Logique du réel et synthèse du discernement

Imaginons que nos gouvernants aient toutes les qualités requises pour administrer le pays et qu’ils aient une redoutable dose de bon sens et d’entendement… Seraient-ils encore dans l’impasse où ils sont aujourd’hui ? Pour beaucoup, faire de la politique n’exige pas nécessairement une grande culture des connaissances générales de la charge publique, mais oblige uniquement à un apprentissage des rouages des institutions de l’exécutif. Certes, cela est indispensable et inévitable, mais devrait venir en dernière préoccupation. La politique n’est pas un métier : c’est de préférence, le plus souvent, un engagement ou une vocation qui impose un grand dévouement et une disponibilité de tous les instants. Un peu comme la pratique des médecins. Mais l’abnégation ne fait pas tout. Cela ne suffit pas.

Les membres du gouvernement actuel, comme ceux des précédents depuis des décennies, mais en pire, à part quelques exceptions, manquent cruellement de l’essentiel qui fait la différence entre un politicien professionnel et un authentique responsable : le pragmatisme ! Ce pragmatisme qui résulte avant tout et surtout d’un sacré bon sens à l’écoute des administrés. Et qui n’a rien à voir avec un quelconque opportunisme comme certains le pratiquent allègrement. La différence est ténue, mais elle est bien là pour confirmer la supériorité du meilleur, de celui qui sait et qui comprend. Tout le contraire de nos dirigeants qui n’ont plus de boussole et qui ne savent plus où ils vont. Qui n’ont plus d’autorité et laissent tout aller à vau-l’eau : il est plus facile de ne rien faire que d’agir. Évident !

Ils ont, surtout, perdu depuis longtemps tout sens du réel. Ils vivent ailleurs, dans un monde hors-sol, d’où ils ne sortent que pour communiquer, à des citoyens sidérés par tant d’indigence, sur des sujets qui n’intéressent qu’eux-mêmes. Peu de gens continuent d’être dupes. Beaucoup se rendent compte de l’incompétence, devenue chronique, de nos dirigeants à appréhender la réalité de l’état du pays. Quelques-uns, dépités, se laissent tenter par le mirage sarkozien. Ce mirage peut encore faire diversion, mais il ne pourra pas combler le vide qu’entretient la droite molle dans des cerveaux fatigués par trop de promesses non tenues ou trop souvent trahies. D’autres s’accrochent comme des naufragés, pour ne pas se noyer complètement, à une gauche en faillite, une gauche épuisée qui ressemble de plus en plus à une embarcation à la dérive. Celle qui va inévitablement couler jusqu’aux abysses pour ne plus remonter. Parce qu’elle n’a rien compris à l’aspiration des Français. Et à la France qui change.

Les patriotes de tous bords ont un boulevard devant eux et un sacré défi à relever. Qu’ils ne se trompent pas d’adversaires, sinon l’ascension restera infructueuse et la chute sera fatale. Dire que “l’union fait la force” est devenu un pléonasme, mais il n’y a pourtant pas meilleure formule. Pas facile, c’est sûr, car cela demande beaucoup d’intelligence, de doigté et par-dessus tout, d’une formidable perspicacité et d’un bon sens à toute épreuve. Les petites rancunes personnelles, les appréhensions idéologiques, les calculs politiciens et mesquins, doivent être laissés au vestiaire de la République. C’est elle qui est en danger, pas le vestiaire !

Mais prendre le pouvoir, ce n’est pas tout ; encore faut-il le garder. Pas pour faire n’importe quoi comme les prédécesseurs. Sinon, il vaut mieux rester confortablement assis dans son fauteuil à regarder passer… les migrants. Avoir le pouvoir pour le pouvoir n’a pas beaucoup d’intérêt autre que pécuniaire. Et ce n’est pas de cela qu’il s’agit pour des patriotes, amoureux de la France et soucieux du bien-être des Français. C’est un pays qu’il faudra reconstruire et remettre au travail sur de bonnes bases en redonnant vie à nos PME/PMI, il faudra restaurer la culture, la vraie, celle qui fait rêver, qui transporte vers des idéaux poétiques et qui ouvre au savoir, à l’intelligence, le plus humble d’entre nous pour en faire un citoyen éduqué, éclairé et sensé. Surtout, le projet demande une logique du réel sans faille et une synthèse du discernement inébranlable. Tout ce qui a tant manqué aux incapables qui nous ont gouvernés pendant trop longtemps. Ne reproduisons pas les mêmes erreurs.

La France vaut bien une messe…

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4 Comments

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  • Von Reisner , 11 novembre 2015 @ 18 h 47 min

    … Qui nous ont gouvernés et qui gouvernent encore … Si on peut appeler cette foutaise une gouvernance

  • nauticat , 12 novembre 2015 @ 8 h 57 min

    bonjour Von Reisner,comme déjà indiqué , il y a encore peu mes fonctions de bénévole au sein de bureau d’association sportive et de président de société de chasse ,m’amenaient à la quasi obligation d’invitation d’édiles locales *,lors du pot d’assemblée générale par exemple .J’a dit aussi combien mes pairs et moi même sommes à chaque fois stupéfaits d’entendre les propos simplistes et à courte vue échangés en aparté par ces gens pourtant en charge (pour certain) d’un portefeuille ministériel ! Plus stupéfiant encore : Ces gens sont assez régulièrement réélus !! Qu’est que vous dites de ça ?
    *Du centre

  • xrayzoulou , 12 novembre 2015 @ 12 h 12 min

    La politique, ou l’entrée en politique devrait être un bénévolat car le gâteau est trop bon et ils ne veulent plus lâcher leur fauteuil ! un incapable devrait être destitué par une “votation” comme disent nos amis Suisses. Les mandats devraient être limités dans le temps (surtout députés, sénateurs et ministres : trop de copinage…..).
    Peut être alors on commencerait à y voir clair !

  • marie , 13 novembre 2015 @ 12 h 11 min

    Je plussoie.

    Des gens intelligents et cultivés dirigent notre pays depuis plusieurs siècles.

    Dans le même temps, des centaines de millions de français ont passé leur vie à travailler et à créer des richesses.

    Et bien malgré tout ça, les premiers ont réussi à foutre la France et les français dans une merde incroyable.

    Et cela va en empirant !

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