À condition d’être exprimées correctement, les idées de droite ont un boulevard devant elles

Dans Monde & Vie de ce samedi, Bruno Larebière n’en doute pas : « Nous nous trouvons à une charnière historique de renversement des perspectives ». En effet, “les années Sarkozy, quoi que l’on pense de son action, ont libéré la parole, ouvert des espaces, fissuré tout l’édifice de la ‘bien-pensance’ de sorte qu’il faut être sourd et aveugle pour croire qu’il est encore tabou de se dire de droite”. Pour surfer sur ce “renversement”, encore faut-il en finir avec certains réflexes, comme, par exemple, le rejet systématique d’un “monde médiatique” moins uniforme et pas forcément aussi hostile qu’il n’y paraît, mais surtout cesser “de cultiver un défaitisme paralysant”. En effet, “beaucoup de choses qui n’étaient plus audibles le redeviennent” car, grâce à la crise, “les Français retrouvent ces ‘valeurs refuges’ que sont l’ancrage dans un terroir, le renforcement des liens familiaux, le besoin d’inscription dans une lignée via la recherche généalogique, etc.” Un terreau “extrêmement favorable à ce que la droite exerce, selon la formule d’un historien célèbre, son ‘droit de piratage sur ce monde’ ». Mais pour cela, “il est impératif de faire d’abord sauter les verrous psychologiques de l’‘émetteur’ si l’on veut qu’il ait une chance de se faire entendre du ‘récepteur’. Sinon, il ne va parler qu’à lui-même et à ceux qui sont d’accord avec lui, ce qui n’a aucun intérêt.” Bruno Larebière s’y emploie en aidant, à travers sa société de conseil en communication Les Messagers, la droite à être audible grâce à l’élaboration d’éléments de langage, au pilotage de campagnes et à la conception de stratégies de communication. Bref, à « travailler en mode projet » pour – enfin – récupérer le terrain laissé à la gauche à cause d’un mode de fonctionnement pas assez professionnel. Il est possible de contacter Bruno Larebière à cette adresse : [email protected]

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11 Comments

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  • François2 , 11 novembre 2012 @ 11 h 47 min

    C’est exact que Sarko a enfin libéré la droite en démontrant que la fausse droite n’est pas la droite et en confirmant le nom de son parti : UMPS. Les Français peuvent ouvrir les yeux, dans le sillage de l’académicien Maurice Druon : “Il y a en France deux grands partis de gauche ; l’un d’eux s’appelle, par convenance, la droite”.
    Pour l’instant il y a un grand parti de droite (d’autres ont échoué, on pourra ou non le regretter, comme le parti de Philippe de Villiers, malgré un certain appui médiatique ; mais peut-être qu’avec l’explosion de l’UMPS, un nouveau parti de droite émergera qui fera alliance pour une droite normale, c’est à dirte vraie tout simplement) : c’est le FN, qui n’a jamais été d’extrême-droite. L’extrême-droite est une invention du Parti Communiste après la guerre pour faire dérivation à toutes ses turpitudes pendant la dite guerre. Elle a été reprise à gauche, notamment par le PS, puisque c’est grâce à quoi il a pris le pouvoir, à commencer par Paris, pour finir à la dernière élection présidentielle, la gauche étant minoritaire, grâce à l’UMPS qui est rentré à 100 % dans le jeu du PS et de la gauche. Si les Français n’ouvrent pas les yeux la situation est irréversible : les socialistes garderont le pouvoir avec l’aide croissante des personnes d’origine étrangère (depuis 50 ans) dont musulmans (93 % des musulmans ont voté pour Hollande). Mais quand le génocide des Français par substitution de population (et par substitution de religion) sera terminé, les socialistes seront dans l’obligation passer le relais (peut-être à partir de 2050).
    C’est pourquoi j’ai parlé d’ouvrir les yeux pour les Français, sans préciser de droite ou de gauche, car arrive le moment où il ne sera plus question d’être de droite ou de gauche, mais d’être seulement de civilisation française ou non.

  • François2 , 11 novembre 2012 @ 11 h 53 min

    Vous-même pouvez utiliser le mot facho parce que c’est du 2ème degré, par contre on ne pourra pas l’utiliser au 1er degré contre vous : impossible, parce que pour être fasciste il faut être d’abord obligatoirement socialiste.

  • petitjean , 11 novembre 2012 @ 14 h 18 min

    une lecture essentielle

    de PHILIPPE NEMO ” La France aveuglée par le socialisme” parut fin 2011

    LA FRANCE RONGEE PAR LE SOCIALISME

    La France est paralysée. On le sait tous. Mais d’où viennent tous ses défauts actuels ? La réponse est simple et elle nous est donnée par Philippe Nemo dans un brillant essai qui vient de paraître : La France aveuglée par le socialisme (François Bourin Editeur, 2011).
    Notre pays ne devrait pas se trouver dans la situation catastrophique d’aujourd’hui avec son chômage permanent, son école à la dérive, ses dépenses publiques hors contrôle et sa pression fiscale insupportable. Non, cet état est dû surtout au fait qu’une « proportion plus grande de ses prétendues « élites » de droite comme de gauche sont – qu’elles le sachent ou non – devenues socialistes ». En effet, en écoutant l’une des dernières interventions du président de la République, force est de constater que les mots qu’il utilise le plus sont : « Etat, intervention, social, Europe, action politique, réunion, » etc…, des mots sortis tout droit du vocabulaire de la gauche. Et pourtant, il s’agit d’un président de…droite. Nous sommes sûrs maintenant qu’il ne dira pas comme un ancien président américain : « Prenez-vous en charge. Ne vous demandez pas ce que le gouvernement peut faire pour vous mai ce que vous pouvez faire pour le pays ». Nos hommes politiques et nos élites agissent selon des schémas socialisants. En même temps, les dirigeants politiques – de gauche et de droite – n’hésitent pas à montrer leur aversion à l’égard de l « ’homme indépendant », de l’entrepreneur. Au lieu de l’ériger en modèle et le désigner comme le seul et vrai sauveur du pays, ils le stigmatisent.
    Finalement, on pourrait s’en moquer si les conséquences de ce comportement idéologique n’étaient pas catastrophiques. Toute la société s’est imprégnée de la mentalité étatiste en commençant avec les médias. Leur réaction durant ces journées de crise européenne est significative. Tous, sans exception, défendent de manière moutonnière l’Europe et l’euro sans se poser même la question de l’échec d’une monnaie politique et d’une organisation bureaucratique. Les « Sommets européens » sont traités avec la plus grande sympathie en dépit de leur coût et de leur inutilité. Mais la « déviance socialisante » ne se résume pas seulement à cela. Nous ne cessons d’entendre parler d’inégalités, de riches et de pauvres ou de « justice sociale ». On en parle comme d’un fait établi qui ne supporte aucune contestation. De prétendus libéraux en sont même les porte-étendards. Pour Philippe Nemo, cette situation est récente. La France a une histoire antisocialiste. L’auteur situe le basculement socialisant à partir de 1981 et la victoire de Mitterrand, lorsque le pays est passé « de l’ombre à la lumière ». Pour ma part, je considère que la déviation a commencé en 1945 avec l’impact des communistes soutenus par Moscou, le poids des intellectuels marxisants et aussi, au niveau politique, la création de l’ENA à l’origine d’une élite biberonnée à l’étatisme.
    Dans son livre, Nemo regroupe plusieurs écrits, certains déjà parus, d’autres inédits. J’ai eu un grand plaisir à retrouver La double oligarchie de la Ve République, un court essai de référence sur les fonctionnaires et les syndicats qui nous dictent leur loi. Ces derniers agissent aussi à partir d’organisations secrètes comme la franc-maçonnerie qui est pleine expansion (160 000 maçons en France dont 60 000 au Grand Orient et 45 000 à la Grande Loge nationale française. En s’appuyant sur la vulgate « républicaine », ils ont colonisé le monde politique et les cabinets ministériels. Toujours dans cet ouvrage, le lecteur peut découvrir ou redécouvrir avec beaucoup de profit des textes sur l’école et ses ennemis. Philippe Nemo est très sensible à la catastrophe scolaire et cela se voit… Lire le dernier essai de Nemo c’est comprendre la France d’aujoud’hui.
    Bogdan Calinescu
    Le 4 Novembre 2011

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