Droite : La force de l’investiture

Éditorial d’Éric Martin*

Hors de l’UMP ou du FN, point de salut électoral à droite. Peut-être le contexte a-t-il, cette fois-ci davantage encore, encouragé le vote utile du peuple de droite car il faut noter les échecs cuisants de la quasi-totalité des candidats dissidents de l’UMP ou du Front national.

Pour ces derniers, cf. la liste des piètres résultats publiée par le site de la revue Synthèse nationale.

Pour les premiers, les exemples sont légions. Il n’y a qu’à voir les scores de Béatrice Bourges dans la 1ère circonscription des Yvelines, de Christian Vanneste dans la 10e circonscription du Nord et de Dominique Souchet dans la 5e circonscription de Vendée, tous divers droite, tous facilement éliminés à l’issue du premier tour bien que députés sortants pour les deux derniers. Même des maires de villes importantes – je pense aux candidatures de Philippe Brillault, maire du Chesnay et d’Olivier Delaporte, maire de La Celle-Saint-Cloud qui n’ont pas empêché Henri Guaino d’arriver en tête au premier tour dans la 3e circonscription des Yvelines, ont échoué face à des parachutés investis par l’UMP. Bien sûr, il y a de rares exceptions, des cas où les dissidents ont réussi à se qualifier au second tour : je pense à Jacques Bompard (4e circonscription du Vaucluse), à Thierry Solère (9e circonscription des Hauts-de-Seine), à Yannick Moreau (3e circonscription de Vendée) ou encore à Nicolas Dupont-Aignan (8e circonscription de l’Essonne).

“Hors de l’UMP ou du FN, point de salut électoral à droite”

De trop rares exceptions qui doivent faire comprendre à tous ceux que le combat partisan attire que la clef de l’élection législative est l’investiture par l’une des deux grandes formations de la droite française, en plus de toutes les qualités requises habituellement pour être un bon candidat. C’est dramatique, notamment pour tous ceux (dont je suis) qui regrettent la mainmise des partis sur le jeu politique, mais c’est comme cela et la femme et l’homme conservateur ont le devoir de partir du réel, même si celui-ci leur déplaît. Ou alors, ils sont dans l’idéologie au niveau de la méthode. Un comble pour eux, qui doivent la fuir à tous les niveaux ! Dès maintenant, si ce n’est pas déjà commencé, les lecteurs attachés aux idées de liberté et de responsabilité qui se sentent une vocation pour le combat partisan doivent adhérer à l’UMP ou au FN (en fonction de leur sensibilité mais aussi et surtout du contexte local et national) pour peser au sein de ces formations et y faire avancer ces idées pendant que d’autres œuvrent sur le terrain culturel et tentent de les faire progresser au sein de l’opinion française.

*Éric Martin est rédacteur en chef des Nouvelles de France.

Related Articles

3 Comments

Avarage Rating:
  • 0 / 10
  • hector galb. , 12 juin 2012 @ 17 h 58 min

    Article un peu trop prématuré et donnant une analyse facile.

    D’abord pour le cas Vanneste, il a été cueilli assez tard par son éviction de l’UMP et n’a pas eu le temps de se retourner ; son “successeur” UMP a récupéré ses réseaux et probablement que beaucoup de gens ont découvert au dernier moment qu’il se présentait en solo. Dans le doute, ils ont été vers le sigle UMP.

    Ensuite, pour le cas Delorme & Brillault face à Guaino & UMP, si ces deux andouilles s’étaient entendues, l’addition de leurs voix les mettaient devant Guaino. Etc. Voilà le vraie “réel” si cher à cet article.

  • hector galb. , 12 juin 2012 @ 18 h 07 min

    Le vrai réel, c’est préparer et s’entendre avant. Ainsi, l’UMP et le PS sont des cadre d’entente qui avortent les dissidences donc qui en réduisent l’occurrence donc qui réduisent l’éparpillement des voix. Dans l’exemple ci-dessus, si Brillault & Delorme avaient fait un accord entre eux et créé un UMPbis, ils auraient de facto fusionné leurs voix et ils auraient gagné le premier tour voire le second. Mais ils ne l’ont pas fait car l’éviction de Delorme et sa dissidence, comme pour le cas Vanneste, s’est produit au dernier moment avec l’annonce de l’investiture de Guaino. La seule force de l’UMP est donc de fusionner les voix au lieu de ne pas les fusionner, et de donner l’investiture au dernier moment, ce qui ne laisse pas le temps au dissident de se retourner et de chercher des alliés. Cela ne fait donc pas de l’UMP ou du PS des incontournables dès lors qu’on s’y prend à l’avance. Point.

  • Thierry , 12 juin 2012 @ 18 h 33 min

    C’est ce qui se passe aux States,regardez comme les Tea-parties ont investi le GOP!Cela est très intéressant s’il y a une primaire ouverte a”droite” en 2017!

Comments are closed.