Le jour où la République s’est discréditée.

Dégueulasse. C’est le seul mot qui peut venir aux lèvres pour qualifier le lamentable simulacre de justice auquel la France a assisté médusée jeudi. Une mise en scène grotesque pour une mise à mort honteuse. Tout ça était cousu de fil blanc. Valls savait très bien qu’il pouvait compter sur ses petits copains.

Un ordre venu d’en haut, à la dernière minute, de la petite clique des oligarques à la tête de notre pays, qui bafoue la décision que le tribunal compétent vient de rendre ? Un procès organisé à la va vite ou les avocats du présumé coupable ne peuvent même pas se rendre ? Ben voyons ! C’est gros comme un 36 tonnes ! Qui pourrait croire que c’est une justice normale ?  Pourquoi Dieudonné aurait-il droit à une justice particulière?

Nos institutions se sont définitivement discréditées aux yeux du Peuple. La sacrosainte république est vérolée jusqu’au plus haut niveau par ces réseaux de voyous bien organisés, ces lobbies qui ne servent que leurs intérêts au détriment de l’intérêt du pays. Il est temps de changer de régime avant que cette pseudo-démocratie ne se mue en véritable tyrannie. Qu’est ce que c’est que ce pouvoir qui dicte aux citoyens ce qu’il faut dire, ce qu’il faut penser, ce dont il doivent rire et ne pas rire !?

Ce n’est même plus la liberté d’expression, c’est la liberté de penser qui est en jeu ! Où sont nos artistes, où sont nos belles âmes, où sont nos libres penseurs ? Où sont les hommes libres ?

De décisions exceptionnelles en décisions exceptionnelles, c’est le principe fondamental de notre pacte social qui est violé, ce qui n’est pas négociable, la valeur ultime de nos sociétés dites libres, ce qui justement doit être intouchable.

Qu’est que cette parodie veut dire sinon une justice aux ordre du pouvoir. C’est la séparation des pouvoirs, le socle de notre société de droit, qui est supprimée. C’est donc aujourd’hui le gouvernement qui décide de ce qui est bien et ce qui est mal. D’abord, des décisions exceptionnelles, puis un état de crise exceptionnel, puis les pleins pouvoirs, puis le Patriot Act, et tout ça au nom de quoi, de l’antiracisme ???? Ne me dites pas que vous y croyez encore.

Dieudonné, une menace pour le pays ? Une menace pour le gouvernement, oui ! Une menace pour toute la petite clique droite-gauche qui se partage le pouvoir, certainement ! Mais la vraie menace pour la France, c’est vous, Monsieur Valls, vous et vos donneurs d’ordre qui nous menez droit à l’émeute généralisée ! Mais peut être avez-vous besoin d’affrontements pour justifier votre politique répressive de contrôle de la population ? N’est ce pas, Monsieur Valls ? Rien de tel que des petites bousculades montées en épingle sur Canal+ pour justifier la présence de plus en plus démesurée de votre soldatesque casquée et armurée.

Non, Monsieur Valls, la République n’a pas gagné jeudi, la République a seulement perdu toute crédibilité. Et les Français sauront en tirer les conséquences.

Du même auteur :
> Dieudonné, l’étincelle qui peut tout faire exploser ?

> Le Scribe anime un blog

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44 Comments

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  • Sacha , 10 janvier 2014 @ 13 h 30 min

    “avant que cette pseudo-démocratie ne se mue en véritable tyrannie.”

    Mais… C’est déjà le cas, et depuis (au moins) deux décennies. Il est trop tard pour redresser la barre, la barcasse fait eau et se précipite sur les brisants.

    Alors que reste-t-il ? Ou bien le “sauve qui peut” en partant à l’étranger, ou bien l’insurrection qui permettra de construire un autre vaisseau.

  • Sacha , 10 janvier 2014 @ 13 h 35 min

    Hé ! Soupalognon y Crouton était nationaliste et opposé au césarisme. Or Valls est césariste. Donc il ne peut pas s’appeler Soupalognon y Crouton. CQFD.

    Ceci étant, Valls est comme la plupart des politiques : ne sachant pas gouverner, ils savent uniquement réprimer. Mais cela finit par l’effet boomerang, à cette différence : le lanceur adroit le récupère, l’imbécile le prend en pleine poire.

  • anonyme , 10 janvier 2014 @ 13 h 51 min

    J’aimerais revenir sur la notion de “pacte républicain” utilisée dans l’article.
    Au moins, ce que je peux en dire, c’est que je n’ai jamais signé un tel pacte ou contrat social, ni personne de ma connaissance. C’est donc, au moins, un abus de language.
    Il ne faudrait pas non plus confondre cette notion avec le désir que possède tout homme de vivre en paix avec ses semblables dans le cadre d’une société à peu près organisée.
    Mais ce “consensus” est nécessaire à la République qui, s’étant imposée par la révolution violente et le bouleversement social, est constamment à la recherche de la légitimité qui lui manque.
    La république, qui est née dans le sang, est condamnée à baigner dedans.

  • monhugo , 10 janvier 2014 @ 14 h 08 min

    Il y est depuis 2010. Au tour extérieur. Par la grâce du Sarko(me).

  • Yves Tarantik , 10 janvier 2014 @ 14 h 15 min

    JSG
    Erreur mon cher Watson ! Vous démontrez que nous pouvons tous faire des fautes de frappe :
    Vous dites que Valls est un ministre de l’intérieur alors qui est un ministre de l’Inférieur… celui qui est censé nous gouverner.

  • monhugo , 10 janvier 2014 @ 14 h 16 min

    La liberté d’expression enterrée* par Bernard Stirn, tout un symbole..
    Juif, franc-maçon, appelé à statuer en appel dans une affaire de référé-liberté, à propos d’un polémiste-“humoriste” soupçonné d”antisémitisme” – étonnant ? Pas du tout. Organisé.
    Répugnant. Juge et partie !
    Ce Stirn est le descendant (collatéral) du capitaine Alfred Dreyfus. Quel Zola de 2014 aura l’audace d’écrire un “J’accuse” ? “J’accuse la Gueuse d’être plus gueuse que jamais”…
    * Comme prévisible, le TA d’Orléans vient de se coucher. La JRP Benjamin (de 1933 !), constante et protectrice de la liberté d’expression, interdisant de facto la censure, semble bien abandonnée. C’est GRAVISSIME pour les Français – les vrais, pas les allochtones et autres minorités à lobbys.

  • Ratchayaporn , 10 janvier 2014 @ 15 h 21 min

    Lisez le salonbeige et la video sur les propheties de Marthe Robin la stigmatisee qui resta couchee 40 ans et le livre qu’a ecrit un certain Henri de Montalban et de son roman deux mille … douze – deux mille dix sept un Roi pour la France, alors les Valls et autres comperes ont du souci a se faire pour eux memes. Crions de joie meme si aujourd’hui on en bave a cause d’eux, c’est tres instructif

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