Démission

Chers tous,

Nous n’avons aucune revendication à formuler. Rien. Nous n’attendons rien de vous. Faites ce que vous voulez.

Mais soyez prévenus : nous ne produirons plus rien ; pas en France du moins. Nous ne créerons plus d’entreprises, nous n’écrirons plus de musique et nous ne publierons plus de livres. Vous n’aurez rien à taxer ; pas un centime. Vous devrez trouver un autre moyen. Sans nous.

Nous allons cesser de vous exploiter, de vous vendre des produits dont, à ce qu’il parait, vous ne voulez pas. Si vous voulez un travail et de quoi remplir votre garde-manger, demandez à l’État. Si vous voulez un toit sous lequel dormir, demandez à l’État. Si vous voulez des vêtements pour vous protéger du froid, demandez à l’État. Après tous, n’est-ce-pas ce que vous vouliez ?

Nous allons cesser de gagner de l’argent. Nous vous laissons vos euros. Prenez-les tous jusqu’au dernier et assurez-vous de n’en oublier aucun. Quand vous aurez faim, nos restaurants seront fermés ; vous pourrez manger vos euros. Quand votre toit s’effondrera ; vous pourrez vous abriter sous vos euros. Quand vos enfants seront malades ; donnez-leur donc quelques euros.

Vous allez enfin vivre dans le monde dont vous avez rêvé. Un monde sans nous ; sans exploiteurs, sans marketing, sans marchés, sans capitalisme, sans liberté. Vous allez enfin pouvoir expérimenter vous-même les conséquences logiques de votre morale. Vous allez enfin pouvoir décroître et vous sacrifier – vous et vos enfants – à un idéal plus noble que la poursuite de votre bien-être matériel.

Mais ce sera sans nous. Nous ne serons plus là pour régler vos factures. Nous allons nous contenter de regarder votre monde s’effondrer. Nous ne ferons rien. Ne vous inquiétez pas pour nous. Nous n’avons pas besoin de vous.

> le blog de Georges Kaplan

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10 Comments

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  • Lach-Comte , 8 octobre 2012 @ 12 h 17 min

    pour ce qui est de la musique, des livres et de tout ce qui, paraît-il est de l’art ou de la culture, c’est pas bien grave. Nous avons les classiques et les anciens : tout y est !

  • Gérard , 8 octobre 2012 @ 14 h 20 min

    Je ne comprend même pas que les étudiants aient encore envie de se consacrer à faire carrière dans certaines professions comme celle de Professeur par exemple ! Si Peillon cherche à remplir 60.000 postes, j’espère qu’il ne trouvera personne. La seule manière de le faire réfléchir sainement ! Quant aux policiers et les gendarmes, c’est une population de Maso … à coup sûr !
    Georges Kaplan a raison. Pourquoi s’entêter bêtement ?

  • Goupille , 8 octobre 2012 @ 14 h 48 min

    A troisième relecture, pour essayer de comprendre, ce texte est parfaitement puant.

    Nous ? Mais qui est ce nous ?

    Les investisseurs ? Comme toujours les rats quittent le navire.
    Les économistes ? Eux qui ne savent que commenter a posteriori un phénomène fou qui tourne pour lui-même, et a désormais totalement échappé à la volonté humaine.
    Les multinationales industrielles et bancaires ? Ce serait plaisant de faire payer à une population entière, qui n’y peut mais, les dérapages de la politique mondialiste qui les a engraissées.
    Les inconditionnels de la croissance ? Après la mort de Dieu, je kroa, je kroa, quelles que soient les conséquences.
    Les momies positivistes scientistes prométhéennes ? Persuadées qu’un plus de techno-science réparera un siècle de techno-science et les dégats qu’il a générés.

    Et qui est le vous ?

    Ce peuple pourri qui a amenés les socialos et leurs laquais au pouvoir ? Mais il y a près de 50% de ce peuple pourri qui n’ont pas voté pour eux.

    Alors, j’ai le regret de dire que ce texte puant pue de relents de “cosmopolitisme” dont on aurait bien aimé n’avoir jamais à les ressortir…

    Alors, pourri ou pas, moi je reste, parce que ce peuple est le mien, que ce pays est le mien et que je me battrai pour qu’il survive, même s’il doit se fabriquer ses vêtements, se priver des médicaments dont l’industrie pharmaceutique le bourre pour son immense profit, et redevenir paysan et maçon.
    Et je reste pour qu’il n’ait pas à partager sa pénurie, si pénurie il doit y avoir, avec les hordes d’affamés que les “nous” ont produit partout dans le monde et installés ici, parce qu’il fallait que disparaissent les peuples pour que les “nous” puissent leur vendre leurs saloperies universelles.

    N’hésitez pas : foutez le camp, nous ne vous retenons pas. L’air sera plus sain.

  • steph , 8 octobre 2012 @ 21 h 33 min

    Tout à fait d’accord avec vous, Goupille, un article comme celui la n’a pas pu être écrit par un français.

  • John , 8 octobre 2012 @ 22 h 02 min

    @Goupille : Vous confondez mondialiste et entrepreneur. “Elite” et ambitieux. Scientifique et scientiste. Cosmopolite et Exilé de force par épuisement de l’envie de se battre.

    En cela vous faite finalement le jeu du pouvoir en place, qui a force de déformer les mots a réussi a transformer ses premières victimes en pourfendeur de son pire ennemi, les vrais libéraux historiques et qui n’ont rien a voir avec les néo-libéraux globaliste au pouvoir, qui en sont l’antithèse.

    On peux partager globalement votre constat et pourtant ne plus avoir envie de se battre, ne plus en pouvoir, tout le monde n’est pas Don Quichotte. Ce “nous” m’inclue en fait. Un investisseur peux vouloir investir et ne pas remplir 1000 formulaires et subir moultes taxes en plus du risque inhérent à son activité. Les économistes autrichiens ont tout prévu, mais n’ont pas pu se faire entendre car personne ne voulait entendre un message si rigoureux et si austère, la croissance c’est la fin de la pauvreté, de la misère (quand elle n’est pas artificielle par la dette), la science, c’est quitter la superstition et comprendre la création.

    En tant que (ancien ?) patriote, jeune scientifique, je dois dire que je n’en peux plus. J’ai aimé ce pays mais pour ce qu’il était et pas pour ce qu’il est devenu. Je ne rêve pas d’être fonctionnaire, mais créateur et libre. Oui je juge que du travail, des risques, des sacrifices et de la chance méritent salaire. J’estime que la France c’est les Lumières, l’esprit de la liberté, un phare humaniste et moral, une terre de grandes découvertes et de grands hommes.
    Cette France là est plus grande que la seule géographie où elle est née, elle a rayonné partout où les hommes ont entendu parler de son œuvre. Et en ce moment, je me demande si elle ne vivra pas bientôt qu’exclusivement sous d’autre cieux, éternelle (?), mais abandonnée par ses enfants pour un peu d’aide social, de cupidité, de confort et d’autosatisfaction politiquement correct, le tout réparti différemment selon les tendances politiques.

    Alors ce “nous”, ceux qui restent s’étiolent et abandonnent, les autres s’en vont de toute façon, non pas le sourire au lèvre, “des rats qui le navire”. Mais avec amertume, avec le sentiment que la France qu’il aimait était morte avant leur naissance, et qu’il ne reste plus qu’à tenter de la faire vivre encore quelques temps au delà de l’horizon. Tout les exilés ne sont pas des traitres à votre philosophie, certains ne croient simplement plus à faire valoir leur idéaux ici et vont se battre ailleurs. De grâce ne fait pas ce que le monde entier reprochent aux français de cet époque : de la critique et de la sinistrose, de l’attaque et du rejet, au lieu de l’audace et de l’envie de se réussir.

    Ce message était fort long, mais il tente de vous faire comprendre que sans être des traitres, des “rats”, on peux ne plus se reconnaître dans ce peuple, et ne plus se sentir de lien avec lui, la mort dans l’âme. Comme l’a expliqué Voltaire, parfois il vaux mieux “cultiver son jardin”, d’autant plus si l’on vient vous prendre tout le reste.

  • hoaxman , 9 octobre 2012 @ 0 h 33 min

    Tout fait d’accord avec Goupille et steph. Ce texte n’a pas pu être écrit par un Français de souche. Il pue la haine de notre peuple! – Qui est ce “nous”? Ils n’osent même pas dire leur nom!
    Que signifient ce chantage, ces menaces?

    A croire que c’est un extraterrestre qui a rédigé ces lignes avec la haine du genre humain, je n’ose dire au coeur !Et surtout de la France!

  • Mizette , 9 octobre 2012 @ 8 h 14 min

    à @John

    Je comprends très bien et suis entièrement d’accord, quoique très patriote, je me pose souvent la question de savoir si la majorité des français mérite une France rayonnante, cultivée, riche.
    La réponse est évidemment non, puisqu’ils se satisfont de ce qu’ils ont actuellement, c’est-à-dire des nullités au pouvoir, des artistes sans originalité, plus de chercheurs et de scientifiques, faute de budget.
    Les chercheurs et les créatifs sont partis, je les comprends ; ils feront le bonheur d’autres Pays où les habitants attachent plus d’importance à ce qu’ils apportent.
    La mort programmée de la France n’est plus loin !

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