), Mgr Cattenoz (diocèse d’Avignon) et Mgr Benoît-Gonin (diocèse de Beauvais, Noyon et Senlis).”

Pourquoi n’y a-t-il pas eu de Marche pour la Vie l’an dernier ?

La Marche pour la Vie, qui a toujours eu, chaque année, le souci d’ajuster ses revendications à l’actualité, a considéré que l’urgence l’année dernière, était de contrer l’adoption de la loi Taubira qui, outre la dénaturation du mariage, portait en elle, des atteintes graves au respect de la vie dans ses conséquences promises à l’époque par le gouvernement, à savoir l’ouverture de la PMA et de la GPA aux couples homosexuels.

De ce fait, les organisateurs de la marche pour la Vie qui avaient initialement prévu de se retrouver le 20 janvier, ont fait le choix d’inviter leurs sympathisants à rejoindre la mobilisation initiée par la Manif pour Tous le 13 janvier dernier, afin que la mobilisation en soit élargie.

Les organisateurs de la Marche pour la vie ont mis leurs centaines de bénévoles à la disposition de la Manif pour Tous et délégué leur coordinateur général, Albéric Dumont, pour les représenter.

Cette année, la Marche pour la Vie, malgré les nombreuses mobilisations de janvier, a pris date depuis longtemps et maintient le 19 janvier car il y a urgence : la Marche pour la Vie pourrait être la dernière face à la menace d’atteinte à la liberté d’expression expliquée ci-dessus ! La liberté d’expression est menacée et ce, dès le 20 janvier, date de l’examen du projet de loi au parlement.

Quels sont vos soutiens ?

Comme chaque année, la Marche pour la Vie recueille de nombreux soutiens, parmi lesquels des évêques. À ce jour, le comité de soutien de la marche compte 33 évêques dont 19 évêques diocésains. Il faut noter le soutien de nouveaux évêques cette année : Mgr Guéneley (diocèse de Langres), Mgr De Kerimel (diocèse de Grenoble et Vienne), Mgr Ginoux (diocèse de Montauban).

Trois évêques ont d’ores et déjà annoncé leur venue à la Marche : Mgr Aillet (diocèse de Bayonne), Mgr Cattenoz (diocèse d’Avignon) et Mgr Benoît-Gonin (diocèse de Beauvais, Noyon et Senlis).

Il convient de souligner également que le Père Daniel Ange a expressément fait savoir qu’il serait dans les rangs des manifestants le 19 janvier.

“Trois évêques ont d’ores et déjà annoncé leur venue à la Marche : Mgr Aillet (diocèse de Bayonne), Mgr Cattenoz (diocèse d’Avignon) et Mgr Benoît-Gonin (diocèse de Beauvais, Noyon et Senlis).”

La Marche pour la Vie bénéficie également du soutien de nombreuses personnalités parmi lesquelles Grégor Puppinck (directeur du centre européen pour la loi et la justice et coordinateur de l’initiative citoyenne « Un de nous »), Joël Hautebert (secrétaire général de l’association Objection), Béatrice Bourges (présidente fondatrice du Collectif pour l’enfant), Grégoire Boucher (président du Collectif Famille Mariage), Pierre-Olivier Arduin (directeur de la commission bioéthique du diocèse de Fréjus-Toulon), Me Frédéric Pichon (avocat au Barreau de Paris-fondateur du Collectif d’avocats contre la répression policière).

Enfin, il convient de souligner l’immense soutien cette année de la Fondation Jérôme Lejeune et son président, Jean-Marie Le Méné que nous remercions chaleureusement.

Nous espérons vivement que cette liste grossisse d’ici le 19 janvier.

Comment vous aider ?

Tout d’abord en mobilisant très largement autour de vous à travers la distribution de tracts (possibilité de commande via le site de la Marche), mais aussi l’ensemble des réseaux sociaux tels que Twitter, Facebook…

Si vous venez de province, des départs de cars sont d’ores et déjà prévus à partir de certaines grandes villes (RDV sur le site pour consulter la carte des cars). Si votre ville n’y figure pas, n’hésitez pas à vous lancer dans l’organisation d’un car, de covoiturage etc…

Si vous souhaitez prêtez main forte aux bénévoles le 19 janvier, faites-vous connaître via le site de la Marche. Parlez-en à vos prêtres de paroisse pour qu’ils insèrent un encart dans les feuilles paroissiales.

Enfin, comme vous le savez, l’organisation d’une telle marche génère de gros frais : vos dons sont les bienvenus via Paypal directement sur le site ou par courrier (Envoyez vos dons par chèque, libellé à l’ordre de “AOCPA – Choisir la Vie” en précisant au dos du chèque Collectif “En Marche Pour la Vie !” à Choisir la Vie – collectif “En Marche pour la Vie !” 6 square du Trocadéro 75116 Paris)

Nous vous attendons très nombreux le 19 janvier à 14h30 Place Denfert-Rochereau.

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25 Comments

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  • Gisèle , 7 janvier 2014 @ 19 h 40 min
  • jejomau , 8 janvier 2014 @ 11 h 35 min
  • propatria , 8 janvier 2014 @ 17 h 06 min

    Dieu vomit les tièdes dit-on,cette église de vatican d’eux est trop tiède même si il se trouve qq personnes de bonne foi, le clergé est complice de l’anéantissement de la Foi et des bonnes moeurs,par contre que de complicité de leur part pour s’allier avec les autres religions tel que l’islam et toutes leur alliances oeucuménistes.Hors de l’Eglise point de salut,les prophéties de N d de la Salete se réalisent sous nos yeux consternés:l’Eglise sera comme éclipsée;elle n’est pas éteinte nous sommes là,tenons bon et prions car le pire est à venir,mais le Dieu triomphera

  • Anne Lys , 8 janvier 2014 @ 19 h 15 min

    Je partage vos craintes, car le gouvernement actuel manifeste très clairement que la liberté d’opinion ne doit plus exister en France que pour ceux qui le soutiennent et qu’il entend créer autant de délits d’opinion qu’il le faudra pour l’entraver.

    Ainsi, et bien qu’aucune loi ne l’autorise, sont interdites et/ou font l’objet d’interpellations des participants les manifestations pourtant pacifiques des Veilleurs, des Mères veilleuses, etc., coupables d’opposition à la loi Taubira sur le mariage pour tous. Pourtant, s’il est interdit de s’opposer à l’application d’une loi en vigueur, il reste toujours, en droit, permis de manifester sa désapprobation de cette loi et de militer pour sa révocation. En droit, oui, mais pas dans les faits.

    De même (et je le dis avec d’autant plus de liberté que Dieudonné est quelqu’un que je n’aime pas du tout…), les spectacles de Dieudonné sont interdits sous prétexte de « troubles à l’ordre public », alors qu’en droit une telle interdiction ne peut intervenir qu’APRÈS que des troubles soient effectivement intervenus, ce qui n’est pas le cas ; il est imputé à Dieudonné un délit de propos antisémites dans ce spectacle, alors que le fait n’a pas encore été constaté, puisqu’aucune des représentations prévues dans sa nouvelle tournée n’a encore eu lieu. En droit il est impossible d’interdire un spectacle en invoquant un délit qui n’a pas encore été commis. En droit, oui, mais pas dans les faits.

    Donc, nous pouvons tout craindre pour la Marche pour la vie : d’ores et déjà le Dr Dor, octogénaire, presque aveugle, a été condamné pour « violences » contre une femme entrant dans un centre d’avortement, pour… lui avoir remis deux petits chaussons de bébé. Cela représentait, paraît-il, une violente pression psychologique et était un délit d’opposition au « droit » à l’avortement. Or, au moment de cette condamnation et d’ailleurs encore aujourd’hui, ce « droit » à l’avortement ne figure dans aucune loi française et le Parlement européen l’a rejeté. Cette condamnation, en droit, était donc impossible. En droit, oui, mais pas dans les faits…

    Car nous vivons dans un pays qui n’est plus, depuis dix-huit mois, un État de droit, mais un pays où, fort d’une majorité provisoire, le pouvoir croit pouvoir tout se permettre.

  • Anne Lys , 8 janvier 2014 @ 19 h 19 min

    Il y en a un plus grand nombre pour l’approuver. Ceux qui ne sont que trois, ce sont ceux qui y participeront. C’est évidemment peu, d’autant que je crois que deux d’entre eux sont “à la retraite”…

  • scaletrans , 8 janvier 2014 @ 19 h 21 min

    Vous n’avez jamais entendu parler des “chiens muets” des Écritures ? Hé bien ce qualificatif s’applique parfaitement à nos évêques gallicano-conciliaires.

  • maroussia , 9 janvier 2014 @ 14 h 31 min

    Un établissement public destiné à accueillir des jeunes mères pour leur permettre de poursuivre leurs études…
    Qu’entendez-vous par “public”?
    De telles structures existent, sous forme associative, mais exclusivement financées par subventions publiques du ministère de la Justice ou des Conseils Généraux.
    On peut citer par exemple le Centre Anjorrant en Loire Atlantique, ex établissement catholique, qui accueille de jeunes mères avant leur accouchement et jusqu’au 3 ans de l’enfant si nécessaire, en acceuil volontaire, ou sur décision de justice et a connu en son temps son heure de gloire avec une visite de Rachida Dati. Ou encore des Foyers gérés par la Croix Rouge.
    Ce que vous ignorez également, c’est que ces foyers-mères enfants sont devenus des pourvoyeurs d’enfants placés pour la bien mal- nommée “Aide Sociale à l’Enfance”.
    Tous les prétextes sont bons pour retirer leurs enfants aux jeunes mères qui ont eu le malheur de faire confiance à ces structures.
    Si vous avez des doutes, je vous invite à consulter les rapports publics qui se succèdent sans effet, sur le sujet des placements abusifs, la France détenant le triste record des pays européens, avec plus de 145 000 enfants retirés à leurs parents, la quasi totalité sans aucune maltraitance :
    2006 Rapport P. Naves, IGAS.
    2009 Rapport Cour des Comptes.
    2011 Rapport de D. Baudis, Défenseur des Droits.
    2012 Rapport de la Commission Européenne
    Et tout récemment, juillet 2013, rapport de la Commission Consultative des Droits de l’Homme.
    Tandis que des enfants martyrs, plusieurs fois signalés, sont maintenus dans leur famille. Jusqu’à ce que mort s’en suive.
    Pourquoi ? Pour justifier le système ?
    Voir aussi un site très bien documenté http://comitecedif.wordpress.com/author/comitecedif/
    Et faites une recherche google “placements abusifs”. Vous serez édifié.

    Un enfant placé, c’est un rapport de 6 à 9000 euros pour les travailleurs sociaux, et un coût global minimum de 6 milliards d’euros pour la collectivité (Cour des Comptes).
    Sans compter le coût social de dizaines de milliers de familles et d’enfants brisés .
    Ma propre fille est tombée dans ce piège suite à une grossesse à 18 ans, ignorée pendant plusieurs mois. Elle a été orientée vers ce type de structure au prétexte de vivre sereinement sa fin de grossesse et être soutenue dans sa scolarité. Manipulée, dressée contre sa famille, elle n’a reçu en fait aucun soutien, seule dans un appartement autonome sans aucune aide matérielle, avec une visite hebdomadaire d’un “éducateur” posé sur un fauteuil pour papoter…mais elle “rapportait” un prix de journée de 250 euros par jour payé par le contribuable !
    Nous avons fini par la sortir de là un an plus tard, lorsque l’enfant a été mordu en crèche par un autre enfant et que la morsure a été maquillée en maltraitance parentale avec des complicités médicales ! Soit un placement de l’enfant arraché à sa mère pendant 3 semaines !
    Quasiment par miracle, nous avons pu démolir entièrement les accusations, l’affaire est maintenant portée au pénal et nous attendans la désignation d’un juge d’instruction pour connaître les tenants et aboutissants de l’affaire. Sans illusions…).

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