Pourquoi je ne voterai pas Sarkozy

« Cocu battu mais content ! »

Tribune libre de Frédéric Pichon* pour Nouvelles de France

La sagesse populaire contient des réalités éternelles que les électeurs de l’UMP seraient bien inspirés de méditer.

Après avoir réalisé un hold-up électoral en 2007, au détriment de Jean-Marie Le Pen, à l’issue d’une campagne aux accents johanniques et péguiens, le Président Sarkozy, une fois fêtée sa victoire au Fouquet’s puis sur le yacht du millionnaire Bolloré, s’empressa de mettre en place sa politique dite d’ouverture à gauche, politique programmée de longue date.

Kouchner aux Affaires étrangères, Fadela Amara aux banlieues dont les bureaux jouxtaient ceux de Christine Boutin, Rama Yade pour la diversité, certains électeurs cocus de l’UMP juraient qu’on ne les y reprendrait plus.

En fait de rupture avec mai 68, on eut droit au contraire à une politique d’inspiration libérale-libertaire. L’état de grâce dura quelques mois, le temps du retour cruel à la réalité.

L’imposture commença avec un acte dont le caractère anti-démocratique disqualifiera par la suite toutes les leçons de morale aux présidents-dictateurs déchus de Libye, de Tunisie ou d’Egypte : après avoir assuré, lors du débat l’opposant à Ségolène Royal à quelques jours du second tour de 2007, qu’il ne reviendrait pas sur le « non » des électeurs français au traité de l’union européenne, le Président fit ratifier par voie parlementaire l’adhésion de la France au dit traité.

Or, le voilà de nouveau à la charge, dans ses récents discours électoraux, contre les technocrates de Bruxelles et les accords de Schengen, ceux-là même à qui il a donné les mains libres en contournant la souveraineté populaire ! On ne saurait être plus incohérent.

Quant aux finances, après avoir stigmatisé pendant longtemps la calamiteuse gestion de la gauche, un simple rappel de ses discours passés, sera encore plus pédagogique que de longs discours : en 2004, alors qu’il était ministre de l’Économie et des Finances, Nicolas Sarkozy déclarait : « Il n’y a pas de fatalité à la dette publique (…) Elle atteint aujourd’hui mille milliards d’euros (…) Il faut d’abord la stabiliser (…) C’est mon objectif pour 2006 (…) je prouverai dans les mois qui viennent que ce discours n’a rien d’utopique » ( discours de Bercy du 4 mai 2004).

Lucide sur le double langage de son ministre des Finances, Jean Arthuis (sénateur UDF) et président de la Commission des finances du Sénat, tirait, déjà, la sonnette d’alarme : « Il y a comme une schizophrénie entre le discours du Ministre des Finances sur la dette et la gestion des finances publiques au quotidien » (Les Échos du 18 avril 2006).

Sous la présidence de Nicolas Sarkozy, la dette publique a augmenté de plus de 600 milliards d’euros et représentait 87% du PIB en 2011.

Petit détail piquant, la Cour des comptes elle-même dénonçait les dépenses somptuaires du président de la République. Un petit exemple : 245 000 euros pour une douche installée à l’attention de Nicolas Sarkozy. « Luxueuse et dernier cri, elle possédait une radio, des fonctions «jets» variées (…) Elle n’aurait jamais servi. ».

Plus sérieusement, la crise financière, objectera-t-on, est passée par là et il a fallu renflouer les banques pour éviter une catastrophe générale. Il n’empêche, l’endettement est bien antérieur à la crise de 2008 au point que le président de la Commission des finances s’inquiétait déjà de cette schizophrénie en 2006.

Schizophrénie, le mot est lâché. Si ce terme peut s’appliquer à la majorité des hommes politiques, on atteint avec Nicolas Sarkozy des sommets inégalés de cynisme et de contradictions.

Ne le voit-on pas, à l’approche des élections, en pleine période de polémique sur la viande halal, solliciter le droit des consommateurs à l’information.

Pourtant, des députés de la droite populaire, la branche droitière de l’UMP avaient déposé un projet de loi pour réglementer l’étiquetage. Cette proposition, déposée dans un premier temps le 18 novembre 2010 par le député Nicolas Duhicq, puis en février 2012 fut rejetée par le gouvernement de Nicolas Sarkozy, à quelques jours du discours du Président de la République, lors d’un meeting électoral, sur le droit à l’information du consommateur !

Dans le même ordre d’idées, les dernières rodomontades politico-judiciaires concernant l’arrestation des islamistes de Forsane Alizza ainsi que les déclarations du président mettant en garde les organisateurs du congrès de l’UOIF contre tout risque de dérapage, offrent un florilège de contradictions. Pour rappel, l’UOIF est le représentant idéologique des frères musulmans en France. Son mentor, le cheikh al-Qardaoui, dont l’UOIF déclarait il y a peu qu’il s’agissait d’un homme de paix et de tolérance (communiqué du 30 mars 2012), recommande la mort pour les apostats et, s’agissant des juifs, qu’ils soient passés par le sabre et le fusil. On appréciera la modération de ses propos.

Or, n’est-ce pas Nicolas Sarkozy lui-même qui prenait la parole au congrès de l’UOIF le 19 avril 2003, alors qu’il était ministre de l’Intérieur ? Bien plus, c’est Nicolas Sarkozy qui a fait de l’UOIF un interlocuteur de l’État dans le cadre des relations avec l’islam, et ce au grand dam des musulmans modérés.

Double langage à l’attention de l’électorat frontiste, Nicolas Sarkozy courtise également avec la bienveillance de Christine Boutin, l’électorat catholique. Celle-ci, qui menaçait le Président d’une bombe atomique au cas où elle n’aurait pas ses signatures, s’est finalement ralliée en prétextant qu’elle avait obtenu gain de cause sur les fondamentaux. Ce fut le grand titre du Figaro Magazine qui lança officiellement la campagne du Président, dans le cadre d’un discours délibérément conservateur. Refus du “mariage” homo, opposition à l’euthanasie etc…

Ce que la gauche veut détruire frontalement par idéologie et haine de la famille, la droit affairiste veut le faire par l’argent en atomisant la société par les contraintes d’un marché devenu une idole.

Pourtant quelques jours après cette déclaration tonitruante, la première mesure concrète concernant les fondamentaux que les catholiques se plaisent à appeler les « points non négociables », fut l’annonce par Frédéric Lefebvre d’un projet d’extension de la loi Maillet sur le travail le dimanche. Faut-il rappeler que cette loi, loin d’être une simple mesure pragmatique, ouvre la boite de pandore et permet à tout établissement classé dans une zone touristique, de faire travailler les salariés le dimanche, et ce, sans autorisation préfectorale préalable ? Or une telle mesure traduit une vision existentielle de la société, laquelle n’est pas basée sur le respect de la personne humaine dans toutes ses dimensions et tout ce qui peut lui permettre de s’épanouir précisément lors du repos dominical (vie familiale, vie spirituelle, loisirs) mais sur l’argent. C’est le fameux « enrichissez-vous ». Le profit et les supermarchés avant la vie de famille : ce que la gauche veut détruire frontalement par idéologie et haine de la famille, la droit affairiste veut le faire par l’argent en atomisant la société par les contraintes d’un marché devenu une idole.

C’est en ce sens que de nombreux clercs étaient très pertinemment montés au créneau pour dénoncer cette loi en rappelant qu’il était « complètement illusoire de prétendre que, si la loi passe, les gens auront le choix, en tout cas pas les salariés les plus précaires… Encore une fois, ce sont les petits et les faibles qui vont payer pour le confort des autres. La crise financière actuelle montre que promouvoir les fondements d’une société uniquement sur des critères de rationalité économique mène à la catastrophe. (…) le rôle du législateur n’est pas de suivre passivement les comportements individuels, mais d’avoir le courage de donner un horizon de sens ».

Las, malgré l’opposition d’une cinquantaine de députés de son propre parti, le gouvernement Sarkozy adoptera la loi Maillet en plein mois d’août 2008.

Mais revenons un peu sur ce programme mis sur un piédestal par les conservateurs naïfs lors de la sortie du Figaro Magazine du 9 février 2012 et qui aurait, dixit Christine Boutin, consacré la victoire des fondamentaux qu’elle prétendait défendre.

Le surlendemain de la sortie de ce magazine complaisant, le courageux député Christian Vanneste faisait l’objet d’une véritable cabale de la part de la tendance progressiste de l’UMP. On reprochait au député ses propos tenus sur le site internet catholique Liberté politique, sur le fait que contrairement à l’Allemagne, les homosexuels n’avaient pas fait l’objet en France de mesures de déportation, sous l’occupation allemande. Réalité historique incontestable confirmée par Serge Klarsfeld lui-même, peu connu pour ses sympathies pour le négationnisme. Cette cabale avait valeur de test pour les lobbies activistes homosexuels. Soit l’UMP soutenait Vanneste et confirmait de facto son orientation conservatrice. Soit au contraire, l’UMP « lâchait » Vanneste et ouvrait la porte aux dits lobbies. La réponse ne se fit pas attendre : en violation des règles les plus élémentaires du droit associatif, l’UMP en la personne de son secrétaire général, Jean-François Copé, annonçait l’exclusion du député Vanneste. Et quelques semaines plus tard, la mise à mort fut donnée par Nicolas Sarkozy lui-même dans le magazine homosexuel militant Têtu : « Je condamne fermement ce qu’il a dit. Je ne veux ni de près, ni de loin, être associé à des propos homophobes ». Et d’annoncer que Christian Vanneste ne serait pas réinvesti aux prochaines législatives.

Dans un communiqué, le courageux député du nord s’étonnait de ce double langage : « Plus inquiétant encore est ce jeu politique qui consiste à s’adresser aux lecteurs conservateurs du Figaro Magazine en leur disant qu’on est hostile au mariage entre personnes de même sexe, et à ceux de Têtu en affirmant au contraire qu’on veut une cérémonie à la mairie pour le PACS, et en se vantant d’avoir déjà supprimé ses différences fiscales et sociales d’avec le mariage ».

Mais Christian Vanneste ne fut pas le seul, hélas, à subir les foudres de la politique schizophrène du gouvernement Sarkozy.

Qui se souvient de Philippe Isnard, ce courageux professeur révoqué par le ministre de l’éducation nationale lui-même (Luc Chatel), pour avoir fait un cours d’éducation civique sur le sujet de l’avortement, en donnant les points de vue des différents protagonistes ? Mesure rare qui mérite d’être soulignée pour ceux qui pratiquent le droit disciplinaire de la fonction publique. Ou est donc la rupture avec mai 68 ? Quelques mois plus tard, Luc Chatel récidivera cette fois-ci en autorisant, dans les manuels scolaires de SVT, la référence à l’idéologie du « genre », porte ouverte à toutes les revendications homosexuelles militantes.

Que dire de la nomination de Frédéric Mitterrand à la Culture et des innombrables subventions accordées à l’art de rupture ? Le Théâtre de la Ville, qui ne vit que grâce aux subventions publiques, permit la mise en scène d’une pièce blasphématoire et au ministre de la Culture de monter au créneau pour défendre cette sinistre supercherie au nom de la liberté d’expression quand, quelques semaines avant, le même Mitterrand avait cru devoir effacer le nom de Louis-Ferdinand Céline des mémoires. Et le dit gouvernement de matraquer les jeunes gens indélicats qui avaient eu l’outrecuidance de se sentir indignés dans leur foi par ce spectacle lamentable.

En réalité, entre la droite et la gauche, la différence n’est pas tant une différence philosophique qu’une différence de temps. Deux années séparent la gauche de la droite, la première étant toujours avant-gardiste dans le processus de déconstruction de la société et de sape de toutes les valeurs fondatrices de la civilisation.

Quant à la droite affairiste qu’incarne Nicolas Sarkozy, elle sera toujours sur la défensive sur ces questions, attelée qu’elle est prioritairement, aux valeurs de l’argent et refusant toute transcendance au nom d’un relativisme philosophique qui n’a rien à envier à la gauche.

Ce qui faisait dire au Président de la République, encore il y a quelques jours : “Comme vous le savez, j’ai fait l’ouverture, je reste très attaché à l’idée d’ouverture ».

Or comme le disait Trotsky, « celui qui s’incline devant des règles établies par l’ennemi ne vaincra jamais ».

En résumé, à quelques jours d’élections décisives pour l’avenir de notre pays, le seul vote utile s’avère être le vote qui se rapproche le plus de ses propres convictions.

« Si vous ne vivez pas comme vous pensez, vous finirez par penser comme vous vivez ».

*Frédéric Pichon est avocat à la Cour et président de l’association Europae Gentes

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53 Comments

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  • Komdab , 18 avril 2012 @ 10 h 58 min

    Avec ce raisonnement, la “droite” ne comprendra jamais qu’elle doit profondément changer pour redevenir la droite sous peine de ne plus être élue !

    Un beau cercle vicieux qui fera définitivement disparaître la droite qui continue de se gauchiser chaque jour un peu plus..

  • fromageplus , 18 avril 2012 @ 12 h 25 min

    Le quadrillage est un motif.
    Un quadrillage très fin ou des rayures très fines peuvent donner une impression d’uni et seoir tout à fait au port d’une cravate à motifs, mais là je dis “bof”. C’est pas trop mal, hein, mais je suis moyennement convaincu.

  • phil , 18 avril 2012 @ 20 h 55 min

    On vote pour la vraie droite, pour la vérité. si les français ne votent pas FN, c’est leur faute. Et entre autres la vôtre . mais pas la mienne !
    Si je vote FN c’est pour le mettre au pouvoir. C’est une évidence.

  • Olivier M , 18 avril 2012 @ 21 h 23 min

    Le vote soi-disant “utile” pour Sarkozy est un vote néfaste, pour 2 raisons:
    1/ il n’empêchera pas une politique de renoncement à tout ce qui représente la France, comme l’a fait Sarkozy depuis 5 ans, politique viciée par son essence mondialiste.
    En cela, Sarkozy ne sera pas meilleur qu’Hollande, la différence entre les 2 n’étant qu’un différence de degré, pas de fond.
    2/ il accrédite le maintien d’une droite d’argent au pouvoir et stérilise à jamais le si nécessaire sursaut patriote qui seul peut sortir ce pays de la décadence morale, sociale et politique. 5 ans de résistance à nouveau perdus, cela fera encore 1 millions d’immigrés de plus, 600 milliards d’€ de dettes supplémentaires, l’explosion de l’insécurité, l’islamisation achevée de la France, etc., etc.
    Impossible de tolérer cela.
    Ne serait-ce que pour l’avenir de nos enfants.
    De toutes façons, un président qui a choisi un ministre ouvertement pédophile pour siéger à la culture jusqu’à aujourd’hui NE PEUT PAS avoir la moindre voix catholique.
    Ou alors catholique ne veut plus rien dire dans ce pays…

  • Denis Merlin , 19 avril 2012 @ 10 h 12 min

    Hollande ne pourra pas gouverner, il n’a pas de soutien populaire réel. Il sera l’élu de la désespérance, il ne soulève aucun enthousiasme.

    Préparons-nous à la résistance pour les droits de l’homme, pour le droit à la vie, pour le droit au mariage, pour le droit à la liberté et pour le droit à l’identité nationale.

  • marcel , 3 mai 2012 @ 14 h 16 min

    Depuis la dernière guerre, où une infime partie de la droite a collaboré et puis la guerre d’Algérie, où une partie encore plus infime a soutenu l’OAS, toute la droite et ses idées sont diabolisées en France (Un exemple parmi d’autre: vouloir limiter l’immigration, c’est être fasciste!).

    Vous ajoutez à celà quarante années de communisme “à la française”, des générations d’enseignants intellectuellement intoxiqués, des syndicats objectivement non représentatifs mais noyautés par l’idéologie gauchisante et vous arrivez au Front National, où errent bien quelques individualités de qualité, mais tout de même noyées dans une foule de franchouillards incultes.
    Bref, la droite est mal barrée!

    La situation actuelle -que ce soit avec NS ou FH- nous conduit tout droit au dépôt de bilan.
    Une fois qu’un “administrateur judiciaire” aura fait le boulot, le seul espoir sera “l’homme providentiel” (un Clémenceau ou un de Gaulle), mais on ne le connait pas encore…

    Les jeunes générations, qui vont payer la note, auront raison de juger sévèrement leurs aïeux.

    Une seul dérivatif, pour l’instant: ceuilles le jour!

  • Clémentine , 5 mai 2012 @ 0 h 31 min

    Lettre à l’attention de mes amis du camp national tentés de voter Sarkozy

    Ces derniers jours j’ai reçu deux courriers, assez inquiétants je vous l’avoue, d’amis, militants de la cause nationale de longue date, qui appellent à voter Nicolas Sarkozy au 2è tour de l’élection présidentielle. Cela m’interpelle. Suis-je déjà arrivé à un âge où mes amis commencent à perdre la mémoire, pire, le ciboulot ? Car en effet :

    · Qui a fait appliquer le traité européen malgré le non massif des Français au référendum ?
    · Qui a nommé Frédéric Mitterrand, Bernard Kouchner, Fadela Amara, Rama Yade, Eric Besson etc à des postes de secrétaire d’état ou de ministre ?
    · Qui a mis à la tête de France Inter, le patron de Charlie Hebdo, Philippe Val ?
    · Qui a pris Bernard-Henri Lévy comme conseiller particulier ?
    · Qui a lancé la France dans une guerre en Lybie et y a installé la charia (à moins que ça ne soit pour détruire des preuves de financements occultes …) ?
    · Qui a laissé des soldats français se faire tuer en Afghanistan dans une guerre qui n’est pas la nôtre ?
    · Qui a augmenté la dette française de plus de 500 milliards d’euros ?
    · Qui a créé plus d’une vingtaine de nouveaux impôts rien que ces 5 dernières années ?
    · Qui laisse plus de 200 000 immigrés rentrer légalement en France chaque année ?
    · Qui continue de rembourser l’avortement et ne revient pas sur le pacs ?
    · Qui est soutenu par un parti qui défile officiellement à la gay pride ?
    · Qui a reconnu l’indépendance de l’état fantoche et musulman du Kosovo ?
    · Qui explose tous les records de chômage et aggrave la précarité dans notre pays?
    · Qui a mis en place les lois Hadopi pour contrôler tout ce qui se dit et se fait sur internet ?
    · Qui laisse un lieu de culte catholique se faire profaner chaque jour sans rien faire mais se fend d’un communiqué ou se déplace dès qu’une tranche de jambon est jetée sur les marches d’une mosquée ou un graffiti est retrouvé sur la boîte aux lettres d’une synagogue ?

    La liste est, hélas, bien plus longue que cela mais elle est plus que symbolique des réalisations concrètes d’un président qui s’était pourtant fait élire pour éradiquer « l’esprit de mai 68 » et qui clamait « la France, aimez la ou quittez la ».

    Sarkozy, nous le savons, trahit toujours ses promesses électorales. C’est un incompétent qui a plongé la France dans le marasme et nous a mis au ban des super puissances mondiales. Sarkozy a passé son quinquennat à faire avancer les idées libérales des bobos cosmopolites, à se pavaner dans les palaces de ses amis et à placer des personnalités de gauche à des postes de pouvoir. C’est pour cela qu’il est temps qu’on lui remette son solde de tout compte et qu’on lui dise enfin adieu !

    En cette veille de 2è tour, il nous ressasse sa recette miracle pour être élu : des attaques soudaines contre la gauche, un discours national, voire nationaliste et l’espoir que les électeurs vont croire qu’il va faire demain ce qu’il n’a jamais fait pendant toute sa carrière politique et encore moins depuis qu’il est ministre ou président.

    Chers amis, il faut que la fausse droite explose car elle ne peut continuer à nous cracher dessus puis pleurer pour obtenir nos voix en période électorale. Faut-il rappeler que les soutiens les plus proches de Sarkozy se battent quotidiennement avec acharnement contre nos idées ! Le CRIF et SOS racisme, que Sarkozy subventionne, harcèlent les mouvements nationaux et identitaires à longueur de journée. Laurence Parisot, président du MEDEF a écrit un pamphlet contre Marine Le Pen, Nathalie Kociusko-Morizet, la porte parole de Sarkozy, elle aussi a écrit un pamphlet contre Marine Le Pen et a clamé haut et fort qu’entre le PS et le FN elle voterait PS. Le ministre de l’intérieur sarkozyste Claude Guéant a dit, lui, qu’il ne voterait pas FN. Xavier Bertrand, qui n’est qu’un parmi les très nombreux francs-maçons entourant Sarkozy, proclame qu’il n’y aura jamais d’alliance entre le FN et l’UMP… Allez vous quand même leur donner votre voix ? Jusqu’où ira le masochisme de la droite nationale française ?

    La seule cause qui soude encore l’état major de Sarkozy c’est sa lutte contre le FN. Car l’UMP, elle, est en train d’imploser entre ses chefs qui se battent à mort pour succéder à Sarkozy, sa pauvreté idéologique et sa base déboussolée qui est de plus en plus attirée par le discours de Marine Le Pen. Nous devons profiter de cette crise pour précipiter l’effondrement de cette droite qui ne nous représente pas et qui, ces dernières décennies, n’a fait que nous utiliser pour voter des programmes qui sont à l’opposé de nos convictions ! Faut-il rappeler que c’est M. Sarkozy et ses amis de « droite », et non la gauche, qui ont légalisé l’avortement, le regroupement familial et le traité supranational de l’Europe de Bruxelles !

    Il se passe quelque chose dans ce pays aujourd’hui ! Marine Le Pen a doublé le dernier score de son père au premier tour, et la classe politique toute entière reprend nos thèmes de campagne que ça soit Bayrou qui milite maintenant pour la préférence nationale ou même Hollande qui dit qu’il faut limiter l’immigration économique. Nous avons enfin rendez-vous avec l’histoire et il est temps qu’on coupe le cordon ombilical avec une droite de façade qui ne cesse de mener des politiques contre les intérêts de la France et des Français ! Il est temps qu’on reconstruise un vrai mouvement des patriotes sur les ruines de l’ensemble des partis français et de l’ump en tête !

    Une fois Sarkozy battu, nous aurons une occasion inespérée de construire un véritable rassemblement des nationaux luttant pour nos valeurs afin de reprendre enfin le pouvoir et le rendre aux Français. Cela signifie clairement que Nicolas Sarkozy doit perdre cette élection présidentielle. Hollande fera-t-il pire que Sarkozy ? Sur certains points certainement, sur d’autres non, mais dans l’ensemble ça sera pareil car tous les deux prennent leurs directives des mêmes groupes d’influence. Hollande président, c’est dur à accepter mais c’est le prix à payer pour que nous nous débarrassions enfin d’une droite qui fait tout le contraire de ce qu’elle promet. Il est important que l’ump perde car c’est un fait avéré que partout en Europe où les droites nationales sont associées au pouvoir et gouvernent cela s’est toujours fait lorsque les socialistes étaient précédemment au commandes. La droite nationale fait toujours une meilleure opposition (on en a l’habitude …) et oblige, dans ces scenarii, les autres formations dites de « droite » à recomposer avec elle. Que cela soit aux Pays-Bas, en Suisse, en Italie ou en Autriche cela a toujours été le cas.

    Personnellement, chers amis, pour la France et afin de précipiter la chute de cette droite qui nous trahit depuis plus de 30 ans, j’irai glisser un bulletin Hollande dans l’urne dimanche prochain. Vous n’êtes pas obligé d’en faire autant mais, de grâce, soyez cohérents et lucides et cessez d’apporter vos voix à ceux qui nous cajolent puis nous crachent dessus. Il vaut mieux, en face de nous, des ennemis que des traîtres. Nous n’en sortirons que plus forts comme cela s’est démontré ailleurs en Europe.

    Expédiez l’UMP et ses bonimenteurs dans les poubelles de l’histoire.

    Ne votez pas Sarkozy.

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