Récit de mon premier jour de camping au Luxembourg !

par Mélanie Fabre

Nous étions une trentaine au jardin du Luxembourg, devant le Sénat, sur le lieu du Camping pour Tous, ce mercredi 10 avril 2013. J’étais arrivée vers 12h45, nous étions une bande de jeunes pacifiques, se racontant les dernières nouvelles, révisant nos cours… bref comme un grand nombre de jeunes dans le jardin du Luxembourg. Nous étions une dizaine de filles à avoir un tee-shirt blanc avec marqué dessus au niveau du ventre : “Pas à louer” et un code barre au niveau de la poitrine. Nous avons pris plusieurs photos devant le Sénat. Les gardes du Luxembourg et les RG nous entouraient. Ils nous ont laissé prendre nos photos. Puis ils nous ont demandé de sortir. J’ai refusé puisque je voulais passer l’après-midi au Luxembourg. Il n’y avait aucun motif pour que je sorte. Je ne gênais pas l’entourage, et ne faisais pas une manifestation. Les gardes du Sénat ont commencé à me tirer de force vers les portes mais je ne bougeais pas refusant catégoriquement de sortir. Je leur demandais des explications sur le fait d’être obligé de sortir et ils me répondaient : « Vous lirez le règlement, vous n’avez pas le droit d’être là, vous n’avez pas le droit de manifester, vous gênez l’ordre public. » Je leurs répondais : « Je ne manifeste pas, je veux juste me promener dans le parc. » Ils ont fini par me dire : « Si vous refusez de partir, on vous emmène au poste de police judiciaire du 6e arrondissement pour délit. » Je ne comprenais pas en quoi il y avait délit. Ils me répondaient : atteinte à l’article 431-3 du Code pénal et trouble à l’ordre public. C’est ainsi qu’on m’amena tout d’abord dans le cabanon des gardes du Sénat, où un RG fit un rapport pour m’emmener au commissariat. Puis, deux policier sont venus me chercher en voiture et m’ont amenée au commissariat de la police judiciaire du 6e. Là, deux amies m’attendaient, j’ai à peine pu leur parler, ils m’ont emmenée dans un couloir et m’ont dit d’attendre avant qu’on me reçoive. On m’a confisqué mon sac, portable… Bref, j’étais sans rien. J’ai attendu environ trois-quarts d’heure avant d’être reçue. La première fois, la personne m’a demandé ce qui s’était passé, je lui ai relaté les faits. Il m’a dit de ne pas m’inquiéter, qu’il n’y aurait sûrement pas de garde à vue car il ne voyait pas de délit. Il m’a dit : « Est mentionné sur le rapport «  troubles à l’ordre public » mais cela ne suffit pas, il faut le justifier. Je ne vois pas de manifestation, ni d’appel à la haine sur votre tee-shirt, donc pas de troubles à l’ordre public. » Mais il m’a dit qu’il attendait l’avis d’un supérieur pour pouvoir faire quoi que ce soit. C’est ainsi que j’ai attendu à nouveau dans le couloir pendant une heure. Enfin la personne m’a à nouveau reçue et m’a dit qu’il n’y aurait pas de suites judiciaires. Il m’a mis une main courante pour refus d’obéir aux forces de l’ordre. Mais pas d’infraction ni de délit. Il m’a dit lui-même qu’il ne savait pas comment remplir la feuille de mise de main courante puisque qu’il ne pouvait pas cocher ni infraction ni délit. Alors il a juste mis un commentaire expliquant les faits et précisant qu’il n’y aurait pas de suites judiciaires. Puis on m’a rendu mon sac et j’ai pu partir. Il était 16h15. J’avais refusé de partir du Luxembourg à 13h45 !

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31 Comments

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  • berserk , 14 avril 2013 @ 19 h 31 min

    Pas de T-shirt incitant à la haine: le policier faisait-il allusion au T-shirt manif pour tous représentant une famille? Le famille je vous hais de Gide a fait bien du chemin! Elle est devenu symbole de haine.

  • servant , 14 avril 2013 @ 20 h 47 min

    Pas daccord pour “camping au jardin du luxembourg” ce n est pas un lieu ou l on campe quant aux fautes d hortographe la majorité des élèves ou étudiants font des fautes d hortographe en français à qui la faute ? ma petite fille parle anglais parfaitement et l arabe littéraire et elle fait des fautes de français;

    Ce qui compte cest que l on garde notre liberté de penser;

  • itou , 15 avril 2013 @ 21 h 13 min

    Gide homosexuel, haïssait la famille. Il y a dans l’homosexualité une violence pathologique contre l’amour, la famille, la société, la nature, le bonheur.

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