Remboursement de l’IVG : débat « lunaire » selon Marine !

Avec toute la charge de mépris dont elle est capable, Marine Le Pen ce dimanche a qualifié de « bisbilles lunaires » le débat sur le remboursement illimité de l’IVG. Elle a rappelé que cette question avait été « tranchée » – verbe qu’elle affectionne définitivement très jacobinement – au Front National depuis longtemps.

Ainsi, sa nièce, Marion Maréchal Le Pen, ne s’était pas avisée de cela ! donc, toute réflexion pour limiter ce qui demeurera, quelles qu’en soient les raisons, un choix tragique de suppression de vie, est-elle férocement prohibée au Front National : « tranchée », comme à la guillotine.

Pas question, définitivement, d’envisager quelque proposition que ce soit, comme celle de Marion, pour limiter le nombre d’actes de mort contraires au Serment d’Hippocrate, un des grands textes fondateurs de notre civilisation gréco-latine qui prohibait l’avortement avant même la christianisation.

Mais il n’y a pas que Marine Le Pen à porter en cette question une grave responsabilité. Autant au moins que la sienne est celle des catholiques de son bureau politique qui ont souvent défilé dans les Marches pour la vie, quelquefois très proches de nous : à ce jour, tristement muets sur cette question.

Demeureront-ils dans cette objective contradiction ? On aimerait au moins de leur part ne serait-ce que quelques mots de soutien à Marion : un élémentaire petit acte de non-soumission totale, inconditionnelle, au tabou idolâtrique de l’interruption volontaire de vie.

PS : N’ayant pas tout entendu d’elle, hier, je découvre dans la presse de ce jour le stupéfiant propos de Marine en complément de celui sur les « bisbilles lunaires ». Elle a tranquillement avoué en effet n’avoir en 2012 évoqué le sujet des avortements de confort que « comme une forme de concession en réalité à ceux qui avaient fait le choix de Bruno Gollnisch ».

Donc, cela n’était que pure dissimulation tactique !

Et sur d’autres sujets, ne pratique-t-elle pas aussi de la dissimulation tactique ? Moi, je ne dissimule pas que je trouve cela exécrable. Et au fait, qu’en pense et qu’en dit Bruno Gollnisch ?

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19 Comments

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  • Charles , 12 décembre 2016 @ 15 h 55 min

    Désolé Mr Antony, Marine a en partie raison et en partie tort.
    Tout comme Marion et comme la plus des “pro vie” qui luttent depuis 43 ans.

    Aborder le dossier du tout abortif par la porte latérale des taux de prise en charge
    ou de celle des multi-abortives est stupide et contre-productif.

    Il faut attaquer le tout abortif non pas sur le principe du droit
    de choisir mais sur son point le plus faible:
    A savoir dans les modalités concrètes des moyens de choisir.
    Pas de droits donnés sans moyens donnés et vice versa.
    A défaut, il n’y a pas de vrais droits de choisir, faute de moyens de choisir…

    Pour sa part,Marion a à la fois raison et tort dans le débat des présidentielles.
    Tous les 5 ans, la présidentielle est une occasion utile de débattre des orientations.

    Elle a donc raison de sortir le dossier caché du tout abortif républicain.
    En revanche, elle le fait de manière maladroite et contre-productive.
    Contre productive pour la cause et contre productive pour l’équilibre du FN.

    Tactiquement, il ne sert à rien de contester les modalités du libre accès abortif.
    Le contester revient à donner du grain à moudre aux forces de l’empire.

    Pour autant, il existe une manière astucieuse d’injecter un virus dans le tout abortif.
    Ce virus s’appelle le plan LMB (lycée maman bébé)ou encore B+B ( Bac & Bébé).
    » Moi, lycéenne enceinte, je veux passer mon bac & garder mon bébé ».
    Donc, de manière entièrement libre, je me suis inscrite dans un Lycée
    ou il n’ y a que des filles et qui sont toutes soit enceintes, soit avec un bébé… ».

    Ceci suppose simplement qu’il existe au moins un 1er Lycée résidentiel adapté.

    Le virus sera sous la forme des photos & vidéos des nouveaux Bébés
    qui circuleront FORCEMENT entre les lycéennes non enceintes restées dans leur Lycée
    et les JF enceintes ayant CHOISI de quitter leur Lycée pour s’inscrire au Lycée LMB.

    Ceci déclenchant un effet domino évident, dont la mise en place d’une procédure d’appel
    en paternité pour une participation financière du père biologique aux frais du bébé.
    Donc, le plus souvent des parents du père biologique (preuves ADN à l’appui).

    Tout le PB vient du simple fait que Marion se refuse d’aborder le sujet sous cet angle.
    Elle ne comprend pas que une telle position serait imparable pour l’empire abortif.

  • hermeneias , 12 décembre 2016 @ 16 h 49 min

    Tu parle Charles….

    Et bien la Marine en chef n’a qu’à aborder le sujet elle même comme vous dites si doctement !
    Or elle ne le fait pas ! Et encore moins Philipot !
    Philipot et MLP associés naviguent à vue dans le sens du vent médiatique …

  • Charles , 12 décembre 2016 @ 17 h 35 min

    hermeneias,
    Je m’efforce d’expliquer pourquoi, en l’état actuel, la loi Veil comporte
    un vice caché du simple fait du défaut de consentement libre des JF “bénéficiaires”
    de ce droit dit de choisir, alors que la loi est justement conçue pour les empêcher
    de choisir l’option B (Bébé) et donc pour les obliger à choisir l’option
    unique qui est l’option A comme Abortive. Ceci au nom du “droit de choisir”.

    Donc, il faut simplement souligner le nature mensongère de la loi actuelle.
    Elle donne les droits et les moyens d’avorter mais pas ceux d’ enfanter…
    Chose que Marion refuse de souligner, comme tous les mouvements pro vie.
    on ne veut pas aborder le sujet du plan B en format “bac & bébé”.
    c’est précisément à Marion, du fait de sa sensibilité, d’aborder ce sujet.
    Elle obligerait alors Marine a prendre position, pour ou contre….

  • kanjo , 12 décembre 2016 @ 18 h 03 min

    d’accord avec Charles, mais c’est la société civile qui doit créer de tels lycées, par un parti politique, sinon, on l’accusera de vouloir instrumentaliser ces jeunes femmes. Vous connaissez un directeur capable ?

  • V_Parlier , 12 décembre 2016 @ 23 h 26 min

    Décidément les membres du FN aiment aussi lancer des batailles internes durant les campagnes. C’est tendance chez tout le monde, cette façon de se saborder. Comme l’ecrit Charles, du côté Marion et du côté Marine ils/elles ont en effet tous à moitié raison, sauf qu’ils pourraient attendre d’être élus avant d’envisager ça plus intelligemment…

  • Charles , 12 décembre 2016 @ 23 h 30 min

    Kanjo, sur ce sujet sensible, il faut étudier une double approche;
    Une approche publique et une approche privée.

    1) L’approche publique:
    ceci par une initiative mixte état/région qui autorise et finance la mise en place
    de tels Lycées (budget de fonctionnement et budget d’investissement).
    Cela prendra un certain temps, j’en conviens.

    2) L’approche privée :
    Compte tenu du réseau considérable des lycées dits “catholiques”
    (soit plus de 1/3 des Lycéens en France), il est parfaitement possible
    d’ouvrir des salles de classe dans des annexes de Lycées (quoique bloquables par l’EN).

    A défaut, lancer une première initiative privée, hors contrat, avec des locaux privés prêtés
    plus un personnel enseignant volontaire (type jeunes retraités) et convaincu, donc croyant.
    Dans ce cas, le préalable étant le partage d’une même croyance qui inspire la démarche
    de chacun, les JF d’un côté et les professeurs de l’autre.
    Donc appliquer le programme scolaire pour préparer le bac en s’adaptant
    à la présence des bébés,qu’ils soient à naître ou déjà nés.
    Surtout, éviter le piège d’un nouveau service “social” pour mères handicapées
    (droguées, alcooliques, prostituées, battues etc).

    Il y a de plus en plus d’écoles hors contrat en France pour protéger les enfants.
    Un tel projet se situe dans le même esprit.
    Ensuite, une 1ere réussite entraînera une autre, etc etc….

  • Olivier84 , 13 décembre 2016 @ 6 h 22 min

    Au risque de choquer ce sujet n’a pas l’importance que l’on veut lui donner dans cette campagne, autant pour les de moins en moins nombreuses blanches de souches qui sont avant tout et surtout confrontées au chômage et à la pauvreté, que pour les “importées” pour lesquelles le problème ne se pose pas du fait de leur soumission naturelle aux mâles dominants comme l’actualité nous le montre régulièrement. Non, l’emploi d’abord, notre vitalité économique pareil, ensuite on pourra essayer d’améliorer les problèmes comme l’IVG

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