Lettre de Saint-Joseph au tribunal administratif de Nantes

A l’intention de Monsieur le Président du tribunal administratif de Nantes

De la part de Monsieur Joseph
Charpentier, Nazareth

Le 08 décembre

Objet : Expulsion de ma famille de son logement

Lettre recommandée avec accusé de réception

Monsieur,

Par sa décision du 14 novembre 2014, le Tribunal administratif de Nantes que vous présidez, a ordonné notre expulsion de l’abri de fortune que ma famille et moi-même avions trouvé dans le hall du Conseil Général de la Vendée.

Je tenais par la présente à vous dire mon indignation devant cette décision.

D’abord, sachez que cet abri de fortune nous avait été gracieusement prêté après que nous ayons échoué à trouver le moindre hébergement d’urgence. Notre situation précaire est donc le résultat de la faillite de la politique du logement du gouvernement qui était pourtant au cœur du projet présidentiel de François Hollande (engagement 23).

Ensuite, vous n’êtes pas sans savoir que L’article L613-3 du Code de la construction et de l’habitation prévoit que les décisions d’expulsion de locataire d’un appartement ou d’une maison ne peuvent pas être exécutées au cours de la trêve hivernale et que ces règles sont applicables aussi bien en cas de location d’un logement vide que d’un logement meublé. Or, cette trêve hivernale à commencer le 1er novembre soit 14 jours avant que vous ayez décidé de nous expulser.

Vous ne le savez peut-être pas, mais ma femme est enceinte de 8 mois et demi et bien que cette histoire soit un peu difficile à croire, l’enfant qu’elle porte a, parait-il, un bel avenir devant lui. Il ne faudrait pas que l’accouchement se passe mal à cause de votre décision de nous expulser, cela pourrait avoir des conséquences relativement graves sur l’avenir de l’humanité toute entière.

Monsieur le Président, nous avons repris notre marche en espérant trouver un logement d’ici la fin de la grossesse de mon épouse, j’espère qu’elle nous mènera vers des lieux plus accueillants.

Si vous comptez répondre à mon courrier, vous pouvez l’envoyer à mon ami Baltazar de Perse, il doit venir nous visiter bientôt à cause d’une histoire d’étoile que je n’ai pas bien saisie.

Je vous prie d’agréer, Monsieur le Président, mes salutations distinguées.

Joseph,
Charpentier

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22 Comments

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  • 0 / 10
  • Droal , 9 décembre 2014 @ 19 h 57 min

    Si Joseph commence à parler…

  • zézé , 10 décembre 2014 @ 7 h 31 min

    Lui, le silencieux ! Lui le mystique ! Lui conforme à la Parole de Dieu ! Que la Sainte Famille soit rassurée, ELLE a toujours sa place d’honneur à la maison. Et j’attends avec impatience, l’anniversaire de la venue dans ce pauvre monde de Celui devant qui tout genou doit fléchir, au Ciel, sur Terre et aux Enfers………..

  • A= Aristote , 10 décembre 2014 @ 9 h 41 min

    Bravo ! si ça pouvait leur faire honte … mais je crains que tous ces messieurs les laïcards n’aient plus d’honneur .

  • ostrogone , 10 décembre 2014 @ 12 h 06 min

    j’ai été moins courtois et bon que St Joseph en envoyant le courrier ci-dessous:

    Monsieur,

    Vous avez donc ordonné l’enlèvement de la crèche au Conseil Général de Vendée, au nom d’une interprétation de la laïcité aussi méchamment mesquine qu’ubuesque.

    Mais je laisse aux hommes de l’art lors du jugement en appel, le soin de trouver les arguments de bon sens qui, je l’espère, réduiront à néant la prétention de cette misérable petitesse.

    Je me contenterai de vous rappeler un mot du président Pompidou qui ne manquait pas, quoique lettré, d’une saine sagesse paysanne : « … arrêtez d’emm… Les français ». Il semble que ce message vous ait échappé. Je vous invite à le méditer et pour vous y aider je joins quelques fragments du papier adapté à la situation.

    Plus sérieusement, si vous voulez que la moutarde continue à monter au nez au nez des français, vous êtes sur la bonne voie mais je ne réponds pas des conséquences.

    Je vous prie de recevoir, monsieur le Président mes salutations atterrées et néanmoins chrétiennement charitables.

    N. Tournier

  • delaye , 10 décembre 2014 @ 13 h 48 min

    tous ces élus sont décidément de pauvres types, i En quoi les crèches les dérangent-ils? C’est beau, mais ces pourris ne sont sensibles qu’au mensonge, au vol à leur profit, à l’islam, à l’homophilie, à la défense de la racaille et au remplissage de leurs poches. Ce sont d’infâmes collabos. Aucun ne doit être réélu.

  • Daniel PIGNARD , 10 décembre 2014 @ 15 h 54 min

    Les droits de l’homme cantonnent la loi à :
    1) Etre l’expression de la volonté générale.
    2) Elle ne peut défendre que les actions nuisibles à la société.
    Or la suppression de cette crèche dans un édifice public n’est ni l’expression de la volonté générale, ni nuisible à la société.
    La conclusion est donc que cette loi est anticonstitutionnelle.
    Déclaration de 1789
    ART. 6. — La loi est l’expression de la volonté générale.
    ART. 5. — La loi n’a le droit de défendre que les actions nuisibles à la société.

    La dégradation civique est promise à toute autorité qui s’opposerait à ces libertés, donc aux Tribunaux administratifs:
    “Lorsqu’un fonctionnaire public, un agent ou un préposé du Gouvernement, aura ordonné ou fait quelque acte arbitraire ou attentatoire soit à la liberté individuelle, soit aux droits civiques d’un ou plusieurs citoyens, soit à la Constitution, il sera condamné à la peine de la dégradation civique.” (art 114 du code pénal)

  • charles-de , 10 décembre 2014 @ 16 h 55 min

    Ce Cauchon-là n’est connu que pour ça, un peu comme un certain Fréron qui en voulait tant à Voltaire !

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