Théorie du genre, un archaïsme qui se veut moderne

Tribune libre de René-Pierre Samary

On croyait le behaviourisme mort et enterré, le voici qui ressurgit sous les oripeaux de la « théorie du genre », ce qui provoque deux grandes questions : celle du comment, et celle du pourquoi.

La théorie du genre, ou du gender, cela fait plus chic, suppose que les deux genres, la femme et l’homme, ne sont pas des réalités naturelles (ayant leurs racines dans la nature) mais, en quelque sorte, une invention destinée à enfermer la femme dans un rôle figé, dont on comprend qu’il est réputé inférieur par les partisans de la phallocratie, cette bête immonde au ventre toujours fécond. En niant la réalité d’une différenciation inscrite dans nos gènes entre la femme et l’homme, les adeptes de la théorie du genre proposent que les rôles plus ou moins déterminés par la nature ne soient en fait, pour eux, que des options, choisies librement, options dans tout un éventail de choix où seule intervient une volonté. C’est nier délibérément l’existence d’un « mur » d’origine génétique qui s’interpose – arbitrairement, disent-ils – entre nos fondamentaux inscrits dans le génome comme dans celui de tout organisme vivant, et les infinies variations que revendiquent l’homme (à juste titre, d’ailleurs), un être « naturellement de culture », et qui voit d’un mauvais œil ses dispositions innées s’opposer à ses désirs.

Inné et acquis. Nous voici, avec les « gender », revenus aux bons vieux temps du behaviourisme, dont ils sont les héritiers, le plus souvent sans le savoir.

Pour l’école behaviouriste, avec Burrhus Frederic Skinner en tête de file, il n’existait pas de structure comportementale donnée avant tout apprentissage. Tout comportement était le résultat d’un conditionnement. Cette idéologie malfaisante – on verra pourquoi – a imprégné des générations entières, qu’il s’agisse du monde scientifique ou du grand public, via les médias. La démonstration de son caractère a-scientifique n’a rien enlevé de son pouvoir de séduction ; et nous verrons plus loin les raisons pour lesquelles une théorie manifestement fausse peut entraîner une adhésion moutonnière.

Ce serait caricaturer l’école behaviouriste que d’affirmer que les processus d’apprentissage, employés sur des colonies de rats ou de pigeons, et généralisés à l’homme, n’existent pas. Bien sûr, qu’ils existent ! Le chien de Pavlov se met réellement à saliver au bruit de la sonnette. Là où les behaviouristes ont fait fausse route (et ce n’était pas toujours de façon innocente), c’était de postuler que tout comportement n’était que le résultat d’enchaînements stimuli/réflexes. L’animal – et l’homme – n’était, selon cette idéologie, qu’une tabula rasa, une feuille de papier vierge, sur laquelle pouvait s’imprimer tout ce qu’on voudrait, puisqu’il n’y avait pas de structure innée préexistant à l’apprentissage – pris au sens le plus large. Structures innées dont l’éthologie comparée a démontré l’existence, et qui sont précisément les conditions mêmes pour qu’il puisse y avoir apprentissage.

Tout est acquis, rien n’est inné. Cette pétition de principe, qui à l’époque faisait pièce à la proposition inverse, tout aussi radicalement fausse (tout est inné), parcourt la réflexion psychologique et philosophique depuis un siècle. Il a heureusement été fait justice de l’une comme de l’autre, au profit d’une position largement argumentée : les parts d’inné et d’acquis cohabitent et interfèrent les unes sur les autres dans tout organisme, jusqu’à l’homme. Chercher à démontrer, comme le behaviourisme l’a laborieusement tenté, et vainement, que le vivant n’est rien d’autre qu’un ensemble de mécanismes, que l’homme n’est « rien d’autre » qu’un primate évolué, que la vie n’est « rien d’autre » qu’un processus physico-chimique, que nous ne sommes « rien d’autre » que des organismes vides (empty organisms) qui ne demandent qu’à être remplis, tout cela a fait justement accuser le behaviourisme d’être un réductionnisme et, s’appliquant à l’homme, d’être potentiellement déshumanisant.

Que l’école behaviouriste ait tant séduit, alors qu’elle pose en filigrane la négation de la part d’autonomie, et jusqu’à la liberté, cela peut s’explique par le goût (inné ?) de l’homme pour les idéologies simplificatrices, par la propension de certains savants à ne considérer sérieusement que ce qui peut être chiffré, quantifié, et, a contrario, par une répulsion « moderne » devant toute évocation d’un caractère héréditaire (vade retro, satanas !). Le fait n’est pas indifférent, que le débat entre l’inné et l’acquis soit devenu particulièrement virulent en France, pays de l’égalitarisme et de la méfiance devant tout ce qui s’apparente à un héritage, fût-il culturel. La séduction qu’a exercé la philosophie existentialiste (on ne naît pas femme, on le devient) est l’un des jalons qui illustrent cette passion négative pour l’inné, quand bien même cette part d’inné est minime – autant que fondamentale –, ainsi que nous l’apprend, depuis longtemps, la recherche génétique. La génétique, chez nous, ça sent le soufre !

“Les partisans du « tout acquis » ont été, depuis belle lurette, renvoyés à leurs dangereuses illusions, du moins dans le monde scientifique.”

Il serait long de défendre l’idée que, dans le débat qui oppose le « tout culturel » et la position intermédiaire (l’homme être de culture, mais sur un socle transmis de façon héréditaire, construit au fil de l’Évolution), il n’est pas seulement question de vérité ou d’erreur. Il s’agit également d’une question éthique. L’homme considéré comme uniquement le résultat de son environnement (naturel et/ou social), et donc malléable à merci, heurte profondément les convictions de tout humaniste, convictions liées à la beauté de la diversité en même temps qu’à la fascination qu’offre la profonde unité du monde du vivant. Postuler que l’animal, ou l’homme, est un « organisme vide », c’est admettre que l’ « ingénieur du social » peut le faire agir comme bon lui semble

Critiquer aujourd’hui le behaviourisme et ses satellites donne un peu l’impression de devoir batailler contre le géocentrisme, tant la messe est dite, depuis un bon moment. Les partisans du « tout acquis » ont été, depuis belle lurette, renvoyés à leurs dangereuses illusions, du moins dans le monde scientifique.

Pourtant, cette doctrine continue d’empoisonner les esprits, et parfois les meilleurs. Ce constat amène à la question du « pourquoi ». Pourquoi une doctrine manifestement fausse, pernicieuse, et dont l’aspect inhumain s’exprime à travers le développement rendu possible des techniques de manipulation, pourquoi une telle idéologie continue d’avoir des adeptes (conscients ou pas) ?

La réponse est la même que lorsqu’on s’intéresse aux processus de l’Évolution. Si une chose existe, c’est qu’elle sert à quelque chose.

Ce « quelque chose », Konrad Lorenz, le grand éthologue, la résume de façon lapidaire : c’est la volonté de puissance. « Pour des êtres dont l’unique désir est de pouvoir manipuler les masses, c’est une satisfaction inespérée que de s’entendre dire que l’homme est uniquement le produit des influences et de l’apprentissage que lui fait subir dès sa plus tendre enfance son environnement matériel et humain. » Quoi d’étonnant si les hommes politiques et plus généralement les communicateurs de toute espèce aient pour le « tout acquis » les yeux de Chimène, et cela (parfois) avec les meilleures intentions du monde, celles dont l’enfer est pavé.

La théorie du « gender » professe, et avec quelle énergie communicative, que l’on ne naît pas homme ou femme, mais qu’on le devient. On reconnaît là une réplique, au sens sismographique, des vieilles lunes de l’existentialisme et d’un féminisme batailleur que l’on espérait dépassé, pour le bien des femmes comme des hommes.

Aussi fausse que soient ses prémisses, la théorie du « gender » ne peut être que séduisante aux esprits à la fois faibles et dominateurs, ce que sont nos « Femen », pauvres dindes manipulées exhibant leur poitrine à défaut de raisonnements solides. On aurait donc d’instinct l’envie de traiter cette lubie par le mépris, comme un crétinisme à la mode parmi tant d’autres, récupérés par une médiacratie à l’affût de tout « débat de société » un peu vigoureux, médiacratie généralement aussi ignorante et formatée (justement !) que les participant(e)s qu’ils invitent.

Pour autant – et là, je vais me faire des ennemis à droite comme à gauche –, il n’est pas inexact d’affirmer qu’on « devient » une femme ou un homme, et pas seulement en raison de ce chromosome « Y » qui s’ajoute à l’ « X ». Que ce soit in utero ou après la naissance, et sous l’influence de secrétions hormonales (comme la testostérone), la prédisposition masculine chez un être physiologiquement féminin, ou une prédisposition féminine chez un être physiologiquement masculin, peut bel et bien se révéler. Ce sont ces hormones qui contrarient ou confirment l’appartenance au sexe biologique ; l’acquis se chargeant, ensuite, de renforcer la direction prise : femme, « typiquement » féminine, homme « typiquement » masculin, femmes et hommes aux comportements et appétences moins « typiques », cela jusqu’à la bisexualité et au trans-sexualisme. Dans ces derniers cas, l’enveloppe charnelle correspond peu ou pas au « ressenti » de l’individu, mais pas pour les raisons que revendiquent les partisans d’un archaïsme qui se veut moderne. Ce n’est pas la culture, mais la nature, qui parle le plus fort.
On « devient » homme ou femme, donc et il n’y a aucune raison de ne pas respecter ces particularités, que l’on doit considérer comme naturelles (on pourrait dire « normales » au sens où tout ce qui existe est « normal », puisque cela existe).

Reste la question de savoir si ces particularités doivent s’ériger en règle, et prendre force de loi, ceci est une tout autre affaire, et un autre débat. J’aimerais simplement, quant à ce débat, que le désir n’y prenne pas toute la place, au détriment de la responsabilité.

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35 Comments

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  • itou , 18 mars 2013 @ 11 h 15 min

    c’est l’explication par excellence, car le gender comme le reste n’arrive pas par hasard mais selon un plan préparé de longue date par les loges qui depuis trois cents ans bientôt veulent effacer de l’homme, la marque de Dieu, pour la remplacer par celle de la bête, et remplacer la civilisation chrétienne par le chaos de la haine et du plus violent.

  • passim , 18 mars 2013 @ 16 h 39 min

    Bien sûr, si vous le désirez. Bien à vous.

  • Françoise , 3 avril 2013 @ 11 h 54 min

    Et si “tout n’était” que gros sous et puissance…

    Cf. la nébuleuse de l’idéologie “transhumaniste” et son concept de “posthumanité”, la “Singularity University” etc. Gros financements, gros soutiens politico-économiques. Liens avec la Nasa, Google etc. Il faudrait avoir l énergie de creuser… Il serait étonnant de ne pas découvrir des liens avec les théories du “genre” et avatars LGBT, mariages pour tous pour nouveaux marchés (guerres, GPA, PMA, exploration spatiale etc..) d’où nécessité d’une révolution anthropologique.

    Pour se faire une idée, cf notamment:
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Transhumanisme

    http://www.slate.fr/lien/34063/2045-homme-immortel-singularite

    http://singularityu.org/

    http://www.time.com/time/specials/packages/0,28757,2029497,00.html

    http://www.youtube.com/watch?NR=1&feature=endscreen&v=OEWOESrZDwQ

  • Lea , 12 avril 2013 @ 13 h 55 min

    “Dans ces derniers cas, l’enveloppe charnelle correspond peu ou pas au « ressenti » de l’individu, mais pas pour les raisons que revendiquent les partisans d’un archaïsme qui se veut moderne.”
    Non. Vous confondez des accidents de la nature rarissimes (androgynie) avec des troubles d’identité de genre, une pathologie psychologique relativement banale (et moderne : on en connaît très peu d’exemples historiques) aisément curable.

    http://www.larousse.fr/encyclopedie/medical/pseudohermaphrodisme/15595

  • Bern , 12 avril 2013 @ 19 h 36 min

    Judith Butler”Lyssenko”, la honte de l’Amérique, fait son beurre d’une théorie inspirée des plus ringards babillages de la famille Sartre. La plus vaste entreprise de crétinisation populaire dont le socialisme est le prophète.
    Judith Butler est à la psychologie ce que Marcel Duchamp fut à l’art de XXième siècle : bouffon en son temps, mais dont la mémoire traine dans son sillage une horde d’idolâtres de la fumisterie, risées des générations futures au fou-rire des anges.

  • VraieLIBERTE , 15 avril 2013 @ 2 h 00 min

    “Aime-ton prochain comme toi-même” c’est là tout le fondement du christianisme !
    Mais porter cet amour jusqu’à aimer son ennemi, c’est là le génie propre du christianisme !

    Pourquoi ? Parce qu’en l’aimant on reste juste, et donc fidèle à soi-même. Répondre au mal par le mal ferait de nous un malfaiteur tout aussi punissable que l’ennemi, et alors, quelle cohérence dans le combat ? Se battre contre le mal en faisant soi-même le mal ?
    Ce serait cela une haine de soi-même, non ?

    Un texte est sujet à de nombreuses interprétations et il est dangereux d’isoler une phrase pour construire sur cette seule phrase un raisonnement qui contredit ensuite le texte tout entier.

    Il ne faut pas confondre chasteté et gender (le gender propose d’ailleurs l’inverse de la chasteté en parlant d’orientation sexuelle, donc de savoir avec qui on peut. . .bref je ne vous fais pas de tableau et la réponse devient tout le monde, puisqu’il n’y a plus ni homme ni femme)

    LA VIRILITÉ ET L’AUTORITÉ SELON LA BIBLE OU POURQUOI LE GENDER FAIT FAUSSE ROUTE DANS SON SOI-DISANT COMBAT POUR L’OPPRESSION :

    Saint-Paul attribue au contraire des places très précises à chacun. Les hommes s’habillent en hommes et se comportent en hommes et les femmes en femmes.

    “Femmes, soyez soumises à vos maris, comme au Seigneur; car le mari est le chef de la femme, comme Christ est le chef de l’Eglise, qui est son corps, et dont il est le Sauveur”

    “Maris, aimez vos femmes, comme Christ a aimé l’Eglise, et s’est livré lui-même pour elle”

    L’homme est ici restauré dans son caractère éminemment VIRIL de HÉROS, de PROTECTEUR. Il a pour devoir d’aimer sa femme, de se montrer tendre avec elle, de subvenir à tous ses besoins et de la protéger.

    “C’est ainsi que les maris DOIVENT AIMER LEURS FEMMES COMME LEURS PROPRE CORPS. Celui qui aime sa femme s’aime lui-même. Car jamais personne n’a haï sa propre chair; mais il la nourrit et en prend soin, comme Christ le fait pour l’Église, parce que nous sommes membres de son corps.”

    Au contraire la théorie du gender nie cette différence . Il n’y a plus d’homme ni de femme donc plus de protecteurs pour ces tendres demoiselles; seulement des espèces d’humanoïdes émasculés et eux-mêmes pleins de tendances féminines, de besoin d’être protégé. Quel protection la femme pourra t-elle donc trouver en eux?

    Je précise que je suis une femme.
    Et je dois vous dire que pour une femme, rien de plus ridicule qu’un homme ainsi émasculé et privé de ses attributs virils. Cela ne donne pas du tout envie. . .

    Alors oui, c’est vrai que parfois des hommes ont abusé de leur pouvoir, en étant dominateurs au lieu d’être protecteurs, cela doit être combattu car c’est un péché grave. L’Église dit bien que le mari doit aimer sa femme comme son propre corps.

    Mais de là à supprimer cette AUTORITÉ DU MARI QUI EST PAR ESSENCE BÉNÉFIQUE POUR LA FEMME, alors là, non.

    Je dois préciser que pour un chrétien, L’AUTORITÉ SIGNIFIE SERVIR QUELQU’UN ET NON LE DOMINER. Le Christ lui-même a lavé les pieds de ses disciples, faisant pour eux ce qui était à l’époque le travail d’un esclave, pour leur faire comprendre qu’ils devaient utiliser leur autorité non pour dominer, mais pour servir.

    “Vous m’appelez Maître et Seigneur, et vous dites bien, car je le suis. Si donc je vous ai lavé les pieds, moi le Seigneur et le Maître, vous aussi vous devez vous laver les pieds les uns aux autres.”

    “Que celui qui veut être un grand soit votre serviteur. Celui qui veut être le plus grand doit être votre esclave”

    Ainsi pour un chrétien il n’existe pas de rapport de dominant à dominé. AUCUNE DOMINATION NE PEUT ÊTRE LÉGITIME, quelle que soit l’autorité dont elle émane, et surtout pas d’un régime politique.

    De nombreux prêtres y compris le pape émérite Benoit XVI rappellent fréquemment cette devise chrétienne : NE PAS DOMINER, MAIS SERVIR.
    http://eucharistiemisericor.free.fr/index.php?page=2411076_synthese_homelie (un exemple parmi tant d’autres)

    Et le nouveau pape François est dans la même veine mais avec un appel encore plus pressant à aller servir les plus pauvres en particuliers ; LUI QUI A ÉTÉ LAVER LES PIEDS DE DÉTENUS DANS UNE PRISON DE BANLIEUE, leur offrant au passage des œufs en chocolats pour Pâques !
    http://www.leparisien.fr/pape-vatican/rome-le-pape-francois-lave-les-pieds-de-detenues-dans-une-prison-28-03-2013-2678681.php

    Pour répondre à votre comparaison avec le régime totalitaire, J’ajoute que pour un chrétien, aucune politique ne peut non plus nier la liberté sous prétexte d’instaurer une société soi-disant juste.

    LA LIBERTÉ, FONDEMENT DE LA VIE CHRÉTIENNE :

    DIEU A CRÉE L’HOMME LIBRE et c’est une offense à Dieu que de nier cette liberté. Tout comme de l’amoindrir en gommant les repères comme le ferait la théorie du gender.

    Cette nécessité de liberté est très fréquemment reprise dans les homélies, mais elle est surtout à la base de tout le Christianisme et de toute démarche chrétienne authentique.
    LA LIBERTÉ EST LA BASE DE TOUTE DÉMARCHE CHRÉTIENNE AUTHENTIQUE.

    Le Christianisme est un mouvement de recherche de liberté, et ce par plusieurs moyens :

    LA LIBERTÉ POINT N°1 :
    -Le fait de se documenter et d’étudier “Vous connaîtrez la Vérité, et la Vérité vous rendra libre”
    Nous combattons l’ignorance, qui est le plus grand mal.

    Pour cela, nous étudions les écritures qui sont un appel constant à cet amour et à cette liberté.
    Et nous étudions aussi les sciences, la philosophie, l’histoire, cela est très important pour nous :

    Du temps de Saint Thomas d’Aquin, c’était plutôt Platon et Aristote.

    Vers 1200, la première université, créé à Paris, a été confié au Jésuites (membres de la compagnie de Jésus), qui ont eu ensuite plusieurs universités qui avaient été jusqu’à construire un observatoire à la pointe de la technologie de l’époque pour leurs cours d’astronomie.

    L’enseignement Jésuite était ainsi synonyme d’excellence et beaucoup de grands génies de l’humanité, dans tous les domaines, ont été faire leurs Humanités chez les Jésuites, par exemple au collège des Jésuites en Italie

    Tout au long de l’histoire, des initiatives chrétiennes on tenté de remédier à l’illettrisme et à l’inculture EN PRODIGUANT UN ENSEIGNEMENT GRATUIT A TOUS.

    En 1767, par exemple, le Bienheureux Jean-Martin Moye fonde les Sœurs de la Providence. Leur mission : Apprendre gratuitement à lire aux jeunes filles dans les campagnes.

    Et c’est à Saint Jean-Baptiste de la Salle qu’en 1679 nous devons L’ENSEIGNEMENT GRATUIT EN FRANÇAIS (au lieu du latin) pour les enfants pauvres, une révolution à l’époque qui lui valu une grande opposition de la part des milieux plus aisés qui recevaient leur éducation en latin.

    Des initiatives comme çà, il y en a eu des milliers tout au long de l’histoire, et il y en a encore, je ne vais pas toutes les citer ici.

    Tout ceci pour souligner que les chrétiens sont tout sauf obscurantistes car ils cherchent la liberté, et savent que cette liberté passe par la connaissance.

    C’EST TOUT LE CONTRAIRE D’UN RÉGIME TOTALITAIRE qui cherche à ENDOCTRINER son peuple en vue de le faire adhérer aveuglément à une idéologie.

    En outre, LA THÉORIE DU GENDER EST UNE IDÉOLOGIE, SANS AUCUNE BASE SCIENTIFIQUE ; ET DONT L’ENSEIGNEMENT EST POURTANT RENDU OBLIGATOIRE A L’ÉCOLE POUR DES RAISONS POLITIQUES. Cela est la marque d’un RÉGIME TOTALITAIRE qui est en train de s’installer sournoisement.

    L’IDÉOLOGIE DU GENDER EST LA MARQUE D’UN RÉGIME TOTALITAIRE QUI EST EN TRAIN DE S’INSTALLER SOURNOISEMENT.

    LA LIBERTÉ POINT N°2 :
    -Le second point très important est le libre choix et le consentement dans l’usage de tous les sacrements, y compris le mariage.
    “Voulez-vous prendre pour époux Mr.. . ” C’est une question, si la réponse est non on s’arrête là.

    Dois-je rappeler que c’est d’ailleurs l’Église qui a du par le passé souligner l’importance du consentement des deux époux face à une épidémie de mariages arrangés par les parents ?

    L’église a de toutes les époques été progressiste et en avance sur son temps, y compris dans l’usage de ses propres sacrements dont la société avait parfois détourné le sens par le mauvais usage dont elle en faisait.

    Quelle est la plus haute sanction que l’Église applique à ceux qui ne vivent pas selon ses commandements ? C’est l’excommunication. Pas la lapidation, pas la peine de mort ou que sais-je encore.

    C’est une question de liberté, de choix, et surtout d’intégrité, d’honnêtement et de cohérence vis-à-vis de soi-même. Soit j’adhère à l’Église et je vis en Église pour de bon, en mettant en pratique les enseignements de l’Église, soit je n’y adhère pas, et rien ne me retiens de partir.

    LA LIBERTÉ POINT N°3 :
    – Dernier point, plus subtil, celui de la libération du péché, car le péché mène à un esclavage sournois.

    “Celui qui pèche est esclave du péché”.

    Quand on pèche, primo on devient dépendant : le sexe, l’alcool et les autres péchés (orgueil, avarice, etc) sont des sortes de drogues.

    Nos péchés nous enferment dans notre monde, où nous avons l’impression de tout maîtriser, d’être bien. . .pour un temps, car très vite la réalité nous rattrape: La gueule de bois de l’ivrogne, le manque d’amour de celui qui consomme du sexe pour le sexe sans jamais connaître de véritable relation amoureuse, etc. . .

    Secundo, l’intelligence est prisonnière du péché et se met à son service pour trouver les moyens de commettre le péché et de se justifier, au lieu de servir la vérité et la liberté.

    Ainsi, l’orgueilleux est souvent incapable d’apprécier un concert, par exemple, car son orgueil lui fait tout de suite trouver le petit défaut de l’interprète à cause duquel il va se sentir supérieur et mépriser le travail de l’artiste au lieu d’en profiter.

    Ou encore, l’empire quasi imparable du péché le luxure conduit nécessairement à la nécessité de la contraception ; et même parfois des médecins ferment les yeux sur le fait que, par exemple, prendre la pilule peut être dangereuse pour la femme et CAUSER DES PROBLÈMES ALLANT JUSQU’À L’EMBOLIE PULMONAIRE, comme nous l’a montré la récente polémique sur le pilule de troisième générations.

    En vérité, tout traitement hormonal est dangereux pour la femme, même à visée contraceptive (même un stérilet aux hormones par exemple) ; et s’il n’y a pas toujours de problème grave ; du moins la femme est obligée de supporter tous les petits effets secondaires : des sautes d’humeurs, des problèmes de peau, une prise de poids, même sans toujours être consciente que cela vient de la pilule (et des règles douloureuses pour le stérilet en cuivre. . . sans compter le côté un peu traumatisant d’aller se faire poser un truc comme çà).

    Mais il est tabou de mettre en garde contre cela car l’intelligence du pécheur ne veut pas entendre ce qui le met en garde contre son péché. SON INTELLIGENCE EST DEVENUE ESCLAVE, IL N’A PLUS DE LIBERTÉ DE PENSER CAR IL N’EST PLUS CAPABLE DE DISCERNER, son intelligence est obscurcie.

    Ainsi la revendication du droit à l’enfant par tous les moyens sans penser à l’enfant qui ne doit pas être privé d’un de des parents.

    Selon l’Église catholique, en effet, une fécondation artificielle correspond à une perte de dignité de l’enfant même en cas d’infertilité d’un des deux époux dans un couple hétérosexuel marié. On ne peut tout simplement pas priver un enfant de la moitié de son identité en faisant appel à un géniteur anonyme.

    Ce qui nous fait une bonne transition pour le petit trois.

    Tertio, en effet, le péché n’entrave pas seulement la liberté de celui qui pèche, mais dans certains aussi celle des autres, complices du péché ou innocents.

    Pas besoin de vous faire un dessin : le vol, le meurtre, sont des péchés qui font du tort à autrui.

    Le cas de l’adultère est particulièrement abominable car il détruit la vie et des complices, et de leurs conjoints, et de leurs familles (enfants, proches) qui auront également à souffrir des conséquences du divorce, du manque d’amour dans le foyer, de la honte, etc. . .

    Voire même le péché enferme tellement qu’il conduit à commettre d’autres péchés ; ou encore conduit les autres à commettre des péchés.

    Ainsi un ivrogne peut se montrer violent, un voleur pris en flagrant délit peut commettre un meurtre alors qu’il n’en avait pas l’intention au départ, un adultère peut être victime de la vengeance du conjoint, etc. . .

    Ceci fait une bonne conclusion car cela nous ramène à la nécessité de ne pas répondre à la violence par la violence. Dans ce cas, LA PRIORITÉ EST D’ARRÊTER LA CHAINE DU PÉCHÉ ; pour que la liberté et la plaine dignité, la joie de vivre, en somme, soient retrouvés au plus vite.

    CONCLUSION : LA LIBERTÉ AFFIRMÉE DANS LE RESPECT DE L’AUTRE ET DE SOI-MÊME,
    OU POURQUOI L’ÉGLISE EST UN REMPART CONTRE LES TOTALITARISMES ET L’ENDOCTRINEMENT

    AIMER SON ENNEMI NE VEUT PAS DIRE QUE LE CHRÉTIEN SE LAISSE FAIRE POUR AUTANT. Au contraire, il est nécessaire de souligner la faute pour mieux la combattre.

    “Si ton frère a péché, va et reprends-le entre toi et lui seul. S’il t’écoute, tu as gagné ton frère.

    “Mais, s’il ne t’écoute pas, prends avec toi une ou deux personnes, afin que toute l’affaire se règle sur la déclaration de deux ou de trois témoins.

    “S’il refuse de les écouter, dis-le à l’Église; et s’il refuse aussi d’écouter l’Église, qu’il soit pour toi comme un païen et un publicain.”

    Ce texte montre NOUS COMBATTONS DES ACTES ET NON DES PERSONNES. Le conflit peut se régler entre bons chrétiens sans avoir recours à la violence.

    Quand aux païens, nous ne sommes pas lâches en face d’eux, mais nous continuons d’affirmer la vérité en allant jusqu’à la mort s’il le faut. L’histoire compte un nombre impressionnants de martyrs, plus que de soldats morts pour la patrie.

    Ainsi notre réponse à nos ennemis est la non violence, mais la dénonciations du mal dans l’espoir de les ramener à la raison. Et s’il ne veulent pas nous écouter, nous les laissons.

    En effet NOUS AVONS A CŒUR DE RESPECTER LEUR LIBERTÉ. Dieu lui-même respecte cette liberté, y compris s’ils refusent le salut éternel venant de lui. Ainsi on voit bien que DIEU RESPECTE LA LIBERTÉ PLUS QUE TOUT.

    Rien ne peut exister sans liberté car rien ne peut exister sans amour et aucun amour n’est possible sans liberté préalable.
    D’ailleurs en entamant notre liberté, le péché entame aussi l’amour.

    Par contre si dans leur violence et leur intolérance les païens nous demandent de renier notre foi, alors nous sommes prêts à mourir pour continuer d’affirmer que nous croyons en Dieu. L’histoire compte un nombre impressionnants de martyrs, plus que de soldats morts pour la patrie.

    La encore, c’est une question de respect et d’amour de soi-même; de cohérence. Je crois en Dieu ou je ne crois pas; Je tiens à Dieu ou je n’y tiens pas. RENIER MON DIEU SOUS LA CONTRAINTE REVIENDRAIT A RENONCER A LA LIBERTÉ. Ma liberté de croire.

    La liberté est une chose pour laquelle il est digne de mourir pour elle, et rien n’est possible sans elle, et sachez bien que chaque chrétien le croit et le pratique.

    MA LIBERTÉ DÉPEND AVANT TOUT DE MOI-MÊME, DE SI JE FAIS LES EFFORTS POUR ÊTRE LIBRE.
    De si j’étudie pour savoir la vérité. De si je m’affranchis du péché pour ne pas en être esclave. De si j’ose engager ma foi et ma liberté devant les autres, sans violence car la violence enferme, mais en leur disant quand le ne suis pas d’accord car la lâcheté enferme également.

    Voilà ce qu’est la liberté et à ce titre le christianisme est un incroyable rempart contre tous les totalitarismes et les tentatives d’endoctrinement. Les chefs d’état totalitaires savent ce qu’ils font quand il persécutent les chrétiens, car il savent que l’Église les empêche de dominer le peuple par le système de pensée unique. En effet, avec le Salut, l’Église enseigne la Liberté et les moyens d’y parvenir.

  • MEYER , 8 septembre 2013 @ 9 h 21 min

    Lire “Le Cheval dans la Locomotive” d’Arthur Koetsler – ed Calmann-Levy – c’est magistral !

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