Sans être entièrement conspirationniste

Face à l’affaire des “Panama Papers”, j’avoue qu’il m’est difficile de croire à la pureté intégrale de la démarche de cent et quelques grands journaux.

On nous dit que, coopérant dans le plus grand secret, ils auraient obtenu, on ne sait d’ailleurs comment, les archives d’un cabinet juridique privé dans la république de Panama. Hum ?

Où mène leur piste nous n’en savons rien à ce jour. Sinon probablement à un plus grand resserrement des mailles fiscalistes dans le monde entier. Avec cette curiosité tout de même que la fiscalité n’est pas uniforme dans le monde.

Quand on met sur le même plan des comptes off-shores du président du Soudan et de ceux de gens qui, en Europe occidentale disposent d’autres moyens, moins opaques, d’opérer des transactions ou d’intervenir sur les marchés on parle de réalités absolument différentes.

N’ayant jamais ni acheté ni vendu de contrats d’impresario de football, je crois cependant difficile d’échapper à des circuits financiers imposés par les opérateurs.

Oui les États ont le droit de se prémunir contre les contribuables qui fraudent leurs législations légitimes et pertinentes, lorsque celles-ci subviennent aux besoins des nations. Mais ce droit lui-même ne saurait s’exercer que dans certaines limites. Surtout quand on mesure la part bien faible, dans un pays comme la France, des dépenses régaliennes indispensables effectives et la part monstrueuse des dépenses démagogiques dans l’intérêt des décideurs, technocrates ou accapareurs.

Restons donc vigilants dans cette affaire au contenu liberticide probable.

Mme Lagarde, par exemple, à la tête de sa technocratie mondiale, détournée de ses objectifs statutaires, ne manque pas d’aplomb quand elle se propose d’étendre encore l’intervention du FMI. L’embryon de gouvernance mondiale ne recule devant rien. C’est peut-Être de ce côté-là qu’il faudrait demander de meilleures investigations.

> Jean-Gilles Malliarakis anime le blog L’Insolent.

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10 Comments

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  • Cassandre , 7 avril 2016 @ 22 h 02 min

    Peut-on ajouter une interrogation sur l’utilisation de ces infos sorties de nulle part (au mieux! les divulgateurs quant à eux font les matamores en parlant de données piratées)?

    Quand on pense que les criminels sont relâchés pour le moindre défaut de procédure!

    Et que les présidents qui laissent leur maîtresse à l’Elysée et vont courir la gueuse en scooter conduit par un fonctionnaire peuvent se contenter de dire que c’est “privé” pour que tout ce beau monde enterre le truc…

    Quel foutage de gueule que ce dossier “Panama”, en plus d’être une machine-à-détruire-qui-on-veut !
    Sans compter que tous les bien-pensants vertueux font comme si c’était le seul paradis fiscal, et les sociétés off-shore le seul/ meilleur paravent de l’argent caché!

  • Boutté , 8 avril 2016 @ 7 h 55 min

    Voici un embryon que je trouve déjà fort développé . Va t’on avoir encore le droit ou le pouvoir de l’avorter ?

  • Boutté , 8 avril 2016 @ 7 h 57 min

    Quid des Caïmans où le comptable de campagne de Hollande a enterré ses écritures sans que personne ne tique ?

  • Creuxduloup , 8 avril 2016 @ 10 h 18 min

    Curieusement, pratiquement pas d’américains, particuliers ou banques, mis en cause..! Hum !

  • penelope , 8 avril 2016 @ 11 h 02 min

    et moi je ne comprends pas pourquoi des pays garderaient de l’argent de gens riches sans aucun intérêt;pour échapper au fisc de leur pays,ne donnent-ils pas peut-être plus à ces pays;personne ne fait rien pour rien;ces pays doivent aussi vivre et prospérer,donc comment?

  • eric-p , 8 avril 2016 @ 14 h 36 min

    Comme l’auteur de l’article, je ne pense pas que cette révélation soit le fruit du hasard.
    De toute manière, l’argent opaque est à la finance ce que le dopage est au sport.
    On ne s’en débarassera pas.
    Le monde des finances s’adaptera et trouvera d’autres combines…

    Le fait que seuls les “méchants institutionnels” se fassent pincer et pas les “gentils”
    est amha suspect.

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