Ils osent mettre le « gender » dans les programmes scolaires !

par Christine Tasin*

Un nouveau mot, anglo-saxon, avec une notion tout aussi étrangère à notre culture, va trouver une place de choix dans les programmes scolaires, le “gender” ou “genre sexuel” mais ça leur aurait arraché la bouche de parler français !

Quant à ajouter aux programmes un nouvel enseignement sur le genre sexuel, il y a là de quoi être dubitatif… Alors si l’on cherche, dans Wikipedia par exemple, on découvre une énormité : il faudrait, sous prétexte d’émanciper les femmes, passer au crible tout ce qui fait de chacune une femme afin de montrer que cela n’a rien de naturel, au contraire.

De quoi rester pantoise… Je croyais jusqu’à présent qu’on ne naissait pas homme mais qu’on le devenait, grâce à mère Culture, et je découvre à présent que la femme ne fait pas partie des hommes mais a un statut à part… Erasme doit se retourner dans sa tombe ! Adieu l’humanisme, adieu l’universalisme, adieu l’égalité républicaine, il va falloir disserter à l’infini pour comprendre pourquoi le fait d’avoir eu une poupée ou d’avoir vu ma mère faire la cuisine a fait de moi une femme, soumise, forcément, et exploitée et, crime d’entre les crimes, une hétérosexuelle qui n’aurait pas eu le choix de sa sexualité. 

On marche sur la tête, une fois de plus, ils sont tous devenus fous !

Il en est du “gender” comme du racisme, de l’esclavage ou de la colonisation : on veut effectuer un gigantesque lavage de cerveau chez nos chères têtes blondes, afin de faire disparaître tous leurs repères, toutes leurs certitudes, au risque d’en faire des zombies tout juste bons à se droguer pour oublier cette vie si triste.

Les adultes qui sont aux manettes depuis 1968, à force de vouloir tuer le père, et notre civilisation, tuent l’enfant, l’obligeant à passer du monde enchanté de l’enfance à celui de l’adulte désenchanté, ravis quand les jeunes ne sont plus capables que de cracher, au propre et au figuré, sur tout.

Ils n’ont rien compris. Il faut, bien sûr, que chaque être apprenne à se construire, à choisir, à penser et, pour cela, il faut qu’il prenne, peu à peu, grâce à ses lectures, ses rencontres, son évolution, de la distance par rapport au discours parental ou environnemental, quitte à le conserver après l’avoir éprouvé, en toute connaissance de cause.

Mais on ne construit pas un jeune sur du vide, on ne construit pas sur les ruines de Tchernobyl. Il en est du “gender” comme du théâtre contemporain où des professeurs qui se croient dans le coup amènent des jeunes pour les obliger à voir des spectacles noirs et tristes qui les plongent dans un quotidien sordide, fait, par exemple, de racisme et de violence, quand il ne s’agit pas de les faire culpabiliser sur la guerre d’Algérie…

Cela fait peur, on voit poindre les lois qui seront pour la sexualité le pendant des lois Gayssot et Taubira…

Le “gender” en effet a pour but de remettre même en cause l’identité sexuelle et les choix sexuels. Là encore on se trompe d’époque : en Occident, l’homosexualité a acquis, et c’est heureux, ses lettres de noblesse ; est-ce le moment de faire du forcing pour crier au scandale de l’hétérosexualité dominante ? Est-il judicieux de ne pas permettre aux jeunes de se construire tranquillement par rapport à un modèle sexuel dominant, l’hétérosexualité, quitte à comprendre, à 15, 20 ou 30 ans que ce n’est pas le sien ??? A quoi bon encore faire exploser tout ce qui constitue une société, ses règles ?

Voici un extrait de wikipedia qui parle de l’une des théoriciennes du “gender” et permet de comprendre ce qui se cache derrière : Judith Butler est une philosophe américaine qui enseigne la rhétorique et la littérature comparée à Berkeley. Dans son ouvrage majeur qui la fit connaître au monde entier (Gender Trouble) elle présentait ainsi les intentions de son livre : « Pour démontrer que les catégories fondamentales de sexe, de genre et de désir sont les effets d’une certaine formation du pouvoir, il faut recourir à une forme d’analyse critique que Foucault, à la suite de Nietzsche, a nommée généalogie. » Il s’agit pour cela « de chercher à comprendre les enjeux politiques qu’il y a à désigner ces catégories de l’identité comme si elles étaient leurs propres origine et cause alors qu’elles sont en fait les effets d’institutions, de pratiques, de discours provenant de lieux multiples et diffus.» Le but à atteindre étant défini par une volonté de déstabiliser « le phallogocentrisme et l’hétérosexualité obligatoire » (introduction à l’édition française). Il s’agit aussi de repenser l’organisation sociale selon des modèles homosexuels ou transsexuels.

Dans l’un de ses derniers ouvrages (traduit en langue française par Le pouvoir des mots) elle veut montrer comment la violence verbale qui s’exerce contre les minorités (sexuelles ou raciales) constitue un discours profondément ambivalent. Ces discours peuvent être analysés et du même coup retournés. Elle pense donc qu’il ne faut pas confier à l’État seul le soin de décider ce qui est dicible ou pas.

Cela fait peur, on voit poindre les lois qui seront pour la sexualité le pendant des lois Gayssot et Taubira…

Et, en attendant, notre gouvernement poursuit son travail de sape en inscrivant le “gender” au programme de Sciences de la Vie et de la Terre des classes de Première.

Peut-être que nos élites et les soi-disant féministes américaines trouvent que les Occidentaux font encore trop d’enfants et que pour remplacer encore plus vite nos populations par des populations islamisées nous devons pousser nos enfants à devenir homosexuels ?

*Christine Tasin est une militante laïque et féministe. Elle préside l’association Résistance républicaine (site).

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10 Comments

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  • 0 / 10
  • jmj , 23 août 2011 @ 12 h 32 min

    Merci.

    J’ai transmis un mail.

  • meldo , 9 octobre 2012 @ 12 h 30 min

    parfois XXY ou XYY ou XXX, et encore d’autres combinaisons!
    Et en plus, parfois l’anatomie ne correspond pas au bagage chromosomique!

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