Leur république ? Mais elle piétine toutes les valeurs : celles de sa devise et toutes celles de l’humanité civilisée !

Dieu, que les gouvernants et politiciens sont aujourd’hui communément pitoyables et particulièrement dérisoires dans leur ritournelle incantatoire d’évocation des valeurs de la République !

Pas de cérémonie, pas de manifestation, pas de déambulation urbaine ou rurale, pas d’inauguration, pas de réunion, pas de radio ou de télévision sans qu’ils les invoquent, leurs soi-disant valeurs, incapables qu’ils sont pourtant de leur donner un contenu réel au-delà de la boursouflure de trois ou quatre mots, toujours les mêmes, sans cesse revenant à la surface de leur glauque nullité comme les bulles de gaz sourdant de la vase des marais fétides. Avec toujours les mêmes postures de solennité républicaine, narines frémissantes, mâchoires serrées, sourcils froncés, jeux de rengorgement, regards altiers, ne craignant ni l’emphase ni la grandiloquence et « tout le tremblement » comme disait mon adjudant, ils sont la République, « une, indivisible, incorruptible » (tu parles !), tous modélisés façon « serment du jeu de paume » et envolées robespierristes.

Mais dans les faits ? « Pas de liberté, bien sûr, pour les ennemis de la liberté ! ». C’est-à-dire pas de liberté pour ceux qui ne pensent pas comme eux et d’abord ceux qui ne veulent pas du conditionnement idéologique totalitaire de l’enfant, ne veulent pas faire du passé table rase, ne veulent pas de l’éradication des fondements chrétiens de l’identité française, ne veulent pas de lois de la République en rupture avec la loi morale naturelle.

Ils nous parlent de « liberté »
Mais sans jamais exprimer que cette liberté n’est et ne peut être que le fruit de la vérité, c’est-à-dire d’abord la considération de la réalité et de la nécessité de ne pas confondre le bien et le mal qui sans cesse s’impose à toute personne ne bafouant pas la dignité de son humanité.

Mais ils ne se soucient pas de la vérité, tant ils sont coutumiers du déni de réalité. Ils nous parlent de la liberté mais dans le moule de leur idéologie jacobine, étatiste, dans laquelle l’État supprime, les unes après les autres, toutes les libertés : celles de la pensée critique et de l’information non verrouillée, celles de la famille, de l’éducation, des professions, de la culture non contrôlée et même la fondamentale liberté de ne pas respecter le blasphème, de dire non à la laideur, au mensonge, à la perversion.

Ils nous causent « d’égalité »
Mais ils confisquent tout au profit de leur « nomenklatura ». À eux, les gauchos-bobos-socialos, le monopole des médias, de la « culture » subventionnée. À eux, le fric des FRAC (1). À eux la justice sélective, aux autres le « mur des cons ».

Ils parlent d’égalité fiscale mais pas pour les familles voulant que leurs enfants aillent dans des écoles libres et libérées des aberrations pédagogiques imposées par le conditionnement totalitaire.

Ils exaltent la « fraternité »
Mais comment être des frères si l’on n’est pas d’abord les enfants d’un père et d’une mère ? Si l’on n’est pas les fils d’une même patrie ou les fils d’une même civilisation ? Comment être vraiment des frères si l’on ne peut même plus se savoir et se dire fils de Dieu ?

Ils n’ont encore à la bouche que le mot « laïcité ».
La laïcité, c’est l’un des grands apports du christianisme, celui du Christ invitant à « rendre à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu », prônant ainsi la distinction entre ce qui est du domaine de l’État et au sens large, de la politique, et de ce qui est du domaine de la religion, donc du culte à rendre à Dieu, du respect des commandements de la loi morale, des devoirs qu’elle implique, des droits qu’elle établit, des valeurs qu’elle fonde.

Mais dans les totalitarismes « César » ne veut rien laisser à Dieu et bafoue tout cela. Sous le couvert des grands mots, nos démocraties deviennent des tyrannies totalitaires.

Les escrocs du détournement idéologique de la République bafouent la laïcité, ils la piétinent. Ils l’ont dévaluée puis assassinée avec leur idéologie laïciste dans laquelle « César », c’est-à-dire l’État et les gouvernements, quels que soient leurs modes de désignation, confisquent progressivement tout de ce qui était du domaine de la religion, de son culte public et de ses institutions de transmission et d’éducation de la foi et de la morale.

L’État devient alors l’Être suprême dans la religion de la République.

La liberté, l’égalité, la fraternité, la laïcité, valeurs fondamentalement chrétiennes, ont été ainsi sans cesse vidées de leur sens et détournées dans la grande subversion de la République par l’idéologie révolutionnaire. De la République, qui doit être le bel idéal du souci partagé de la chose publique, encore appelé « bien commun », les idéologues ont fait une idéologie foncièrement antidémocratique. Depuis Jean-Jacques Rousseau et sa théorie du contrat social et ses continuateurs de la Révolution, il ne saurait y avoir désormais que « l’individu d’un côté, l’État de l’autre » ; et surtout selon leur vocabulaire, une élite consciente et organisée de citoyens vertueux et désintéressés pour imposer « la volonté générale » à la masse du peuple jamais suffisamment éduqué et éclairé.

De cette conception ont procédé peu ou prou tous les totalitarismes liberticides et souvent génocidaires : jacobin, Jeune-Turc, nazi, communiste… À leur quatre « valeurs » détournées, les démagogues de la République confisquée ne manquent jamais d’ajouter celle de la tolérance. Elle est l’ingrédient indispensable pour monter la bonne mayonnaise de leur soi-disant république citoyenne. La tolérance est certes en soi une bonne disposition d’esprit, un a priori d’ouverture et de sociabilité. Mais elle ne vaut que ce que vaut ce qu’elle tolère.

Les grandiloquents de l’enflure républicanolâtre l’invoquent d’autant plus souvent avec le trémolo dans la voix qui sied à l’expression de « la vertu », qu’ils en ont une pratique très sélective, discriminatoire et confiscatoire. Adeptes de la maxime « pas de liberté pour les ennemis de la liberté » fréquemment fondatrice des républiques de la guillotine et du goulag, ils ne vont jamais en effet jusqu’à vouloir tolérer ce qu’ils trouvent intolérable.

L’intérêt de notre actualité, c’est qu’elle a vraiment clarifié les choses : la liberté, la tolérance, et bien sûr le respect, doivent être au service de la valeur désormais proclamée fondatrice de la laïcité et donc de la République : le blasphème.

Et dans la foulée, on est passé de l’exaltation de la tolérance à celle de respect obligatoire du blasphème. C’est la République du nouvel ordre moral selon les « valeurs » de Charlie.

La rhétorique de la République idéologique s’épanouit dans le maniement de toutes ces « valeurs ». On peut à l’infini les emboîter deux par deux ou trois par trois et plus et dans n’importe quel ordre dans la volupté de creux discours : avec des formules telles que « l’égalité et la fraternité dans le respect de la tolérance », et surtout aujourd’hui :« tolérance et respect de la liberté du blasphème » !

Mais désormais gare à qui, imprudemment, ira blasphémer le blasphème ; gare à qui, sans précaution, tournera en dérision les dérisions fétides de la culture sodomite de Charlie ; gare à qui ne respectera pas, sans circonspection, la grande prêtresse Garde des Sceaux et protectrice des provocations subventionnées, toujours recommencées, dans le même remugle d’égouts de cerveaux en décomposition.

Les idéologues et leurs démagogues ont subverti la République, la liberté, l’égalité, la fraternité, la laïcité et surtout la réalité et la vérité.

Ce faisant, ils piétinent sans cesse dans leur nihilisme génocidaire les valeurs judéo-chrétiennes de la loi morale naturelle du Décalogue.

Or il n’est pas de rétablissement possible d’une vraie République du bien commun, quelle que soit d’ailleurs la forme institutionnelle de l’État, républicaine ou monarchique, sans le rétablissement des valeurs concrètes :
– celle de la patrie et de la solidarité nationale ;
– celle du respect de la vie protégée des mises à mort idéologiquement programmée ;
– celle de la famille naturellement fondée sur la complémentarité du couple de l’homme et de la femme ;
– celle de ses libertés à choisir dans l’égalité fiscale les écoles pour les enfants ;
– celle des libertés du travail, de la propriété légitime, et de la justice sociale ;
– celle des libertés syndicales dégagées des tutelles étatiques et politiques ;
– celle de la liberté des religions, hors de toute idéologie théocratique totalitaire, d’enseigner le sens de la vie, et les valeurs universelles du Vrai, du Beau, du Bien ;
– celle de la reconnaissance des racines et des valeurs judéo-chrétiennes de notre civilisation, et de l’identité culturelle de la France millénairement modelée par le christianisme.

1. FRAC : Fonds Régionaux d’Art Contemporain

> Bernard Antony préside notamment l’Alliance générale contre le racisme et pour le respect de l’identité française et chrétienne (AGRIF) et Chrétienté Solidarité.

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38 Comments

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  • 0 / 10
  • Gisele , 14 mars 2015 @ 1 h 42 min

    Vous devriez écouter ce qu’il explique et qui va nous arriver …. et en plus il parle de Mélanchon ….et des autres …..écoutez bien TOUT !
    https://www.youtube.com/watch?v=4a_5ZF-DPTA&feature=player_embedded

  • rovigo , 14 mars 2015 @ 7 h 48 min

    Qu’est-ce qu’un parti républicain? Un parti qui est prêt à couper des têtes pour se maintenir au pouvoir. Leurs ancêtres les coupaient réellement, eux pour l’instant le font médiatiquement, mais comme cela n’a pas l’air de marcher, ils passeront surement à l’étape suivante!

  • Catholique & Français , 14 mars 2015 @ 7 h 50 min

    – La “liberté” au sens que lui donne la Démocratie maçonnique est l’exacte opposée de la “liberté” au sens Catholique. L’une vient de Dieu, l’autre du diable.
    – L'”égalité” au sens que lui donne la Démocratie maçonnique est une exigence impérieuse faite “ici et maintenant”, acquise si besoin par la violence, alors que “l’égalité” au sens Catholique ne peut se concevoir que sous le regard de Dieu et n’est que la douce conséquence de Vertus auxquelles elle est subordonnée. Rappelons cette exhortation du Dauphin, fils de Louis XV à son fils, le futur Louis XVI : “Souvenez-vous toujours que si vous êtes leur supérieur sur terre, vous serez leur égal dans la mort; prenez-garde à ne pas leur être inférieur au-delà !”
    – La “fraternité” au sens que lui donne la Démocratie maçonnique n’a strictement rien à voir avec la fraternité des enfants de Dieu (voir, par exemple, la “Lettre sur le Sillon” de Pie X où cela est lumineusement expliqué).
    C’est l’une des très grandes perversités des temps modernes que d’utiliser les mêmes mots, nobles et généreux, pour qualifier des réalités non seulement très différentes mais très souvent diamétralement opposées.

  • cmi , 14 mars 2015 @ 7 h 57 min

    Je suis triste de vivre dans une dictature

  • christ , 14 mars 2015 @ 8 h 12 min

    je ne pense pas comme eux , dieu merci , je ne vis pas comme eux , je connais la valeur du travail , ce qui n’est pas leur cas , je connais la valeur de l’argent , pas eux qui dépensent à tout va , et pardon pour ma vulgarité , je les emmerde , eux , leurs loies , leurs réformes , leurs parlottes pleines de vides ;

  • Cap2006 , 14 mars 2015 @ 8 h 16 min

    belle envolée lyrique…

    – rien ne menace la famille dite traditionnelle, qu’un homme et une femme se marient, élèvent leurs enfants biologiques
    – rien n’interdit d’instruire ses enfants soi même, ou dans l’établissement de son choix
    – rien n’interdit de baptiser ses enfants, d’aller à la messe autant de fois que l’on veut, de faire carême ou un pèlerinage à lourdes ou à Fatima.
    – rien n’interdit d’exprimer sa foi, de critiquer et de se moquer des puissants
    – rien n’interdit de construire ses valeurs sur l’histoire riche et complexe de notre pays construit sur des guerres, des invasions, des déchirements, comme sur le travail, les nombreuses reconstructions, le brassage des populations, les découvertes, l’ingéniosité, l’audace et le courage, les religions aussi.
    – rien n’interdit les solidarités, au quotidien, envers ceux qui souffrent, qui en ont besoin

    bref, rien dans notre pays, à ce jour, ne vous empêche de vivre votre vie à vous, selon l’ordre naturelle des choses.
    votre complainte me parait même particulièrement déplacée, alors que 3000 chretiens ont été massacrés en 2014… ailleurs

    moi aussi, je veux plus de liberté, je veux plus de respect des personnes, plus de respect de la propriété ( capter à 58% pour etre redistribuée par l’etat)
    mais pas de votre liberté qui n’est qu’une dictature morale, religieuse, intolérante.

    PS : l’état UMPS ( et les autres declarent vouloir faire pareils une fois au pouvoir) a perdu toute légitimité, en perdant le sens de l’exemplarité, du bien commun, de la solidarité pour tous… sur ce point, je suis d’accord….

  • Catholique & Français , 14 mars 2015 @ 8 h 32 min

    …Nous, frères “trois-points”, nous sommes bons, nous sommes tolérants, nous n’interdisons RIEN aux Catholiques, RIEN, RIEN… SAUF… leur insupportable, leur intolérable prétention à vouloir que le Christ-Roi règne sur la société, comme Il le demande depuis 1689. Car la place est déjà prise, depuis 1789 et 1905, par la cautèle puis la violence, par l’HOMME, l’Homme qui se fait Dieu et Mesure de toute chose etc… etc… (pour la suite du sermon, lire le Discours de Paul VI le 7/12/1965 en clôture du Concile Vatican II). En un mot, votre idéologie : “Pousse-Toi de là que je m’y mette et que je malaxe la société selon mes caprices !”

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