Immigration de masse : la Suisse dit non à la technocratie bruxelloise… en votant oui à l’initiative populaire !

Ce dimanche, les Suisses votaient. Heureux citoyens d’une vraie démocratie, ils ont en effet le droit de décider des lois qui les régissent. Ils ne sont pas tenus de se prosterner devant les professionnels de la politique qui nous encombrent, et qui continuent à toiser le bon peuple malgré une incompétence coûteuse que l’alternance ne corrige même plus. Comme leur arrogance se diffuse dans le grand public, beaucoup de Français s’imaginent vivre dans un pays très démocratique, le Pays des Droits de l’Homme et toisent, eux aussi, les pays voisins. La votation suisse offre une sérieuse leçon aux uns et aux autres. D’abord, elle rappelle qu’avant les droits de l’homme, ceux qui interdisent de faire à autrui ce qu’on ne souhaite pas subir, cette règle d’or à la fois chrétienne et rationnelle, qui protège notamment les minorités, il y a les droits des citoyens qui fondent la démocratie, par exemple le droit de vote qui permet l’expression de la volonté générale. Ensuite, elle permet d’arrêter cette dérive qui consiste pour une oligarchie partisane,  à imposer au nom d’une lecture idéologique des Droits de l’Homme, une « préférence étrangère » qui prive le citoyen de ses droits. Les Droits de l’Homme sont des garanties qui constituent l’Etat de droit. Les Droits du Citoyen sont des pouvoirs, sans lesquels la démocratie deviendrait vide sens. C’est évidemment au citoyen de décider de la politique d’immigration, non à un comité Théodule, ni à la technocratie européenne.

L’Union Du Centre ( SVP dans les cantons alémaniques) a réuni suffisamment de signatures pour que sa proposition d’initiative populaire « Contre l’immigration de masse » soit présentée au peuple. En 2002, la Suisse avait signé avec l’Union Européenne des accords qui organisaient la libre circulation entre elles. On avait minimisé leur conséquence pour l’immigration. De 80000 étrangers par an, au lieu de 8000 prévus, elle équivaut, en fait, à l’entrée annuelle en France de 650000 migrants. Un quart des habitants de la Confédération sont étrangers. Cette présence pose des problèmes de délinquance, de logement, de transport et de coût social. Elle exerce une pression à la baisse sur les salaires et à la hausse sur les loyers. La préférence nationale a donc été mise en avant par les partisans du oui, avec une limitation de l’immigration en fonction de quotas. Leurs adversaires se sont appuyés sur des arguments d’intérêt économique. La Suisse connaît le plus faible taux de chômage européen. Son immigration est essentiellement européenne et occupe des postes de travail qui ne seraient que difficilement pourvus par les Suisses. En outre, des sanctions de l’UE pourraient avoir des répercussions fâcheuses. Le débat a donc été centré sur l’intérêt des Suisses et non sur l’application culpabilisante de grands principes chargés de cacher les intérêts du marché. Cela nous change des tirades idéologiques et hypocrites de chez nous.

La Suisse a voté oui. Comme d’autres, elle a dit : « fuck the UE » et a ainsi exprimé par procuration la déception de beaucoup de « citoyens » de l’Union, fatigués par les exigences de la technocratie bruxelloise et la dissipation du rêve européen. Ils voulaient appartenir à un grand ensemble politique et économique capable d’améliorer le niveau de vie, d’être à la pointe du progrès, et aussi de les protéger. Ils ont un « machin » inexistant sur la scène politique mondiale, qui les soumet à de nombreuses règles tatillonnes et ne les protège nullement. Notamment les craintes légitimes devant une immigration de masse, un changement de population, si contraires aux intérêts des citoyens, mais tellement favorables à certains intérêts économiques, sont négligées par l’idéologie de la Commission bruxelloise. Elle a menacé la Suisse. Et la Suisse a quand même décidé souverainement de reprendre en mains son immigration. Que les Français, et notamment les frontaliers se rassurent. Le faible taux de chômage conduit inévitablement à une importation de main d’oeuvre. Simplement une limitation sera appliquée pour ne pas défavoriser les citoyens suisses en concurrence avec des étrangers. On aimerait que nos gouvernants puissent se vanter de n’avoir que 3,9% de chômeurs et qu’ils accordent aussi une préférence aux travailleurs français. Il est vrai qu’en Suisse, c’est le peuple qui se gouverne lui-même.

En France, Malika Sorel a pu, au contraire, parler de préférence étrangère à propos des 44 propositions de la feuille de route, consacrée à l’intégration, et annoncée par J.M. Ayrault. L’immigration étant un fait qui s’impose de lui-même, il s’agit en effet d’intégrer les Français de plus vieille date à celle-ci, en les priant d’abandonner une partie de leur identité culturelle ou historique et d’accepter une « discrimination positive » en faveur des immigrants. Un tel projet qui bafoue l’égalité nous éloigne de la République. Les Français n’ont pas été consultés. Nous sommes très loin de la démocratie. C’est pourquoi beaucoup de Français doivent rêver d’être suisses, ce soir.

Related Articles

22 Comments

Avarage Rating:
  • 0 / 10
  • Goupille , 10 février 2014 @ 13 h 22 min

    La France est la Nef des Fous.
    Sur les 200 000 étrangers qui débarquent ici chaque année, 9% le font au titre d’un contrat de travail, 50% au titre du regroupement familial (à supprimer d’urgence).
    Le reste ? Quelques étudiants, quelques réfugiés, des clandestins régularisés en masse ?

    Cela risque de finir en ratonnades et corvées de bois.

  • Daniel , 10 février 2014 @ 13 h 38 min

    La Suisse a très bien voté et elle survivra à ce vote malgré les menaces de Bruxelles.

    Les suisses ont très bien compris que les quotas vis à vis des immigrés issus de l’Europe n’étaient pas européens mais des maghrébins, africains, roms et autres qui avaient été nationalisés dans des pays pays membres de l’Union Européenne et qui utilisaient ce titre pour pouvoir transiter en Suisse.

    Et cette opinion représente celle de nombreux français de souche émigrés en Suisse, qui n’ont eu aucun mal à s’intégrer en Suisse et qui voient d’un très mauvais oeil ces français de papier venir importer en Suisse les mêmes tares qu’ils sont venus importer en France.

    Par ailleurs, parmi ces français de souche émigrés en Suisse, il y a en a qui ont fait leurs études, travaillé depuis plus de 10 ans, fondé une famille, et avec Hollande, l’administration fiscale française commence à leur chercher des poux du seul fait qu’ils seraient français.

    Alors Fuck l’UE technocratique, et retour à l’Europe des nations souveraines.

  • V_Parlier , 10 février 2014 @ 13 h 44 min

    Ah, quand je lisais des gens (principalement ailleurs que sur NDF) qui se targaient de vivre dans un cadre agréable et de ne pas connaître le chômage, ce fléau qui selon eux ne touchait que les français primaires mal éduqués! Et oui, pour eux la France c’était parfait… tant qu’on pouvait travailler ailleurs! Trop grande aubaine que de pouvoir aller travailler dans un pays protectionniste où l’emploi était préservé, pour aller ensuite vanter les mérites de la mondialisation heureuse en tant que “citoyen de l’UE et du monde”!

    Maintenant c’est fini, c’est ballot, car les Suisses ont compris d’une part qu’ils ne pourraient pas embaucher tous les frontaliers sans se retrouver tous au chômage (déjà 25% de la population suisse actuellement!), mais aussi que s’ouvrir à l’UE allait avec l’acceptation de quelques désagréments: faux réfugiés (plus de 50% de repris de justice évadés) qu’il faut choyer, minorités pleines de revendications, etc… (Ce qui ne veut pas dire que la Suisse évite tous les problèmes, puisqu’elle est très “avancée” en LGBTophilie, théorie du genre, etc… Comme quoi la sagesse économique ne fait pas tout dans un pays, même si elle n’est pas à négliger).

  • Catoneo , 10 février 2014 @ 13 h 57 min

    On peut comprendre que le Suisse lambda s’étonne de devoir subir un lever de barrière douanière par un fonctionnaire anonyme de la Commission bruxelloise, entre la Roumanie et la Moldavie. Un pied dedans, un pied dehors est une posture à se fendre le périnée.
    Ils ont 3 ans pour mettre ça en musique. D’ici là les choses auront bien changé à Bruxelles et Strasbourg, après le départ de “l’erreur de casting” Barroso, comme l’appelait Merkel.

    A noter en passant que lors de la guerre de Yougoslavie, la Suisse fut pionnière dans l’accueil de réfugiés de toutes ethnies provenant de la fédération éclatée. Et pourtant elle n’était pas “impliquée” diplomatiquement.

    La restriction votée ne changera rien à la situation des frontaliers déjà employés.
    De toute façon c’est leur affaire.
    Façon aussi de nous le rappeler.

  • marcS , 10 février 2014 @ 14 h 39 min

    Qui sont en France les promoteurs de l’immigration ?

    Tout d’abord les politiques socialistes surtout mais aussi de droite. Le rêve non avoué de ces élus est d’arriver à octroyer à ces immigrés le droit de vote afin de profiter de leur naïveté (momentanée toutefois) pour obtenir des voix et consolider leur excellent fromage

    Ensuite les patrons pour profiter d’une main d’œuvre bon marché et servile (momentanément toutefois). Dans les années 70/90 ils ont choisi cette solution de facilité au lieu d’investir à l’image du Japon dans l’automatisme et dans la robotique. Dans ce groupe ils ne font pas une fixation sur la nécessité d’être immigré et dans la mesure où ils trouveraient des français de souche qui voudraient travailler dans les mêmes conditions que les émigrés, ils les préfèreraient (beaucoup moins de difficultés de langue, de formation de conflits ethniques divers etc …)
    Enfin la grande majorité des bobos fonctionnaires surtout mais aussi des médias formatés depuis l’enfance au politiquement correct qui bien au chaud dans leur confort de sécurité de l’emploi très bien rémunéré au regard du travail fourni n’en ont rien à cirer des pauvres gens qui galèrent tous les jours pour garder leur emploi. Ce sont les idiots utiles des deux premiers groupes.

    Tout cela fait beaucoup de monde et je crains M. Vaneste que même s’il y avait un référendum d’initiative populaire sur le sujet des quotas d’immigration en France, le résultat soit différent de ce qu’il a été en Suisse

  • François DESVIGNES , 10 février 2014 @ 14 h 51 min

    Le référendum suisse est exemplaire non par son contenu mais par son opposition victorieuse aux volontés de l’establishment : la Suisse vient de démontrer ce que nous savions déjà mais qu’on nous interdisait de rappeler, savoir que :

    – en cas d’opposition entre la volonté nationale et la volonté gouvernementale c’est la nation qui l’emporte et le gouvernement qui s’incline (l’inverse de 2005 chez nous).

    – le référendum à l’initiative populaire est le mode normal de fonctionnement d’une démocratie moderne, la démocratie représentative n’en étant que son ersatz, le referendum la règle, la représentation l’exception (l’inverse chez nous).

    – la nation n’a pas d’autre loi que celle qu’elle se détermine et de plus grande et nécessaire liberté que d’en changer quand il lui plait. Aucun pouvoir, encore moins extérieur, ne peut dicter de limites à sa souveraineté (l’inverse chez nous).

    Les Européens ont reçu le message 5/5 si bien que Paris et Bruxelles ont ntérêt à bien se tenir car ce qui était encore possible avant dimanche ne le l’est plus depuis lundi.

    Avant dimanche, ceux du pays légal disaient à la nation “tais-toi !”
    Depuis lundi, la nation leur rétorque “obéissez-nous !”

    Vous me direz, les suisses et l’UDC n’en sont pas à leur coup d’essai puisque déjà le référendum a été utilisé pour la question sanglante des minarets.

    Mais cette fois-ci, il y a quelque chose de nouveau : on est passé d’une question communale suisso-suisse (le minaret au village) à une question nationale à portée européenne (la nation est elle maitresse de son identité?)

    Comme le dit si justement l’article : non à Bruxelles !

    Pour nous, Français, depuis Necker, on doit beaucoup aux Suisses.

  • JSG , 10 février 2014 @ 17 h 33 min

    “…- le référendum à l’initiative populaire est le mode normal de fonctionnement d’une démocratie moderne…”
    Ah que OUI alors, rendez vous compte où serait en ce moment toute cette bande de salopards qui nous imposent leur idéologie noséabonde, leur humanisme de pacotillle servant de prétexte au délitement de la société. Ils seraint débarqués depuis l’affaire du mariage pour tous, ce qui leur laisserait tout le temps de se sodomiser sans vouloir citer en exemple dans nos écoles cette façon d’être !
    Alors, faut-il s’étonner d’entendre tous ces gros mots concernant la catastrophe de la votation de nos amis Suisses. Que nenni ma bonne dame, rien de celà n’arrivera, ah, si j’oubliais, ça servira d’exemple pour d’autres pays européens encore un peu lucides pour ne pas continuer à se faire voler leur culture.
    Maintenant, tous ces irresponsables emprunts de leur “savoir humaniste” vont être obligés de revoir leur attitude et s’en retourner à leurs chères études.
    Encore bravo amis Suisses !

Comments are closed.