François Rebsamen a-t-il menti sur son père en prétendant qu’il était résistant ?

En avril 2001, François Rebsamen vient d’être fraîchement élu maire de Dijon. Il accorde une interview à L’Express, interview toujours en ligne dont voici un extrait :

“Votre père a-t-il été collaborateur?
Non. C’est une rumeur que fait courir la droite à Dijon depuis que j’y suis candidat. Il se trouve que la famille de mon père est originaire d’Alsace, de la région de Mulhouse-Bâle, précisément. Pendant la Seconde Guerre mondiale, mon père, pour ne pas être enrôlé dans l’armée allemande, a choisi de prendre la nationalité suisse. C’est tout.”

François Rebsamen déclare donc que son père a fui en Suisse pour ne pas être incorporé dans la Wehrmacht en tant qu’Alsacien. Or, selon le site Enquête et Débat, c’est tout le contraire : il s’est enfui en Suisse à la suite d’un avis de recherche pour collaboration.

Le premier à avoir vendu la mèche est un certain Yves Bertrand, le fameux directeur des Renseignements généraux de 1992 à 2004, qui notait dans des carnets qui ont été révélés par la presse : « Père Rebsamen serait un ex-agent de la Gestapo d’origine russe. Un Rebsamen russe s’installe à Dijon en 39 – photo de lui en uniforme d’officier Gestapo. Ça se passe à Dijon. S’est marié avec la fille d’un maire adjoint de Dijon qui est intervenu pour qu’il ne soit pas jugé trop sévèrement. Rebsamen né à Dijon en 1951. Sa mère = la fille d’un ex-adjoint de Dijon. Père = Erich Rebsamen. »

Le second est Jean Robin qui publie un extrait du journal La Bourgogne républicaine (ancêtre du Bien public), daté du 9 août 1945 :

Entendons-nous bien, personne ne peut être tenu pour responsable des actes de son père. C’est le fait que François Rebsamen, nouveau ministre du Travail, de l’Emploi et du Dialogue social, a menti qui est scandaleux. Après Cahuzac, Moscovici et Hollande sur le compte en Suisse du premier, Taubira et Valls sur les écoutes de Nicolas Sarkozy, Vallaud-Belkacem et Peillon sur la théorie du genre à l’école, cela commence à faire beaucoup de menteurs à la présidence et au gouvernement, vous ne trouvez pas ?

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44 Comments

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  • Le Téméraire , 13 avril 2014 @ 22 h 18 min

    Rectification d’un “vieux” dijonnais qui connait bien Rebsabem sur la sortie d’un vieux serpent de mer dijonnais qui devient national depuis que Rebsabem est ministre. Le père de François Rebsabem ne s’appelait pas Eric, mais Erich. Il n’a jamais été à la Gestapo (police secrète). D’ailleurs, l’auteur de l’article devrait savoir qu’il n’y a pas d’uniforme à la Gestapo. Il était sous-officier de la Wehrmacht, l’équivalent de sergent dans notre armée (Unteroffizier). Il était, en tant que sous-off, chef d’atelier dans un garage Renault qui s’occupait de l’entretien des véhicules militaires allemands. Il n’a jamais été compromis dans aucune exaction et n’est semble-t-il pas un criminel. Oui, François Rebsabem a menti, son père n’était pas résistant, mais sous-off de la Werhmacht. Pourquoi? Sans doute par honte. Cela dit, l’attaquer la dessus me semble injustifié et minable. On devrait plutôt l’attaquer sur la gestion désastreuse de la ville de Dijon, sur les dépenses somptuaires qui font de Dijon une des villes les plus endettée de France. Les dijonnais se foutent éperdument du passé de son père, mais par contre, payent aujourd’hui la gestion calamiteuse de sa ville.

  • DEGESE , 15 avril 2014 @ 20 h 33 min

    Pour Le téméraire.
    Effectivement, en français Erich se dit Eric, c’est comme cela qu’il se faisait appeler en France. Il était traducteur pour le compte de l’armée Allemande et de ses officines… Certes, il était effectivement responsable du garage de la Régie Renault à Dijon, mais il organisait aussi les réquisitions….. puis ensuite faisait son petit business…
    Vous avez aussi raison : la Gestapo n’avait pas d’uniforme et plutôt que “police secrète” mieux vaut la reconnaitre comme police politique.
    Des preuves concernant Erich dénommé Eric REBSAMEN? On peut les trouver entre autres les motifs connus et portés contre lui à son procès de 1945, ou il a été condamné mais en fuite alors.
    L’extrait du journal “La Bourgogne Républicaine” quotidien à 2 francs, présenté par le site enquête et débat date du Jeudi 9 Août 1965 numéro 168 6eme année, n’est présenté que ce qui concerne Rebsamen, mais en même temps on recherche une certain Anita Daldosi 25 ans, d’origine italienne. (pour ceux qui doutent de la véracité de cette coupure de presse)

    Si c’était un simple militaire de la wehrmacht pourquoi s’être alors enfui en Suisse afin de bénéficier de sa double nationalité?
    Sous officier dites vous, pourquoi est il donc photographié en tenue d’officier (cf galons de col sur la photo)
    Pourquoi est il inculpé d’atteinte à la sécurité de l’état?

    Je vous cite “Il n’a jamais été compromis dans aucune exaction et n’est semble-t-il pas un criminel.” c’est effectivement l’argumentation de ses défenseurs lors de son procès. Dont son beau-père, conseiller municipal de l’époque. Il n’a fait qu’ “obéir aux ordres”…

    Vous trouvez des circonstances atténuante à François REBSAMEN “par honte” dites vous, mais ce n’est pas la nature réelle de l’homme, il efface ou fait effacer les traces qui lui sont défavorables de manière systématique. A vous de chercher et de trouver.
    A vous lire.

  • Pignolo , 16 avril 2014 @ 23 h 42 min

    Une telle campagne contre FR est aussi minable que celle qui a valu à sa maman DENISE AGRON, d’être tondue et promenée dans les rues de la ville, dont il est désormais le Maire…Juste revanche…je vais finir par croire en Dieu!
    Minable…j’ai dit “minable”…aussi moche que les résistants “de derniere heure”, fanfarons de la victoire des autres, héros du kil de rouge, apôtres du marteau et de la faucille, fiers de se venger de ces “sales bourgeois” dont les faibles femelles avaient commis le crime d’avoir eu un temps quelques faiblesses pour l’uniforme vert-de-gris…
    Je ne suis pas socialiste….loin de là…mais de grâce… soyez adultes: faites travailler votre mémoire pour des sujets plus nobles!
    Croyez moi…il y a de quoi faire!!!

  • Pignolo , 16 avril 2014 @ 23 h 47 min

    Bravo…à 1.000/100…

  • FFI , 20 avril 2014 @ 19 h 59 min

    D’après un rapport final vu sur internet, étude sur l’immigration en Bourgogne au 19ème et 20ème siècle, la côte sur le procès d’Eric Rebsamen est consultable aux aux archives de la Cote d’Or N° W21041/20650
    ph magne

  • François2 , 21 avril 2014 @ 12 h 07 min

    Mélanger Tixier-Vignancour au national-socialiste, c’est n’importe quoi.

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