Pauvre Valérie Trierweiler !

Tribune libre de Robert Ménard*

Mes enfants sont à ma charge et je ne vois pas comment faire sans salaire.

J’ai la larme à l’œil.

Valérie Trierweiler vit des moments difficiles.

Comment s’en sortir quand votre mari – pardon, votre compagnon – a un job qui lui prend du temps, qu’il ne peut pas s’occuper des enfants, qu’il vient de voir son salaire amputé de 30% (et, en plus, à sa demande, c’est un comble) ? Comment faire quand, pour des histoires compliquées, obscures de déontologie, de conflit d’intérêts, vous ne pouvez même plus aller piger dans une télé qui vous offre pourtant de réaliser deux magazines par an sur des questions humanitaires ? Il y a là, à n’en pas douter, une injustice qu’on se doit de dénoncer.

Ce que s’est empressée de faire Aurélie Filippetti, notre ministre de la Culture :

Je suis féministe, enfin j’encourage le travail des femmes, et donc je déplore que, pour cette femme en particulier, ce soit si difficile de pouvoir exercer son métier aujourd’hui.

Valérie contrainte de tourner en rond dans son bureau de l’Élysée au milieu de ses collaborateurs.

Valérie obligée de se sacrifier, de lâcher une carrière prometteuse.

Valérie contrainte à un mea culpa à propos de son tweet anti-Ségolène « C’était une erreur que je regrette (…) Cela ne se reproduira pas. »

Valérie, Cosette moderne, obligée d’accompagner l’épouse du secrétaire général de l’ONU à la Morgan Library and Museum et de se coltiner le défilé d’Yves Saint Laurent. Quelle tristesse ! Les trois millions de chômeurs, dont une bonne partie de femmes, doivent compatir.

Les mauvaises langues — dont je ne suis pas — s’interrogeront sur cette sortie de notre ministre de la Culture qui, comme chacun sait, n’a pas d’autres dossiers plus importants à traiter. Certains iront même jusqu’à s’interroger : et si notre Aurélie était un peu lèche-bottes ?

Que je sache, elle ne s’est guère mobilisée quand une autre égérie du socialiste triomphant, la pétillante Audrey Pulvar, s’est vue contrainte de quitter le service public. Vous me direz que depuis, Audrey, notre Michelle Obama française — comme elle aime se voir, toujours selon les mauvaises langues —, a trouvé un nouveau job. Qu’elle a gagné à la force du poignet, sur son seul talent, sans l’aide de personne.

Pauvre Valérie. Allez, encore une larme.

*Robert Ménard est journaliste et fondateur de l’association Reporters sans frontières. Il vient de lancer le portail Boulevard Voltaire.

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20 Comments

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  • 0 / 10
  • gabbrielle , 9 octobre 2012 @ 13 h 27 min

    Denis Jacques Trierweiler , ex Massoneau (le divorce a été prononcé en Moselle le 14 Sept 2010 après 3 ans de procédure, mais inscrit à l’état-civil seulement le 26 Juillet 2011…) est secrétaire de rédaction à Paris-Match, où il a rencontré VM (où VM lui a mis le grappin dessus ;-). C’est surtout un auteur et universitaire reconnu, traducteur, germaniste et spécialiste du philosophe Hans Blumenberg. Ses ouvrages, édités aux Editions du Cerf, PUF, etc, font autorité.

    Si l’on en croit les prétendues chroniques littéraires que VM pond 2 fois par mois pour Paris-Match et qui sont à peine du niveau des fiches de lecture du BEPC, elle n’a en rien profité de ses années de mariage avec un universitaire brillant pour parfaire son éducation littéraire et améliorer sa plume!

    Flanby a la Danette qu’il mérite ;-

  • Pesneau , 9 octobre 2012 @ 18 h 32 min

    Qu’avons-nous à nous préoccuper de ces personnes qui sont parvenus au pouvoir au forceps et qui nous laissent aujourd’hui dans la boue? N’y a-t-il pas de vrais problèmes dont souffrent les Français?

  • gabbrielle , 9 octobre 2012 @ 19 h 13 min

    On ne rit pas: http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2012/10/09/97001-20121009FILWWW00630-trierweiler-l-ex-de-devedjan.php

    Est-ce que la Dernière Concubine en date (pour être Première Dame, faudrait d’abord savoir être une Dame) va attaquer en justice l’auteur de cette biographie Christophe Jakubyszyn “La Frondeuse”, et tous les sites qui rapportent l’info, Europe1, Le Fig et autres?

  • macha , 10 octobre 2012 @ 0 h 52 min

    le SALAIRE de nos elus N A PAS ETE AMPUTE de 30% , la mesure a etee retoquée par le conseil constitutionnel , non conforme a la constitution ont ils dit , donc ils sont plus nombreux et les salaires restent identiques a ceux du gouvernement sarko , il est vrais que nos medias n ont pas juge bon de faire de la pulicité a cette decision , et que le bon peuple croit toujours que cette mesure est appliquée , meme Robert Menard n a pas l air d etre au courant .

  • Amarok2005 , 10 octobre 2012 @ 15 h 38 min

    tout ce déballage sur Valérie Trierveiler commence à énerver pas mal de gens, l’on ne va tout de même pas la plaindre de sa situation de “travailleuse” pour élever ses enfants, ces enfants, ele ne les a pas faits toute seule, le mari Denis Trierveiler ne participe t’il pas à l’éducation de ses enfants?, de toutes les façons, ils doivent être nourris aux frais de la princesse, comme la fille de François Mitterrand cachée pendant 20 ans, qui a passé sa jeunesse au 21, Quai Branly à Paris avec sa mère Anne Pigeot, également nourrie, logée au même endroit..
    Toute la politique est pourrie, mais particulièrement depuis plus de 30 ans, les Français devraient lire les livres parus sur ces présidents, mais ils préfèrent subir tout ce déclin de notre société où l’argent est roi, et eux, se contentent des miettes, certains avec les subsides qu’on leur accorde, le travail au noir, et tout baigne, j’oubliais, retirez le foot, les jeux de hasard, la voiture (bientôt, ils ne pourront plus rouler tant le carburant sera cher (sauf pour les riches), et les vacances pour ceux qui peuvent encore partir, peut-être cela bougerait-il, et encore?

  • rocaille , 29 octobre 2012 @ 14 h 57 min

    Oui, pauvre Valérie Trierweiler qui, après deux divorces, aspire pour la troisième fois au mariage avec le Président de la République. Mais est-ce encore possible avec la déclaration quasi officielle de son compagnon en son absence : “Vous avez vu comme elle est belle , Ségolène?” et Ségolène n’est pas n’importe qui : c’est la mère des enfants du Président, celle qui, malgré des dénigrements journalistiques, a encore la faveur des français. Pauvre Valérie Trierweiler.

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