Jean-Yves Le Gallou : « Nous voulons appliquer la transparence à la classe médiatique »

Nouvelles de France et Délit d’im@ges ont rencontré Jean-Yves Le Gallou, président de la Fondation Polémia, qui organise les « Bobards d’Or » dont la 3e édition a lieu mardi 20 mars. Entretien.

Jean-Yves Le Gallou, comment vous est venue cette idée des “Bobards d’Or” ?

Les Bobards d’Or sont une manifestation parodique organisée par la Fondation Polémia pour dénoncer le mensonge médiatique et récompenser ce que nous appelons les meilleurs journalistes, c’est-à-dire ceux qui mentent le mieux pour servir le politiquement correct…

Un peu dans l’esprit des Oscar ?

C’est dans l’esprit des Oscar, des César ou des Gérard… Il s’agit de récompenser les journalistes qui mentent le mieux et qui n’hésitent pas à travestir complètement la réalité pour servir l’idéologie dominante.

Est-ce qu’un journaliste de droite pourrait être récompensé ?

Nous mettons les journalistes dans la compétition. Après, ce sont les électeurs qui votent pour ceux qui travestissent la réalité pour servir le politiquement correct, quel que soit le lieu d’où ils parlent et écrivent. Nous présentons des candidats, les internautes les pré-sélectionnent – et j’invite ceux qui nous lisent à voter, à faite leur devoir électoral. C’est parmi ces pré-sélectionnés que, le 20 mars à partir de 20h, nous choisiront les titulaires du Bobard d’Or 2012 pour la presse écrite, pour la radio, pour la télévision. Et puis, cette année, nous avons un catégorie un peu particulière : les Bobards de guerre.

C’est la nouveauté de cette 3e édition des Bobards d’Or ?

Tout à fait ! Les Bobards de guerre étudient la manière dont un certain nombre d’événements ont pu être traités par les grands médias français et internationaux, qu’il s’agisse de la Serbie, de la Russie, de la Libye ou de la Syrie. Le Bobard de guerre est réservé aux situations de conflits internationaux. Il est encore plus facile que le bobard national. Si vous dites aux Français que “l’immigration, c’est un truc formidable”, il y a quand même des gens qui vont trouver que ce n’est peut-être pas si formidable que ça. Par contre, si vous leur racontez des mensonges sur ce qui se passe en Russie, en Serbie, en Libye ou en Syrie, c’est beaucoup plus difficile de vérifier. Le bobard de guerre est une vieille histoire : on en parlait déjà pendant le conflit de 1914-1918. Dès qu’il y a des guerres, il y a des bobards puisque c’est souvent le bobard qui permet la guerre. L’exemple de la Serbie le montre, avec ces campagnes de l’OTAN précédées par des bobards de guerre.

Est-ce que vous avez eu des échos concernant les nominés ou les vainqueurs des précédentes éditions des Bobards d’Or ?

Oui ! L’an dernier, Claude Askolovitch qui a gagné le Bobard d’Or de la radio a eu comme réaction : “La liberté d’expression, on s’en fout !”. Cela a, au moins, le mérite de la franchise. Cette année, nous allons essayer de remettre de manière de manière un peu plus solennelle les Bobards d’Or à leurs titulaires, mais c’est assez compliqué !

Est-ce que les Bobards d’Or ne rendent pas plus sympathiques certains journalistes qui les gagnent tellement ce qu’ils écrivent ou déclarent est grotesque ?

On peut dire ça… C’est une opération de dérision, il n’y a pas d’agressivité particulière contre les auteurs des bobards. On souhaite simplement les discréditer, et de manière plus globale, discréditer les médias de l’oligarchie parce que ceux-ci, aujourd’hui, sont le principal pouvoir : le pouvoir sur les esprits. Pour libérer les esprits des mensonges du politiquement correct, il faut attaquer, par la dérision en l’occurrence, ceux qui nourrissent les esprits de mensonges et de contre-vérités.

En fait, vous avez un petit côté peace and love, c’est l’humour, pas la guerre…

Voilà, l’humour, pas la guerre, absolument !

Vous relevez les exemples de désinformation les plus flagrants. Est-ce assez ? Après cette 3e édition, on fait quoi ?

Nous allons mettre en place une équipe de veille sur les bobards. En effet, nous allons créer, dans le prolongement de ces trois cérémonies, l’Observatoire des journalistes et des médias qui aura deux objectifs : tout d’abord, relever au fil de l’eau les bobards que tels ou tels peuvent commettre. Mais aussi informer les lecteurs, les auditeurs et les téléspectateurs sur la personnalité des journalistes qui leur parlent. Quels sont leurs engagements idéologiques ? Quelles sont leurs prises de position ? Alors, entendons-nous bien : les journalistes ont tout à fait le droit, comme tous les citoyens, d’avoir telle ou telle prise de position en faveur de l’immigration clandestine ou en faveur de tel ou tel candidat à une élection. Mais c’est aussi le droit de ceux qui les regardent, les écoutent ou les lisent, de savoir qui ils sont ! Nous voulons appliquer la transparence à la classe médiatique et à la classe  journalistique, d’où la création de cet observatoire qui sera mis en place au cours de l’année 2012 par la Fondation Polémia.

Parmi les nominés en 2012, est-ce que vous avez un chouchou ? Une préférence ?

Je ne devrais pas ! (hésitations) Je vais présenter les nominés pour la télévision et nous avons un très très bon candidat qui est M. Rémy Pflimlin, le président de France Télévisions, qui a fait projeter, en le présentant comme un documentaire, un film de fiction sur Toussaint Louverture qui repose sur une série de mensonges historiques. Il a ainsi tordu le cou à la vérité historique pour servir la vraisemblance idéologique, adoptant une démarche orwellienne : la vérité devient le mensonge, la paix devient la guerre…

> le site officiel des Bobards d’Or 2012.

> Nouvelles de France et Délit d’im@ges sont les partenaires officiels des Bobards d’Or. La manifestation sera diffusée en direct sur ndf.fr

Crédit photos : Nouvelles de France.

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2 Comments

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  • 0 / 10
  • Vincent Jappi , 18 mars 2012 @ 2 h 34 min

    Jean-Yves Le Gallou serait beaucoup plus crédible s’il ne défendait pas des criminels comme Chavez, Ahmadinejad, Gaddafi, Putin et Assad, et s’il ne colportait pas lui-même des mensonges de propagande.

  • Chibounidia , 28 mars 2012 @ 13 h 20 min

    Outre ce que dit à fort juste titre Vincent Jappi, j’affirme également que Jean-Yves Le Gallou participe pleinement à la Folie française (http://lumiere101.com/2011/11/09/la-folie-francaise/ ).
    Une de ses grandes idées, qu’il écrit et répète en boucle sur Polémia et Radio-Courtoisie depuis plusieurs années, est que la mondialisation (libérale) et le libre-échange sont au cœur de la “pensée unique”. Or la vérite c’est que depuis une quinzaine d’années, des milliers et des milliers de livres, articles, émissions de radio et de télé, colloques, cours scolaires et universitaires, manifestations, films, chansons, etc., ont été produits et massivement diffusés EN CRITIQUE plus ou moins radicale de la “mondialisation” (et accessoirement du libre-échange). Il faut donc être particulièrement stupide ou malhonnête ou dérangé pour oser écrire ou dire que le thème de la “mondialisation heureuse” fait partie des piliers de la “pensée unique” ou même de l’idéologie dominante !
    Il y a quelques mois, dans l’émission d’Henry de Lesquen sur Radio-Courtoisie, JYLG a expliqué que l’explosion de la dette publique de la France était largement due à l’influence depuis une vingtaine d’années des instituts libéraux (lesquels ?). Pourquoi ? Parce que ceux-ci se sont, selon lui, concentrés sur la critique des dépenses publiques liées à l’Etat central et pas sur celles liées aux collectivités territoriales qui ont explosé. Conclusion : la faillite de l’Etat-Providence et du socialisme débridé, c’est la faute des instituts libéraux… Au fou !

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