Nicolas Doze : «Il n’y a pas fondamentalement de déficit structurel de la politique familiale»

Le Haut conseil de la famille a finalement rejeté le rapport de son propre président Bernard Fragonard préconisant la mise sous condition des allocutions familiales mais le Gouvernement devrait passer outre. Mardi sur BFM TV, Nicolas Doze craint le pire car “il n’y a pas de problème de politique familiale en France”. En effet, “s’il y a du déficit, c’est parce que pendant les années fastes, pendant les années de plein emploi, on a ajouté des quantités de missions à la politique familiale qu’elle n’aurait jamais dû assumer, comme par exemple les revenus de substitution pour les mères ou les valorisations d’assurance vieillesse ou les majorations de retraite quand on a élevé une famille de trois enfants. Mais il n’y a pas fondamentalement de déficit structurel de la politique familiale. On sait que, naturellement, la politique familiale s’auto-équilibrera à horizon deux ans, ce qui n’est pas d’ailleurs le cas des retraites, par exemple.”

Le chroniqueur continue : “On est en train d’ébranler un pilier du modèle social, sans doute pour rien et c’est un peu un simulacre de justice sociale qui va aboutir, à l’arrivée, à transformer les allocations familiales en impôt” car “on alourdit  quoi qu’il arrive, la progressivité de l’impôt sur le revenu des Français si on fait la réforme Fragonard, parce que si je décide de plafonner les allocations qui sont versées alors que les cotisations sont totalement déplafonnées, automatiquement, mécaniquement, j’alourdis la progressivité de l’impôt sur le revenu. D’un autre côté, on dénature complètement la politique familiale, politique de natalité qui verse une compensation de charge. Ce n’est pas une politique de solidarité qui verse une aide sociale. Alors, si l’on veut effectivement faire de la politique familiale, de la politique de la natalité une politique de redistribution et de solidarité, il faut l’assumer, mais pas avec la justification de lutter contre les déficits mais comme un choix politique”

Voir aussi :
> Nicolas Doze : « Les allocations familiales vont devenir un impôt »

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6 Comments

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  • Tintin , 10 avril 2013 @ 15 h 19 min

    La France n’a plus l’autonomie alimentaire, ni l’autonomie énergétique, il faut donc diminuer la population du pays et viser un plafond maximum de 30 millions d’habitants ultra-qualifiés, au lieu d’avoir bientôt 80 millions de chômeurs sous qualifiés, irradiés, affamés, en guerre civile…

    Il faut donc intégralement supprimer les allocations familiales, contre une baisse proportionnée de l’impôt, il faut taxer lourdement les familles non “qualifiées” (conditions à définir) qui font plus de 1 ou 2 enfants par femme et il faut mettre un terme à toute immigration non méritocratique.

  • Tintin , 10 avril 2013 @ 15 h 28 min

    Ps :

    Par ailleurs, François Hollande voulant supprimer les allocations familiales pour la classe moyenne supérieure, sans baisse proportionnée de l’impôt, pour maintenant ces mêmes allocations pour les classes inférieures, il engendre alors un processus darwinien inversé.

    Ceux qui en moyenne possèdent plus d’argent que d’autres, sont ceux qui ont le QI le plus important, les mérites et capacités les plus importants et qui sont donc selon le processus de sélection naturelle, les mieux à même d’élever des enfants.

    Cette politique d’allocations familiales à deux vitesses (allocations pour les pauvres et allocations supprimées pour la classe moyenne supérieure) va donc démultiplier la démographie des basses classes de chômeurs, ouvriers, au QI faible et à la capacité limité d’intégrer l’économie de la connaissance, lorsque la démographie des classes moyennes supérieures va s’effondrer, puisque ne touchant plus les allocations familiales et devant payer par l’impôt celles des basses classes, ils vont renoncer à faire des enfants.

    Il s’en suivra une dysgénie globale de la population humaine française.

    Voilà pourquoi les ouvriers doivent comme ils le font en Suisse, s’unir avec les mouvements bourgeois, car plus d’ouvriers et moins de classes bourgeoises, ce que va engendrer cette politique familiale, cela signifie pour les ouvriers, encore plus de chômage et à terme la suppression de toutes les allocations, la classe bourgeoise de plus en plus restreinte ne pouvant bientôt plus payer l’impôt pour ces allocations.

  • conneriephobe , 10 avril 2013 @ 16 h 59 min

    Chouette comme avenir !! Mais tout se tient.

  • P. , 10 avril 2013 @ 19 h 31 min

    Vous avez une vision du monde qui fait vraiment peur….
    Les riches sont intelligents, et les pauvres sont cons? Ravi de l’apprendre, mais dans ce cas, comment expliquer que de nombreuses personnes se soient sortie des “basses classes sociales” sans l’aide de personne, et soient ensuite arrivée à s’intégrer à la classe moyenne voire haute?

    Autre contre-exemple, les héritiers. Certains ont l’esprit cramé par l’argent puisqu’ils vivent dedans depuis leur naissance, ils n’ont pas forcément conscience de la valeur de l’argent, et sont beaucoup plus stupide que des personnes qui doivent bosser pour faire leurs études, qui elles savent à qui elles doivent leur succès ensuite.

    Je ne nie pas que certains n’ont absolument pas les capacités pour s’affirmer à de hautes fonctions, et qu’ils sont donc bien plus à leur place dans le domaine ouvrier, mais croire que c’est l’argent qui fournit les qualités (je résume, mais c’est grosso-modo ce que vous avez écrit), c’est ….. niais? stupéfiant? j’hésite sur le mot.

    PS: je précise, je suis jeune (en age, pas autre chose), issu d’une famille de la classe moyenne et d’une fratrie nombreuse… Mes parents se sont fait seuls dans l’après guerre, et sont parti d’en bas, alors honnêtement votre discours, comme je vous l’ai dit, me fait au choix doucement rigoler, ou encore m’afflige…

  • tintin , 11 avril 2013 @ 2 h 32 min

    @P :

    J’ai conscience du caractère polémique de mon propos, d’autant que je ne l’explique pas vraiment, ce qui prête à confusion.

    Il faut insister sur les mots “en moyenne”, qui changent toute la compréhension de mon précédent commentaire.

    En moyenne uniquement, il y a effectivement corrélation entre QI et fortune.

    Notez que je n’ai pas parlé d’intelligence sur ce point, l’intelligence ne se limitant certainement pas au QI, alors que le QI n’est qu’un élément parmi des centaines ou des milliers d’autres, qui forment l’intelligence.

    Par ailleurs le QI est en partie déterminé par la génétique, mais il est aussi en partie déterminé par les oeuvres propres à l’individu et par son environnement.

    Dans le monde, la plupart des individus des hautes classes, sont issus des basses classes.

    C’est le processus darwinien qui permet, depuis les basses classes, de faire remonter les plus aptes.

    La encore, j’ai conscience des raccourcis qu’implique ce raisonnement, qui est donc partiellement inexacte et violent dans son expression, mais il se tient.

    Pour résumer le propos à la hache et sans prendre de gants, les riches sont en moyenne devenus riche, parce qu’ils étaient con et qu’ils sont devenus intelligent.

    C’est la raison pour laquelle, même sous les régimes communistes, il existe des riches, induits par la corruption.

    Même sous les régimes communistes, les plus aptes, donc les plus manipulateurs, donc les plus “intelligents”, deviennent riche par la corruption.

    Ce n’est pas une vision terrible du monde, c’est la réalité de la vie humaine, que cela plaise ou non, dieu nous a voulu ainsi.

    Enfin, cela ne dit effectivement rien des marginalités.

    On peut être con et riche ou intelligent et pauvre.
    On peut être voleur et riche ou honnête et pauvre.
    On peut être un physicien de génie pauvre à en crever ou un polytechnicien médiocre, pourtant riche à en crever.

    Etc.

    Mais en moyenne, les courbes de tendance montrent une corrélation entre la possession de multiples qualités (QI élevé, adaptabilité, libre pensée, multilinguisme etc.) et revenu.

    Les héritiers sont un très bon exemple.

    Toutes les études dans les pays anglo-saxons démontrent que beaucoup des héritiers finissent par dilapider les fortunes acquises par les héritages.

    La raison en est simple, un héritier n’hérite pas de l’excellence de ses parents, s’il ne l’alimente pas lui-même !

    C’est la raison pour laquelle, il faut abolir le Code napoléonien et autoriser la possibilité dans une certaine mesure, de déshériter ses enfants, car tous ne méritent pas un héritage, s’ils ne sont pas aptes à perpétuer l’excellence.

    C’est pourquoi les héritiers sont souvent à terme, dépassés par les plus motivés des basses classes, l’individu issu d’une basse classe, devient donc le patron d’un ancien héritier déchu des hautes classes (on voit cela tout le temps en Asie).

    Ce n’est donc pas l’argent qui fournit les qualités, mais en moyenne statistique et j’insiste sur le terme de moyenne statistique, l’argent est la conséquence de qualités déjà acquises.

    Ceux qui ne développent pas les qualités requises ou qui ne parviennent pas à développer les qualités requises ou qui sont empêchés de développer les qualités requises (médiocrité des écoles, situation d’esclavagisme ou de totalitarisme etc.), demeurent dans les basses classes et ceux qui dans les mêmes conditions parviennent à développer ces qualités, en conséquence finissent par changer de classe, eux et généralement aussi leur entourage, lorsque les qualités en question sont des valeurs et/ou un génome partagé.

    Chaque être humain quel qu’il soit a une utilité sur terre, mais nous sommes tous inégaux.

    Donc, lorsque Hollande-République supprime les allocation familiales pour les seules classes moyennes supérieures, les basses classes en seront les premières victimes, car voilà ce qu’il va advenir :

    Les classes moyennes supérieures n’auront plus l’argent pour élever des enfants, alors qu’elles sont plus aptes en moyenne à transmettre les qualités et le patrimoine génétique apte à la promotion de ces qualités, donc, elles renonceront à faire des enfants, pour pouvoir payer les impôts dévolus au paiement des allocations des basses classes, donc, leur démographie va très rapidement s’effondrer.

    Dans le même temps, la démographie des basses classes, alimentée par les allocations payées par la classe moyenne, va exploser.

    Le problème n’est donc pas que les basses classes ne pourraient pas rejoindre les hautes classes, le problème est qu’elles ne sont pas incitées à le faire, que trop peu des individus des basses classes veulent ou peuvent développer les capacités pour changer de classe et surtout, les hautes classes seront devenues en nombre trop peu nombreuses pour pouvoir transmettre et financer la transmission des connaissances aux basses classes.

    En sommes, il y aura de moins en moins de professeurs, d’ingénieurs, de cadres, de chercheurs et de plus en plus d’ouvriers.

    Dans un monde ou même en chine le robot remplace l’ouvrier chinois…

    Avec cette politique en moins d’une génération la France sera semblable à l’Afrique ou l’URSS, c’est à dire un déséquilibre de classes.

    Voilà pourquoi en Suisse, les ouvriers votent pour les partis politiques ouvertement bourgeois.

    Car des bourgeois qui font moins d’enfants, c’est moins de possibilités pour les ouvriers de changer de classe et c’est donc plus de chômage pour les ouvriers.

    (Moi même je proviens des basses classes… que je ne renie pas, puisque je suis l’un des rares ayant changé de classe, à demeurer vivre dans une zone sensible, par choix, car les zones sensibles sont notre pays que nous ne lâcherons jamais…)

  • tintin , 11 avril 2013 @ 2 h 46 min

    Nous ferrons échec à cet avenir.

    Au printemps 2014 au plus tard, nous prenons le palais de l’Elysée pacifiquement et nous instaurons une Assemblée Constituante, sans qu’une seule cartouche ne soit tirée, car face à notre légitimité, les généraux abdiqueront.

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