Le Manifeste des Antigones

Nous, Antigones voulons jouer le premier rôle dans notre avenir de femmes. Nous entendons proposer une logique différente de celle que l’on entend sur les plateaux de télévision. Les femmes ne sont pas une minorité opprimée, elles sont la moitié de l’humanité !

Nous ne nous battons pas pour revendiquer de nouveaux droits, nous nous battons pour bien plus que cela : nous voulons donner un autre sens à l’engagement des femmes dans la Cité, avec dignité et responsabilité.

Nous voulons réfléchir à ce que les femmes peuvent apporter à la société et non simplement à ce qu’elles peuvent en retirer pour elles-mêmes. Nous souhaitons ouvrir des portes que beaucoup veulent laisser closes. Nous avons beaucoup de questions à débattre, pour lesquelles nous n’avons pas de réponses toute prêtes.

Nous voulons y répondre avec toutes les femmes partageant nos principes et qui se joignent à l’aventure des Antigones. Que chacune s’exprime, car c’est toutes ensemble que nous élaborerons des réponses novatrices et des solutions constructives pour sortir des impasses dans lesquelles nous sommes aujourd’hui, afin de bâtir librement notre avenir.

Les Antigones sont un rassemblement de femmes qui ont décidé de ne plus subir.

Ce rassemblement est sans subordination partisane ou confessionnelle. Nous ne prétendons pas représenter toutes les femmes: nous sommes de celles qui veulent entrer dans l’Agora pour intervenir dans le débat public et agir socialement.

Nous ne nous reconnaissons pas dans la vision que nous imposent l’idéologie ultra-minoritaire, mais dominante dans les sphères médiatique et politique : théorie du genre et extrémisme.

Si la première action des Antigones était une insurrection contre les Femen, s’opposer à elles n’est pas notre finalité.
Nous voulons prendre une part active aux débats autour de questions qui touchent à la condition féminine : relations hommes-femmes, famille, conditions de travail, quotas et parité, marchandisation des corps et de la vie…

Nos principes

Nous, Antigones, prônons la féminité pour les femmes : c’est notre nature cohérente et profonde. L’affirmer est le premier pas afin d’enrichir la société du meilleur de nous-même.

Dans un monde où règne l’individualisme, beaucoup ne peuvent se réaliser pleinement. Or, chacune d’entre nous porte en elle la promesse de devenir une femme accomplie et engagée. Les Antigones proposent une voie pour y parvenir. Les femmes ont une sensibilité différente, une volonté différente, des moyens d’actions différents de ceux des hommes. Ces différences sont une richesse à cultiver et cette altérité est féconde sur tous les plans.

C’est pourquoi, nous construisons notre démarche sur la complémentarité des sexes. Décidément, non, la femme n’est pas un homme comme les autres.

Nous, Antigones, privilégions la légitimité sur la légalité. Si des lois écrites par des hommes outrepassent les lois naturelles – c’est-à-dire les normes non écrites qui sont le socle de l’expérience humaine – nous avons le devoir de nous rebeller. Nous ne laisserons pas enterrer la common decency, le bon sens et la dignité qui devraient présider aux lois et aux évolutions de notre société.

Nous, Antigones, prônons les libertés. Dans ce monde atomisé, où les individus n’ont presque plus que des rapports marchands, nous voulons porter une parole libératrice. Notre démarche se veut fondamentalement émancipatrice.

Notre nature féminine, constructive et tournée vers la vie, nous pousse à vouloir tisser le lien social, essentiel à la liberté et à la solidarité.

Comme l’a écrit Albert Camus, « Il n’y a que l’amour qui nous rende à nous-mêmes ».

Les Antigones

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Lire aussi :
> Iseul Turan : « Les Femen sont méprisées et exploitées par leurs donneurs d’ordres qui les maintiennent dans une situation extrêmement précaire »
> Vidéo : Rencontre avec Iseul Turan, infiltrée chez les Femen

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33 Comments

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  • 0 / 10
  • Frédéric B , 11 juin 2013 @ 22 h 54 min

    Cher Jean,

    J’entraperçois le fond de vos propos et ce que vous tentez de convoquer, je dois avouer que ma culture est bien plus modeste que ce que je perçois de la votre, mais je ne peux m’incliner puisque je considère qu’à chaque époque ses défis, circonstances et façon de vivre en conséquence.
    Ce que vous évoquez appartient au passé et ne peut à mon sens être valablement appliqué à notre époque.
    Permettez-moi de considérer qu’il est difficile, voir hasardeux, de vouloir transposer aux fins d’en définir un quelconque bénéfice à notre époque.
    La raison nous amène à embrasser le principe de réalité qui nous impose de prendre en compte l’existant et le présent afin de considérer la valeur que l’on accorde aux choses.
    C’est quelque part être déjà mort que de vouloir vivre comme ce qui n’est plus.
    Le reste n’est que littérature et ce qui me dérangeait et m’a amené à réagir, sans vouloir m’adosser à la morale et m’accorder beau rôle, n’est pas tant vos considérations que votre brutalité inutile qui n’était en rien une démonstration de virilité que vous tentiez pourtant convoquer.
    Moi je les trouve chouette les Antigones et leur imperfection que vous percevez comme relevant de la médiocrité, je la vis comme un gage de simplicité et d’authenticité.

    Bien à vous

  • Jean Dutrueil , 11 juin 2013 @ 22 h 54 min

    Très bien dit! Bravo! J’ajouterai ce merveilleux propos de Ghislain de Diesbach: “Quand une religion cesse d’être intolérante, elle cesse à peu près fatalement d’exister”. Le catholicisme meurt, entre autre, du fait que ces adeptes n’osent plus s’en revendiquer!

  • Jean Dutrueil , 11 juin 2013 @ 23 h 12 min

    Cher Frédéric,

    Ce ne sont évidemment pas les antigones mais leur vidéo que je trouve médiocres, comme je l’ai bien écrit. Elles sont très belles et leur mouvement à le mérite d’exister mais vous conviendrez que ce ne sont pas elles qui toutes seules nous sauverons du péril de l’invasion migratoire et de l’effondrement économico-énergétique.

    Concernant l’histoire eh bien je vous invite à en lire, la lumière du passé éclaire le présent dit-on et l’observation des faits historiques permet de nous comparer à eux, de voir ce qui cloche chez eux mais aussi chez nous, surtout chez nous car j’espère que vous avez compris que depuis 10 000 ans d’histoire l’Europe pour la première fois est en train de mourir alors qu’elle contient l’une des civilisations les plus brillantes du globe.

    Au sujet de ma brutalité inutile, sachez qu’elle est sans aucune once de méchanceté, préférant dire les choses en face plutôt que de médire ou moquer en secret comme font tant de pleutres d’aujourd’hui mâtiné au politiquement correct de la lâcheté.

    Que si mes propos rugueux ont blessé les antigones, qu’elles me pardonnent. Et surtout que Dieu donne au si peu viril que je suis la force de mourir pour la si grande pureté féminine qu’elles dégagent afin de les protéger du chaos qui commence déjà à poindre à l’horizon.

    Bien à vous

  • Frédéric B , 11 juin 2013 @ 23 h 38 min

    Cher Jean,

    Certes, mais admettez, ce que vous faîtes d’ailleurs et je suis sûr qu’elle vous en seront gré, qu’elles sont plutôt une bien belle surprise dans cette tourmente que nous vivons, alors soyons indulgent.

    Bien à vous

  • monhugo , 12 juin 2013 @ 0 h 59 min

    Si les “Antigone(s ?)” blablatent (tout à fait d’accord), votre laïus n’est pas plus convaincant (même si les intentions sont bonnes, et chez vous, et chez elles). Elles bafouillent, vous enchaînez les fautes, voire le charabia (..”ce n’est pas temps” – au lieu de “ce n’est pas tant” etc.). Penser clair et marcher droit, que diable !

  • monhugo , 12 juin 2013 @ 1 h 03 min

    Ce qui précède, pour “Jean Dutrueil” (et l’ensemble de ses “posts”, ci-dessus).

  • monhugo , 12 juin 2013 @ 1 h 05 min

    Relisez-vous, tous ! Que de fautes !

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