Dans la rue contre le mariage gay !

Tribune libre de Robert Ménard*

Le mariage gay — pardon, le mariage pour tous — sera ce matin à l’ordre du jour du conseil des ministres. Un sujet parmi d’autres. Et pourtant, il s’agit là de ce qu’on devrait appeler — mais on hésite tant les mots perdent de leur poids à force d’être utilisés à mauvais escient — d’un choix, non de société, mais de civilisation. Sous prétexte de traiter équitablement tous ses citoyens, la République, version socialiste, nous impose une révolution qui va mettre à mal cette institution qui s’appelle la famille. Pour satisfaire au plaisir, au désir d’une minorité d’une minorité. Sans se soucier des dégâts pour les enfants à élever.

Or, je dois vous avouer mon incompréhension devant le peu de mobilisation face à ce qu’il faut bien appeler par son nom : un forfait. Bien sûr, Monseigneur Vingt-Trois a dénoncé une « supercherie ». Le « service minimum », si j’ose dire… Mais où est la mobilisation réelle de l’Église ? Qu’entend-on, le dimanche, à l’heure de la messe ? Qui prononce, à l’heure du sermon, les mots qui enjoindraient aux chrétiens de protester, de se mobiliser ? Et les partis de droite ? L’UMP, empêtrée dans son match FillonCopé, est quasiment atone. Même le Front national est étonnamment peu engagé…

Je ne vais pas revenir ici sur les arguments, les raisons, les craintes, les certitudes, les croyances, les statistiques qui me font militer contre ce mariage homo. Ce n’est plus l’heure. Il s’agit maintenant de s’y opposer. De toutes nos forces. Comme en 1984 face aux menaces qui pesaient alors sur l’école libre, l’école choisie pour bien de nos enfants.

Il y a quelques années que je ne suis pas descendu battre le pavé comme on dit. Je le ferai le samedi 17 novembre. Contre personne (sans avoir, pour autant, à me prévaloir de « mes amis homosexuels »). Mais pour la famille. J’espère bien y retrouver un Jean-François Copé qui ne cesse de nous parler de manifester sans en rien faire. Une Marine Le Pen moins soucieuse de son entourage et un peu plus de notre avenir. Nos prêtres et leurs évêques débarrassés de leurs craintes de déplaire aux puissants et aux modes du moment.

Comme on dit quand on est moderne : « Save the date », le 17 novembre. Venez avec vos amis, vos parents et vos enfants. Et votre curé, même s’il ne porte pas de soutane.

*Robert Ménard est journaliste et fondateur de l’association Reporters sans frontières. Il vient de lancer le portail Boulevard Voltaire.

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14 Comments

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  • Yves Tarantik , 7 novembre 2012 @ 13 h 10 min

    Oui, comme vous nous attendons de nos édiles et de nos prélats, qu’ils osent se manifester contre cette chiennerie faite à la famille.
    Car tout est là : ils n’osent pas, tétanisés par ce que pourraient en dire de médiocres médias, aussi médiocres et nuisibles que notre “gouvernement”… si toutefois c’est encore un gouvernement !
    La dernière fois que j’ai battu le pavé c’était pour la sauvegarde de l’École libre..
    Depuis nos socialistes n’ont rien appris et rien compris, hélas pour la France…
    Je serai donc là le 18 novembre avec quelques centaines de milliers d’autres… j’espère

  • Gérard , 7 novembre 2012 @ 13 h 11 min

    Ce serait l’occasion ou jamais de voir tous les évèques et tous les prètres dans la rue … avec leurs fidèles ! Mais il y a longtemps qu’il sont endormis par le marxisme ambiant !

  • Robert , 7 novembre 2012 @ 13 h 11 min

    Samedi 17 et dimanche 18, tous dans la rue pour la famille et les enfants.

  • Lach-Comte , 7 novembre 2012 @ 15 h 41 min

    L’opportunité d’aller manifester a fait l’objet d’un débat à huis clos assez vif à la Conférence épiscopale ds évêques français. La grande majorité des évêques s’y opposent, contre une douzaine environ, qui ont l’intention de s’affranchir de la discipline générale pour descendre dans la rue au milieu de leurs fidèles. Le cardinal-archevêque de Lyon Philippe Barbarin, l’évêque de Toulon-Fréjus Dominique Rey, l’évêque de Bayonne Marc Aillet, et quelques autres veulent soutenir les chrétiens y compris dans la rue. Mgr Dominique Rey a indiqué qu’il participerait, le 17, à l’une des manifestations organisées.
    Il faut remarquer et ajouter qu’aux 59 évêques ayant pris position, se sont joints Mgr Hubert Herbreteau, évêque d’Agen et Monseigneur Louis Sankalé, évêque de Nice. Ce qui nous en fait 61. Il y a encore des retardaires parmi lesquels Mgr X…, de Tulle.

  • Yves Tarantik , 7 novembre 2012 @ 16 h 12 min

    Que proposent les évêques qui s’opposent à la manifestation ?
    De rembourser la sodomie en même temps que l’IVG ?

  • Lach-Comte , 7 novembre 2012 @ 16 h 33 min

    Ils s’opposent au fait d’ALLER manifester, cela ne veut pas dire qu’ils s’opposent à la MANIFESTATION. Sans doute, en effet, pourrait-on penser que dans certains endroits la présence de l’évêque serait contre-productive. Et j’imagine mal Mgr Vingt-Trois allant défiler à Paris … Il serait sans doute plus à l’aise dans une réunion syndicale ou un conseil d’administration d’une ONG gauchiste. Une douzaine est prête à “descendre dans la rue”, c’est pas si mal quand on connaît l’Eglise en France … On remarque d’ailleurs que ce sont des évêques d’endroits très défavorables à la dénaturation du mariage qui sont prêts à le faire. Ceci expliquant peut-être cela.

  • Yves Tarantik , 7 novembre 2012 @ 17 h 05 min

    Bien bien, dans ce cas il eut été utile qu’ils rappellent qu’ils SOUTIENNENT la manifestation et encouragent leur ouailles à y participer…
    Mieux vaudrait être clair avant qu’il ne soit trop tard.

    “d’aller manifester” sans autre complément peut s’adresser à tous ou seulement à eux…
    Cordialement

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