De la désintoxication, vue par Libération

Ou, de la dernière aberration de Libération

Dimanche 10 mai, François Hollande inaugurait à Pointe-à-Pitre — ça ne s’invente pas — un mémorial dédié aux victimes de l’esclavage organisé par les européens (pour la somme modique de 80 millions d’euros qu’on aurait eu du mal à mieux employer en Guadeloupe). Rien de bien particulier jusque là, la routine habituelle : un peu de devoir de mémoire par ci par là pendant les vacances voilà tout. Cependant, le lendemain, le député Patrick Devedjan est invité à répondre à quelques questions sur la radio publique France bleue. Parmi celles-ci, le journaliste l’interroge tout naturellement sur le discours de Hollande et sur l’opportunité du devoir de mémoire, cher à nos politiciens, et dans lequel Hollande excelle de l’avis éclairé de nos confrères de Libération :

Journaliste — L’actualité, c’était aussi hier, le discours de François Hollande en Guadeloupe. Le président français a rappelé la nature irréparable de l’esclavage. Est-ce que c’est une démarche que vous saluez ?

Patrick Devedjan — Oui, j’y suis tout à fait favorable, l’esclavage est une horreur, et à mon avis, traumatisante pour ceux qui en sont issus : je la comprends très bien.

Journaliste — Même si on est dans cette repentance dénoncée par Nicolas Sarkozy en 2007 ?

Patrick Devedjan — Ce n’est pas une question de repentance : c’est une histoire à assumer.et qui est une histoire douloureuse ; il n’y a pas de raison de mettre cela sous le boisseau. Il n’y a pas de raison non plus d’être dans la repentance, d’ailleurs [attention, ouvrez bien vos oreilles, ici commence le crime de malpensance] l’esclavage, c’est un crime mondial qui a été partagé par toutes les civilisations. Je rappelle que les plus nombreux esclaves ont été les esclaves des Barbaresques, c’est-à-dire des Turcs. Et que les Blancs européens, y compris les Français mais surtout les Italiens et les Espagnols, ont été esclaves de Constantinople, pendant des siècles. Ça ne concerne pas seulement l’Afrique, ça concerne tout le monde.

Halte là : oui vous l’avez bien lu (ou entendu, ici à partir de 8min50, si vous vous méfiez) le « fantasme de Patrick Devedjan sur l’esclavage des Blancs » ! Que peut donc reprocher la section Désintox de Libé à ce pauvre député qui ne semble n’avoir fait que rappeler un fait pourtant connu, du moins des historiens ?

Avant tout, d’avoir énoncé une information que l’on retrouve normalement uniquement sur les sites (répétez après moi) d’extrême-droâââte. Après cette introduction incantatoire traditionnelle, nos experts-décrypteurs peuvent commencer la désintoxication.

« Vous reprendrez bien un peu de Padamalgam ? »

Bon, il faut bien commencer par quelque part, oui l’esclavage a existé bien avant celui des noirs, et les Barbaresques ne sont malheureusement pas une manipulation (hoax en novlangue) facho, Libération est bien obligé de l’admettre.

Beaucoup moins d’esclaves blancs chez les ottomans que d’esclaves noirs chez les européens

Le marché aux esclaves, Jean-Louis Gérôme

Libération s’attaque d’abord à la comparaison numérique entre esclavages blancs et noirs. Bon c’est pas grave : selon le journal cher à Sartre l’esclavage des turcs et des « corsaires » musulmans n’aurait pas été si important par rapport à celui des méchants européens : 12 millions pour les Européens, contre 1 million de blanc pour celui des Ottomans et autres pirates1 musulmans en Méditerranée entre le XVe et le XVIIIe siècle (les « Barbaresques »), citation d’une historienne américaine à l’appui. Certes.

Sauf que là n’est pas du tout le propos de Devedjan : en effet, il ne parlait pas seulement de l’esclavage des blancs par les barbaresques (terme dont Libération note à juste titre qu’il ne désigne pas uniquement les Turcs) ; rappelons ses propos : « Je rappelle que les plus nombreux esclaves ont été les esclaves des Barbaresques, c’est-à-dire des Turcs. » Ce n’est qu’ensuite qu’il rappelle que, parmi ces esclaves on pouvait compter des blancs, ce que même Libération n’ose contester ; il suffit d’ailleurs de lire Don Quichotte pour se convaincre que les razzias des arabesques ont longtemps été une réalité sensible (Cervantès a d’ailleurs lui même été esclave à Alger). L’esclavage des slaves par les musulmans a duré mil ans. Rappelons enfin qu’en 1816 encore, Chateaubriand demandait à la chambre des pairs de faire cesser l’esclavage des blancs2.

Or si l’on considère l’esclavage arabo-musulman tout entier, cela change tout à fait le décompte : même si les historiens sont partagés sur le chiffre à adopter, il faudra ajouter au million d’esclaves blancs, entre 12 et 20 millions (voire 25 selon certains) d’esclaves noirs pour la traite musulmane jusqu’au XIXe siècle, ce qui valide bien l’assertion de Devedjan (qui n’a en fait même pas été discutée par le journal de gauche).

En somme, cette première réponse de Libération répond à une intoxication… imaginaire ! Heureusement le journal passe vite sur cette « comparaison numérique improbable », nous réservant ainsi d’autres surprises !

Des esclaves dans les galères royales de Louis XIV ?

C’est ce qu’affirme l’historienne citée par Libération : « Il ne faut pas oublier que les Français capturaient aussi des esclaves maghrébins et ottomans, et que la royauté en achetait même pour ses galères pendant le règne de Louis XIV. » Cela ne semble pas vraiment exact, mais c’est l’occasion de rappeler qui étaient les galériens.

Longtemps, ils ont été des volontaires, les bonne-voglies. Ceux-ci venant à manquer, on a pu avoir recours un temps à des esclaves, puis, après Charles VII, à des vagabonds ou des oisifs, avant d’avoir recours aux condamnés des bagnes. La condamnation aux galères était par défaut de dix ans (dans le cas où le juge n’en précisait pas la durée), à perpétuité (jusqu’à ce que le condamné soit devenu trop vieux pour servir dans les galères, ou malades, après quoi il peut rentrer chez lui, à condition d’avoir fait dix ans de galère), ou plus ordinairement elle durait trois ans3. Tous n’étaient d’ailleurs pas envoyés dans les galères, les malades, les femmes, les enfants étaient ainsi généralement placés dans des quartiers de force. L’utilisation d’esclaves si elle a eu lieu, semble a priori anecdotique à cette époque dans les galères, surtout lorsque l’on sait que Louis XIV dû diminuer la flotte à cause du trop grand nombre de condamnés aux galères à entretenir. Louis XV affecta par la suite nombre des « galériens » à l’entretien des arsenaux.

Mais passons sur ce point de détail, qui mériterait une présentation plus complète par une personne plus compétente afin de confirmer ou d’infirmer ce précédent paragraphe, pour en revenir à notre article.

Esclaves « par malchance » (sic)…

Selon l’Aberration, il faut distinguer les esclavages arabes et européens : en effet, « les Européens capturés en Méditerranée sont le plus souvent des prisonniers de guerre et se retrouvent donc esclaves «par malchance» » mais « Le commerce triangulaire répond, lui, à une logique coloniale et une idéologie «racialiste». «Du XVIe au XIXe siècle, on considère que c’est le destin des Noirs que d’être esclave». Portugais, Espagnols et Français achètent des Africains et les transportent par bateau jusqu’en Amérique, où ils sont revendus pour servir d’esclaves aux colons blancs. »

Comment les populations victimes de razzia auraient-elles pu se trouver « au mauvais endroit, au mauvais moment », quand en vérité c’est bien souvent chez elles qu’elles étaient. L’argument tient d’autant moins que les razzias barbaresques ne se limitèrent pas aux côtes méditerranéennes. Mais probablement auraient-ils dû se trouver ailleurs (expression passablement choquante d’ailleurs) !

Il semble de plus étrange d’assimiler la majorité des esclaves blancs à des prisonniers de guerre. En effet, les razzias étaient souvent massives : par exemple en mai 1564, 45 navires attaquent l’île d’Elbe. On dénombre de même 1200 captifs lors d’un raid à Madère en 1617. Par crainte des razzias, le roi de Sardaigne interdit de se rendre de nuit à des fêtes de village en 1621. Vers 1630, ils attaquent les côtes de l’Océan Atlantique, en Angleterre (1631), la Cornouaille en 1645, voire même l’Islande4… puis les expéditions se poursuivent en faiblissant peu à peu. En vérité, la frontière entre guerres et raids semble ténue.

Difficile dès lors de minimiser la capture d’esclaves lors de ces raids comme semble le faire les spécialistes en désintox de Libé.

… ou par « racialisme »

Libé écrit : « Le commerce triangulaire répond, lui, à une logique coloniale et une idéologie «racialiste». «Du XVIe au XIXe siècle, on considère que c’est le destin des Noirs que d’être esclave». Portugais, Espagnols et Français achètent des Africains et les transportent par bateau jusqu’en Amérique, où ils sont revendus pour servir d’esclaves aux colons blancs. »

Là encore, cela est exagéré : l’esclavage des noirs a certainement été avant tout motivé par des raisons économiques, avant d’être justifié par un certain racisme (cf. Voltaire par exemple). En outre, il est bien connu que les européens envoyèrent aussi de nombreux vagabonds (donc blancs) en Amérique. Rappelons aussi que la peine des galères n’étaient pas seulement le moyen d’améliorer la marine française, mais aussi de vider les prisons, trop fortement engorgées : pas de racisme là encore. Les noirs furent utilisés comme esclaves à cause de la pénurie de main d’œuvre, et ont au début de la traite des Noirs été acheté en passant par l’intermédiaire des… esclavagistes arabes (ce qui soit dit en passant n’ôte rien à l’infamie qu’a été le commerce triangulaire).

En revanche, la traite arabo-musulmane des esclaves s’appuyait beaucoup plus clairement sur des critères religieux et raciaux : religieux dans la mesure où en principe seuls des non-musulmans peuvent être réduits en esclavage, même si la traite s’étendit aussi aux musulmans noirs ; dans Le génocide voilé, Tidiane N’Diaye note en effet que « la traite transsaharienne et orientale fut intimement liée ou mépris et à l’un des racismes les plus primaires et les plus durables » citant l’exemple du terme abid signifiant d’abord esclave puis devenu synonyme de Noir. Il ajoute que les jugements racistes sont fréquents dans les œuvres des historiens et géographes arabes, et surtout que les Noirs avaient toujours un statut inférieur, qu’ils soient libres ou esclaves, convertis ou non : on ne pouvait les désigner par leur filiation. Il cite encore l’explorateur français Charbonneau (1677) : « On a dit que la conversion à l’Islam était d’un grand bénéfice pour les Noirs car un musulman ne réduisait pas à l’esclavage d’autres musulmans. Cette immunité a peut-être été valable en d’autres pays mais certainement pas au Sénégal. » 5

Il apparaît donc que la distinction opérée dans l’article entre deux « types » d’esclavages est injustifiée.

Conclusion

Laissons nos sympathiques décrypteurs conclure :

« Interrogé sur ses sources, Patrick Devedjian nous a répondu de manière plus évasive : «L’esclavage est d’abord un phénomène antique. L’Egypte, la Grèce, Rome, les Barbaresques d’Afrique du Nord qui alimentent leurs galères. L’esclavage d’Africains vers l’Amérique commence au XVIIe siècle. Lire Pétré-Grenouilleau.» Olivier Pétré-Grenouilleau, auquel renvoie Devedjian, est un historien qui a fait polémique lors de la sortie d’un ouvrage en 2005 sur les Traites négrières, notamment parce qu’il avait comparé l’importance numéraire des différentes traites dans l’histoire et déploré qu’on se focalise davantage sur l’esclavage transatlantique que sur les traites négrières intra-africaine ou orientale. Mais sans jamais affirmer, comme Patrick Devedjian, que l’esclavage des Européens par les Barbaresques a été le plus important dans l’histoire. »

Ce qu’il n’a jamais affirmé. Nous invitons donc finalement le journaliste a lire la retranscription de l’intervention de Laurent Lafforgue au Sénat qui appelait à remettre l’enseignement de la lecture au premier plan.

Notes

  1. Les historiens parlent en général plutôt de piraterie, même si par exemple à Alger, les marins avaient l’accord du souverain. En effet, les courses n’étaient pas des conséquences de guerre et s’agrémentaient en outre de caractéristiques plus propres à la piraterie : cruauté, esclavage… Cf. par exemple La piraterie barbaresque en Méditerranée, de Roland Courtinat.
  2. Voici le texte in extenso :
    Proposition relative aux puissances barbaresques, faite à la chambre des pairs, séance du 9 avril 1816

    (La chambre a décidé qu’il y avait lieu de s’occuper de cette proposition.)

    Messieurs, je vais avoir l’honneur de vous soumettre un projet d’adresse au roi. Il s’agit de réclamer les droits de l’humanité et d’effacer, j’ose le dire, la honte de l’Europe. Le parlement d’Angleterre, en abolissant la traite des noirs, semble avoir indiqué à notre émulation l’objet d’un plus beau triomphe : faisons cesser l’esclavage des blancs. Cet esclavage existe depuis trop longtemps sur les côtes de la Barbarie ; car par un dessein particulier de la Providence, qui place l’exemple du châtiment là où la faute a été commise, l’Europe payait à l’Afrique les douleurs qu’elle lui avait apportées et lui rendait esclaves pour esclaves.

    J’ai vu, messieurs, les ruines de Carthage ; j’ai rencontré parmi ces ruines les successeurs de ces malheureux chrétiens pour la délivrance desquels saint Louis fit le sacrifice de sa vie. Le nombre de ces victimes augmente tous les jours. Avant la révolution les corsaires de Tripoli, de Tunis, d’Alger et de Maroc, étaient contenus par la surveillance de l’ordre de Malte : nos vaisseaux régnaient sur la Méditerranée, et le pavillon de Philippe-Auguste faisait encore trembler les infidèles. Profitant de nos discordes, ils ont osé insulter nos rivages ; ils viennent d’enlever la population d’une île entière : hommes, femmes, enfants, vieillards, tout a été plongé dans la plus affreuse servitude. N’est-ce pas aux Français, nés pour la gloire et pour les entreprises généreuses, d’accomplir enfin l’œuvre commencée par leurs aïeux ? C’est en France que fut prêchée la première croisade ; c’est en France qu’il faut lever l’étendard de la dernière, sans sortir toutefois du caractère des temps et sans employer des moyens qui ne sont plus dans nos mœurs. Je sais que nous avons pour nous-mêmes peu de chose à craindre des puissances de la côte d’Afrique ; mais plus nous sommes à l’abri, plus nous agirons noblement en nous opposant à leurs injustices. De petits intérêts de commerce ne peuvent plus balancer les grands intérêts de l’humanité ; il est temps que les peuples civilisés s’affranchissent des honteux tributs qu’ils payent à une poignée de barbares.

    Messieurs, si vous agréez ma proposition, et qu’elle se perde ensuite par des circonstances étrangères, du moins votre voix se sera fait entendre ; il vous restera l’honneur d’avoir plaidé une si belle cause. Tel est l’avantage de ces gouvernements représentatifs par qui toute vérité peut être dite, toute chose utile proposée : ils changent les vertus sans les affaiblir ; ils les conduisent au même but en leur donnant un autre mobile. Ainsi nous ne sommes plus des chevaliers, mais nous pouvons être des citoyens illustres ; ainsi la philosophie pourrait prendre sa part de la gloire attachée au succès de ma proposition et se vanter d’avoir obtenu dans un siècle de lumières ce que la religion tenta inutilement dans des siècles de ténèbres.

    Veuillez maintenant, messieurs, écouter ma proposition :

    Projet d’adresse au roi.

    Qu’il soit présenté une adresse au roi par la chambre des pairs : dans cette adresse, Sa Majesté sera humblement suppliée d’ordonner à son ministre des affaires étrangères d’écrire dans toutes les cours de l’Europe, à l’effet d’ouvrir des négociations générales avec les puissances barbaresques pour déterminer ces puissances à respecter les pavillons des nations européennes et à mettre un terme à l’esclavage des chrétiens.

  3. Voir par exemple ici.
  4. « The story begins on 20th June 1627, when an Algerian ship entered the little port of Grindavfk, on the south coast of Reykjanes, the southernmost promontory on the west coast of Iceland. The origins of the raid are uncertain. Returned Icelandic captives said that the originator of the raid was a Danish captive in Algiers, whom they name only as Paul. In return for a promise of freedom he gave the corsairs information about the Northern Seas, which he knew well, and accompanied them on the raid. This man is probably identical with the Icelandic renegade mentioned by d’Aranda.
    According to Icelandic reports twelve ships set out on the expedition, of which only four actually reached Iceland. The others probably went to England. The leader of the expedition was one Murad Reis, variously described as a German or Flemish ( = Dutch) renegade. The rest of the expedition was, as usual, of mixed origin — some Turks, some Western converts, as well as a number of Western captives employed as slaves. This is how Olafur Egilsson describes his captors. The reader will note Olafs naive astonishment that the dreaded corsairs looked “just like other people”, and his remark that it was the converts who behaved worst. », Corsairs in Island, Bernard Lewis
  5. Tidiane N’Diaye, Le génocide voilé, p. 57

 

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31 Comments

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  • 0 / 10
  • chabanu , 17 mai 2015 @ 8 h 18 min

    Il est grand temps de remettre les manuels scolaire d’histoire à jour et rétablir les vérités historiques pour la mémoire des générations actuelles et futures. Avec ce gouvernement, on est mal barré….

  • François2 , 17 mai 2015 @ 11 h 21 min

    Complément d’information sur le sujet, repris dans le livre de Ryszard Kapuscinski “Ebène, aventure africaine” (Plon 2000) page 243.
    ENTRE NOIRS AU LIBERIA
    Monrovia envoie sur les lieux de rébellion et de résistance des expéditions punitives militaires et policières. Les chefs des tribus insurgées sont décapités sur place, la population rebelle massacrée ou emprisonnée, ses villages détruits, ses récoltes en cendres. Ne dérogeant pas à la règle universelle, ces expéditions, campagnes et guerres locales ont un seul et unique objectif : capturer des prisonniers. Les Américano-Libériens ont en effet besoin de prisonniers. Dès la seconde moitié du XIXe siècle, ils font travailler les indigènes dans leurs exploitations et leurs ateliers. Ils se lancent aussi dans le trafic d’esclaves, vendant leurs prisonniers à d’autres colonies, notamment à Fernando Po et à la Guyane. A la fin des années vingt du XXe siècle, la presse mondiale dénonce ces pratiques menées officiellement par le gouvernement du Liberia. Sous sa pression, le président en exercice, Charles King, est contraint de céder. Mais le trafic continue, dans la clandestinité toutefois.
    En contrepartie, lu dans un autre livre, les Américano-Libériens disent des indigènes du Liberia : “ceux dont les parents ont vendu nos parents comme esclaves”.

  • Pascal , 17 mai 2015 @ 11 h 50 min

    On avance souvent le chiffre d’un million d’esclaves blancs. On devrait dire chrétiens (voire européens) et non pas blancs, les esclavagistes arabes étant des blancs.

    Ce chiffre ne concerne que la période 1500-1800 soit trois siècles qui correspondent à la domination ottomane. Il n’est par exemple pas inclus dans ce chiffre la traite qui a sévi des siècles à destination de l’Espagne musulmane. En outre ce chiffre ne concerne que la zone qui n’était pas soumise au joug ottoman, donc grossièrement l’Europe de l’Ouest (jusqu’à Oslo qui a été razzié à plusieurs reprises) à l’exclusion de la Grèce et des Balkans qui n’étaient pas encore libérés de la souillure ottomane.

  • Isaïe , 17 mai 2015 @ 14 h 24 min

    Il y a un point qui devrait être mentionné au sujet de l’esclavage des noirs, de leurs déportations massives:
    Les fournisseurs d’esclaves étaient des noirs aussi. En effet, si les blancs s’étaient aventuré à l’intérieur des terres, vu qu’ils étaient en petit nombre.
    Ainsi cette honte de l’esclavage devrait être nettement partagée avec les africains qui vendaient leurs frères, leurs voisins.

  • Guy Marquais , 17 mai 2015 @ 17 h 23 min

    Une image qui vaut mieux qu’on long discours !
    Il faut l’envoyer à la très respectable et très haute dignitaire, sa Seigneurie ( là je l’incline) Mâdame Taubira)
    Oui, je sais, c’est beaucoup de platitudes mais …On n’est jamais trop prudent …..

  • Fleur de Lys , 17 mai 2015 @ 17 h 42 min

    un million et demi, selon les récentes études publiées par Davis …

  • Isaïe , 17 mai 2015 @ 18 h 09 min

    Fleur de Lys
    Pour le livre que vous recommandez: de Davis ( Maitres musulmans-Esclaves chrétiens), je le recommande également. Ainsi que les plus grands esclavagistes et parfois les plus cruels furent les musulmans

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