DOCUMENT : la « proposition de loi visant à reconnaître officiellement le génocide vendéen de 1793-1794 »

Dominique Souchet, député non inscrit de Vendée, a déposé mercredi une proposition de loi (co-signée par Hervé de Charrette, de la famille du “Roi de la Vendée”, François-Athanase Charette de La Contrie) dont l’article unique prévoit que « La République française reconnaît publiquement le génocide vendéen de 1793-1794 ». En effet, “si le génocide arménien, premier génocide du XXe siècle, a été justement reconnu par le Parlement français, pourquoi le génocide vendéen, premier génocide de l’ère moderne, ne l’est-il pas lui aussi ?” s’interroge l’élu.

Son objectif n’est pas “de diviser”, précise-t-il toutefois, “mais au contraire de réconcilier la France avec elle même. Elle prévoira donc une reconnaissance officielle, mais sans pénalisation du négationnisme.”

Voici la proposition de loi visant à reconnaître officiellement le génocide vendéen de 1793-1794 :

 

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17 Comments

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  • Cril17 , 10 mars 2012 @ 10 h 12 min

    A Jean-Philippe Lemaire je suggère la lecture de cet ouvrage qu’il semble ignorer
    ( peut-être à cause des limites étroites de sa culture selon ses propres termes ? )

    ” L’Église au risque de l’histoire ” Par Jean Dumont Editions de Paris, 2002 – 591 pages

    Quant aux députés, dans leur historique inclus dans leur exposé des motifs, ils ont oublié de décret de la Convention Nationale du 1 er août 1793 qui spécifie :

    <>

    Mais peut-être est-ce parce que ce jour là un arbre royal leur a caché la forêt ?

    Plus d’infos sur …
    Il n’y a plus l’ombre d’un doute ! La rupture épistémologique qui sera fatale à la République a commencé !(2)

    http://cril17.info/

  • Cril17 , 10 mars 2012 @ 10 h 14 min

    Voici le texte du décret du 1er août 1793 qui a sauté pour cause d’emploi des guillemets : programmation e

    ” La Convention décrète qu’il sera envoyé dans la Vendée des matières combustibles de toutes espèces , pour incendier les bois , les taillis , les genêts -, que les forêts seront abattues, les repaires des rebelles détruits, les récoltes coupées , etc .. “

  • malujuel , 10 mars 2012 @ 19 h 38 min

    Que le « Roi de la Vendée », François-Athanase Charette de La Contrie, n’ai pas eu d’enfant, çà vous ne pouvez pas, plus que moi le certifier cher ami….!
    Par contre personne ne vous dit que Hervé de Charrette est le fils de François-Athanase Charette de La Contrie, il est juste écrit :” Hervé de Charrette, de la famille du « Roi de la Ven
    dée », François-Athanase Charette de La Contrie) ”
    Cordialement

  • malujuel , 10 mars 2012 @ 19 h 43 min

    Avant de se prononcer les uns et les autres (enfin surtout les autres !!) commencez par lire Le Livre référence en la matière ”’Vendée du génocide au mémoricide” de REYNALD SECHER, et je ne peux que vous conseiller aussi d’écouter, en autre, l’émission avec le lien suivant: http://www.europe1.fr/MediaCenter/Emissions/Au-coeur-de-l-histoire/Sons/Vendee-un-genocide-en-France-794193/
    Cordialement

  • Riax , 12 mars 2012 @ 21 h 34 min

    En ce qui me concerne, tout cela est fait, depuis longtemps. L’ouvrage de M. Secher est un ouvrage auquel on ne pourra que se référer. J’émettrais néanmoins une réserve concernant les pages 209-213, dans lesquelles les rescapés et leurs descendants me semblent abusivement présentés comme ayant été incapables de prendre conscience de la nature exacte de ce qui leur était arrivé et du traitement que leur infligeait le discours officiel et l’action de l’Etat… jusqu’à au moins la publication des travaux de M. Secher lui-même ! (autopromotion sans doute bien naturelle chez qui a longuement et intensément travaillé et considère – d’ailleurs, à juste titre – être parvenu à des résultats décisifs). Un certain traitement psychanalysant (qui semble bien être étranger à l’auteur) de cette question de la condition des victimes – traitement qui, du reste, n’est sans doute pas sans intérêt – me semble avoir déteint sur son travail d’historien, pour l’altérer (heureusement cela reste parfaitement cantonné aux quelques pages citées plus haut). Il ne fait aucun doute que les populations de la Vendée Militaire, notamment celles descendant des victimes, ont toujours parfaitement su, depuis plus de deux siècles, quelle avait été la nature des événements que leurs ancêtres avaient subis, en 1793-1794, même si elles n’usaient pas du mot “génocide”, lorsqu’il n’était pas encore inventé. Elles n’ont jamais eu de mal à s’éprouver et à s’affirmer avoir été victimes, même si la retenue s’imposait pour elles, face à l’appareil d’Etat. Sur le coup, les auteurs du génocide ont trop bien exprimé leurs intentions et leurs motifs et, par la suite, les témoignages de rescapés ont été suffisamment nombreux, vivaces et recoupés pour que cette évidence n’ait jamais pu échapper à ces derniers et à leurs descendants : le pouvoir issu de la révolution avait voulu les exterminer, de façon planifiée ! Les documents découverts par M. Secher, s’ils sont d’une importance considérable, le sont d’abord pour ceux qui, par la force des choses, se situent à l’extérieur de la sphère de la tradition vendéenne.

    Autre ouvrage qu’on lira, avec grand intérêt (en plus de “Vendée-Vengé – le génocide franco-français” du même auteur) et qui fait lui aussi état de la découverte d’un document : “Par principe d’humanité… la Vendée et la Terreur” d’Alain Gérard, paru en 1999.

  • kidonk , 11 février 2013 @ 12 h 33 min

    Je me souviens mal de ma jeunesse vendéenne. Je sais qu’elle était violente, difficile, insupportable. Pourtant, je me souviens, bien que vaguement, de bons moments, en plus des ressentiments incessants, des coups portés, des non-dits, des humiliations, de l’ambiance pesante.
    Comment pourrais-je me sentir fier de ma terre natale ? Comment pourrais-je me sentir, un jour, fier de moi ?
    Le changement ne passe que par soi et pour soi.
    Mon passé comble faussement de son ombre l’espace vide en-dedans de moi. Le reste, bâti autour du creux douloureux, et en bien comme en mal, c’est de mon fait ; et de fait, j’existe depuis que j’ai quitté cette terre rude, rarement généreuse, qui vous laisse un goût âcre dans la gorge tel que seul la mort peut vous en délivrer.
    D’où vient qu’il y a tant de violence sur les terres de Vendée, aujourd’hui encore ?
    Je n’ai pas vécu de guerre – je n’en ai vu que des images à la télévision et dans les journaux. Je n’ai pas vécu de discrimination raciale – j’ai cependant vu la haine des autres entre eux, de mes propores yeux comme dans les propos rapportés.
    J’ai simplement vécu la haine ordinaire des petites gens, la loi petite de qui refuse de voir vraiment, de qui refuse à ses enfants de devenir plus grand que soi.
    La Vendée est belle, dans ses roseaux, dans ses dunes, dans ses étiers, ses champs ouverts, ses vaches et veaux, ses granges et ses ruines d’antant, et même dans sa religiosité sauf à verser, comme elle le fait parfois, dans l’intégrisme laid.
    M’est difficilement supportable, aussi, l’évocation d’un passé qui ne devrait concerner que mes ancêtres mais qui me poursuit, comme un fantôme qui passe de père en père autant que de mère en mère.
    La Vendée porte les traces des sillons du sang qu’elle versé comme ennemie de la république ; et j’en ai honte. J’en ai honte parce qu’elle avait raison, cette Vendée, de vouloir défendre les racines qu’on lui voulait arracher.
    J’en ai honte, et j’ai toujours quelque réticence et gène à dire que je suis de là, de cette terre-là, de ce lieu dont on doit parler en termes touristiques, mais jamais en termes historiques.
    Cesserai-je un jour d’être malade de la maladie de mes parents qui la tenaient eux-mêmes de leurs aïeux. Sais-je bien faire la part des choses entre le passé qui me concerne pas, et le mien dont j’ai presque perdu la mémoire ? Laisserai-je mes haines de côté pour entrer dans mon temps, fusse-t-il fondé, ce temps, sur des charniers qui ne concernent plus, à dire vrai, mes contemporains ?
    Cesserai-je un jour de dénoncer pour préférer construire, même dans l’indifférence et l’incompréhension, un sens meilleur parce que, précisément, mes ancêtres versèrent leur sang et firent verser celui de leurs ennemis ?
    Du contournement de ma violence, de celles de mes ancêtres et de l’histoire contemporaine, je souhaite que naisse un nouvel humanisme, le mien, au moins.

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