Pourquoi les Blancs sont-ils racistes vis à vis d’eux-mêmes ?

Pourquoi les blancs ne s’aiment-ils pas en tant que blancs ? Pourquoi les blancs ne veulent-ils pas se voir comme blancs ?

Lorsqu’on tape « homme de race blanche » sur Google traduction on obtient « white male » ; derrière la froide description biologique, presque policière, on sent peser sur un tel individu le soupçon d’un péché quasi-consubstantiel de sexisme aggravé, voire de “suprémacisme”. Lorsqu’on tape « homme de race noire » on obtient « black man », locution dont se dégage tout de suite une image sympathique et valorisante, issue à la fois de la dignité naturelle que revêt le qualificatif d’homme et de l’imaginaire positif véhiculé par la culture noire américaine.

A quoi cette inégalité de traitement ordinaire entre les couleurs de peaux est-elle due ? Pourquoi, pour Google, c’est à dire pour le monde occidental dominant, un Noir est-il un homme et un Blanc est-il un mâle ? (D’espèce indéterminée)

La raison de cette autoflagellation est la suivante : la seule façon de faire accepter la civilisation occidentale à la Terre entière, c’est de lui faire croire qu’elle n’est pas la civilisation des Blancs (car ce serait du colonialisme, et l’universalisme de bon aloi de nos gouvernements/élites/médias s’effondrerait immédiatement), mais qu’elle est LA civilisation tout court, la civilisation au delà des civilisations; c’est à dire, dans une perspective historique, la civilisation au delà des races.

Or dans les faits, c’est bien la civilisation occidentale née en Europe qui s’impose partout, ce n’est pas la civilisation indoue, chinoise, inuit, sioux, ou dogon qui s’impose, c’est la civilisation des philosophes d’Athènes, des légions de Rome, des moines du Moyen-âge, des artistes et savants de la renaissance, celle de Périclès, de Saint-Benoit, de Goethe, de Descartes et de Kant. Au delà de leurs différences, force est de constater que tous ces hommes sont, au regard de l’ensemble des hommes vivant sur Terre, tout de même plutôt… blancs. La prétention universelle de la civilisation occidentale est ce qui légitime son expansion à la Terre entière, or, si son concept clef de Raison peut se targuer d’être universel, sa couleur de peau ne l’est pas.

Il lui faut donc se départir de cette couleur trop visible, de ce blanc qui fait tâche, pour faire plus “citoyen du monde”, et gagner ainsi véritablement cette universalité qu’elle revendique haut et fort. Plus il y aura d’Africains vivant à Paris ou à New York, plus il y aura d’indiens à Stanford et de Chinois à Polytechnique, plus il y aura d’assimilés de toutes couleurs, plus la civilisation occidentale sera légitime pour vampiriser l’Afrique, et vider le reste du monde de sa substance culturelle.

L’argument de l’anti-racisme est en réalité l’argument ultime de légitimation du colonialisme occidental. « Vous voyez, ce ne sont pas des Blancs qui vous disent ce qu’il faut faire, c’est l’homme post-racial, l’homme métissé et émancipé des contraintes liées à l’appartenance à une race spécifique. Le post-racial n’est possible que dans l’extinction des races par leur mélange. D’ailleurs ce mélange est la preuve qu’il n’y a pas de race spécifique, il n’y a qu’une race humaine, les différences s’il en y a, sont le signe, la preuve même, d’un retard dans votre développement. » L’homme du futur ne peut être que métissé, symbole, dans sa chair, de l’universalité victorieuse des identités multiples. Celui qui s’oppose à cet horizon est fatalement un fasciste.

Le problème c’est que cette logique, ce système de pensée, comme toute pensée systémique, aboutit à une contradiction : le post-racial a besoin pour se légitimer de supposer préalablement l’existence des races ; s’il n’y avait pas de races, alors l’anti-racisme ne serait ni une nécessité ni un progrès. Or, en allant aujourd’hui jusqu’à poser l’inexistence des races, le politiquement correct sape les fondements mêmes de son existence. « Vous dites que les races n’existent pas, qu’il n’y a qu’une race humaine, mais alors dans ce cas pourquoi vouloir un monde post-racial ? Pourquoi vouloir la disparition de quelque chose qui n’existe pas? Vous dites que les Blancs ça n’existe pas, mais qu’il faudrait moins de Blancs à la télé? » « Ah oui mais non… » Oui mais non, tu parles. Elle est où l’arnaque ?

L’arnaque c’est que combattre le racisme n’est pas combattre l’existence des races, de même que combattre l’alcoolisme n’est pas combattre l’existence de l’alcool, de même que combattre le sexisme n’est pas combattre l’existence des sexes, de même que combattre le scientisme n’est pas combattre l’existence de la science, de même que combattre la pensée malveillante, stupide ou butée, n’est pas combattre l’existence de la pensée.

La vérité est que le post-racial est un projet de Blancs, tout comme le post-sexuel, et demain le post-humain. La vérité c’est que ce ne sont que des Blancs qui imposent à la Terre entière leur vision du monde, leur mode de vie, et finalement leurs produits, leur coca-cola et leur désespoir.

Enfin pas tous les Blancs, seulement ceux qui n’osent pas dire qu’ils le sont.

Related Articles

22 Comments

Avarage Rating:
  • 0 / 10
  • von Reisner , 8 octobre 2015 @ 9 h 42 min

    Oui car il existe encore des blancs fier de voir qu’avec tous ses nombreux défauts la civilisation européenne (E.U. et Australie compris) aura mieux qu’une autre développé les sciences utiles à l’Homme. (et pour certaines comme la Médecine, indispensables).
    Si le méchant blanc ne s’en était pas mêlé l’Afrique noire et le monde arabo-musulman, serait encore la proie des ravages des maladies endémiques.
    Le sida est une des dernières “grandes affections” en passe d’être vaincues et ce n’est ni grâce aux chercheurs arabes ni grâce à ceux du continent

  • von Reisner , 8 octobre 2015 @ 9 h 44 min

    (suite et fin)… du continent africain.

    Pardon départ intempestif du texte je n’ai pas eu le loisir de corriger les fautes de frappe.

  • fergile , 8 octobre 2015 @ 11 h 34 min

    Cet article est mensonger, tentant de faire porter aux Blancs la responsabilité de ce qui les accable.
    Nous savons parfaitement qui sont les promoteurs du post-racial, du post-sexuel et du post-humain.
    S’ils aiment en effet souvent se faire passer pour des Blancs, leur but est pourtant bien de les détruire jusqu’au dernier.

  • jsg , 8 octobre 2015 @ 11 h 41 min

    “… c’est bien la civilisation occidentale née en Europe qui s’impose partout…”
    Voilà ce qui n’est pas politiquement correct, car c’est la vérité toute nue, Merci monsieur, ça fait chaud au coeur, ça redonne un peu d’espoir à tous ceux qui se sentent blessés, de se voir continuellement agressés par des verbeux bavant la haine par jalousie.
    Si tous ceux qui ne se sentent pas respectés en France; alors qu’ils changent de patrie, ou qu’ils aient un peu de pudeur.
    Bref, la réaction de ceux qui furent aux affaires et de ceux qui s’y accrochent est grotesques au regard de la phrase toute nue, sortie de son contexte et dont le sens n’étaient pas de stigmatiser ceux qui sont aux aguets de la moindre petite phrase pour gueuler leur haine, leur mépris.
    Encore une fois, monsieur, merci.
    JSG

  • François2 , 8 octobre 2015 @ 12 h 07 min

    “Black is beautiful” : OK, mais pas de racisme, alors “White is beautiful” aussi.

  • queniartpascal , 8 octobre 2015 @ 12 h 08 min

    pourquoi vous croyez que les noirs,jaunes,rouges gris ne sont pas racistes entre eux,des cons il y en a dans toutes les couleurs et partout

  • Jean Bon , 8 octobre 2015 @ 12 h 11 min

    Oui. Dommage que l’INSTITUT PASTEUR soit responsable de la dissemination du HIV, a l’occasion de campagnes de vaccination dans les annees fin 70, au Cono et Zaire…

Comments are closed.