Des primaires et des postulants pour rien

primaire

Si elle le voulait, Marine Le Pen pourrait, paisiblement, passer le reste de l’hiver au coin du feu en attendant le démarrage des festivités électorales, tellement ces adversaires se démènent pour elle. Non seulement les conjonctures internationales et nationales apportent de l’eau à son moulin, mais tous ses concurrents se révèlent inaptes à prendre un peu de hauteur. Quant au véritable enjeu électoral, ils ne l’ont toujours pas correctement assimilé. Empêtrés dans des affaires pas très claires ou dans des querelles de clocher, ils se marginalisent d’eux-mêmes en proférant de stupides paraphrases. En particulier, les rescapés du peloton d’exécution des primaires, accommodées par les deux grands partis qui ont gouverné la France, à tour de rôle, pendant un demi-siècle. Confusion d’un côté, dispersion de l’autre. Les compétiteurs qui restent, affectés dans des postures surjouées qui n’amusent plus personne, sont incolores et fades ; leurs indigences peuvent, tout au plus, servir de faire valoir…

Ces primaires, loin des préoccupations des Français, organisées pour départager les multiples postulants de chaque camp, droite et gauche, se soldent par un fiasco lamentable. Dans lequel, tout réajustement est devenu impossible. Plus que jamais, chaque clan se délite et se fractionne ; la cohésion du groupe n’existe plus, l’intérêt personnel est patent, les haines et les ressentiments s’étalent au grand jour. Et les citoyens, sidérés, au bord de la crise de nerfs, attendent la fin de la récré… Triste spectacle que cette fin de quinquennat et cette préparation chaotique de l’élection présidentielle à venir, pourtant fondamentale et historique en considération des causes de la crise que traverse notre pays. Quel terrible et cruel décalage !

Si aux États-Unis, les primaires fonctionnent plutôt bien et semblent parfaitement adaptées, le moins que l’on puisse dire, c’est qu’en France, la formule n’aboutit pas aux résultats escomptés. Probablement à cause de notre régime parlementaire et présidentiel, taillé sur-mesure pour le Général de Gaulle. Qui l’avait mis en place pour éviter les coalitions parlementaires incertaines… Qu’en ont fait les “gaullistes” d’aujourd’hui ? On voit le résultat : au fil du temps, le problème s’est déplacé à l’intérieur des partis en provoquant d’incessantes petites implosions, qui annoncent, vraisemblablement, le prélude à la dislocation finale et définitive de ces vieux partis. La recomposition du paysage politique est en marche !

Primaires pour rien, compétiteurs insipides, batailles d’ego, démocratie est en berne : l’échec est total. Tout ça pour rien ! Sauf que cela pourrait être un bien pour un mal : Marine Le Pen, a la possibilité de tirer les marrons du feu et d’engranger des ralliements qui ne vont pas tarder à venir de-ci delà, après quelques lâchages délectables. Finalement, la France pourrait y trouver son compte !

Messieurs les Prétendants, continuer comme vous êtes : vous êtes parfaits !

Claude Picard

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12 Comments

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  • 0 / 10
  • Emmanuel , 7 février 2017 @ 17 h 45 min

    Monsieur Picard

    Faites nous l’amitié de relire votre prose avant de la publier.
    Cela évitera les coquilles.
    A part ça, espérons que les marrons seront chauds et tendres.

  • gerard , 8 février 2017 @ 8 h 50 min

    Triste spectacle en effet ,nous sommes la risée du monde avec les baltringues qui veulent le pouvoir !Mme LE PEN ne trahissez pas vous aussi le peu d’espoir qu’il nous reste afin de dégager toutes ces crapules qui ne pensent qu’a leur bourse et non aux Français !!!

  • Clovis , 8 février 2017 @ 9 h 34 min

    Pour moi la primaire a eu l’avantage de faire connaître un vrai (futur) homme d’état: JF Poisson, dont je n’aurais sans doute jamais entendu parler autrement. Va-t-il maintenant pouvoir se dépétrer des fils qui le retiennent dans la mouvance LR??

  • jejomau , 8 février 2017 @ 10 h 31 min

    la Gauche a donné un avantage fiscal aux journaleux qui travaillent maintenant pour elle.

    Ainsi les journaleux déduisent de leurs revenus imposables une allocation pour frais d’emploi. Ce qui permet à ce journaleux gagnant 3.000 euros par mois de voir le montant de ses impôts “divisé par près de deux” :

    Par exemple, le journaleux ne paiera que 2.125 € d’impôts par an, alors qu’un autre contribuable avec les mêmes revenus que lui sera imposé à hauteur de 4.153 euros.

    La Gauche a baisé les ouvriers, a augmenté leurs impôt mais a favorisé les journaleux. Pourquoi à votre avis ?

  • Charles , 8 février 2017 @ 13 h 59 min

    Farid François dit à ses collègues “Fuyons”
    car est obligé de fuir la foule partout ou il se déplace

  • Boutté , 8 février 2017 @ 14 h 51 min

    Je passe dans ma famille pour un radoteur. Depuis 6 ans bientôt je leur raconte que les Primaires conviennent aux US dont le suffrage est indirect mais sont stupidité dans le cadre des institutions françaises . Il y a 5 ans le plus nul des candidats aux dires des Eléphants avait nom Hollande et chacun le disait incapable, fainéant,irrésolu. Il avait”laissé le parti sinistré”(entre nous sinistre veut dire gauche!) n’était capable de barre qu’un “pédalo, n’avait “jamais travaillé” etc.etc. Du coup il était si anodin qu’il ne gênait personne et fût élu. Ce fût un désastre absolu. Pourquoi la droite tomba t’elle dans ce piège ?

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