Cette manière de lutter contre le financement du terrorisme qu’il faut accepter

Voilà plusieurs mois je relançais le débat sur la lutte contre le financement du terrorisme, débat qui auparavant avait été lancé le 23 Juin 1993 par un certain… Charles Pasqua, alors Ministre de l’Intérieur.

Un relancement de débat qui a pris la forme de lettres ouvertes au Président de la République et de communiqués de presse depuis Novembre 2015, mois tragique de la deuxième série d’attentats touchant la capitale.

Le dernier communiqué avait ainsi été posté sur le site de notre mouvement gaulliste le 10 Mars 2016, bien avant les déclarations de Jean-Marie Le Guen ou encore de Patrick Mennucci, qui n’ont fait, avec leurs collaborateurs, que lire leurs mails.

Ils ont reçus les mêmes et mêmes courriers que pour le Président de la République, le Premier Ministre, le Garde des Sceaux ainsi que l’ensemble des parlementaires, de Gauche comme de Droite.

Ce débat, c’était celui de la dépénalisation des drogues douces pour lutter contre l’argent de la drogue qui finance une économie parallèle et des lobbys économiques mais surtout : le terrorisme dans son ensemble, qu’il soit islamiste, d’Extrême Gauche en Amérique du Sud ou bien mafieux.

De l’avis des « con(pré)servateurs », Pasqua avait eu alors « un moment d’égarement ». Cette position serait « digne des Verts, de Christiane Taubira ». Notre « jeunesse serait alors en grave danger ».

De l’avis des Gaullistes et conservateurs, Charles a toujours été dans le juste, que ce soit à ce moment là ou en Mai 2015 quand il avait suggéré le rétablissement d’un bagne pour les déténus islamistes afin de casser les filières de radicalisation carcérale.

La seule différence avec cette proposition de Mai 2015, c’est qu’il y a eu depuis un Novembre 2015 qu’il n’a (heureusement) pas pu voir et qui doit plutôt nous pousser à réclamer le rétablissement de la peine de mort dans ce cas bien précis (notre communiqué de presse du Jeudi 3 Mars 2016, en ligne sur notre site et sur nos réseaux sociaux).

Il n’y a en revanche rien à ajouter concernant cette proposition de 1993, toujours d’actualité, la plus innovante et réaliste en matière d’antiterrorisme depuis des décennies.

Les esprits chagrins, voulant disqualifier le propos avec exactement les mêmes méthodes que la Gauche et l’Extrême Gauche sur les questions d’immigration, de religions, d’intégration ou de sécurité, diront donc que réclamer une telle dépénalisation serait aboutir à la demande historique d’une partie des socialistes, communistes et écologistes.

C’est faux ! Il s’agit là de simplement éviter une détérioration de la situation, déjà insupportable et résultant du laxisme de nos dirigeants depuis 1974, RPR y compris, mais pas celui de nos compagnons GARAUD, JUILLET, GUENA, SEGUIN et bien entendu PASQUA et des adhérents.

Il ne s’agit en aucun cas de satisfaire le petit imbécile « anti système hormonal » ou le bobo givré, il s’agit de réagir, comme l’ont fait bon nombre d’états américains jusqu’à nos jours. Un état fédéral global qui est revenu de toute idée de prohibition des années 20-30.

Qu’est-ce qu’un trafic de drogue ?

Le trafic de drogue, c’est une hydre dont le nombre de têtes est incalculable. Le petit dealer, plus bas niveau de l’échelle outre la victime consentante, est la tête la plus facile à remplacer.

Pour un dealer mis derrière les barreaux, ce sont 100 qui sortent de l’ombre, dont les frères qui reprennent le business (autant que ça reste en famille).

Comment reconnait-on un dealer ?

C’est en général celui qui se lève à 11h00 du matin tout en roulant dans une belle voiture et qui s’est installé un beau fauteuil en cuir dans le hall de son immeuble, pas pour faire l’hôtelier-bagagiste ou l’altruiste montant les courses de la petite mamie quand l’ascenseur est en panne, mais juste en face de la vitre pour guetter les allées venues.

Très bien assis dans son fauteuil, il textote, boit un coup, mange des biscuits au chocolat ou bien des bonbons (disons le : « vu à la télé »… et dans la réalité). Jeune très lambda, il n’est pas très futé en dehors de l’art du trafic, notamment l’un des plus lucratifs, mais il tire son épingle du jeu.

Au dessus de lui, les boss du trafic, mais qui ne sont en fait que des intermédiaires.

Là, pour un « boss » tombé, ce sont trois à quatre (dixit les policiers chargés de les traquer) qui prennent la relève. De temps en temps, l’incarcéré parvient à retrouver son business en éliminant la plus petite concurrence de remplacement.

Il y a même des cas où le pilotage se fait carrément… depuis la cellule, donnant ses directives au tronc chargé de le remplacer.

En tous les cas, les bonnes âmes disent « ne les traquons pas trop. Ainsi, ils ne vivent pas des aides, et font vivre des grandes marques » (vêtements, voitures, téléphones).

Des grandes marques ? Les notres ? Pas toujours.

Et puis, vu la défiance pour l’étatisme, le goût pour le libéralisme de l’entrepreneuriat est-ce qu’il s’agit là de notre problème ? Est qu’un état doit être complice actif ou passif de trafics pour aider des marques à faire vendre à des clients criminels ? Non.

Non car un état digne de ce nom prendrait des mesures efficaces contre la criminalité et l’assistanat. Dès l’instant où l’on prononce les deux mots « c’est préférable », c’est qu’on a baissé les armes, et qu’on a envie de devenir une « victime tranquille », après « la France tranquille » qui a débouché sur la « fosse tranquille » pour un pays en proie à tous les problèmes.

Pourquoi casser ce trafic ?

Parce que le trafic de drogue finance le terrorisme. Il finance les armes qui tuent et tueront encore nos pères, nos mères, nos frères, nos sœurs, nos enfants, qui eux, ne se droguent pas.

Dépénaliser les drogues douces, ce serait :

briser un système : celui de l’économie souterraine, finançant les activités crapuleuses et terroristes. Aidant à l’assistanat.

permettre à l’Etat de récupérer un marché lucratif (« objet » qui serait donc moins cher que sous le manteau, pour une fois).

Une fois que ce marché sera « étatisé », il restera intéressant tout en faisant baisser le nombre de consommateurs :

il n’y aurait plus le transgressif si plaisant à certains consommateurs

cette drogue douce serait fabriquée dans des filières connues , ce qui permettrait de maîtriser la composition du produit et son taux de principe actif alors que les produits vendus sous le manteau sont d’une dangerosité incontrôlée.

Faut-il voir dans ce marché un encouragement à consommer ? Non.

Non car le jeune ou le bobo qui aura envie de fumer ou consommer sa drogue douce le fera quand même. Seuls les tentés par la transgression se raviseront.

Nous souhaitons que parallèlement à la dépénalisation que l’Etat fasse des campagnes médiatiques vigoureuses et intensives d’information,pour prévenir les candidats à la consommation des risques médicaux encourus et plus particulièrement des risques de détérioration des facultés intellectuelles.

Il n’y a de plus pas d’angélisme à avoir sur le sujet quand :

l’Etat vend du tabac… tout en faisant des campagnes contre le tabagisme.

L’Etat touche sur l’alcool… tout en disant qu’il faut le consommer avec modération et en interdit sa promotion.

L’Etat commence à s’intéresser aux OGM et au gaz de schiste… tout en se disant vertueux, intéressé par le développement durable et luttant contre le « réchauffement climatique ».

L’Etat laisse les industriels se lâcher sur le sel et le sucre… tout en disant qu’il faut lutter contre le diabète, le choléstérol, qu’il faut faire du sport, bouger plus et manger moins, tout en laissant légalement les grandes surfaces disposer les marchandises les plus intétessantes à porter de main des plus jeunes, à commencer par les rayons de caisses, toujours très bien alimentés.

L’Etat laisse l’industriel laitier dire qu’il œuvre pour la santé de tous… tout en laissant ses chaines publiques de télévision enquêter et démentir ces affirmations.

La consommation de drogues douces serait soumise à une législation de type consommation d’alcool et de tabac : pas de consommation dans les lieux publics, allant même jusqu’au zéro consommation au volant….

Nous sommes également persuadés que le moyen le plus efficace d’empêcher la consommation de produits toxiques est l’exemple et l’éducation: c’est l’éducation dans le milieu familial, l’éducation à l’école.

L’Etat défaillant, c’est aussi le risque bien réel des ripoux et des enquêteurs recherchant la facilité d’indicateurs à rémunérer par de la drogue, elle même issue de trafics.

Le Général de Gaulle ne recherchait pas la facilité, les victoires à la Pyrrhus.

Il voulait l’efficacité, l’action.

Voilà la différence avec ceux qui voudraient simplement rendre légal un marché, le libéraliser par idéologie de la défonce, de la vie facile et planante, idée qui ne sera jamais la notre.

Igor Kurek, gaulliste

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27 Comments

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  • 0 / 10
  • jacky4546 , 14 avril 2016 @ 11 h 54 min

    Dans la mesure où tout le monde est d’accord pour dire que le terrorisme est un acte de guerre, moi je suis pour le peloton d’exécution…

  • paul.emic , 14 avril 2016 @ 21 h 35 min

    On parlait de drogues douces pas de prostitution, maus il est évident que la pénalisation des clients de prostituées si elle est vraiment appliquée va reduire la prostitution visible..
    Il y aurait un effet également sur la consommation de drogue et il n’y a aucune raison de laisser le consommateur qui est à l’origine du trafic hors de la boucke répressive

  • Guarani , 15 avril 2016 @ 20 h 42 min

    Il serait tellement plus simple que nous ne consommions pas de drogue. Sans acheteur, pas de vendeur; la mise en place de salle de “shoot”, c’est vraiment un”pousse au crime”.

  • Ice Agora , 16 avril 2016 @ 10 h 51 min

    C’est pareil car cela résume un raisonnement qui ne tient pas la route.

    Sinon, vous êtes dans le trip flou artistique total avec une louche de puritanisme :

    “cachez ces p**** que je ne saurais voir, qu’elles se fassent trucider dans leurs apparts”, c’est ça ?

    “Oui, ce sont des p**** donc elles consomment fatalement de la drogue et leurs clients aussi”.

    Ce n’est pas “Paul Emic” qu’il fallait prendre comme surnom mais “Super Dupont”.

    On dirait du “patriotisme” ringard à la Bob de Béziers…

  • Ice Agora , 16 avril 2016 @ 10 h 54 min

    Et Guarani préconisa de son côté les centres de rééducation à la Ned Flanders des Simpsons…

    “Homer de alors”…

  • Laurent , 18 avril 2016 @ 21 h 31 min

    Vous abordez la peine capitale (sujet qui devrait être abordé en dehors de la discussion sur les drogues).

    Si on l’applique comme entre 1958-1981, à savoir à un rythme inférieur à 1 exécuté par an, le gain en terme de place de prison est négligeable.
    Si on l’applique en masse comme vous le proposez (1000 fois plus intensément qu’après guerre ?), je ne sais vraiment pas comment en terme politique et social, le conflit. Et le gain sera de l’ordre de 1 ou 2% en terme de place en prison. Pas sûr que cela change fondamentalement les choses. Il faudrait alors passer à une vitesse nettement supérieur en terme d’exécution pour changer le paysage Français de la criminalité. Nous n’avons pas une société prête pour ce changement fondamental.

    Est ce que la gain final va valoir le prix social/diplomatique ?

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