Quand le krach s’éveillera, le monde tremblera !

François Billot de Lochner

Le krach financier mondial est là, mais caché, tapi dans les recoins de l’économie mondial, prêt à déferler sur la planète et à tout bousculer sur son passage. D’avance, Il s’en pourlèche les babines : vous avez aimé 2008, vous allez adorer la suite, ricane-t-il. Les économistes, banquiers, financiers, dirigeants politiques le savent, et en font des cauchemars la nuit, mais pour juguler le drame qui s’annonce, ne font rien de leurs journées. Ou plutôt, ne font qu’une chose pour le retarder : faire fonctionner à plein régime la planche à billet, et donc fabriquer de toute pièce de la fausse monnaie. Brillant.

Nul besoin d’être bardé de diplômes pour savoir que l’économie répond à des règles simples, qui donnent des résultats parfaitement prévisibles. Ainsi, lorsque la croissance mondiale est trop faible pour créer des emplois, que le chômage n’est donc pas maîtrisé, que l’endettement public mondial devient insensé, que l’endettement privé des ménages devient déraisonnable, que les bilans des grandes banques se fragilisent à l’extrême, que les caisses sociales des pays riches deviennent lourdement déficitaires, que les flux migratoires déstabilisent des zones économiques entières, que le terrorisme mondial freine ou détruit le développement de pays importants, tous les ingrédients sont là pour que le krach se déchaîne à brève échéance. Ce jour-là, nous aurons intérêt à nous mettre aux abris.

Les élites politico-financières ont bâti une petite digue, qui ne demande qu’à s’écrouler à la première grosse vague : les banques centrales inondent la planète de monnaie nouvelle, ne correspondant à aucune création de richesse. L’industrie de la planche à billets tourne à plein. Cela s’appelle, comme dit précédemment, de la fabrication de fausse monnaie, mais les financiers ont donné un nom respectable à cette méthode de faussaire : il s’agit de ce que l’on appelle pompeusement la « quantitative easing ». La QE, vous dis-je ! Le mot est anglais, ne veut rien dire, mais c’est chic et choc, et ça doit marcher puisque c’est anglo-saxon. Pourtant, en dépit des termes choisis, brouillardeux au possible, cela reste une méthode de faux-monnayeur, qui s’achèvera mécaniquement par un krach mondial. Nous aurons eu le chic des mots, nous aurons très probablement le choc du krach. D’où l’utilité de la prière pour la France du 15 août prochain !

> François Billot de Lochner préside la Fondation de Service politique, Liberté politique et France Audace.

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10 Comments

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  • manchon , 12 août 2016 @ 23 h 16 min

    La monnaie de singe remplace l’inflation. Que ça soit l’une ou l’autre, le résultat sera le même. La banqueroute.

  • Charles , 13 août 2016 @ 10 h 04 min

    Borphi,
    Historiquement , l’euro existait avant même que l’euro ne soit créé.
    C’était l’ECU qui était une monnaie virtuelle construite sur un panier de monnaies
    européennes afin de calculer sa valeur face au dollar. (surtout DM & FF).
    Même avant l’ECU, il existait déjà une intense coordination entre les banques centrales européennes, en particulier entre la Banque de France et la Bundesbank.
    Les politiciens allemands ne voulaient pas d’une baisse du Franc pour protéger les exportations industrielles allemandes tandis que les politiziens français ne voulaient pas de cette baisse simplement pour ne pas en porter la responsabilité et donc se faire réélir.

  • borphi , 13 août 2016 @ 17 h 11 min

    Effectivement Charles , il y a eu aussi le fameux serpent monétaire qui avait la même vocation de schinter toutes dévaluations monétaires nationales et puis enfin l’euro qui par surcroit vitrifie toutes les politiques économiques nationales sauf l’Allemande.
    Tout ceci était pour créer un contexte monétaire favorable aux coopérations industrielles européennes.
    Mais pour quels résultats ?

    Mon avis est qu’il faudra désendetter l’état avant de dissoudre l’euro qui a largement contribué de mettre à mal l’économie Française.
    Désendetter l’état en relançant l’économie.
    Relancer l’économie en dévaluant le coût du travail.
    Dévaluer le coût du travail en faisant basculer toutes les charges sociales, salariales et patronales qui ne relèvent pas du salaire différé dans une TVA sociale.

    De cette façon, les coûts sociaux que sont les allocations familiales et l’assurance maladie (hors indemnités arrêt de travail et maternité)seraient financées par la TVA sociale et la CSG à la fois sur la consommation et tous les revenus à part égale.

    C’est une façon de faire porter des coûts sociaux en toute cohérence non plus sur les seuls revenus du travail Français mais sur l’ensemble des biens consommés et fabriqués à la fois en France et à l’étranger.
    Et de réduire drastiquement les coûts du travail Français sans pénaliser le pouvoir d’achat.

    C’est encourager de relocaliser en France bon nombre d’industries parties produire ailleurs.

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