La comparaison qui tue, France/Allemagne

excédent record pour l'Allemagne en 2014Les chiffres n’ont de sens que lorsque qu’ils sont mis en perspective. Par exemple par rapport à notre voisin l’Allemagne

Même si elle a connu un léger ralentissement au troisième trimestre, l’Alle­magne finira l’année 2016 sur un rythme de croissance supérieur à celui de la France.

Plus de croissance en Allemagne qu’en France

Le chiffre de la croissance allemande publié mardi dernier peut paraître un peu décevant aux yeux de certains qui faisaient des projections plus importantes, il n’est que de 0,2 %. N’empêche, ce minable petit 0.2% permet à notre voisin, l’ex “enfant malade de l’Europe” devenu première puissance économique, de terminer l’année avec une progression de 1,9 %, soit un tiers de mieux que la croissance française qui au mieux plafonnera à 1,3 %.

Moins de chômage en Allemagne qu’en France

Le taux de chômage allemand est de 5,8 % selon les normes allemandes de comptabilisation, c’est à dire de 4,6 % selon le mode de calcul de Bruxelles. C’est tout simplement deux fois moins que la France.

Des finances publiques saines

Histoire de vraiment contredire nos socialistes et tous ceux qui n’arrêtent pas de répéter qu’il faut dépenser de l’argent public pour assurer de la croissance (mais vous, lecteurs de MVMA savez que cela est une stupidité sans nom), y compris et surtout l’argent dont on ne dispose pas (il y en a même qui rêvent de nationaliser la banque centrale pour mieux contrôler la planche à billets…) l’Allemagne sera encore cette année largement excédentaire quand notre pays, englué dans sa logique socialiste aura emprunté l’équivalent de 32% d ses recettes pour boucler son budget!!!

Des campagnes électorales différentes

Si le contexte calamiteux de l’économie avec son corollaire de paupérisation, de chômage, son emploi public trop lourd à supporter sera un élément déterminant dans la prochaine campagne électorale présidentielle française, celle qui se jouera en Allemagne, et qui risque de voir le départ de Merckel, ne se jouera, quant à elle pas sur ce sujet.

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8 Comments

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  • Charles , 7 décembre 2016 @ 8 h 43 min

    Il y a bien pire en ce qui concerne la comparaison des 2 balances commerciales.
    Depuis 2002, la balance commerciale française est systématiquement déficitaire avec
    une dérive continue année après année, mais masquée par des manipulations comptables UMPS.
    En 2015, l’Allemagne a eu un excédent commercial de 250 Milliards €
    En 2015, la France a eu un déficit commercial officiel proche de 100 Milliard €.
    Je vous met au défi de trouver dans les gros médias une synthèse de cette tendance…

    Le déficit commercial français est manipulé à la baisse de 2 manières.
    D’une part, les ventes vers les DOM-TOM sont classées comme “exportations”
    D’autre part, l’absence de contrôle aux frontières déclenche une grosse fraude à la TVA.
    A savoir, les importations de produits finis de grande consommation sont sous déclarées.

    Il faut comprendre la série logique suivante;
    1. Le déficit commercial déclenche un gros déficit d’emplois.
    2. Le déficit d’emplois déclenche un gros déficit budgétaire.
    3. Le déficit budgétaire déclenche un surendettement public.
    4. Le surendettement public déclenche une sur-fiscalité sur les PME-TPE.
    5. La sur-fiscalité sur les PME-TPE déclenche le désinvestissement privé des PME/TPE.
    6. Ce désinvestissement déclenche un nouveau sur-déficit commercial.
    7. Ce sur-déficit commercial déclenche a nouveau un sur-déficit d’emplois.
    Nous avons donc un serpent de mer qui se mord la queue tant que nous n’aurons pas repris le contrôle raisonnable de notre propre politique monétaire , donc ajustée à nos besoins
    et non pas à ceux de la zone ZIG, Zone d’influence germanique du Nord Est.

  • Charles , 7 décembre 2016 @ 9 h 28 min

    Il est surprenant de constater que Marine, Florian et Marion se sont arrêtés
    au milieu du gué en matière de réflexion économique, alors que leur approche
    initiale en diagnostic monétaire/économique était parfaitement juste.

    Ils ne veulent pas aborder l’analyse sous la forme de ‘l’existence, de facto,
    de 2 zones d’influence économique/culturelle, donc Financière/Monétaire.
    La zone ZIG (influence germanique) et la Zone ZIL (influence latine ou française).

    En zone ZIG, des pays du Nord/Nord-Est/Est (Pays bas, Danemark, Suède,Autriche, Suisse)
    vivent fort bien sous influence germanique. Certains se méfient quand même du pilote teuton
    et ont tenu à conserver leur monnaie ( Danemark, Suède, Suisse) malgré les pressions.

    En zone ZIL/ZIF, il y a 5 pays actuellement collés par la ZIG, il s’agit du GRESPORIF-5.
    Grèce, Portugal, Espagne, Italie, France, par ordre de fragilité.

    Ceci nous conduit au plan B pour sortir de l’UERSS et jamais abordé au FN.
    A savoir, le lancement d’une confédération des nations latines et libres
    à partir des 5 pays “latins” susmentionnés.
    Une “conelle” à faire aux Globalistes de l’UERSS.
    Dans une confédération, chaque état membre conserve sa souveraineté.
    Il s’agit d’une coordination entre bons voisins qui étudient des sujets communs.
    Il n’y a donc pas l’état fédéral unique de l’UERSS de Berlixelles,
    forcément dirigé par Berlin du simple fait de la masse économique de son industrie.

    Chaque sujet est donc étudié au cas par cas avec différentes options.
    Chacun prend ses décisions pour son propre périmètre en tenant compte des voisins.

    Il pourrait exister une assemblée (et non un parlement) de délégués (et non des députés)
    qui se retrouvent ensemble comme adhérents à une confédération des nations libres.
    Celle ci pourrait exister en zone ZIL-ZIF ou la France aurait un rôle pilote naturel.
    Ensuite, cette confédération pourrait soutenir ses adhérents dans leurs négociations
    avec l’empire globaliste de l’état fédéral unique (inique) en zone ZIG.
    in fine, il est impératif de rendre à la Banque de France (comme aux banques centrales voisines) son droit au chéquier, sans impliquer une politique monétaire irresponsable.

    Chaque monnaie nationale du GRESPORIF étant reliée aux autres et ensemble liées à une monnaie commune qui pourrait être une mutation de l’euro actuel.
    Une politique monétaire doit être ajustée au plus près des besoins de sa zone économique.
    Il y a 3 outils principaux (change, taux directeurs, masse monétaire) et 15 instruments
    de contrôle , trop long à citer ici (type déficits divers, taux de chômage etc).

  • Charles , 7 décembre 2016 @ 10 h 32 min

    En objection, on nous cite 3 arguments principaux;
    1. La gestion des différentes dettes publiques.
    2. La maîtrise de taux de marché bas.
    3. La solvabilité des banques de dépôts.

    Voyons au cas par cas;
    1. Pour la gestion des dettes publiques (obligations d’état).
    Le système actuel est une farce quand il prétend que les emprunts publics actuels
    sont des emprunts remboursables “in fine”, donc en fin de période (1-5 ou 20 ou 30 ans etc).
    En réalité ces emprunts d’état ne sont remboursés que par des ré-emprunts sur le marché.
    On re-emprunte pour donner l’illusion d’une solvabilité artificielle.
    En pratique cela s’appelle de la cavalerie qui fait vivre pas mal d’opérateurs.

    Donc ces obligations “remboursables ” sont en réalité des obligations “perpétuelles”
    dont seulement l’intérêt est servi par l’emprunteur public aux investisseurs.

    Ceci n’a rien de scandaleux ni d’impossible puisque de telles obligations ont toujours exister sur les marchés (depuis 1757 à Londres lors de la guerre de 7 ans).
    Les investisseurs initiaux savent qu’ils peuvent toujours revendre leurs obligations
    sur le marché secondaire des obligations ou d’autres investisseurs sont disposés à les remplacés, dans la mesure ou le taux d’intérêt reste attractif par rapport au prix demandé pour l’obligation perpétuelle revendue.
    Bien entendu, une telle conversion de “Remboursables” en “Perpétuelles” devrait être organisée dans le cadre d’une sorte de nouveau “Bretonwood” monétaire pour tous les pays solvables.
    Trump a bien compris le PB puisque il a nommé un financier de Goldmann sachs qui suggère de lancer des obligations d’état sur 50 ans voir plus (100 ans) soit des semi perpetuelles…
    Donc les pays surendettés ne doivent plus régler que des taux d’interets,
    définis en fait a des niveaux faibles (2 à 3 %) pour les raisons qui suivent.

  • Charles , 7 décembre 2016 @ 10 h 56 min

    Pour la maîtrise des taux de marché bas.

    Comme je l’avais annoncé il y a 10 ans nous sommes dans un cycle de baisse structurelle des taux de marché ( obligations et taux directeurs des banques centrales et taux interbanques).
    Ceci pour une raison simple;
    L’émergence du principe d’élasticité numérique (digital elasticity)ignoré des économistes.
    (je n’ai encore rien lu sur le sujet)
    A savoir, la généralisation des processus numériques (tout informatique, tout internet)
    déclenche une croissance continue de la capacité de production de valeurs marchandes
    (non monétaires). On fabrique des objets et des services (la masse marchande) de plus en plus nombreux, en quantité de plus en plus grande, de manière de plus en plus rapide et disponibles globalement sur tous les marchés et de manière quasi instantané avec des couts de distribution nuls ou quasi nuls….

    De plus, le cycle de vie des valeurs M&S (VMS poyr valeurs Marchandises et services) est de plus en plus court, ce qui oblige à constamment renouveler les stocks en rayon en baissant le prix des produits en passe d’être déclassés sous 3 mois, par de nouvelles versions.
    La connection mobile G5 va manger la G4 qui a mangé la G3 qui avait mangé la G2 etc.

    Donc le prix de détail aux consommateurs ne baissent pas et baissent , de facto, pour faire absorber par le marché les nouveaux volumes de valeurs VMS.

    D’autre part, les nouveaux automatismes (ex les portables) s’imposent dans le panier moyen des consommateurs du fait des gains de productivité associés (ex vous pouvez passer des écritures comptables avec une tablette connectée depuis votre RER).
    Donc, le panier moyen est cannibalisé par ces nouveaux venus et les autres VMS doivent ajuster à la baisse leurs prix pour survivre et trouver une place dans le panier mensuel (exemple, le cas des menus des restaurants qui sont stabilisés ou baissent).
    Paradoxalement au même moment la masse monétaire émise ne cesse d’augmenter, mais elle ne déclenche pas d’inflation sur les prix de détail pour les raisons invoquées liées a ce facteur d’elasticité numérique.

  • Pascal , 7 décembre 2016 @ 11 h 07 min

    Comparaison n’est pas raison !

    l’Allemagne profite de sa position seigneuriale, elle capte les excédents et transforme le sud de l’Europe et la France en un vaste mezzzogiorno.

    L’euro n’est pas autre chose que le mark imposé à des économies incompatibles. L’erreur, le vice de conception est d’avoir fait un euro monnaie unique et non pas commune, c’est à dire avec des parités différentes à l’intérieur de la zone euro pour pallier les écarts de compétitivité. C’est ce que préconisait avec sagesse Balladur et Bérégovoy. Dix sept nations différentes par la culture, la langue, l’histoire, les structures économiques avec chacune une monnaie qui en est le corollaire ne peuvent avoir la même monnaie qu’à la condition de ne plus faire qu’un.

    Les apprentis-sorciers savaient que la monnaie unique creuserait les écarts de compétitivité, mais ils ont voulu forcer les choses pour obliger à une unification politique.

    Mais l’Allemagne qui devrait transférer annuellement 10 à 12% de son PIB pour soutenir le reste de la zone euro ne l’entend pas de cette oreille. La Cour constitutionnelle de Karlsruhe a jugé (75 pages de pure philosophie politique) qu’il n’y a pas un peuple européen et donc pas de démocratie européenne et que par conséquent le dernier mot doit revenir au Bundestag. Et comme la nation est également le cadre dans lequel s’exerce la solidarité, l’Allemagne n’est pas disposée pour le Péloponnèse, la Calabre, l’Algarve ou le Connemara à consentir les mêmes sacrifices que pour les länder de l’Est.

    Seules l’Allemagne ou la France ont la capacité de défaire l’euro, les autres ne peuvent rien. L’Allemagne ne le fera pas tant que ça continue à lui rapporter, c’est donc à la France qu’il incombe de s’y coller. C’était le pari stupide-raisonnable de Todd avec son « hollandisme révolutionnaire ». Raté !

    la seule offre raisonnable pour l’avenir émane de Marine. Avec Fillon nous aurions un scénario à la grec.

  • Charles , 7 décembre 2016 @ 11 h 44 min

    Donc, pour les raisons mentionnées , il n’y a aucun risque d’inflation
    sur les produits grand public du fait de ce facteur d’élasticité numérique.
    La masse marchande augmente sans cesse donc avec des prix maintenus a la baisse.
    En conséquence, il est nécessaire de faire de la création monétaire pour assurer
    la mobilité de ces valeurs (elles trouvent un acheteur solvable “remonétisé”).

    Il se trouve que la Fed aux EUA l’a bien compris puisque elle crée
    de la monnaie digitale en continu. Les nouveaux dollars ensuite circulent sur tous
    les marchés qui sont bien obligés de les accepter pour éviter de déclencher
    une hausse de leur propre monnaie qui rendrait plus difficile leurs propres exportations.
    (Quantitative Easing ou QE). Le japon fait la même chose.
    cette création monétaire a rendu de grands services à l’économie mondiale pendant la période de reconversion des pays passant sous régime privé (Russie/Chine) a compter de 1992.
    Seule la BCE reste relativement vertueuse et donc devient le pigeon du marché.

    Un autre point concerne les réserves monétaires détenus par les institutions centrales, telles que la Chine qui ne sait plus quoi en faire… ( 1.5 trillion $).
    Elle se retrouve dans la situation d’un chauffeur de camion géant de 120 tonnes (au lieu de 40 t) remplis de billets de banque. il roule sur une autoroute qu’il ne peut plus quitter du simple fait de sa masse.Il n’existe aucune sortie adaptée a sa masse géante et il doit donc tourner en rond. Donc la Chine en sait plus comment investir ses “réserves” en dollars…
    La seule solution (partielle) utilisée actuellement porte sur la bourse de NY qui ne cesse d’augmenter pour cette raison entrainant les autres bourses en remorque.

    Le point 3 porte sur la solvabilité des banques de dépôt
    Il est toujours possible pour une banque centrale de sauver une banque en faillite dans sa zone monétaire. Simplement parce que la capacité de création monétaire d’une banque centrale dans sa propre monnaie est illimitée, ne lui coûte rien.
    (Principe du triple compte en T dans son Grand livre)
    Le sauvetage étant moins couteux que le non sauvetage qui aurait un effet domino sur toutes les autres banques de la zone monétaire impactée. Les actionnaires perdant tout ou partie de leur investissement du fait de l’entrée en capital de la banque centrale (ou l’état).

    Pour répondre à Pascal ci dessus, Balladur porte une grande responsabilité lorsque en 1993 il avait en tête sa candidature surprise pour les présidentielles de 1995.
    Il s’est donc “couché” devant les allemands au moment de la conversion frauduleuse
    des DM Est en DM ouest sans demander de compensation.
    D’autre part, lors de la définition des futures parités pour la conversion en Euro, il a refusé en 1993 un ajustement monétaire du FF face au DM alors que les espagnols et les italiens en ont bénéficié. Le coût industriel pour la France fut catastrophique.
    Simplement pour préserver l’image du 1er ministre e 1993 futur candidat en 1995.
    désolé pour pas mal de fautes d’accords. pas le temps.

  • Charles , 7 décembre 2016 @ 12 h 24 min

    Pour terminer, j’ajoute 2 points;
    1. Tendance déflationniste du fait du facteur d’élasticité numérique
    Non seulement les prix n’augmentent pas pour les raisons sus mentionnées mais en plus
    ils ont tendance à baisser sur plusieurs segments de Produits/services.( Pas tous)
    Il se trouve que toute déflation (baisse des prix) n’a aucune valeur vertueuse et déclenche des réactions en chaîne très malsaines, le désinvestissement en particulier sur certains segments. En effet, pourquoi investir dans un climat d’incertitude totale sur les prix et sachant que tout sera moins cher en reportant l’investissement. (ce n’est pas vrai pour tous les segments).
    2.Aspect technique et stratégique d’une flexibilité de l’euro rigide.
    D’un point de vue technique, on a vu que la sortie de l’euro rigide ne pose pas de problèmes insurmontables. C’est une question de coordination.
    En revanche, une telle sortie pose des problèmes d’ordre stratégiques sous estimés.
    Ceci est lié à la limite ainsi posée au diktat germanique actuel sur l’ensemble de la zone euro rigide qui serait ainsi subdivisée en 2 sous-zones (ZIG et ZIF).
    Cela pose alors le problème du sort de la Belgique, logiquement “donnée” à l’Allemagne.
    Cela pose aussi le problème d’une reconfiguration de l’OTAN qui veut conserver son contrôle absolu sur toute la zone Euro rigide actuelle.

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