« Puy du Fou, un rêve d’enfance », un livre à surtout mettre entre toutes les mains

par François-Xavier de Foye

Philippe de Villiers publie aux éditions du Rocher le conte merveilleux et pourtant bien réel du miracle puyfolais. Ce récit réveille les espoirs d’une France en souffrance, tant le fond de l’écriture est riche, la réflexion macérée dans l’expérience humaine d’une vie entière, et la forme littéraire ouvragée. Ce livre, c’est un peu l’histoire d’un enfant, Philippe de Villiers, qui aurait allumé une mèche sans rien savoir des dimensions gigantesques de la poudrière qui était devant lui. Et finalement, la poudrière explosa ! M… !

Il y a quarante ans, l’écrivain avait rêvé cette flamme gigantesque, mais n’en avait pas prévu les retombées : les Vendéens qu’il recrute en 1978 se révèleront encore plus déterminés que lui-même. Il sera finalement poussé sur tous les fronts, comme les paysans vendéens par leurs femmes en 1793. Il recrute des techniciens sans diplôme, qui se révèleront de géniaux inventeurs. Il invite des sommités sans savoir qu’il les touche au plus profond, sans mesurer le rayonnement planétaire que va gagner sa colline («Puy») perdue et couverte de hêtres («Fou», du latin «fagus» le hêtre, qui se transforme ici et là en «faou», «faouet», «faye», «fayard» ou «foye» selon les sensibilités de notre langue deux fois millénaire).

A lire ce récit, on découvre que le Puy du Fou possède quelque chose du moulin d’Alphonse Daudet, mais en beaucoup plus grand, en mieux éclairé, et surtout en beaucoup plus vrai. Car à la différence des lettres de mon moulin, les lettres du Puy du Fou sont gravées dans les granits et les briques d’un château martyrisé, incendié par la colonne infernale du général Boucret le 21 janvier 1794 ; un an jour pour jour après l’assassinat du roi bienfaisant Louis XVI, et le déclenchement de la terreur révolutionnaire, planifiée par les douze illuminés du comité de salut public.

Ainsi, l’auteur réussit la pari improbable de greffer la poésie enchanteresque de l’ami des cigales sur la gravité historique et solennelle d’un Victor Hugo : une dose de lucidité pour la Vérité, un dose de poésie pour l’élévation, et une dose d’humour pour la distance, pour finalement enlever nos âmes jusqu’aux cîmes des houppiers émeraudes, enracinés dans la glèbe rougeoyante du martyre vendéen. Dans ce livre, la France se retrouve enfin telle qu’elle est, ancrée dans son Histoire et tournée vers la culture de vie, et non comme les utopistes de tous poils voudraient la défigurer, ou à défaut d’y parvenir, la voiler.

Les lettres du Puy du Fou deviennent des lettres de noblesse, comme au temps des chevaliers, par la seule valeur des milliers d’hommes et de femmes, bénévoles et permanents, qui combattent ensemble.

En 1973, Valéry Giscard d’Estaing travaillait à rabougrir la France en la vendant aux banques privées mondialisées, par la sombre et fourbe loi du 3 janvier 1973 (à ce sujet, lire la très documentée «Enquête sur la loi du 3 janvier 1973» de Pierre-Yves Rougeyron, aux éditions Le jardin des livres). Dans le même temps, un jeune étudiant en sciences politiques, Philippe de Villiers (il a alors 24 ans), veut rendre justice aux Vendéens de 1793. Il veut d’abord que la Vérité soit dite : les paysans vendéens ont sacrifié leurs vies pour la liberté de conscience universelle. Ils sont les véritables héros de la Liberté contre les tyrans liberticides du comité de salut public et de la Convention. Il veut que la République regarde son crime en face : un génocide a été commandé par la Loi et exécuté par l’armée en Vendée. Le soldat Robesbierre est responsable et coupable.

Le silence honteux sur la mort des vendéens ne peut plus durer, il n’a pas duré : le Puy du Fou a hurlé son cri d’Amour par delà les mers et les continents, il a été entendu dans le monde entier. La cinéscénie du Puy du Fou a été vue, entendue, et comprise par la Terre entière, elle a rendu aux martyrs innocents de la Vendée la Justice qui leur était refusée par les falsificateurs de l’Histoire officielle, héritiers non assumés du crime de la République contre la Vendée.

En 2016, l’anneau de Sainte Jeanne d’Arc est rappatrié au Puy du Fou, six siècles après son exil en Angleterre. Le tintement de l’anneau sonne comme une reconnaissance du Ciel pour l’oeuvre de justice accomplie au Puy du Fou. Mais il n’est nullement question d’un aboutissement. Bien au contraire, c’est d’un commencement dont il s’agit : La France d’en haut nous a condamnés par avance à l’esclavage de la dette virtuelle, et à la dilution culturelle dans un magma migratoire universel ; mais la France d’en bas a décidé de vivre, de vivre libre, de vivre librement sa propre économie, sa propre politique, sa propre justice et sa propre culture. Jehanne est revenue chez elle : les Tourelles ont été prises, la reconquête de la France par elle-même peut enfin commencer.

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5 Comments

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  • 0 / 10
  • COLMAR , 14 juin 2018 @ 8 h 14 min

    Belle réussite avec retentissement en Russie et aux usa. Le vicomte m’inquiète avec ses fréquentations de l’Elyséen!

  • Droal , 14 juin 2018 @ 10 h 28 min

    Le Puy du Dingue tutoie la perfection, à commencer par celle du cœur.

    Plus précisément, celle du cœur de ce peuple européen blanc, de culture gréco-latine et – naguère/jadis – de religion chrétienne, qui a – pour lors – épuisé trois régimes sans même, peut-être, s’en apercevoir.

    Quant à Truc-chose-machin-bidule-chouette-face-de-crabe et maîtresse d’école-qui-s ’la-pète-première-dame, quid ?

    Pas grand-chose.

    Laissons-les avec « les Français »…

  • Pierre 17 , 15 juin 2018 @ 10 h 25 min

    Depuis longtemps nombre d’aristocrates s’avilissent. Villiers épousant Macron voilà un couple digne de notre société sans Dieu…

  • AURORE ANGELIQUE , 15 juin 2018 @ 13 h 00 min

    Quelle merveille unique ce puy du fou!

  • AURORE ANGELIQUE , 19 juin 2018 @ 9 h 52 min

    Vive le Puy du Fou

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