DOCUMENT | Familles de France demande à François Hollande un référendum sur les revendications homosexuelles

Monsieur le Président de la République,

Le Mouvement Familles de Francepremier mouvement familial laïque pluraliste, depuis 1922, libre de tout lien politique, syndical, confessionnel, géographique ou idéologique, a sérieusement pris en compte votre proposition 31 faite lors de la campagne pour l’élection présidentielle.

Ce travail a été fait en parfaite connaissance des évolutions majeures de notre société, en particulier la multiplicité des formes de familles et des liens affectifs et sexuels entre les personnes, hétéro, homo, bi ou transsexuelles …

La proposition 31 n’a jamais fait l’objet d’un débat national, lors des campagnes pour les élections présidentielle et législatives. Les débats ont opposé des programmes politiques et économiques, mais aucun vrai débat contradictoire n’a eu lieu au sujet du mariage, de l’adoption et de la procréation médicalement assistée pour les couples de même sexe.

Ces sujets ne peuvent être traités en catimini. Votre proposition bouleverse tout le Code civil, notre architecture sociale et symbolique et aura des répercussions sur notre société et les générations futures. Elle fait disparaître de la législation les mots « père» et « mère ». En cela, il nous parait important que cette proposition soit réfléchie et discutée par l’ensemble des citoyens dans un vrai débat national.

Depuis 1999, date de la création du PaCS, choisi actuellement par 5% des couples de même sexe, les médias audiovisuels ont heureusement traité le sujet particulièrement choquant de l’homophobie, en renforçant par là même dans l’opinion publique, le respect dû aux personnes homosexuelles.

Actuellement les familles se trouveraient obligées d’accepter une proposition de loi qui manifestement les inquiète. L’évolution des sondages le démontre. Les ministres de la Justice et de la Famille demanderaient aux familles d’accepter les yeux fermés les décisions de la représentation nationale.

En faisant voter ces textes par les parlementaires, vous savez que la loi qui découlera de leurs votes sera dépendante des consignes des seuls partis politiques. Ces consignes, teintées d’idéologies partisanes, reflètent d’abord les fortes influences de lobbies très implantés dans les médias depuis plus de 15 ans, bien plus que les pensées profondes du peuple qui restent absentes du débat.

Preuve en est la nette distinction affichée par les sondages des citoyens, entre trois sujets majeurs de société : le mariage, l’adoption et la procréation médicalement assistée pour les couples de même sexe. Vous devez également prendre en compte l’inquiétude de nombreux députés, sénateurs et maires, toutes couleurs politiques confondues.

Ce projet de loi arrive en urgence et ne doit pas servir d’alibi pour masquer les vrais soucis économiques des familles.

Les arguments en faveur de ce projet se résument à trois:

  • l’amour que se portent les couples de même sexe, systématiquement opposé aux difficultés bien connues de couples hétérosexuels.
  • la discrimination qui ne donne pas les mêmes droits à tous les individus, et à fortiori à tous les couples, d’où l’expression « mariage pour tous ».
  • l’homo phobie, très souvent assimilée à une forme d’intégrisme pour toute personne qui n’adhère pas à votre proposition 31.

Face à ces trois constats, le Mouvement Familles de France ose poser les questions suivantes, très peu évoquées par les médias et en attend des réponses officielles:

  1. Pourquoi proposer de supprimer la parité homme – femme dans la famille, quand elle est prônée à juste raison dans toutes les institutions nationales ?
  2. Quels seraient les critères officiels pour empêcher un enfant adoptable à sa naissance d’avoir un père en lui donnant deux mères, ou inversement ?
  3. Comment sera exprimée à l’enfant la présence biologique cachée du ou des parents nécessaires à sa conception et pourra-t-il les connaître à sa majorité ?
  4. Pourquoi faire subir à un enfant, déjà délaissé ou abandonné par ses parents biologiques, une deuxième peine en lui retirant le droit d’avoir un père et une mère, comme la plus grande majorité de ses camarades d’école?
  5. A qui sera confié l’enfant en cas de divorce d’un couple masculin, quand on sait que pour les couples hétérosexuels, le plus souvent le jeune enfant est confié à sa mère?
  6. Qu’imaginera l’enfant quant aux relations intimes de ses parents à l’âge de l’éveil de la sensualité et de la sexualité ?
  7. L’adoption restera-t-elle un moyen d’aider des enfants à avoir une famille ou deviendra-t-elle une manière d’institutionnaliser un droit à l’enfant?
  8. En cas de procréation médicalement assistée, celle-ci devra-t-elle être remboursée par la Sécurité sociale puisque l’impossibilité de donner naissance à un enfant n’est pas liée à une maladie, mais à un choix de vie ?

Comme vous le voyez, Monsieur le Président, un large débat de société s’impose, où tous les arguments doivent être considérés sans agressivité, avec courtoisie et réalisme. Il s’agit en effet de savoir si le droit des enfants qui ne peuvent pas s’exprimer, est secondaire par rapport aux désirs et aux droits d’adultes.

En conséquence, Familles de France vous demande en tant que seul décideur en la matière, de proposer au peuple Français un Référendum en distinguant très clairement les trois questions suivantes:

  • Êtes-vous pour ou contre le mariage des couples de même sexe?
  • Êtes-vous pour ou contre l’adoption d’enfants par les couples de même sexe?
  • Êtes-vous pour ou contre la procréation médicalement assistée pour les couples de même sexe ?

En choisissant le Référendum, expression citoyenne par excellence, vous montrerez, Monsieur le Président, au peuple qui vous a choisi, votre volonté de démocratie et de justice.

Soyez assuré, Monsieur le Président de la République, de notre profond respect.

Pour le mouvement et son conseil d’administration, le Professeur Henri Joyeux, Président de Familles de France,  membre du Conseil économique, social et environnemental

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24 Comments

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  • 0 / 10
  • Simon , 15 novembre 2012 @ 20 h 58 min

    Yohann, Quel “lobby” homosexuel ???

  • sergeG , 16 novembre 2012 @ 8 h 40 min

    Excellente analyse. Quant à moi je suis scandalisé par la suppression de la notion de père et de mère ce qui induit aussi la suppression de fille et de fils … Autrement dit quelques personnes qui par leur choix sexuel ne peuvent procréer interdisent aux autres d’être ce qu’ils ne peuvent être.
    Cette dérive est à mon sens la poursuite de la déconstruction de la société, ce pour que le peuple n’aie plus de cohésion pour s’opposer aux voyous qui nous gouvernent.

  • aligot31 , 16 novembre 2012 @ 18 h 08 min

    Un tel sujet mérite sans doute un peu plus de sérieux “Aristide”, vous ne croyez pas ? à moins que vous ne sachiez pas bien lire… mais il me semble plutot détecter beaucoup de fourberie ou de perfidie dans votre commentaire.

  • Aristide , 16 novembre 2012 @ 21 h 37 min

    Je n’oserais pas m’abaisser au niveau de cette association, dont l’argument de la parité est quand même bien gratiné.
    Tandis que celui-ci “A qui sera confié l’enfant en cas de divorce d’un couple masculin, quand on sait que pour les couples hétérosexuels, le plus souvent le jeune enfant est confié à sa mère?” sent bon le sexisme.

    En plus d’être complètement à côté de la plaque. L’enfant sera confié à l’un des deux pères, pas besoin de chercher à se compliquer la vie…

  • TRICOIRE Jean-Claude , 17 novembre 2012 @ 10 h 04 min

    Pourquoi sacraliser, de façon républicaine, l’union de couples homosexuels ?
    Point n’est besoin de passer devant M. le Maire (et le cas échéant M. le Curé) pour vivre sa vie à deux.
    Même si le nombre de mariages a diminué au cours des cinquante dernières années, et si les naissances hors mariage sont de plus en plus nombreuses, le mariage demeure LA référence familiale, un ciment librement scellé entre individus. Ciment qu’il est facile de rendre visible pour tous. Mais il existe d’autres moyens qu’un passage en Mairie pour rendre public ses engagements.

    Quant aux problèmes matériels, que nos brillants énarques du Ministère des finances trouvent des solutions pour que l’égalité fiscale soit respectée.

    Le droit à l’enfant, enfin. Quelle horrible expression ! La Nature nous a fourni les moyens d’exercer ce droit, n’en déplaise à ceux qui ne veulent pas utiliser ce don, cette possibilité.
    De tout temps, les individus ont pu refuser ou accepter la paternité et la maternité. Les moyens se sont aujourd’hui diversifiés et modernisés. Mais n’oublions pas que l’adoption n’a jamais été interdite à quiconque depuis la plus haute antiquité !

    Laissons donc les individus vivre leur vie, une vie libre, comme ils l’entendent.

  • captier , 17 novembre 2012 @ 20 h 35 min

    alors si je comprends bien un parlementaire voterai contre ses profondes con-
    victions pour ne pas infliger un camouflet à sa chochotte de président,qui n’a pas
    de bons sondages,eh bien quelle époque.

  • Robert , 17 novembre 2012 @ 20 h 57 min

    Jean-Claude,
    Le mariage protège essentiellement les enfants et les deux conjoints. La famille est le lieu de l’éducation et de la croissance, de la construction de sa personnalité et de l’amour.
    Remettre en causse cette protection, c’est le but en réalité, a pour finalité d’individualiser les rapports entre individu et société.
    La loi du marché marche dans cette affaire de concert avec les révolutionnaires. Les homosexuels militant pour ça sont des idiots utiles comme l’ont été avant eux les féministes, les partisans de l’euthanasie et de la drogue.

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