On n’est pas couché

J’aime bien Laurent Ruquier. Oh, je sais bien que, d’un point de vue philosophique ou politique, nous ne partageons sans doute pas grand-chose mais, d’une part, il n’y a pas que ça dans la vie et, par ailleurs, il se trouve que Laurent Ruquier m’est éminemment sympathique. C’est comme ça. Je me trompe peut-être, il est peut-être très différent dans la vrai vie mais j’ai un a priori très positif sur cet homme là.

En plus, je le trouve bon. Professionnellement s’entend. C’est un très bon animateur, un de ces professionnels du petit écran qui laisse parler ses invités et évite soigneusement de laisser ses opinions politiques prendre le dessus sur la neutralité qu’impose son rôle d’arbitre. Il fait ça très bien, avec humour, dérision et ces petites saillies méchantes qui font sa marque de fabrique et qu’il distribue consciencieusement d’un bout de l’hémicycle à l’autre.

Du coup, il m’arrive de regarder assez régulièrement “On n’est pas couché”. Ce que j’aime bien dans cette émission, outre Ruquier et le format, c’est qu’elle est à mes yeux un reflet parfaitement fidèle du paysage politico-médiatique français. Si on veut se faire une idée exacte et fidèle du discours qui domine dans notre beau pays, des lignes de fractures qui divisent les différents groupes politiques et des points sur lesquels ils se rejoignent tous, il suffit de considérer les binômes de polémistes qui co-animent l’émission aux cotés de Ruquier.

Souvenez-vous. Au début, il y avait Éric Naulleau, un antilibéral de gauche, qui donnait la réplique à Éric Zemmour, un antilibéral lui aussi, mais de droite. Ça a duré cinq saisons. Après, en 2011, l’équipe a changé pour être remplacée par le duo formé d’Audrey Pulvar, antilibérale de gauche, et de Natacha Polony, antilibérale de droite. Enfin, cette année, les aléas de la vie politique ont forcé la production à remplacer Audrey Pulvar par Aymeric Caron dont on devine qu’il est de gauche mais dont on est certain qu’il est antilibéral.

C’est, dans un contexte franco-français, un véritable modèle d’équilibre, de neutralité et de parité.

> le blog de Georges Kaplan

Related Articles

38 Comments

Avarage Rating:
  • 0 / 10
  • albert2 , 24 décembre 2012 @ 1 h 59 min

    Non, attendez, mais je rêve ou quoi… vous ne savez pas ce que je viens d’apprendre? Ce monsieur serait, selon des source bien informées, *comme ça* enfin je n’en dis pas plus, vous êtes suffisamment intelligents pour comprendre quand même. Non, mais c’est vrai, il a la jaquette flottante comme on disait à l’époque. Et vous voudriez qu’on lui fasse confiance? Autant lui tourner le dos. enfin, moi, ce que j’en dis, je ne lui tournerai pas le dos, mais vous faites ce que vous voulez. Non, mais quand m’eme, et sur une chaîne nationale encore, non, mais quand même, alors hein, c’est n’importe quoi de dire qu’il est pas si mal que ça, Excusez-moi, mais là. alors, je vais être vulgaire, ça me troue…

  • albert2 , 24 décembre 2012 @ 2 h 03 min

    Vous me rassurez, marie-france, et je vous restitue mon amitié et ma sympathie, J’apprécie beaucoup que vous n’aimiez pas les fascistes (beurk), mais je déplore encore que vous pensiez que les gens de gauche pensent :encore un petit effort, et vous aurez, en plus de mon amitié, mon admiration,

  • Fvern , 22 juin 2013 @ 11 h 05 min

    “C’est, dans un contexte franco-français, un véritable modèle d’équilibre, de neutralité et de parité.”
    Bof! En attendant on fait du fric même si on est anti libéral de droite ou de gauche…mais la connotation est plutôt gauchisante! …non?

Comments are closed.