Dans un silence médiatique de cathédrale, la majorité socialiste installe Big Brother à l’Élysée !

Le 5 décembre restera un jour particulièrement noir dans l’histoire de la démocratie française (ou plutôt de ce qu’il en reste).

L’Assemblée nationale – pourtant censée représenter les intérêts du peuple et défendre les libertés fondamentales des citoyens français – vient en effet d’adopter dans un silence médiatique de plomb un projet de loi relatif à la programmation militaire pour les années 2014-2019 qui autorisera demain un flicage de tous les Français en réalité digne des pires États totalitaires. Un texte législatif qui acte la mise en place d’une surveillance systématique et généralisée des citoyens, sur Internet et sur tous les réseaux de communication.

Cette loi totalement liberticide permet donc, sous le prétexte éculé et directement inspiré du sinistre Patriot Act américain de « prévention du terrorisme » mais aussi, et beaucoup plus largement au nom de « la sécurité nationale, la sauvegarde des éléments essentiels du potentiel scientifique et économique de la France… » ou de la lutte contre « la criminalité et de la délinquance organisées et la reconstitution ou le maintien de groupements dissous », la capture en temps réel et sur simple demande administrative, sans aucun mandat judiciaire de toutes les informations, coordonnées, adresses, conversations et documents échangés sur le net et sur les réseaux sociaux (1). Elle rendra par ailleurs permanents des dispositifs de surveillance et de contrôle tous azimuts qui ne pouvaient être jusque-là que temporaires.

“Loin d’avoir provoqué en France le salutaire sursaut démocratique et plus encore le tollé généralisé qu’il aurait évidemment mérité, le scandale planétaire des écoutes systématiques et souvent délirantes de la pieuvre américaine NSA semble donc bien avoir en réalité désinhibé, totalement libéré les ambitions aujourd’hui ouvertement totalitaires du gouvernement Ayrault et de sa majorité socialiste.”

Totalement attentatoire aux libertés fondamentales, scandaleuse, cette loi autorise notamment (article 13) la surveillance en temps réel des « informations et documents traités et conservés dans les réseaux » à la demande et pour le compte de plusieurs ministères ou organismes gouvernementaux (sécurité intérieure et ministère de la Défense, mais aussi par exemple ministères de l’Économie et du Budget), pour des prétextes qui dépassent en réalité très largement la « protection des citoyens contre des incidents d’une exceptionnelle gravité » bien évidemment mise en avant pour justifier cette forfaiture législative. Cette surveillance presque sans limite de nos échanges et communications se fera directement auprès des fournisseurs d’accès mais également de tous les hébergeurs et fournisseurs de services en ligne. Pire encore, aucune dispositif n’a été prévu et mis en place pour l’encadrer ou la limiter en cas d’abus.

Loin d’avoir provoqué en France le salutaire sursaut démocratique et plus encore le tollé généralisé qu’il aurait évidemment mérité, le scandale planétaire des écoutes systématiques et souvent délirantes de la pieuvre américaine NSA semble donc bien avoir en réalité désinhibé, totalement libéré les ambitions aujourd’hui ouvertement totalitaires du gouvernement Ayrault et de sa majorité socialiste. Une fuite en avant dans le flicage des citoyens potentiellement mal-pensants qui n’a d’ailleurs pas ému plus que cela l’opposition UMP… Mais faut-il encore faire mine de s’en étonner. Tout est passé comme une lettre à la poste et personne donc, ni l’opposition, ni les associations droits-de-l’hommistes obnubilées par la situation des Roms ou la vraie-fausse affaire Taubira, ni la CNIL (Commission nationale de l’informatique et des libertés) dont on se demande une fois de plus à quoi elle est bien censée pouvoir servir, ni bien entendu les médias du système bien trop occupés à célébrer les mérites – véritables ou fantasmés – de feu Nelson Mandela ou à commenter la dernière élection d’une Miss France « cosmopolite » sur TF1 n’y a rien trouvé à redire. À l’exception notable, et une fois de plus, de la seule Marine Le Pen.

Profitez donc bien chers lecteurs, pendant les quelques semaines qui viennent, sur Nouvelles de France ou ailleurs, des derniers pauvres moments et espaces de liberté qui vous restent… car demain sera un tout autre jour, un tout autre monde… le meilleur des mondes, celui de Georges Orwell, celui que nous offre à présent notre « président normal » de la Socialie heureuse, Big François Hollande.

> Marc Leroy anime le blog “La Plume à gratter”.

1. La loi permet en effet de collecter les « informations ou documents traités ou conservés par leurs réseaux ou services de communications électroniques, y compris les données techniques relatives à l’identification des numéros d’abonnement ou de connexion à des services de communications électroniques, au recensement de l’ensemble des numéros d’abonnement ou de connexion d’une personne désignée, à la localisation des équipements terminaux utilisés ainsi qu’aux communications d’un abonné portant sur la liste des numéros appelés et appelant, la durée et la date des communications ».

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50 Comments

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  • 0 / 10
  • Gisèle , 11 décembre 2013 @ 11 h 37 min

    Il ne vous restera plus que ce téléphone portable inviolable , gratuit , celui que vous pouvez sortir de votre poche à tous moments , celui qui vous met en relation directe avec le ciel : le chapelet . Et croyez moi , Big Brother n’a encore pas trouvé le logiciel espion pour le détecter ! Et en plus celui là est super efficace en ne nécessitant pas de rechargment . Le réseau offre 3 barres sur tout le territoire . Et les * amis * face de Dieu * seront des millions à se connecter en même temps que vous .
    Ces temps étaient prédits , mais personne n’y croyait .

  • VOLTE92 , 11 décembre 2013 @ 11 h 38 min

    Longue vie à notre bien-aimé Président Hollande, grand timonier et lumière de la France, génie de La Corrèze, et à son aréopage brillantissime et si compétant !

  • Mister X , 11 décembre 2013 @ 11 h 50 min

    Est-ce que vous avez une source ? Peut-on trouver le texte quelque part ?
    Merci d’avance !

  • jacques , 11 décembre 2013 @ 11 h 51 min

    Encore faudrait-il que les Français en veuillent…

  • Sacha , 11 décembre 2013 @ 12 h 28 min

    De toute façon, s’il est bon et normal de dire ce que l’on pense, s’il est parfaitement légitime de critiquer un gouvernement de rencontre et objectivement fasciste, il faut bien se rendre compte que la solution, pour en finir avec la tyrannie, ne passe pas par des élections truquées dans leur principe (choix entre peste, choléra et ebolla), qui délivrent un blanc-seing à des maroufles, mais bien par l’insurrection.

    Et lorsque l’on veut manifester, cela ne peut plus se faire pacifiquement. L’expérience de la MPT l’a montré : on perd à jouer l’angélisme. De plus, la résistance ne peut pas passer par les réseaux “sociaux” type FaceBook, ni même par la téléphonie ou la poste. Il faut se souvenir de la Résistance : des agents de liaison sont plus sûrs pour les transmissions entre membres d’une clandestinité renforcée.

    Ou alors on subit, résigné, et demain, le pays sera un vaste camp de concentration.

  • machiavel , 11 décembre 2013 @ 13 h 00 min

    Si je comprends bien, tout ce que nous disons ici peut être retenu contre nous… Mais pour quelles raisons ? Est-ce un délit de critiquer la société, un gouvernement, un Président ? Il serait intéressant de nous donner de plus amples informations sur ces lois liberticides…

  • la Mésange , 11 décembre 2013 @ 13 h 23 min

    Le hic c’est que les lois en question sont créées par la suite, avec effet rétroactif, selon les propos tenus par des clampins lambda, qui ne plaisent pas aux dirigeants ripoublicains.

    Regardez la loi Gayssot ! Qui aurait cru qu’ils oseraient criminaliser des recherches historiques ? Et pourant ils l’ont fait !

    Si demain ils décident que, par exemple, partager la “recette de la choucroute aux fruits de mer” est interdit, ils feront tomber sous le coup de leur “loi” tous les malheureux contrevenants pris en flagrant délit d’acte criminel sur les sites de cuisine.

    C’est un exemple assez extrême et drolâtique, si vous voulez, mais dans l’idée, c’est ce à quoi on doit s’attendre !

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