Non, nous ne sommes pas des Gaulois !

En ces jours où des Français de plus en plus nombreux se lèvent pour retrouver leur liberté et leur dignité, il est temps de nous souvenir en vérité de nos racines.

« Les Gaulois sont nos ancêtres ». Avant 1850, une telle assertion eut paru totalement ridicule. Sur les bancs des écoles paroissiales, on apprenait que nos ancêtres – comme l’étymologie l’indiquait – étaient les Francs et que le père fondateur de la nation était leur premier roi chrétien : Clovis.

Napoléon III et les républicains anticléricaux à sa suite furent quelque peu gênés aux entournures de se coltiner ainsi un aïeul à leurs yeux « cul-bénit » ; ils se mirent donc en quête d’un ancêtre plus fréquentable et sortirent le pauvre Vercingétorix du cachot romain où il mourut garrotté. Les historiens du régime en firent l’unificateur de la nation, lui qui parvint en effet à fédérer contre César des tribus jusque-là désunies. Est-ce faute de mieux ou fut-ce par perfidie ? Le fait est qu’ils substituèrent ainsi au victorieux Clovis le vaincu Vercingétorix et que, dans l’imaginaire collectif, ils éclipsèrent les fiers et libres conquérants francs au bénéfice de Gaulois dépeints comme paillards, braillards, vantards et surtout colonisés.

“Nos ancêtres ne sont pas les Gaulois, ce sont les Francs. Persuadons-nous-en et nous pourrons commencer à relever la tête. Franc ne signifie-t-il pas ‘homme libre’ ?”

Faut-il s’étonner si les fruits de cette substitution progressive furent la débâcle de 1870, une Grande Guerre toute entière subie sur notre sol puis « l’étrange défaite » de 1940, qui – parenthèses gaullistes mises à part – déboucha sur une peu glorieuse soumission à l’égard du libérateur américain pour s’abîmer in fine dans la décrépitude morale post-soixante-huitarde qui fit du peuple de France l’esclave d’une oligarchie mondialisée vouée au culte de l’argent ? Force est, pour le moins, de constater que depuis que nous avons fait des Gaulois nos ancêtres, nous avons semé le désordre sur le territoire des autres – mais oui, la colonisation fut aussi l’œuvre de Napoléon III et des républicains anticléricaux – et nous avons subi la défaite sur le nôtre.

Alors certes, si l’on s’en tenait à la génétique, on trouverait davantage d’influence celtique que de gènes francs chez l’Hexagonal de souche. Mais en tant que nation – et cela vaut pour le Français de fraîche date, quel que soit son taux de mélanine pourvu que le cœur y soit – nos ancêtres ne sont pas les Gaulois, ce sont les Francs. Persuadons-nous-en et nous pourrons commencer à relever la tête. Franc ne signifie-t-il pas « homme libre » ?

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39 Comments

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  • henri , 13 novembre 2013 @ 22 h 50 min

    Tout à fait d’accord !
    Aucune similitude entre la caboche d’un allemand et la tête d’un français !

  • Aristote , 14 novembre 2013 @ 8 h 38 min

    En fait il y a eu un mélange gallo (celto)-romain , germanique ( il y a des thèses intéressantes sur la question) .
    Mais il est vrai que la mise en avant des gaulois a souvent été utilisé comme un argument anticlérical .

  • Emmanuel , 14 novembre 2013 @ 8 h 54 min

    Il serait bon de se renseigner un minimum avant de raconter n’importe quoi… Les Francs ont remplacé les romains en tant que protecteurs de la Gaule Gallo-romaine; ils n’ont pas remplacé la population, toujours très majoritairement gauloise. Les Francs et leurs descendants se sont par la suite fondu dans la Gaule et ont adopté sa langue (le latin) et sa religion (le christianisme). Ils ont défendu l’héritage de Rome contre les Huns et les autres barbares, germaniques ou autres. Nos ancètres sont bien gaulois, ou plutot gallo-romains, puis gallo-romains-francs.

  • Clément , 14 novembre 2013 @ 9 h 09 min

    On joue trop avec le mot de race en le mettant à toute les sauces. Les tribus anciennes étaient issues de groupe trop nombreux pour supporter plus longtemps des jeunes à nourrir. Ceux-ci se réunissaient en groupes, se choisissaient un totem et partaient à l’aventure ensemble se fixant dés qu’un lieu leur paraissait propice, fondant une nouvelle tribu.

    Au fil des temps et des rencontres avec d’autres habitants des environs, l’éloignement aidant ils adopter des coutumes nouvelles même si apparentées à celles de leurs origine. Leur parler même évoluait loin de sa source.

    Lorsque le terrain (Vallée, montagnes etc…) les y obligeait, ils pratiquaient l’endogamie et leur type se fixait qui pouvait être différent de celui de leurs origines. Des milliers d’années ou des millions dans certains cas faisaient le reste. Mais si leur phénotype évoluait, leur génotype était stable. Il n’y avait pas une nouvelle race mais une nouvelle variété de la même.

    D’ailleurs, il suffit de faire un simple calcul en partant du principe du tabou de l’inceste et en calculant le nombre de géniteurs que nous avons en nous déjà au 12ième siècle pour se convaincre du cousinage de tous les européens.

    Une race présente un génome différent de celui d’une autre, ce qui n’est pas le cas des européens entre eux à l’exception des basques et des finnois.

    Les gaulois et les francs ne différaient que sur la forme et la culture (Ethnies) non sur la race. Et dans l’analyse ci-dessus, il manque les Romains qui furent assez nombreux à s’installer en Gaule. Mais qui eux aussi étaient des indo-européens.

    je ne sais pas où veut en venir l’auteur, mais il ne me semble pas que ce soit pour renforcer la cohésion du peuple européen de France qu’il écrit.

  • Kanjo , 14 novembre 2013 @ 9 h 21 min

    mais puisqu’on a été longtemps gouvernés par les Francs, ça serait bien de faire entrer dans la tête des français qu’ils peuvent aussi acquérir les qualités des germains à savoir l’ordre, la méthode, le goût du travail, le courage, la discipline, le culte de la justice. En tout cas, la France ne se porte bien que quand ses gouvernants ont ces qualités.

  • mariedefrance , 14 novembre 2013 @ 9 h 36 min

    “”A qui devons-nous notre civilisation ?
    A quoi devons-nous d’être ce que nous sommes ?

    A la conquête des Romains.

    Et cette conquête, elle eût échoué, elle se fut faite plus tard, dans des conditions différentes,peut être moins bonnes, si les Gaulois n’avaient pas été divisés entre eux et perdus par leur anarchie.

    Les campagnes de César furent grandement facilités par les jalousies et les rivalités des tribus. Et ces tribus étaient nombreuses.

    ../.. A aucun moment, même sous le noble Vercingétorix, la Gaule ne parvint à présenter un front braiment uni, mais seulement des coalitions.
    ../..

    Les Français n’ont jamais renié l’alouette gauloise et le soulèvement national dont Vercingétorix fut l’âme nous donne encore de la fierté. Les Gaulois avaient le tempérament militaire.
    ../..
    Au moment où le chef gaulois fut mis à mort après le triomphe de César (51 avt l’ère chrétienne) aucune comparaison n’était possible entre la civilisation romaine et cette pauvre civilisation gauloise qui ne connaissait même pas l’écriture, dont la religion était restée aux sacrifices humains.

    A cette conquête, nous devons presque tout.

    ../..
    Jusqu’en 476, jusqu’à la chute de l’Empire d’Occident, la vie de la Gaule s’est confondue avec celle de Rome.
    Nous ne sommes pas assez habitués à penser que le quart de notre histoire, depuis le commencement de l’ère chrétienne, s’est écoulé dans cette communauté.

    Il est probable que sans les Romains la Gaule eût été germanisée.

    Jacques Bainville.

  • mariedefrance , 14 novembre 2013 @ 9 h 40 min

    Je suis totalement d’accord avec votre analyse.

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