Du bidonnage Nouchet à la prétendue agression «homophobe» du 7 avril 2013: Comment faire passer une loi en manipulant un fait divers ?

par Jean-Yves Le Gallou*

L’agression de deux hommes dans le XIXe arrondissement de Paris, dimanche 7 avril 2013, à 3h30 du matin, est présentée comme « homophobe » sur tous les médias. Or, personne ne connaît rien ni des agresseurs, ni de leur motivation et il y a chaque samedi soir des centaines d’agressions dont sont généralement victimes des hétérosexuels. Mais quand un homme et une femme sont frappés dans la rue, parle-t-on d’agression hétérophobe ? En l’état des informations disponibles, la prétendue agression « homophobe » de Paris n’est qu’une simple campagne de désinformation médiatique.

L’objectif de cette manipulation politico-médiatique est clair : intimider les adversaires de la dénaturation du mariage et faire passer la loi Taubira. La manœuvre n’est pas nouvelle : la manipulation de Carpentras avait permis de faire passer la loi Gayssot en 1990 ; le bidonnage Nouchet (un homosexuel qui avait prétendu mensongèrement être agressé) avait permis de faire passer la loi Perben contre « l’homophobie » en 2004 ; et, en mars 2012, les médias avaient présenté le terroriste de Montauban et Toulouse comme « blond, aux yeux bleus et d’extrême droite » avant que la police ne finisse par neutraliser un… terroriste islamiste, Mohamed Merah.

Le mensonge est donc consubstantiel à l’emballement médiatique. On disait hier : « C’est vrai : je l’ai lu dans le journal » ; il faut dire aujourd’hui : « C’est faux : je l’ai entendu à la radio ou à la télévision ». Nos lecteurs trouveront ci-dessous un extrait de La Tyrannie médiatique consacré au montage Nouchet, prétexte à la loi Perben contre l’homophobie.

2004 – Loi Perben/Nouchet : la judiciarisation de « l’homophobie »

Le 16 janvier 2004, un autre fait divers servira de rampe de lancement idéologique aux bien-pensants pour criminaliser certaines opinions par le biais de l’amalgame et du mensonge. Un trentenaire, Sébastien Nouchet, est ce jour-là aspergé d’essence et brûlé au troisième degré, « uniquement parce qu’il est homo », selon la presse. « Tu vas crever, sale pédé », lui aurait lancé un des trois attaquants cagoulés, avant de le transformer en torche humaine.

« L’affaire Nouchet » provoque une vague d’émotion médiatique. Des manifestations « anti-homophobie » sont immédiatement organisées par les associations homosexualistes (Act Up-Paris, Inter-LGBT, etc.) et certaines formations politiques (les Verts, le PCF).

Jacques Chirac, alors président de la République, envoie une lettre de soutien à Sébastien Nouchet et à son compagnon, imité par son premier ministre, Jean-Pierre Raffarin. Le garde des Sceaux, Dominique Perben, met la pression sur le parquet pour que les auteurs de cette agression soient retrouvés et sévèrement punis. Il reçoit personnellement la mère de Sébastien Nouchet et le compagnon de celui-ci. Le 23 juin 2004, un projet de loi contre « l’homophobie » est élaboré en conseil des ministres et soumis à l’Assemblée nationale. A la sortie du conseil, le ministre de la Justice déclare : « J’ai été bouleversé par ce qui était arrivé à Sébastien Nouchet. Cette loi, c’est au fond quelque part la loi Nouchet pour faire prendre conscience à chacun qu’il est hors de question de s’en prendre comme ça à des minorités, quelles qu’elles soient. »

La loi créant le délit « d’homophobie » est adoptée le 30 décembre 2004. Un mois plus tard, le député du Nord Christian Vanneste, qui s’oppose aux revendications homosexualistes et au « mariage gay », en fait le premier les frais. Estimer que la base d’une famille, c’est un homme et une femme, est dorénavant considéré comme une agression contre les homosexuels, presque du même type que les brûler à l’essence ! Poser la question de l’adoption d’un enfant par deux personnes du même sexe devient nauséabond au regard de la loi ! Les poursuites, puis les condamnations dont le député du Nord est l’objet en première instance et en appel signent le début de la fin de sa carrière politique. Parce qu’il a affirmé ce que les sociétés ont affirmé de tout temps, parce qu’il a fait preuve de simple bon sens dans une époque qui marche sur la tête, l’homme se retrouve soudain au ban de l’humanité ! »

L’affaire est oubliée mais la loi reste…

Et même si la Cour de cassation finit par juger que le député du Nord n’a pas dépassé les limites de la liberté d’expression, rien n’y changera. L’homme est diabolisé dans les médias et le restera.

Quant à « l’affaire Nouchet », elle se terminera par un flop. Non-lieu en première instance en 2006, confirmé en appel en 2007, et une vérité obscène : il n’y a jamais eu d’agresseurs mais un dépressif, ayant une dizaine de tentatives de suicide à son actif, qui a voulu faire parler de lui. Un dénonciateur de vent. Un menteur qui a cherché un peu de lumière. Un mythomane sur lequel s’est fabriquée la loi.

Deux vraies victimes, pourtant, figurent dans l’affaire : l’innocent détenu injustement à la suite des accusations mensongères de Nouchet ; la liberté d’expression, réduite une fois de plus par une loi liberticide votée, comme la loi Gayssot, à la suite d’un montage médiatique vide et mensonger.

Extrait (pages 136, 137, 138) de La tyrannie médiatique, Jean-Yves Le Gallou, éditions Via Romana, 2013, 380 pages.

*Jean-Yves Le Gallou est un intellectuel français qui s’est intéressé aux questions identitaires. Il préside la Fondation Polémia (site).

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105 Comments

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  • 0 / 10
  • Olivier , 10 avril 2013 @ 20 h 33 min

    Si, l’homophobie existe bien, surtout dans le XIXème arrondissement où se sont produits les faits, mais aussi dans le 9-3 et plus généralement dans tous les lieux envahis d’allogènes.

  • Robert , 10 avril 2013 @ 20 h 44 min

    L’obsession d’être reconnu comme victime, ça relève de la pathologie.
    L’affaire Nouchet, vous connaissez, qui s’était aspergé d’essence?
    Et les motivation de l’agression, vous les connaissez?
    Par contre accusations et insinuations, vous savez faire!
    Pauvre petite chose.

  • Tintin , 10 avril 2013 @ 21 h 07 min

    Le canal de l’Ourcq traverse sur tout son long pratiquement une des pires zone sensible de France, dans l’axe de Gare du Nord, en plein Paris où sont fréquemment commis des incendies criminels de véhicules, d’immeubles, où il n’est pas rare de croiser des grimpeurs qui escaladent les façades la nuit pour aller voler les appartements et surtout, où une très forte communauté islamo-fasciste ne tolère pas la présence d’homosexuels.

    Se promener à 3 heures du matin canal de l’Ourcq en étant par ailleurs homosexuel, c’est aussi inconscient qu’une jeune fille belle apprêtée à 3 heure du matin dans un parking du centre de Los Angeles ou du Bronx…

  • MT , 10 avril 2013 @ 21 h 15 min

    Article censuré par Facebook.

  • Paule C , 10 avril 2013 @ 21 h 23 min

    Le lien que vous donnez est indisponible !!! C’est tellement énorme, que j en ai éclaté de rire… bien que ce soit plutôt un signe de plus que nous ne sommes plus en démocratie, mais presque comme en Corée du Nord. Raison supplémentaire pour ne rien lâcher !!!!

  • Kuusinen , 10 avril 2013 @ 21 h 37 min

    L’homophobie n’existe pas en tant que telle. Car en prenant sont étymologie on trouve un mot au sens totalement étranger à la définition médiatique du mot.
    Premièrement Homo vient du latin et se traduit par homme. Deuxièmement phobie vient du grec et signifie peur, mais au sens pathologique du terme: une peur maladive.
    Bien partant de ces deux étymologie j’aimerai bien savoir qu’elle est le couillon qui a eu l’idée de créer ce néologisme. Par ce que ce mot exprime plus une peur des hommes ou de la nature humaine plutôt qu’un acte au anti-homosexuels.

  • Robert , 10 avril 2013 @ 21 h 59 min

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    non mais…

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