Pour lutter contre l’hétérocratie, changeons le langage !

Le plus drôle dans cette histoire de mariage gay, c’est que tous les tenants du changement, du Progrès, restent tristement prisonniers de termes qui sont totalement hétéronormés et dont ils préfèrent changer le sens pour les adapter à une réalité qui étymologiquement est en contradiction avec les termes eux mêmes. Il n’y a aucune inventivité ni aucun souci de respecter le pluralisme conceptuel. A une époque où tout est possible, ce manque linguistique apparaît comme une régression.

Puisqu’il faut sortir du biologique (de la préhistoire, quoi), de toute référence à la nature et fonder le monde nouveau sur les progrès de la science et de la technique, alors il faut bien inventer d’autres mots au lieu de rester bloqués sur des vieux schémas hétéros et bionormés d’un autre âge. Il faut trouver de nouveaux termes pour qualifier ce monde nouveau et toutes ces nouvelles perspectives. Avec le Mariage pour tous, nous exigeons le Néologisme pour tous !

Le mariage est fondé sur la différence des sexes, parlons maintenant de “pairiage”. Le couple est fondé sur la différence entre deux réalités concrètes, parlons de “mouple” dans leur cas. Puisqu’ils refusent toute référence au biologique, parlons de “techsciliation” pour désigner la production techno-scientifique d’embryons ! Au lieu de parentalité, parlons de “pairentalité” ou d'”homarentalité”.

Avant tout, il faut se réapproprier la langue. Travailler le matériau linguistique à la lumière des acquis de la postmodernité !

Photo : une quenelle…

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47 Comments

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  • Paul Meng , 14 août 2013 @ 14 h 28 min

    Oui mais vous pouvez appeler “chomoriage” l’union officielle de deux chats de même sexe. Et “chomorentalité” les chatons issus d’un donneur-euse félin-e anonyme et d’une “chorteuse” (chatte porteuse). À nouvelles réalités nouveaux mots sinon même une chatte n’y retrouvera plus ses petits. ;)

  • Jérémie , 14 août 2013 @ 14 h 37 min

    Oui, “homophobie” est un néologisme formé à partir de deux mots grecs : “homo” qui provient de “όμοίως” (homoios), semblable, et “phobie”, de “φόβος” (phóbos), peur, effroi.
    Ce mot ne signifie pas “rejet de l’homosexuel” (qui est un non sens) mais bien “crainte maladive de son semblable”.
    Si, on continuait d’apprendre le grec et le latin, et à enseigner l’étymologie des mots français, plutôt que d’apprendre l’anglais dès les plus petites classes, on dirait et on écrirait moins de bêtises.

  • Jérémie , 14 août 2013 @ 15 h 32 min

    Revenons aux origines :
    – “couple” vient du latin “copula, -ae” qui, pour ceux qui ont utilisé le bon vieux dictionnaire Gaffiot, signifie tout ce qui sert à attacher, lien, chaîne, laisse, crampon, grappin. D’où, au figuré le sens d’ “union” entre un mâle et une femelle. Dans les registres paroissiaux des naissances de l’Ancien Régime, il arrivait au curé d’ajouter l’expression “fruit d’illégitime copule”.
    – “paire” vient du latin “paria”, pluriel neutre de “par, -is”, égal, pareil, semblable… Ce mot signifie, en effet, un groupe de deux objets allant ordinairement ensemble – “Pares cum paribus facillime congregantur” (Cicéron), c’est-à-dire “les égaux s’assemblent volontiers avec leurs égaux” (en clair “qui se ressemble s’assemble”) – ou bien un objet composé de deux parties identiques ou symétriques. Ainsi, parle-t-on d’une paire de bœufs quand ils sont attelés à un joug, d’une paire de ciseaux, de gants, de lunettes…

  • François Desvignes , 14 août 2013 @ 15 h 57 min

    Ok.

    Alors dans ces conditions, moi aussi je vais poser une question.

    Une question qui tue.

    “L’agoraphobie (la peur de la foule) est-elle une homophobie ‘la peur de son semblable)”?

    Non, bien sûr : nous n’avons peur que ce deux qui nous sont différents (ce qui, soit dit en passant, fait de tous les homosexuels des peureux : de grands handicapés qui tremblent de peur devant l’autre sexe, si différent).

    Si nous n’avons peur que de ceux qui nous sont différents, (et encore pas toujours “par exemple” les hétérosexuels sont eux très courageux et vertueux adorant le sexe “opposé”) l’homophobie, donc, qui est la peur de ceux qui nous sont semblables, est un délit impossible.

    Et j’aurais une question complémentaire : est-ce une grave pathologie ou une tare que de mépriser les “peureux”?

    Surtout quand ils sont dyslexiques ?

    Je veux dire qui font tout à l’envers : ils raisonnent à l’envers, pensent à l’envers et…se trompent de côté (et de trou) ?

    Pourquoi serait-ce mal de vouloir que tout fût à l’endroit plutôt qu’à l’envers (dans les bons trous) ?

    Ils nous disent : on n’a pas choisi !
    Jacques l’eventreur non plus !
    Et Landru a toujours plaidé non coupable !

    Ce n’est pas parce qu’ils n’auraient pas choisi d’être qu’ils n’ont pas choisi de rester et seraient-ils encore prisonniers de leur mauvais goût, ce n’est pas parce qu’ils sont “à l’envers” qu’il faudrait plaider pour la dyslexie pour tous et nous l’imposer, paradoxalement au nom du droit à la différence : si vous aviez le droit d’être différent, mais vous ne l’avez pas, par Décret divin, ce ne serait que parce que la majorité a le droit préalable de préférer ses choix aux vôtres.Puiisqu’elle est la majorité. En plus d’être de “Droit divin”

    Autrement dit, ce n’est pas parce que le sort vous a mis du côté du vice, qu’il faut faire le procès de la vertu.

    Et pour toutes ces belles vérités, nous n’avons pas besoin d’inventer des mots puisque seuls ceux qui mentent en inventent, pour les besoins de leur mensonge :

    Les mensonges des peureux

    Dyslexiques

  • JSG , 14 août 2013 @ 16 h 07 min

    Dans le dictionnaire des non-sens, il y aura bientôt plus de mots que dans celui de l’Académie; je ne parle même pas de ce gouvernement dont les actes, les discours, les “promesses” sont eux aussi pour beaucoup des non-sens.
    Il faut garder en mémoire, la pression du “gouvernement” pour faire changer par les Immortels, la définition du mot MARIAGE comme si une poignée de visionnaires débiles pouvaient changer l’ordre de la nature, le sens et l’étymologie des mots !
    Jusqu’à ce jour la réponse a été négative au grand dam des responsables de l’inculture idéologique qui s’en trouvèrent bien en peine.
    En fait cette modification du sens des mots me fait penser au calendrier républicain, né du caprice de nos révolutionnaires et qui fut abandonné après que les individus eurent recouvré leur esprit. Ces imbéciles qui décidèrent de casser les églises pour se précipiter dans de grandes messes révolutionnaires, de même que certains adorent le grand architecte universel.
    Bref on pourrait aussi créer une cérémonie du Sodomage, une autre du Lèchouillage,
    ce qui permettrait de garder tout son sens au Mariage.

  • Jérémie , 14 août 2013 @ 16 h 13 min

    Et surtout l’ignorance de son histoire comme de sa propre langue est le terreau de la bêtise où croissent les mauvaises herbes telles que les idéologies mortifères et cet anglais commercial, abâtardi, appelé “globish” – la future langue que l’Empire veut imposer aux peuples.

  • monhugo , 14 août 2013 @ 17 h 37 min

    Vous trouvez que les Français (petits ou grands) parlent anglais correctement (voire soient capables de l’écrire) ? Ils ne savent ni les langues étrangères, ni les langues mortes bien sûr (où sont les “humanités” ?), ni même le français.

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