Ce samedi, je me marie devant la République…

Ce samedi, je vais me « marier » avec ma fiancée devant la République. Mais il n’y aura pas de nuit de noces. Jusqu’à ce que le prêtre scelle cette alliance devant Dieu, je ne serai pas encore marié. Voici la lettre que je vais donner à l’officier d’état-civil.

 “Le « mariage » républicain, avec sa liturgie républicaine, ses grands-prêtres fonctionnaires, son code civil désormais dénué de sens, ses portraits du « pépère » président, ses Mariannes, l’histoire terrible et sanglante qui s’y accroche, son idéologie de substitution au sacré et à la transcendance, n’a strictement plus aucun sens. Ce n’est malheureusement plus qu’une mascarade.

On ne fonde plus une famille sur le code civil et les subsides d’un État bienveillant. La destruction de l’autorité du chef de famille, l’héritage des « enfants légaux » bafoué (et taxé), le divorce, les perspectives sombres de l’éducation publique et l’état laborieux du marché du travail, tout cela n’attire plus personne dans cette vocation qu’est la vie de famille.

Le mariage civil – républicain n’a plus de sens pour personne. Abrogeons-le. Laissons le quidam se marier avec qui il veut, devant qui il veut, quand il veut, pour le temps qu’il veut, dans les conditions de son choix. Mariez-vous avec une huitre devant Elvis Presley, en embrassant un bouquin de Sade, nul n’aurait rien à dire. Nul ne doit jamais rien avoir à dire sur ce qui concerne les exigences intimes d’un individu. La filiation, la présomption de paternité, les avantages fiscaux, l’idée de « foyer », que voulez-vous, tout cela est déjà à terre, piétiné par le soit-disant « progrès ».

Le but étant de redonner du sens et des valeurs, du sacré et des repères, une vision du beau, du vrai et du bien à notre cher pays, et non d’ergoter sur ce qui n’est plus qu’un contrat privé faible et complètement factice. Ne nous imposez plus cette mythologie laïque et faussement neutre qui, par lâcheté ou idéologie, pèse sur notre existence. Rien ne doit s’incruster de force dans notre vie privée. Laissez-nous avec ce qui, pour nous, fait sens.

Laissez-nous libre ! »

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90 Comments

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  • Eric Martin , 10 mai 2013 @ 11 h 15 min

    A moins que la République n’ait pas sa place en France ?

  • Jo , 10 mai 2013 @ 11 h 15 min

    C’est inexact ! Le FN a été présent, il n’a que deux députés ! Seulement, barrage et obstruction au droit à la parole leur sont opposés ! Sans parler des critiques bien évidemment !
    La manifestation EST pour le RETRAIT de la loi Taubira !
    L’UMP a déjà annoncé qu’elle ne retirerait pas la loi, ni l’abrogerait !
    L’UMP n’a pas été capable de considérer qu’étant donné l’importance des manifestations de plus en plus “consistantes”, restant aux ordres de la franc-maçonnerie et bien qu’elle aille se faire voir chez les Grecs ! Ils n’attendent qu’eux !

  • Vivien Hoch , 10 mai 2013 @ 11 h 18 min

    Ou qu’elle n’a PLUS sa place, à cause de ses déviances…

  • Jo , 10 mai 2013 @ 11 h 20 min

    Pardon, j’ai oublié un morceau !
    L’UMP n’a pas été capable de considérer qu’étant donné l’importance des manifestations de plus en plus « consistantes », restant aux ordres de la franc-maçonnerie, elle n’a donné aucune ordre de vote, ce que la gauche caviar caïman a fait, elle. Le coup du Sénat est très clair ! Gaudin avait averti. Copé pouvait exiger !
    Et bien que tous ces parlementaires UMP aillent se faire voir chez les Grecs ! Ils n’attendent qu’eux !

    Répondre

  • Eric Martin , 10 mai 2013 @ 11 h 21 min

    De mon point de vue de libéral-conservateur, tout ce qui va contre la subsidiarité n’a pas sa place en France.

  • Jo , 10 mai 2013 @ 11 h 28 min

    Voilà, monsieur, ce que j’ai relevé dans la presse il y a peu et qui date de 1938 ! Cela vous interpellera peut-être ?

    “Les Etrangers en France

    Le Temps 02 novembre 1938

    Le gouvernement vient de s’opposer à l’entrée en France de volontaires des brigades internationales évacuées d’Espagne, les seuls miliciens de nationalité française ayant été admis sur le territoire de la République. En procédant à ce refoulement d’étrangers jugés indésirables, les autorités françaises se sont bornées, nous dit-on, à assurer l’observation de certaines règles relatives à l’hygiène publique et à l’ordre inférieur en France, la décision intervenue ne préjugeant nullement l’accueil qui serait fait à d’autres convois constitués en conformité des conditions requises. Il est bien certain, en effet, qu’on ne demande pas au gouvernement français de s’inspirer, en semblable matière, de considérations idéologiques dans un sens ou dans l’autre, mais de faire tout bonnement respecter les règlements de police édictés dans l’intérêt des populations françaises. Et il n’y a, d’autre part, point de doute qu’en resserrant encore ces règlements, et en les faisant observer d’une manière de plus en plus stricte sans aucune référence d’aucune sorte à la politique, nos dirigeants iront au-devant du vœu exprès et formel de la grande majorité des Français.

    Parmi les sujets d’inquiétude qui créent, en ce moment dans notre pays l’atmosphère troublée, voire anxieuse, que chacun de nous peut constater et déplorer autour de lui, le problème des étrangers en France n’est ni le moins grave, ni celui dont la solution apparaît comme la moins urgente. Le Français moyen conçoit, tout d’abord, des appréhensions bien légitimes en ce qui concerne la masse même de ces allogènes, qui constituent numériquement une proportion à peine inférieure au dixième de notre population totale. Ce Français moyen se plaint d’autre part, non sans raison, de la concurrence que lui font ces allogènes en matière commerciale et sur le marché du travail aussi bien que dans le domaine des professions libérales. Il appréhende, en outre, les conséquences des tendances affirmées sur le terrain politique et social sur un trop grand nombre d’hôtes indiscrets empressés à se mêler à nos politiques et à y faire prévaloir des doctrines en même temps que des méthodes qui ne sont pas de chez nous.
    Il faut dire bien haut et ne point se lasser de redire que, sur tous ces points, l’opinion publique est alertée et réclame des satisfactions, et que, sur tous ces mêmes points, l’opinion publique a le bon droit et le bon sens pour elle. Il est contraire à la prudence la plus élémentaire de tolérer la présence sur notre territoire de millions d’étrangers pouvant former à la longue de véritables minorités ethniques dans un pays à natalité déficiente comme la nôtre ; et l’on peut bien dire aussi, sans tomber dans ce « racisme » que l’esprit français répudie et condamne, que la présence de tous ces étrangers parmi nous menace, du fait des croisements inévitables, l’équilibre des caractéristiques ethniques auxquelles nous devons notre originalité en tant que peuple et notre unité en tant que nation. Il est contraire à l’équité que les Français, qui ont déjà tant de peine à vivre, rencontrent constamment devant eux, dans l’intérieur de nos frontières, des concurrents et des rivaux qui sont bien loin de toujours satisfaire (on pourrait citer à cet égard bien des exemples littéralement révoltants) aux réglementations et sujétions professionnelles imposées à nos nationaux. Il est enfin intolérable de voir trop de ces étrangers intervenir dans notre vie politique et sociale, et contribuer à faire de notre pays le champ d’expérience des Internationales quand ils n’y importent pas l’intransigeance antifrançaise de tels ou tels Etats totalitaires ».
    Ce triple paradoxe doit cesser. Il est de toute nécessité et de toute urgence que l’installation à demeure ou pour une longue période à l’intérieur des frontières françaises soit désormais interdite à tout étranger ne satisfaisant pas à des conditions très sévères en ce qui concerne notamment la neutralité politique et la possession de moyens d’existence lui permettant de ne point constituer une menace pour les Français en matière de concurrence commerciale et sur le marché du travail. Mais il n’est pas moins nécessaire ni moins urgent de réviser à ces mêmes points de vue la situation des étrangers déjà établis en France, de leur imposer le respect d’un non-interventionnisme absolu en matière politique, de les tenir à l’écart de toute activité syndicale, de prendre les précautions nécessaires, si draconiennes soient-elles, pour qu’ils ne constituent à aucun point de vue des ilôts démographiques ethniques ou culturels pouvant si peu que ce soit compromettre l’homogénéité française.
    Il faut que le gouvernement sache qu’en s’orientant résolument dans cette voie, il fera beaucoup pour amener la formation du climat de confiance indispensable au redressement national. Hostile, nous ne saurions trop le répéter, à tout ce qui ressemble au racisme, incapable d’une xénophobie qui contredirait ses plus sûres traditions d’accueil, le peuple français veut être maître chez lui et ne plus ouvrir ses frontières ou continuer à donner son hospitalité qu’aux étrangers utiles, qu’aux étrangers sûrs, qu’aux étrangers amis.”

  • surcouf , 10 mai 2013 @ 11 h 43 min

    @Jo, vous dites “Bravo d’avoir rappelé que le mariage n’est effectif et est un engagement devant Dieu, qu’après la bénédiction du prêtre !”

    C’est vrai, mais incomplet.
    Le sacrement de mariage devient valide lorsque le verbe et la chair sont “accomplis”, autrement dit la parole prononcée à l’autel (verbe) est confirmée par la nuit de noces (chair). Ou encore l’union des personnes, corps, âme et esprit.

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