On n’est pas couché

J’aime bien Laurent Ruquier. Oh, je sais bien que, d’un point de vue philosophique ou politique, nous ne partageons sans doute pas grand-chose mais, d’une part, il n’y a pas que ça dans la vie et, par ailleurs, il se trouve que Laurent Ruquier m’est éminemment sympathique. C’est comme ça. Je me trompe peut-être, il est peut-être très différent dans la vrai vie mais j’ai un a priori très positif sur cet homme là.

En plus, je le trouve bon. Professionnellement s’entend. C’est un très bon animateur, un de ces professionnels du petit écran qui laisse parler ses invités et évite soigneusement de laisser ses opinions politiques prendre le dessus sur la neutralité qu’impose son rôle d’arbitre. Il fait ça très bien, avec humour, dérision et ces petites saillies méchantes qui font sa marque de fabrique et qu’il distribue consciencieusement d’un bout de l’hémicycle à l’autre.

Du coup, il m’arrive de regarder assez régulièrement “On n’est pas couché”. Ce que j’aime bien dans cette émission, outre Ruquier et le format, c’est qu’elle est à mes yeux un reflet parfaitement fidèle du paysage politico-médiatique français. Si on veut se faire une idée exacte et fidèle du discours qui domine dans notre beau pays, des lignes de fractures qui divisent les différents groupes politiques et des points sur lesquels ils se rejoignent tous, il suffit de considérer les binômes de polémistes qui co-animent l’émission aux cotés de Ruquier.

Souvenez-vous. Au début, il y avait Éric Naulleau, un antilibéral de gauche, qui donnait la réplique à Éric Zemmour, un antilibéral lui aussi, mais de droite. Ça a duré cinq saisons. Après, en 2011, l’équipe a changé pour être remplacée par le duo formé d’Audrey Pulvar, antilibérale de gauche, et de Natacha Polony, antilibérale de droite. Enfin, cette année, les aléas de la vie politique ont forcé la production à remplacer Audrey Pulvar par Aymeric Caron dont on devine qu’il est de gauche mais dont on est certain qu’il est antilibéral.

C’est, dans un contexte franco-français, un véritable modèle d’équilibre, de neutralité et de parité.

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38 Comments

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  • Tarantik , 14 décembre 2012 @ 11 h 58 min

    Beuh, si ce n’est pas totalement faux c’est légèrement excessif !
    Certes dans la médiocrité servile ambiante il tire son épingle du jeu, mais de là à len faire un parangon de la liberté de pensée…

  • marie-france , 14 décembre 2012 @ 12 h 05 min

    je ne suis pas du tout d’accord avec vous ,sur l’émission “on est pas couché” je ne la regarde plus d’ailleurs ,Pulvar était imbuvable d’arrogance et de méchanceté et Ruquier ne vous déplaise s’il laisse parler ses invités ils les laissent salement se faire “insulter” par ses partisans et quand il reçoit “ses” amis(ies) il ne tarit pas d’éloges!!et surtout il ne supporte pas qu’on les “passe à la tronneuse” comme il avait fais pour la “zozoteuse ” je ne sais plus son nom qui faisait partie de son groupe!!!…après qu’il soit trés gentil avec ces camarades c’est autre chose et je ne le connais intimement pour avoir un jugement la_dessus

  • marie-france , 14 décembre 2012 @ 12 h 06 min

    veuillez m’excuser “à la tronçonneuse”

  • Komdab , 14 décembre 2012 @ 13 h 05 min

    Audrey Pulvar antilibérale ? Alors celle là c’est la meilleure de la journée ! D’ailleurs mis à part Zemmour, il n’y a jamais vraiment eu d’antilibéraux dans cette émission. Tout font partie du même système, du système UMPS en somme.

  • Marc Desliens , 14 décembre 2012 @ 13 h 06 min

    Apparemment, tout le monde n’a pas accès au deuxième degré…

  • Komdab , 14 décembre 2012 @ 13 h 12 min

    Que voulez-vous c’est la crise mon bon monsieur.

  • Goupille , 14 décembre 2012 @ 14 h 08 min

    Précisément, j’ai pensé d’abord que c’était du second degré. J’ai lu et relu. Mais non…
    Preuve que même les honorables contributeurs de ce blogue n’ont pas l’intuition du toc, l’instinct qui leur permettrait de ne pas tomber dans la fosse aux gogos …

    Concédons que Ruquier est moins fébrile qu’au début. Normal… Il approche de la cinquantaine, il domine son métier, il fait partie des incontournables tuiles de rentrée de PAF, d’autant plus inamovible qu’il occupe le terrain en été avec des redifs et que nulle relève n’a l’ombre d’une chance de pouvoir apparaître.

    Mais c’est un homme-sandwich : de lui-même et de ses vannes pourries, de l’internationale LGBT, du boboïsme bon-teint, de la gôch convenue et quasi obligatoire, de l’anti “FN-cathos-fachos-ringards.
    C’est “l’esprit Canal-Inrocks”, comme dit Finkie. Ricaneur de tout ce qui n’est pas sa smallah.
    Le reste n’est que pellicule médiatique à paillettes, qui espère le conflit de surface, voire le clash, parce que c’est bon pour l’Audimat.

    Alors, je n’aime pas Ruquier. Plus précisément, je m’en foutrais, s’il n’avait pas une énorme capacité de nuisance.
    “On n’est pas couché” ? Lui, oui.

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