Une droite mal à droite vaut toujours mieux que la gauche

“Pourquoi faudrait-il voter à droite en 2012 ?” s’interroge sur son blog Aurélien Véron, le Président du Parti libéral démocrate, membre du bureau de l’association Réforme et Modernité présidée par le député UMP de la Drôme Hervé Mariton. “Au regard des chiffres des 30 dernières années, il apparaît clairement que ce sont bien les gouvernements de droite qui ont mis le pays dans son impasse financière actuelle” explique-t-il. En effet, “les pics de déficits publics sont bleus, les décrues sont roses” :

Aurélien Véron oublie juste de préciser que ces dernières années, la gauche a bénéficié d’une situation économique plus clémente, lorsqu’elle était au pouvoir, que la droite. Ainsi, la croissance du PIB s’est avérée meilleure lors de la 3ème cohabitation (Premier ministre : Lionel Jospin) que sous le premier quinquennat de Jacques Chirac : selon l’OCDE, le PIB français a augmenté de 2,2% en 1997, de 3,4% en 1998, de 3,3% en 1999, de 3,7% en 2000 et de 1,8% en 2001. Comment s’étonner qu’avec de tels chiffres, la dette diminue très légèrement (en % du PIB) et les déficits de manière significative ? Chirac réélu, la croissance s’effondre : le PIB français augmente de 0,9% en 2002 et 2003, de 2,5% en 2004 et d’1,8% en 2005. S’en suit une forte hausse des déficits puis leur décrue ainsi qu’une augmentation de la dette (en % du PIB). On aperçoit déjà à l’horizon les signes avant coureurs de “la crise la plus grave depuis 1945” selon les termes employés par Jean-Claude Trichet, le Président de la Banque centrale européenne. L’évolution du PIB français sous la présidence de Nicolas Sarkozy s’en ressent rapidement : +2,3% en 2007, -0,1% en 2008, -2,7% en 2009, +1,5% en 2010. Un peu comme le PIB français pendant la seconde cohabitation (Premier ministre : Edouard Balladur) : -0,7% en 1993, +2,2% en 1994, +2% en 1995 et +1,1% en 1996). Le déficit explose en 1993 mais il diminue ensuite et la dette croît rapidement durant quatre années. L’observateur attentif constatera d’ailleurs que lors des deux premières cohabitations, la droite hérite de déficits en forte hausse qu’elle arrive à réduire.

Alors, oui, la droite est très certainement critiquable : parce qu’elle n’a plus un discours de droite (de réduction des dépenses publiques et des impôts) ou parce que quand elle en a un, il reste lettre morte (exemple : la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007). De là à faire croire que la gauche, responsable de la loi sur les 35 heures, qui a cherché à interdire les licenciements en 2002, instigatrice du PaCS en 1999 et responsable de régularisations massives de clandestins, vaut mieux, il y a un pas que nous ne franchirons pas !

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6 Comments

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  • SAINT MARTIN Louis , 15 août 2011 @ 13 h 26 min

    Toutes ces considérations à courte vue, ces analyses fragmentaires d’apothicaires constipés, cette façon d’empapaouter les mouches en se de demandant qu’est-ce-qui est le plus à droite ou le moins à gauche, sont désespérantes et ne laissent rien augurer de bon pour l’avenir de notre pays en particuolier et de l’humanité en général.
    C’est à une converstion totale – spirituelle, politique, morale et seulement après, économique – que nous allons devoir procéder si nous voulons survivre en tant qu’espèce.
    Notre régime et tous ceux qui lui ressemblent sont déjà morts et ils ne le savent pas. Reste à savoir si nous mourrons avec eux ou si nous procèderons à la restauration nécessaire de certaines valeurs essentielles et prioritaire à tout le reste, sans lesquelle nous n’aurons plus à nous demander longtemps qui est plus à gauche ou qui est vraiment à droite…..

  • Jean-Pierre , 15 août 2011 @ 20 h 15 min

    La “droite” libérale mondialiste est aussi nocive que la gauche libérale mondialiste.

    La fausse droite est au pouvoir grâce à des électeurs de droite authentique que l’on berne depuis des décennies avec la “théorie du moindre mal”.

    Actuellement, de Nicolas à Marine, vous n’avez AUCUN candidat qui défend les valeurs traditionnelles.

  • alexis1er , 16 août 2011 @ 6 h 57 min

    De toutes façons, dire que la droite augmente la dette c’est un peu comme de dire qu’un homme qui rachète une entreprise endettée et qui doit faire face à des dettes en cours mais aussi à des dettes nouvellement créées par la majorité précédente arrivent à échéance fort opportunément quand la majorité passe de gauche à droite….

  • jeanbarre , 16 août 2011 @ 11 h 11 min

    Quand va-t-on cesser ces abus de vocabulaire ? Il n’y a aucune différence idéologique entre le ps et l’umps
    La France est profondement embourbée dans le socialisme depuis les années Giscard.
    Avec 55% de prélèvements obligatoires et un Etat qui dévore plus de la moitié du PIB (avec les résultats que nous subissons!), nous avons la preuve que nous sommes très très enfoncés dans le socialisme.
    Les mots sont faits pour tromper……….

  • HV , 17 août 2011 @ 11 h 26 min

    La théorie du moindre mal fait des ravages ! Sérieusement votre dernier paragraphe me fait peur. C’est de la mauvaise foi car vous savez très bien que les lois les plus détestables ont été votés par la droite aussi bien que la gauche (avortement, pacs, immigration massive etc..) Et par pitié, cessez le couplet sur les 35 heures, il y a bien longtemps que la droite au pouvoir aurait du (et aurait pu) l’abroger plutôt que de la critiquer sans cesse, quel manque de courage ! Non décidément je suis sûr l’umps ne fait qu’un, croire l’inverse c’est la poudre au yeux

  • Anita , 8 novembre 2011 @ 15 h 51 min

    Vous avez raison mais peut-être vaut-il puisqu’il ne l’a pas compris que l’homme disparaisse et laisse place à une autre espèce. Il a déjà fait assez de dégâts et ce n’est pas terminé.

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